Guys, I screwed up. How does moving sound? (Jay et Rose)

guys, I screwed up. How does moving sound ?

Jason & Rose & Timothy

The strength of a family, like the strength of an army, is in its loyalty to each other. Mario Puzo.

Des mois. Des putains de mois qu'il a claqué la porte derrière-lui, et toujours cette même colère perdure ; une colère qu'il était pourtant parvenu à réprimer pendant une courte parenthèse de sa vie. Une colère qui aujourd'hui prend la forme d'un hématome haut en couleurs sur son œil, et une arcade ouverte – témoignage inaudible de ses penchants violents retrouvés. Il y a trois jours, sa cage thoracique revêtait les couleurs d'un authentique Picasso. Non pas qu'il se montre particulièrement négligeant ces temps-ci, simplement les altercations se font bien plus nombreuses de son côté, bien plus brutales aussi. Jason ne met pas plus sa vie en jeu que d'ordinaire, ce qui est déjà bien suffisant pour quelqu'un épuisant déjà son second souffle vital. Mais la douleur physique lui est intimement attirante, et l'empêche de penser à ce qui se passe plus à l'intérieur. A cette pression constante sur ses organes internes ; à cette sensation désagréable qu'il ne sait pas vraiment identifier, et encore moins appréhender. Il n'est pas fait comme les autres, c'est ce que lui a fait comprendre le toubib d'Arkham à l'époque ; les émotions ne lui sont pas aussi familières qu'elles le devraient. Pourtant ça ne bloque pas le goût amer du rejet sur sa langue, et encore moins le venin de la déception qui le démange dans ses veines. A chaque fois qu'on le questionne sur les nouvelles marques sur sa peau déjà bien abimée, il se contente de maugréer quelques mots avant de passer son chemin.
Mais au moins, cette fois il ne subit pas le courroux de la solitude. Pauvre Rose. Pauvre Tim. Sa mauvaise humeur les a certainement fait vivre un enfer après que Bruce l'ait chassé de sa demeure. Et pourtant ils sont toujours là, s’accrochent à son dos comme la misère sur le pauvre monde. Et il se demande pourquoi. Ce sont bien les seuls d'ailleurs. Alors il essaye de se faire pardonner par de petits gestes du quotidien, aussi innocents que de draper un plaid sur sa petite amie lorsqu'elle s'endort sur le canapé, ou d’apporter un mug de café à son frangin bloqué en pleine partie de son jeu.
Ou plus simplement, comme ce soir, en préparant les repas. Alfred lui a montré comment cuisiner quand il était ce gamin désireux d’apprendre, envieux de passer du temps avec celui qu’il a toujours considéré comme un grand-père. Des connaissances qui lui valent le privilège d'être à ce jour la seule personne autorisée à entrer dans la cuisine du manoir suite à d'importantes récidives de malheureux incidents ; tandis que Dick a écopé d'une interdiction de séjour à vie.

La porte d’entrée claque. Aucun bruit ne suit. Pas immédiatement tout du moins. Le regard de Jason croise celui de la jeune american staff toute autant aux aguets. Pas de coups de feu, pas de hurlements, ça veut dire que tout va bien. La situation n'est pas critique. Il hausse les épaules et gratte le crâne de l’animal qui de la même manière se remet à baver sur la viande dans le four. Puis la voix précipitée de Tim résonne de l’entrée jusqu’à ses oreilles.
Oh greaaaat, un déménagement. Le petit appartement commençait justement à devenir un peu étroit pour le trio. Il faut dire qu’il n’était pas vraiment prévu au programme à l’origine, lui, son chien et ses flingues. Honnêtement, il ne sait même pas comment il s’est retrouvé embarqué dans le petit ménage à trois, appâté probablement par deux formes différentes et chaleureuses d’amour, et son rejet de la solitude. Tout ce dont il se souvient c’est la remarque sur le fait qu’il habite avec eux un matin, et son manque d’arguments en contradiction. Pourtant un détail l’empêche de crier une réplique sarcastique sur la nécessité de trouver un nouveau cocon : le ton essoufflé du cadet. Soit il a trouvé la dose maximale admissible de café avant de muter en Kid Flash, soit il se passe quelque chose.

