all along the watchtower (( emiko ))

Sujet: all along the watchtower (( emiko )) 30.06.22 3:05

All along the watchtower.

Red Hood & the Question

Outside in the distance a wildcat did growl. Two riders were approaching, the wind began to howl. ― Bob Dylan..

Tu te souviens de ces longs couloirs, de bois et de papier ; de cette légère odeur de renfermé par manque de fenêtres, et les effluves chimiques des produits nettoyants. Tu te souviens des flyers à moitié décollés sur les murs, des vieux chewing-gums logés au-dessous ou bien sur les casiers à l’alignement maladroit malgré l’apparence soignée au premier abord. Il y a dix ans tu foulais ce même sol poli par l’affluence des godasses plus ou moins cossues, fier comme tu étais aux côtés de ton stupide frangin malgré cette jalousie persistante qui t’a toujours poussé à le rejeter. Tu n’as jamais eu l’occasion d’étudier à l’université, et pourtant te voici finalement en son sein à l’âge adulte. Putain d’ironie.
Cette fois cependant les couloirs sont déserts, silencieux à l’exception des légers bruissements lorsque tes bottes écrasent des tracts abandonnés – cliquetis métalliques des boucles sur les sangles de ton équipement à chacun de tes pas. Tu évolues prudemment dans les ombres ; l’électricité a été coupée dans toute la zone et les corridors condamnés. Les communications aussi, sont brouillées. Piège mortel, dans lequel tu t’engouffres sans l’ombre d’une hésitation. Dehors, personne ne s’imagine la menace qui plane sur le bâtiment et ses occupants. Dehors, la vie continue, tandis qu’à l’intérieur règne la mort – et pas seulement dans tes veines. Mais tu n’as pas vraiment le choix, tu dois les prendre par surprise, c’est ta meilleure chance de minimiser les dommages.

« ‘sup fuckers ? » la voix trafiquée fait échos au vacarme de ton pied qui passe au travers de la porte de la librairie, copeaux de bois virevoltant comme des confettis qui avertissent de ton entrée foudroyante.

Et pour la subtilité, il faudra repasser.

Tu profites de la confusion générale pour ouvrir le feu sur les menaces les plus immédiates que tu localises directement face à toi, et postées près des fenêtres. Les premiers coups sont tirés pour blesser, les suivants pour aveugler. L’orage de ta fureur gronde dans un nuage d’étincelles et de fumée, écran de protection efficace tandis que tu aperçois dans la brume mortelle tout un stock d’équipement militaire dans un coin. Ce qui explique les communications rompues. Les bougres sont nombreux, mais tu es une armée à toi seul. Certains des rats se replient dans les profondeurs de la bibliothèque, tandis que les autres constituent la première ligne de défense.
Tes pouces glissent avec expertise sur la crosse de tes M1911s trafiqués, pressent les boutons latéraux ; les magasins vides tombent tous deux au sol à la seconde où tu plonges à couvert derrière les comptoirs d’accueil pour recharger. A en juger par les cliquetis métalliques, tes adversaires font de même.

– Red Hood. In the street some say you’re on our side. Celui qui semble diriger la défense fait claquer sa langue contre son palais. You have their symbol on your chest. You’re one of them. You will die like them all.
– Yeah ? Well... What can I say ? I’m an outsider.
Calibres .45 au poings de nouveau, chargés et prêts à l’usage, tu te relèves face à eux, bas sur tes appuis pour viser cette fois-ci avec précision.
– And I kick the ass of those bad boys who threaten to murder hundreds of innocent peoples.
C’est ton seul avertissement. La balle qui sort de la chambre de ton arme atteint le gars derrière le chef à l’épaule ; il tombe au sol et se roule de douleur. Il survivra. Si l’endroit ne part pas dans les flammes avant la fin du jour.

Tu as besoin de bouger cependant, besoin d’avancer, rapidement. Tu ne peux pas rester piégé à l’entrée de la librairie, sous les détonations incessantes et assourdissantes, échange de courtoisies sous la forme de munitions. Le temps est compté, et ta position actuelle très peu favorable. Très peu enclin à utiliser des artifices, tu envoies pourtant un fumigène dans la pièce, l’éternel, l’indémodable ; l’un des rares gadgets que tu as conservé de tes années d’acolyte si fortement rejetées. Bientôt un épais brouillard blanc remplit la librairie et tu quittes ta couverture.

– They’re not innocents ! The youth are brainwashed !, tu entends vaguement dans le chaos immaculé entre deux toux étouffées.

