couleur rp : #1F618D faceclaim, crédits : Adrien Sahores, Twizzle (merci <3) pseudo, pronom(s) : Arsène, elle batarangs récoltés : 82 date d'inscription : 06/06/2022
nom de code : peu d'intérêt pour les surnoms, certains s'accordent à dire que ((petit con)) le qualifie parfaitement âge du personnage : ((31 ans)) ;le temps s'écoule lentement lorsqu'on le subit occupation : ((Inspecteur au GCPD)) ; l'espoir d'apporter la Justice dans les rues de Gotham; ancien militaire qui ne craint pas d'ôter une vie pour en sauver une autre allégeance : ((Indépendance)) ; la tyrannie ne doit jamais gagner
Arthur en avait vu des choses terribles, même bien avant son arrivée à Gotham. Néanmoins la boucherie qu’une des chauves-souris avait laissée derrière elle l’avait franchement impressionné. Il n’en avait évidemment pas fait part à ses collègues, déjà pâles au visage devant la jugulaire visiblement arrachée par des dents humaines. Il ne fallait pas passer pour une personne étrange, ou pire, un psychopathe. Ce ne serait pas très professionnel. Toujours était-il que celui qui avait fait cela possédait de bonnes connaissances en anatomie, sans doute pour savoir où attaquer, et il avait ainsi noté qu’il ne valait mieux pas trop s’approcher du côté de la dictature – la seule exception étant Kirk, qu’il s’amusait volontiers à taquiner dès que l’occasion se présentait.
Les photos des corps et les rapports étaient étalés méthodiquement sur son bureau ; Arthur cherchait des indices sur le gang à l’origine des trafics. Le moindre symbole qui pourrait le mener sur une piste fiable. Il était en pleine réflexion depuis maintenant deux bonnes heures lorsque des bruits de pas attirèrent son attention. L’inspecteur leva les yeux au bon moment pour voir ses hommes prenant la fuite. Si c’était une marche rapide et non une course, cela ne devait pas être un dangereux criminel… Seulement quelqu’un qu’ils essayaient d’éviter. Une inspection, peut-être ?
Arthur soupira et sortit de son bureau, à la recherche de l’origine de cette perturbation. Il la trouva dans le hall, de toute sa stature d’enfant dont la place n’était pas dans l’univers du crime. L’ami dont Oscar ne cessait de lui parler.
- Monsieur Wayne, bonjour.
Salua-t-il avec politesse, comme s’il s’adressait à un égal, tout en s’avançant vers lui. Il ne connaissait pas l’héritier de Wayne personnellement, l’avait seulement côtoyé pour certaines enquêtes. Il devait reconnaitre que le jeune homme avait un caractère… Difficile. Rien d’anormal lorsque l’on était élevé à Gotham ; chacun avait sa propre manière de survivre, et il avait conclu que celle de Damian était de montrer les dents. Puis attaquer. Arthur retint un rictus amusé, et se contenta de l’habituel poli, sans véritable émotion derrière.
L'échec cuisant, c'est ce qui pèse le plus sur tes jeunes épaules en cette soirée, t'as l'impression que c'est la seule chose qui te fasse traîner les pieds, bien plus que les côtes douloureuses, les sutures sur ton omoplates qui auraient bientôt disparus, les quelques bleus qui parsèment encore ton corps et ton visage. T'as que ça en tête, t'as merdé, tu le sais, et sincèrement ça aurait pu t'être égal, quelques pertes dans tes troupes, le prix a payer quand on s'engage dans cette voie, t'aurais pu passer outre, parce que tu sais pourquoi t'as agis comme ça, tu sais que si tu ne l'avais pas fait, c'est Oscar que le GCPD aurait retrouvé dans cette ruelle, le problème c'est qu'on a exposé ton échec, qu'on te l'a jeté en plein visage, le problème c'est que c'est ton père qui s'en est chargé et qu'en plus de la colère, t'as vu la déception, celle que t'as toujours craint.