— You... What ?
Il articule calmement en entrant dans la pièce, après une courte pause le temps de digérer les informations fraîchement déchargées, comme les munitions d’une arme automatique. Question rhétorique. C'est drôle, il a toujours pensé que s'ils en venaient à déménager ce serait de sa faute, ou plutôt parce que Black Mask l'aurait retrouvé et aurait fait sauter le quartier.
Mais non, il a bien entendu. Et peut-être bien que pour un court instant, son éternel masque d’indifférence s’estompe furtivement, au profit d'un haussement surpris de sourcils. Surpris, mais pas choqué. Il ne pensait tout simplement pas que d’autres rouge-gorges aient le cran de quitter leur nid ; eux qui ne jurent que par le saint Batman, celui qui sait. Celui en qui on voue une foi aveugle... jusqu'à ce qu'un pied de biche nous ouvre les yeux. Et si sa posture reste de marbre face à l’urgence évidente de la situation, une lueur de fierté brille au fond, tout au fond de ses yeux, un éclat muet qui clame THAT’S MY BOI haut et fort.

- >Ugh<. Tu m'prends pour qui. Une agence immobilière ? il souffle en attrapant le portable au vol.
Jason lève le menton à la tournure que prend rapidement la conversation. Toujours adossé à l’encadrement de la porte, il croise ses bras sur son torse. Posture dominante. Ses yeux croisent ceux de Rose qui en sait tout autant que lui, puis reviennent à Tim qu’il jauge de la tête aux pieds.

- J'ai monté un empire sous son bat-sonar. Le vioc connaît pas la moitié d'mes planques. Des repères qui remontent à la guerre qu’il a menée contre la chauve-souris, ou plus tard contre le masque noir. Remplies d’armes volées. De nombreuses têtes sont tombées en leur sein, littéralement. Pas dans toutes heureusement. Jason hausse distraitement les épaules et ajoute un peu plus bas : Faut dire que j'ai toujours eu un pied au-dehors.
Il ne se rend pas même compte que ses poings se serrent instinctivement…

…Pour se desserrer immédiatement une fois qu’il remarque réellement l’état dans lequel se trouve son cadet. Sa posture s’adoucit légèrement, ses bras retombent ballants sur ses côtés. Tim est d’un naturel anxieux. Assurément. Un soupçon paranoïaque probablement, prudent au besoin. Mais de tout ce qu’on peut dire sur lui, son frère est par-dessus tout obstiné et courageux, il n’hésite pas à se battre pou les causes qu’il trouve les plus justes ; des qualités que son aîné avec le temps a appris à écouter, et surtout à respecter. Voir la peur dans son regard laisse échapper un frisson dans sa colonne vertébrale, ça ne va pas. C’est une fausse note dans une symphonie orchestrale ; une erreur syntaxique dans un ouvrage de Shakespeare. Jason est loin, très loin d'avoir le contact facile. Pourtant, quand bien même maladroitement, il dépose une main légère sur l'épaule de Timothy, un geste qui se veut protecteur. Un geste de grand frère qui se soucie, mais ne sait pas vraiment comment le montrer.

- Hé, Timbo. Respire. Bruce ne va rien te faire.
Et il en est fermement convaincu. Si le maire est réellement devenu fou au point de franchir cette ligne avec l’un de ses fils favoris, il devra d’abord se frotter à celui qu’il a oublié sur l’aire de repos durant sa croisade. Parce qu’il compte bien faire obstacle de sa personne.

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Jason & Rose & Timothy

The strength of a family, like the strength of an army, is in its loyalty to each other. Mario Puzo.