Ton casque te confère l’avantage technique, te permet de détecter les corps de tes adversaires dans cette couverture de fumée. Tu saurais t’en passer de toute manière, grâce à Ducra tu maîtrises l’art du combat aveugle. D’abord la paume de ta main claque vers le haut contre un menton, puis ton coude percute les côtes d’un assaillant. Tu attrapes le poing du premier homme, le lève au-dessus de ta tête et tourne sur toi-même pour le coincer dans une clé de bras dans son dos ; repousses au même moment son copain avec un pied dans son torse qui lui coupe le souffle. Tes coups sont rapides, maîtrisés. Un mélange efficace d’arts martiaux et de combat brutal, acclamé par divers cris de douleur et craquements écœurants. Leur erreur ? Penser que tu pouvais avoir un camp. Tu es le masque rouge, tu te bats comme tu l’as toujours fait, pour les laissés pour compte.

Le nuage se dissipe. Les voilà maintenant tous à tes pieds. Gémissant comme des misérables, de pauvres insectes prêts à se faire piétiner. Implorant du regard ta pitié. Ils ont raison, ils te font pitié. Bassesse humaine dans toute sa splendeur, mise à nu par leurs intentions de tuer en masse des étudiants et leurs professeurs pour atteindre un gouvernement oppresseur. Tu aurais presque envie de les abattre, une balle entre les yeux, comme on abat un chien enragé avant qu’il contamine le troupeau. Parce que c’est ce qu’ils sont, des bêtes enragées, et que le fléau qu’ils propagent dans la masse, prend forme de leurs idées anarchistes. Mais tu n’es plus un assassin, du moins c’est une partie de toi que tu réprimes désormais. Ils ont de la chance, de tomber sur le Red Hood et non Batman. Encore une putain d'ironie.
Tous sont à tes pieds. Sauf un.
Tu te retournes seulement pour voir le canon du pistolet braqué sur toi. Un premier coup ricoche sur la peinture de ton casque, menace suffisamment explicite à tes yeux. Doucement tu lèves les mains à hauteur de ta tête. Pourtant, sous le masque, tu souris pleinement, cruellement. Et si cet idiot pense réellement être celui qui peut t’envoyer dans la tombe alors il est bien plus désespéré encore que tu l’imaginais.

– Today Bruce Wayne will pay for his crimes. And the instrument of his propaganda will blow up. But you won’t be here to see it anymore.

Sujet: Re: all along the watchtower (( emiko )) 10.08.22 2:09

Beg for mercy, it won't help
Embrace the ending you were dealt
Seems you chumps will never learn
Now sit back and watch me burn
Emiko Queen & Jason Todd

All Along the watchtower.

SQuelques fois, être discrète avait du bon. Emiko profitait de la scène pour écouter de la musique, postée sur un bâtiment au loin. Ecouter Warrior’s dance de The Prodigy en sachant très bien comment l’entrée de Jason Todd dans l’université allait se terminer n’était peut-être pas la chose la plus mature qu’elle puisse faire mais ayant entendu parler de l’énergumène de la batfamily par l’hurluberlu de sa propre équipe aux cheveux roux, elle savait que tôt ou tard, elle aurait un signal façon sons et lumières pour lui annoncer qu’elle devrait agir pour sauver quelques miches.

« Seriously guys, who trained you so poorly? Some sectors should really have a change in their teachers…» demanda-t-elle au résistant bailloné et ligoté qui devait surveiller la zone où elle se trouvait. Quatre zones autour de l’université, quatre éclaireurs qui tombèrent tous de façon synchrone sous ses flèches tranquillisantes. Emiko n’aimait pas cette idée de prendre en cible des innocents et elle comptait bien savoir qui avait ordonné cette mission qui ressemblait tout simplement à un attentat pour mettre de l’huile sur le feu.

Elle se doutait qu’en agissant comme elle le faisait, elle se prendrait probablement un savon de la part de son frère et d’autres personnes, lui répétant de ne pas agir seule, qu’elle devrait les concerter avant d’agir, et peut-être qu’ils avaient raisons mais là, elle s’opposait à d’autres « résistants », il lui semblait donc plus judicieux de ne pas embarquer toute l’équipe du Green Arrow dans son effronterie pour peut-être avoir une chance de s’expliquer et dire qu’elle avait tout simplement aidé à éviter que l’université ne parte en fumée avec tous ses étudiants à l’intérieur, ciblée par des personnes aux intentions destructrices qui se cachaient derrière un masque d’honneur et de résistance pour se voiler la face sur leurs propres intentions, cette envie de chaos et de destructions, prêts à se donner eux-mêmes le bon dieu sans concession, divisant le monde en deux catégories bien trop simples, les méchants et « eux », les gentils petits résistants s’octroyant le droit de vie et de mort sur les autres pour leur « juste cause ». Rien qu’en y repensant, elle soupira avant de se relever tranquillement, lançant un regard méprisant à son prisonnier.