T'as les nerfs quand tu passes les portes du commissariat et ça se lit parfaitement sur ta mine déjà renfrognée, tu sais pas ce qui est le plus une insulte, que ton père t'aies retiré ton enquête ou qu'il l'ai donnée au GCPD et te force à collaborer avec eux. La maturité que tu peux avoir vacille par moment, tu vois cette décision comme une simple punition, comme un père pourrait gronder son enfant pour une bêtise, t'arrives pas à voir au travers, qu'il ait été forcé de collaborer, afin d'attiser la colère et les craintes des citoyens, qu'il doit montrer que vous travaillez toujours avec les forces de l'ordre et pas uniquement comme des tueurs sanguinaires et solitaires.
T'es au moins soulagé de savoir que tu ne croiseras pas le jeune flic ce soir, il a sûrement été mis au repos vu ses blessures, t'étais pas certain d'avoir la force d'affronter son regard, de te remémorer cette nuit, que ce soit les mauvais moments comme les plus doux.
Les flics s'écartent, t'évitent comme la peste, chuchotent sur son passage, t'es conscient que la dernière fois, c'est menotté qu'ils t'ont vu entrer ici, cette fois c'est en arborant l'uniforme de Robin, le masque domino en moins.
Finalement ton attention se porte sur le seul qui te salue, qui ose te faire face et tu lèves la tête pour le regarder, roulant presque des yeux comme l'adolescent prétentieux que tu es.
«Inspecteur.»
Tu le toise un instant, soutient son regard avant de jeter un œil autour de vous. Les curieux se sont amassés derrière leur supérieur, sûrement plus courageux maintenant qu'Arthur à brisé la glace.
«Je pensais que Batman vous avez averti. Une nouvelle drogue a été mise en circulation, nous savons que le noyau du trafic est à East End et mon père tient à ce que nous travaillons ensemble sur cette affaire. »
Évidemment tu es contre, t'as horreur de travailler en équipe encore plus avec des gens que tu considères comme inférieur à toi, mais bien que tu aimes prétendre le contraire, tu n'as pas le choix. L'écran holographique apparaît devant toi, projeté depuis l'avant bras de ton costume et tu tapes rapidement sur l'interface bleuté avant de jeter un nouveau coup d'œil à Arthur, essayant de te souvenir de ce que tu avais pu lire sur lui ou ce que t'en avais dit Oscar.
« Je vous ai envoyé les détails de notre enquête. J'espère que vous serez assez compétent pour gérer ça.»
Ironique quand tu sais parfaitement que tu es celui qui a fait planter cette mission en premier lieu.
Tu n'attends pas plus longtemps pour le dépasser, te diriger vers le bureau entrouvert et en entrant tu remarques immédiatement les photos sur le bureau, t'as pas besoin de t'attarder dessus, tu ne connaît que trop bien le résultat de ce carnage et c'est pour ça que tu détourne le regard, préfère t'affaler sur l'une des chaises avant de poser tes bottes directement sur le bureau.
AVENGEDINCHAINS
Arthur T. Crawford
couleur rp : #1F618D faceclaim, crédits : Adrien Sahores, Twizzle (merci <3) pseudo, pronom(s) : Arsène, elle batarangs récoltés : 82 date d'inscription : 06/06/2022
nom de code : peu d'intérêt pour les surnoms, certains s'accordent à dire que ((petit con)) le qualifie parfaitement âge du personnage : ((31 ans)) ;le temps s'écoule lentement lorsqu'on le subit occupation : ((Inspecteur au GCPD)) ; l'espoir d'apporter la Justice dans les rues de Gotham; ancien militaire qui ne craint pas d'ôter une vie pour en sauver une autre allégeance : ((Indépendance)) ; la tyrannie ne doit jamais gagner
Ce visage ecchymosé était bien trop jeune pour avoir l'air aussi sérieux. Arthur dû lutter contre son instinct pour ne montrer aucune forme d'empathie, que le garçon risquait de confondre pour de la pitié. Il avait des choses à dire à Batman – pourquoi envoyer son fils de quatorze ans dans un univers aussi sombre ? Pourquoi le laisser faire couler le sang, dans des ruelles où il n’aurait laissé aucune de ses sœurs ne serait-ce que poser un orteil ? Il éprouvait autant de colère envers ce père indigne que de compassion pour cet enfant à la vie injuste.