Il sent les muscles de Tim se décontracter légèrement sous sa paume, pas entièrement mais c’est un début. Sa main pourtant se retire presque aussi vite qu’elle est arrivée sur cette épaule, perturbé par un simple toucher, effrayé de trahir son propre besoin de proximité alors que les contacts physiques le mettent mal à l’aise. Jason ne donne ordinairement pas dans la démonstration, pas même avec eux. Pas même avec Roy et leur si chaotique cohabitation. C’est un langage qu’il n’a jamais appris à parler. Et pourtant à l’heure actuelle ils représentent les trois seules personnes pour lesquelles Jason est prêt à se battre. Prêt à jouer des poings et laisser couler son sang. C’est son langage à lui, celui de la violence, et des faits. Mais parfois il essaye d’être un humain à peu près potable, surtout pour ce frère qu’il apprend chaque jour à connaître -- bien conscient que ce n’est pas ce qu’on attend de lui.

Un sourcil vaguement levé au-dessus de son œil à moitié fermé par le cocard, son regard passe de sa copine, au sac qu’elle ouvre à leur attention, puis de nouveau à Rose.

- Oh. Great.

Jason renifle légèrement, pince ses lèvres sur le côté en une moue sceptique. Ses bras sont de retour emmêlés contre son torse, les mains cachées sous ses aisselles. Ses mots sont plats, dénudés de toute marque émotionnelle. Détachement clinique automatique et naturel chez le jeune homme perturbé. Dog vient s’assoir en face de son maître, penche la tête sur le côté et l’observe avec grande intensité, comme si elle pouvait comprendre ses paroles – probablement dans l’attente de l’un de ses mots magiques. Malheureusement pour elle, ce ne sont pas ceux qui viennent.

- Donc vous dites qu’on a Batman et Deathstroke au cul. Parfait.

Voilà qui est bien embêtant, deux légendes, deux forces de la nature et probablement les deux hommes les plus puissants de la ville, qui veulent leur peau. Celle des deux autres tout du moins, lui n’a rien à se reprocher pour une fois. Mais c’est leur vie, la vie dans laquelle ils ont été forcés ; et ils ont déjà connu pire. Jason cependant n’a pas même l’énergie pour ramener le sujet de sa mort sur le tapis, pas en ce moment. Pas lorsque les cauchemars sont de retour même s’il ne le leur avoue pas, que la seule réponse émotive qu’il sait gérer ces derniers mois se trouve être la colère. Il se contente de piques sarcastiques et peut-être un peu trop froides, sans vie. Ce n’est vraiment pas contre eux, ce n’est contre personne. Contre lui -- tout le monde ; il ne sait plus. Il s’en fiche. Il se sent juste comme une immense pile de déchets et c’est tout ce qui compte.

- Et moi qui m’prenait pour l’aimant à emmerdes sous c’toit. J’ai pas bougé un putain de p’tit doigt, j’nous ai pas ramené Sionis. J’suppose que c’est aussi une surprise, tant qu’on en est aux révélations.

Il hausse les épaules innocemment, baisse la tête vers Dog qui remue joyeusement la queue à l’attention. Jason glisse une main sur sa tête pour lui gratter l’arrière des oreilles. Ce n'est pas un jugement, pas alors qu'il est le premier à assumer des décisions impulsives et irresponsables, pas quand il est toujours heureux de donner des coups de pieds là où ça fait mal, dans la fourmilière qu'est Gotham. En fait, il serait presque ravi d'avoir un peu d'action pour le distraire de sa mauvaise humeur.

La manière dont tant le canidé que l’humain tournent la tête au même moment, la même expression de surprise sur leur visage aurait probablement suscité une vague de moqueries si ce n’était pas pour le fou rire foudroyant et incontrôlé de Timothy. Son cadet ne peut plus s’arrêter, c’est nerveux, c’est hystérique ; un rire qui fait échos à celui que Jason voudrait oublier. Un son cruel et vicieux qui le suit dans son sommeil, résonne dans ses oreilles comme le grincement strident d’une fourchette contre la porcelaine. Un rire qui semble faux. Jason fronce les sourcils, préoccupé pour la santé mentale de son frère. A vrai dire, il s’attend presque à le voir pleurer à l’issue de cette esclaffe à couper le souffle. Mais non, le garçon tout simplement s’assoit et semble se calmer tout seul.

- Jesus fucking Christ… Dude, that was scarry.

Todd échange un regard soucieux avec Rose, tout aussi abasourdie.

- Wathever.

Sa main glisse de l’encolure de l’animal et le bras qui gisait toujours sur son torse redescend à ses côtés. Jason hoche une nouvelle fois les épaules et se retourne, commence à reprendre le chemin de la cuisine d’où il vient, l’american staff dans les pas. Autrement, à rester plantés comme des radis dans le salon à s’observer dans le blanc des yeux en essayant de comprendre dans quelle merde finie ils se trouvent, ils vont bien finir par prendre racine.

- Mon sac est prêt, si vous m’cherchez je mange. Et aussi je vais essayer de réinstaller ce jeu à la con où faut aligner des cupcakes sur le nouveau portable, il marmonne la dernière partie dans sa barbe.

Jason n’a jamais été quelqu’un de particulièrement matérialiste, surtout parce qu’il a grandi sans objets à posséder. Tout juste un toit sur la tête, et puis, plus rien. Dans la rue, des cartons pour s’abriter et un pauvre sac à dos troué en guise de bagage, plus tard baladé de planques en planques. Il n’a jamais vraiment pris le soin de se poser - toujours prêt à partir dans l’urgence. Pour son rythme de vie effréné et parce qu’il ne s’est jamais vraiment senti en sécurité, à part à Nanda Parbat peut-être, c’est du moins l’impression qui ressort des flashs de souvenirs qui lui reviennent parfois - toujours aux côtés de Talia. Curieusement, il a trouvé un nouveau refuge auprès du remplaçant qu’il a tenté de tuer, et de la fille qu’il a d’abord envoyée sur les roses. Cela ne l’empêche pas de se préparer à tout type de scénario, par habitude, parce que c’est une obligation avec la vie qu’il mène. Avec ses activités. Aussi parce que ces derniers temps, avec son insécurité il a toujours pensé que ses colocataires finiraient probablement par le jeter à la rue, eux aussi, soit parce que Bruce finirait par polluer la petite tête de son cadet, soit parce qu’ils ne supporteraient plus ses sautes d’humeur trop fréquentes en ce moment. Dans tous les cas Jason est prêt à tout laisser derrière lui, tout ce qui est matériel. Et pour le reste il a son sac de sport au placard, avec ses affaires de Red Hood, quelques vêtements, de l’argent liquide et des faux passeports pour ses multiples identités. Il n’a pas d’affaires personnelles, pas vraiment. Une vieille édition d’Hamlet que lui a offerte Alfred à un anniversaire – il était le seul à penser à lui ce jour-là, et une photo, de Bruce et de lui, de son premier jour en tant que Robin. Ses jours heureux. De toute manière, il a d’autres affaires dans la planque où il a l’intention de les conduire. Des produits essentiels, des vêtements et même de la nourriture pour animaux. Il n’a pas besoin de s’embarrasser avec plus.

Il s’arrête sur son passage, tourne la tête, regarde au sol et se baisse pour ramasser un os en caoutchouc rouge, qui ne couine plus depuis bien longtemps – depuis qu’il a pris un coup de couteau dans le sifflet, pour être précis – et rempli de traces de dents. Il le lève vers le ciel, comme pour dire aux autres qu’il avait bien failli partir sans ce dernier objet à empaqueter. Dog serait bien trop triste sans son jouet préféré, et s’en prendrait probablement de nouveau à ses casques, comme au cours de leurs vieux jours à deux. Des histoires assez embarrassantes pour un chef de pègre à la réputation de meurtrier, qu’il emportera probablement dans la tombe le jour où elle voudra bien de lui.

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Jason & Rose & Timothy

The strength of a family, like the strength of an army, is in its loyalty to each other. Mario Puzo.

Jason hoche la tête, il acquiesce la proposition. Ce brave Timothy, il essaye toujours de faire la paix avec lui, de lui tendre la main peu importent les circonstances ; même quand il se comporte comme le plus gros de tous les crétins avec lui, même quand il s’en prend gratuitement à sa personne – ce qui arrive bien trop souvent avec des humeurs comme les siennes. Visiblement ça comprend également lorsqu'il se plaint de perdre des données sur un stupide jeu mobile. C’est ce qui a brisé ses premières défenses pour commencer, cette loyauté qu’il ne mérite clairement pas -- détermination qu’il lui admire en silence. Parce que Jason n’est pas à l’aise avec les compliments, ni pour donner, ni pour recevoir. Et même si une partie de lui aurait envie de le lui avouer, d'être honnête avec le petit frère dont il a appris à se soucier, il ne sait pas aborder le sujet. Pas avec des mots.