- Hm. L’information ne m’est en effet pas parvenu.
Agacé, il lança un regard à ses hommes venus l’utiliser comme bouclier humain, leur faisant ainsi comprendre qu’il vaudrait mieux retourner à leur travail. S’ils ne souhaitaient pas travailler avec le jeune Wayne, il le ferait ; mais dans ce cas, qu’ils assument ce choix jusqu’au bout et choisissent de faire plus utile que de se croire au théâtre. Arthur regarda l’hologramme avec intérêt, puis hocha la tête en guise de remerciement – aucun commentaire quant au passif de cette affaire. A sa place, il aurait également vengé Oscar.
Il vérifia que ses hommes étaient retournés à leurs occupations, puis le rejoignit. Il fixa, en entrant, ses bottes sur son bureau, et retint l'envie urgente de les dégager d'un geste brusque. Il suffira de nettoyer une fois cette affaire réglée. Il soupira discrètement, avant de ranger photos et écrits dans une pile impeccable, puis consulta sa boite mails.
- En général on n'arrive pas au grade d'inspecteur si l'on est incompétent. Mais je concède que certains ne sont pas brillants, par ici.
Ses yeux parcoururent rapidement les lignes sur l'écran, avant de diriger ses iris métalliques vers la fenêtre de son bureau, où quelques curieux étaient venus espionner. Il les observa détaler rapidement, dès qu’ils réalisèrent leur manque de discrétion. Arthur retint les noms pour une discussion ultérieure. Sourire aimable aux lèvres, il ferma tout et se redressa.
- Bien. Avant d’aller sur les lieux, nous devrions nous mettre d’accord sur la façon de procéder. J’aimerai mettre la main sur cette nouvelle drogue, pour commencer, trouver quelques sous-fifres pas très fidèles au groupe afin de les questionner…
Sans Damian, il aurait aisément pu se faire passer pour un client ; certain dealer connaissait son visage. Ce qui était risqué pour lui. Néanmoins, il pouvait ajouter :
- J’ai quelques connaissances dans le milieu, sans doute capables de me communiquer des informations à leur sujet, et nous aider à prendre contact avec les membres du gang.
Et si le jeune Wayne avait une remarque à faire quant à ses fréquentations, il n’hésiterait pas à se servir de la photo du criminel à la jugulaire arrachée comme bouclier. Il pouvait être vicieux, quand il le voulait.
« tt. » Ta langue claque contre ton palais à la remarque, t'as toujours été persuadé que la plupart des Hommes sont des incompétents, les forces de l'ordre n'y font pas exception bien au contraire, tu n'as jamais cru en la justice, pas celle qui obéit aux règles et lois, tu crois en ta propre justice, celle qu'on t'a inculqué dès ton plus jeune âge, les monstres doivent être punis, éradiqué de cette terre, tu ne crois ni au pardon, ni aux secondes chances. T'es ignorant de ta vision bancale des choses, d'avoir été si profondément endoctriné que t'es incapable de voir que tout n'est pas noir ou blanc dans la vie, qu'il existe des nuances que tu ne parviens pas à saisir et pire encore, t'es incapable de comprendre que tu n'es pas un être supérieur comme te l'a toujours répété ta mère, que ce n'est pas à toi de juger ceux qui doivent vivre ou mourir ni même ce qui est bien ou mal. T'aurais pu changer, t'as pas conscience de ça, mais si on t'avait donné plus de temps, si tu t'étais entouré de gens comme Richard, ton frère aîné, Oscar... T'aurais pu changer, mais ton père a emprunté le même chemin sombre et destructeur, celui sur lequel t'as toujours marché et qui ne fait que conforter tes idéaux, ta façon de penser.
Lorsqu'il se redresse, t'en fais de même, retire tes bottes de son bureau pour faire quelques pas aux alentours, observant la décoration, les articles épinglés au mur, analysant son espace de travail pour en apprendre plus sur lui. Évidemment, même si tu ne le regardes pas directement, tu l'écoutes, les bras croisés sur ton torse, ton esprit tourne déjà à plein régime, imagine des plans d'actions, t'as du mal à rester en place, t'as toujours été un homme de terrain bien plus qu'un stratège. Crawford à des plans lui aussi et tu penses qu'il n'est peut-être pas aussi inutile que le reste de ses collègues. La situation n'a pas changé, t'as pas envie de coopérer, toi qui détestes recevoir des ordres mais t'as encore cette conversation avec ton père ancré dans la tête et tu sais qu'il vaut mieux éviter de le défier une fois encore, pas maintenant alors tu reprends une fois qu'il a fini de parler. « Bien. Mon père tient à ce que je me montre ... Convenable, avec vous, ce que je ferais, cependant, je n'accepte aucun ordres venant de vous. Je ne suis pas votre sous-fifre, encore moins votre acolyte et si j'estime que vos décisions sont stupides ou mettent en péril notre mission, j'agirai comme bon me semble, que nous soyons clairs je n'ai pas besoin de vous pour ce travail. » Cette fois, tu le regardes directement, réfléchis au plan qu'il veut mettre en place, tu gardes pour toi tes craintes à son sujet, qu'il soit lui aussi un de ces flics corrompus, comme tant d'autres à Gotham, c'est pourquoi tu l'auras à l'oeil, surveillera ses faits et gestes, ses contacts comme il les appelle. « Mon visage est bien trop connu pour que je puisse les infiltrer, je superviserais, de mon côté, si les choses tournent mal, la mission est ma principale priorité. » Une façon de lui faire comprendre que tu ne seras pas là pour sauver son cul, parce que c'est exactement ce qui a rendu fou ton père que tu aies fait passer Oscar avant ton devoir. Certes tu pourrais également infiltrer le gang, t'as des talents en camouflage que ce soit pour te cacher ou dissimuler ton apparence, ta voix, mais ta taille fait toujours défaut et tu ne peux pas risquer d'utiliser une identité bancale comme un gamin des rues sans éveiller les soupçons. « Une dernière chose, si vous décidez d'envoyer des hommes avec vous je veux pouvoir les choisir. Et je ne veux pas que Richard Grayson soit au courant. » T'as pas envie que ton frère aîné soit impliqué là-dedans, tu l'as suffisamment évité ces derniers temps ce n'est pas pour l'avoir dans les pattes pendant qu'il joue son rôle de stupide flic. Tu contournes l'inspecteur pour retourner vers son bureau, fronces légèrement les sourcils aux photos étalées avant de les rassembler en une pile pour les remettre dans le dossier, tu pouvais feindre qu'elles ne te dérangeaient pas, mais c'était faux, ça ne faisait que te rappeler ce que tu étais au fond. Tes épaules s'affaissent légèrement et l'espace d'un instant t'es moins sûr de toi, plus prudent dans tes mots quand tu reprends la parole, toujours dos au plus vieux. « Le bleu ... McNee. Comment va-t-il ? »
AVENGEDINCHAINS
Arthur T. Crawford
couleur rp : #1F618D faceclaim, crédits : Adrien Sahores, Twizzle (merci <3) pseudo, pronom(s) : Arsène, elle batarangs récoltés : 82 date d'inscription : 06/06/2022
nom de code : peu d'intérêt pour les surnoms, certains s'accordent à dire que ((petit con)) le qualifie parfaitement âge du personnage : ((31 ans)) ;le temps s'écoule lentement lorsqu'on le subit occupation : ((Inspecteur au GCPD)) ; l'espoir d'apporter la Justice dans les rues de Gotham; ancien militaire qui ne craint pas d'ôter une vie pour en sauver une autre allégeance : ((Indépendance)) ; la tyrannie ne doit jamais gagner