A la suite de son cadet il fait un pas en avant, fixe son regard sur celui de la jeune femme.

- D’accord, il articule calmement, plutôt que de tenter de la raisonner. J’reste avec toi.

Ce serait pour l’un de ses frangins, la manière aurait été toute autre. Il les aurait probablement confortés avec excès dans leur idée de se sacrifier pour en prouver l’absurdité, le tout en usant de ses meilleurs sarcasmes et une bonne dose d’ironie – quand bien même l’intention reste louable. Noble de leur part. Yeah, sure. Ok. See you in hell bitch. Avec un détachement qui jure au regard de ce qui est attendu d’un être humain à peu près potable. Parce que Jason n’agit jamais comme un être humain normalement conçu, il prends toujours les chemins sur lesquels on ne l’attend pas. C’est ce qui fait réagir, ce qui choque. Ce qui blesse les égos, mais qui fonctionne.
Avec Rose, c’est différent. Tout est différent. Parce qu’il sait que la demoiselle est bien trop têtue et qu’elle serait capable de rester quand même, de le prendre au pied de la lettre. Ce qui marche sur ses frères – déjà haut placés sur l’échelle de l’entêtement – ne prend pas sur Rose Wilson. C’est ce qui fait son charme, l’un des nombreux traits de caractère qu’il aime si fort chez elle. Mais bordel que c’est emmerdant dans ce genre de situations. S’il était plus porté sur la compassion, il en éprouverait probablement à l’égard de ses deux compagnons d’armes, pour toutes ces fois où il est celui qu’il faut convaincre. Parce qu’il ne leur fait pas de cadeau.

Le Robin déchu balance négligemment son sac de sport aux pieds de la table basse, et quand une paire et demi d’yeux interrogateurs se posent sur lui, il lève les épaules au ciel.

- Quoi ? T’as pas le monopole des idées à la con. Y’a pas moyen que c’trouduc mette la main sur toi pour t’piquer à nouveau. Point précédemment évoqué par Drake, un sevrage pénible pour les trois d’entre eux bien que le plus vieux ait tenté de cacher à quel point – sans franc succès. Une étape par laquelle aucun ne souhaite repasser. Et si tu veux que j’bouge d’ici, va falloir que tu viennes avec nous, c’est pas négociable. On reste ensemble.

Ultimatum bien un peu traître de sa part, vile manipulation de ses sentiments à son égard. Ou chantage affectif. Aucune culpabilité de son côté cependant. Lui aussi peut se montrer buté quand il le faut - et pas seulement.

- En attendant…

Jason s’installe sur le sofa malgré l'urgence, retire ses bottes et pose ses pieds détendus croisés sur la table basse au-devant – bras écartés sur les coussins du dossier. Dans la foulée il glisse sa main dans la poche de son pantalon et en ressort les clés de la Maserati qu’il lance à Tim, déterminé à prouver son point. De toute manière son frère ne partira pas sans eux, il le sait, il le connaît. Sa voiture est en sécurité, Timbo ne s'installera pas au volant. Le geste cependant ne fait qu’appuyer le fait qu’il ne reviendra pas sur sa position, il ne bougera pas tant que Rose n’en fera pas de même, ce n’est pas du bluff. Après tout, quel serait le point d’être sauvé, si c’est pour laisser derrière la personne qui lui donne envie d’être sauvé ? L’ancien criminel a déjà tant sur sa conscience, il peut à peine se regarder dans un miroir, il ne le pourrait plus du tout. Tim ne pourrait plus le regarder en face. Et il aurait raison. Jason attrape la télécommande et allume la télé sur une chaine de sport.

- J'suis impatient de r'voir vos darons.