Arthur savait faire abstraction de ce genre de réactions. Agacé les autres, d’une manière ou d’une autre, c’était autant une habitude qu’une passion. Satisfait lorsqu’il retira enfin les bottes de son bureau, il parut soudainement plus détendu, bien que l’envie de nettoyer n’avait pas disparu. Il avait du caractère, ce jeune homme. Il ne pouvait lui en vouloir ; les raisons de son comportement, qu’il pouvait aisément deviner, l’attristaient. Arthur sourit aimablement – une expression effectuée par défaut, sans aucun sentiment derrière. Il avait appris avec le temps à se montrer diplomatique en toute circonstance. Presque. Ils étaient d’accord sur un point : l’inspecteur ne voulait pas d’un enfant sur une enquête, même si l’enfant avait grandi trop vite. Arthur n’oubliait pas qui était le véritable adulte dans cette pièce.
- La mission est la priorité.
Répéta-t-il avec un hochement de tête. Il haussa ensuite un sourcil. Au moins, le jeune Wayne savait ce qu’il voulait – et, en l’occurrence, ce qu’il ne voulait pas. Curieux, il se demandait la raison de son refus de travailler avec Dick Grayson ; il mènera son enquête personnelle, plus tard.
- Non. Je préfère travailler seul également… J’envoie mes hommes seulement lorsqu’ils ont l’air d’un peu trop s’ennuyer.
Du coin de l’œil, l’écossais observa sa réaction lorsqu’il s’arrêta devant les photos ; et ne put empêcher d’avoir l’air étonné, quelques secondes, à sa question. Il avait rapidement établi deux théories : soit son interlocuteur essayait de déterminer sa relation avec Oscar, soit il s’en faisait réellement pour lui… Soit les deux. Il voyait de la vulnérabilité, qu’il ne pourrait jamais utiliser à son encontre, ni même partager à ses collègues. Ce qui se discutait ici, resterait ici.
- Puisqu’il ne désire pas rester chez lui se reposer, il s’occupe alors de la paperasse… Je lui ai promis de l’entrainer… Je le surveille tous les jours. Si jamais il y a la moindre chose, je vous préviendrai.
Arthur se mordilla la lèvre et croisa les bras, observant le jeune justicier un instant avant de reprendre parole :
- Merci, de l’avoir sauvé. Si j’avais été à votre place… J’aurais fait pareil.
Il regrettait de n’avoir pu lui-même venger son protégé, plus lentement et avec davantage de créativité ; quoique qu’arracher une jugulaire avec les dents le laissait admiratif. Peut-être que mettre la main sur le gang l’aiderait à se défaire de cette envie.
- Il vous admire beaucoup… Alors j’espère que vous me pardonnez si sur le terrain je me montre un peu trop protecteur à votre égard. Ce n’est pas que je remets vos compétences en question, c’est seulement car personne n’est invincible, et que ceux qui survivent souffre de ce fait.
C'est une marque de faiblesse t'en est bien conscient et au fond de toi t'as la voix ancrée de ta mère, ou celle de ton grand-père, t'es plus certain de faire la distinction quand tout ce que t'entends ce sont les mêmes mots qui ont forgés celui que tu es à présent. Les émotions sont une faiblesse, quelque chose qui te précipitera vers ta chute. T'as été élevé comme ça, apprenant à te servir des gens, à profiter de leur piètre utilité sans t'attacher, parce que t'as pas le droit, tu dois laisser personne interférer dans les missions qui te sont confiées. Et Oscar est arrivé, bousculant toutes ces règles profondément ancrées et t'es pas certain de savoir quoi en penser.
« Hm. »
Tu acquiesces silencieusement, refuses d'ajouter quoi que ce soit par peur de te trahir davantage, t'as déjà bien trop laissé ton cœur empiété sur ta raison, mais t'es au moins surpris d'entendre le lieutenant dire qu'il aurait probablement réagi de la même façon. T'es loin d'être convaincu, tu sais à quel point faut être conditionné à tuer pour pouvoir arracher une gorge à dents nues, tu ne peux pas dénigrer les surnoms qui te sont donnés mais peut-être que tu l'as jugé un peu trop vite, lui, pensant qu'il serait un idéaliste de plus, comme ton frère aîné ou Gordon, refusant de tuer au nom d'une bancale moralité.
Ton regard se détourne un instant, les poings serrés, tu refuses d'entendre l'affection que te porte l'autre garçon et ça même quand tu peux l'observer de tes propres yeux alors tu t'contentes de réagir comme t'as l'habitude de le faire, en mordant.
« Je n'ai pas besoin de votre "protection" j'ai tué plus d'Hommes dans ma vie que n'importe qui dans ce stupide commissariat. Les faibles et les idiots périssent. Si vous êtes inquiet quant à votre survie peut-être devriez-vous rester faire de la paperasse vous aussi mais n'imaginez pas une seule seconde que nous sommes pareil vous et moi. »
Les mots sont crachés, cachent la colère enfouie en toi depuis bien trop longtemps, la même que t'arrives pas à diriger correctement, les failles que tu peines à combler et c'est pourquoi t'es constamment obligé de prouver ta supériorité. Tu refuses de paraître faible, qu'on puisse croire que t'es incapable de faire ce qui doit être fait, t'es dans cette lutte constante de prouver ta valeur depuis que t'es né et c'est un point sensible qui commence à être un peu trop dévoilé.
« Allons-y. »
T'as pas envie de rester ici à papoter, t'as besoin de bouger, d'aller sur le terrain pour obtenir des résultats concrets et surtout, au fond, t'as peur de croiser des visages familiers, celui de ton frère aîné ou du garçon pour lequel t'as abandonné la loyauté accordée à l'homme qui compte le plus à tes yeux.
Sujet: travaillons ensemble | Damian 
L'échec cuisant, c'est ce qui pèse le plus sur tes jeunes épaules en cette soirée, t'as l'impression que c'est la seule chose qui te fasse traîner les pieds, bien plus que les côtes douloureuses, les sutures sur ton omoplates qui auraient bientôt disparus, les quelques bleus qui parsèment encore ton corps et ton visage. T'as que ça en tête, t'as merdé, tu le sais, et sincèrement ça aurait pu t'être égal, quelques pertes dans tes troupes, le prix a payer quand on s'engage dans cette voie, t'aurais pu passer outre, parce que tu sais pourquoi t'as agis comme ça, tu sais que si tu ne l'avais pas fait, c'est Oscar que le GCPD aurait retrouvé dans cette ruelle, le problème c'est qu'on a exposé ton échec, qu'on te l'a jeté en plein visage, le problème c'est que c'est ton père qui s'en est chargé et qu'en plus de la colère, t'as vu la déception, celle que t'as toujours craint.
C'est une marque de faiblesse t'en est bien conscient et au fond de toi t'as la voix ancrée de ta mère, ou celle de ton grand-père, t'es plus certain de faire la distinction quand tout ce que t'entends ce sont les mêmes mots qui ont forgés celui que tu es à présent. Les émotions sont une faiblesse, quelque chose qui te précipitera vers ta chute. T'as été élevé comme ça, apprenant à te servir des gens, à profiter de leur piètre utilité sans t'attacher, parce que t'as pas le droit, tu dois laisser personne interférer dans les missions qui te sont confiées. Et Oscar est arrivé, bousculant toutes ces règles profondément ancrées et t'es pas certain de savoir quoi en penser.