« Fucking idiots… The idea that your plan could backfire and just push his agenda even harder didn’t even go through your brain, huh? »

La résistance vue comme une bande de criminels, de terrorists et de meurtriers… Bruce Wayne et sa clique s’en délecterait probablement, n’ayant plus qu’à faire un simple discours pour que toute la population de Gotham soit à leurs trousses, une défaite assurée, le début d’une dictature acceptée par le peuple pour réduire à néant une révolte qui aurait tué leurs enfants. Regardant alors l’avancée du Red Hood, elle se dit qu’il était temps pour elle de s’activer. Les cris étouffés par le baillon de la sentinelle lui tapèrent assez sur le système pour qu’elle l’assomme d’un coup de pied au visage avant de partir avec agilité vers un coin plus propice à ce qu’elle fasse son entrée, jouant avec les ombres telle l’assassin qu’elle fut autrefois, elle était invisible, imperceptible, se faufilant au travers d’une fenêtre entrouverte alors que le deuxième Robin semblait avoir préféré une approche digne d’un film avec Schwarzenegger en tête d’affiche. Elle resta dans l’ombre, analysant le combat, prête à décocher une flèche en cas de pépin, mais il fallait avouer que le Red Hood semblait se débrouiller plutôt bien dans son style même si l’archère trouvait que le tout manquait d’une certaine finesse, elle devait admettre qu’il n’avait presque pas besoin d’aide. Presque était bien le mot car le dernier planqué de la bande de détraqués avait maintenant son arme à feu pointée sur lui, débitant ses âneries en se prenant pour le nouveau Robespierre. Un premier coup de feu retentit et ne fit qu’amocher le casque rouge du justicier qui leva les mains, et lorsque l’homme termina sa phrase, il fut surpris de voir une flèche rouge venir se loger avec précision dans son bras, le forçant à lâcher prise sur son arme suite à la douleur vivre qu’il venait de sentir sous l’effet de la surprise avant de voir Red Arrow sortir de l’ombre.

« You… You’re not supposed to be here ! » cracha-t-il vers elle en se tenant le bras.

« What can I say… I’m new in Gotham. I just lost myself and saw some dumbasses receiving a well-deserved beating so I stopped-by even though I didn’t have any pop-corn. » La main libre de son interlocuteur se dirige avers son arme à feu mais fut stoppée nette par une seconde flèche qui traversa la main et se planta dans le sol de la librairie.

« Next one is in your head, so I would stop if I were you. » Dit-elle calmement, jouant sur ses antécédents pour semer le doute sur la possibilité que l’homme ne survive pas à la nuit s’il persistait dans sa folie. Se tournant vers Red Hood, elle fit un petit geste de la main.

« Nice fight. Arsenal was right, though, you’re fighting like a bull in a china shop. I’m Red Arrow… Not the one you knew but I guess you understood that. » dit-elle dans un léger soupire mêlé d'un sourire, se doutant qu'elle n'avait pas à préciser qu'elle n'était clairement pas Roy Harper. La jeune femme semblait cependant alerte malgré tout, sur ses gardes. Red Hood restait un ancien allié de Batman et il pouvait toujours l'avoir rejoint dans le contre-temps. De plus, dans le feu de l'action, il y avait toujours une probabilité pour qu'il pense qu'elle eut été avec les énergumènes qui voulaient faire un carnage dans l'université.

(c) crackle bones

Sujet: Re: all along the watchtower (( emiko )) 31.08.22 2:27

All along the watchtower.

Red Hood & the Question

Outside in the distance a wildcat did growl. Two riders were approaching, the wind began to howl. ― Bob Dylan..

Les dés sont jetés, l’homme a choisi son sort à la seconde où il a eu l’audace d’ébrécher la peinture déjà bien usée de ton casque – prétendre pouvoir te soumettre à sa merci ou encore te reprendre ce qui t’a déjà été volé adolescent. Pour ça, et pour ces atrocités dont il se veut instigateur, déchéance évidente de la société corrompue par des idéaux détournés et poussés à leur paroxysme, il va souffrir. A défaut de ne pouvoir tuer, tu sais comment briser une personne, un esprit ; expériences indéniables sur ton curriculum vitae qui te permettent d’adopter les pratiques les plus efficaces pour arriver à tes fins.
T’es sur le point de répliquer des mots dont seule l’arrogance peut égaler le sarcasme, alors que tes doigts agiles déjà saisissent la lame du petit couteau dissimulé dans ta manche ; mais tu n’as pas même le temps de dépenser ta salive. Sifflement à peine audible de la flèche, rouge, qui fend l’air et désarme avec rare précision le guignol aveuglé par son illusion dérisoire de pouvoir ; tu plisses les yeux, étonné, tournes instinctivement la tête vers la fenêtre d’où provient le projectile – à peu près certain de voir sur son rebord un rouquin au sourire insolent te faire un signe de la main comme un idiot. Parce qu’il est celui qui habituellement prend la peine de te sauver les miches. Confusion exacerbée lorsque ce n’est pas Roy Harper sur lequel se posent tes yeux, mais une silhouette plus petite, plus fine. Plus féminine.

Red Arrow.

Silencieux, observateur. Tu n’interviens pas dans leur échange de bons procédés, si ce n’est un sourire en coin aux mots tranchants de la jeune femme, indécelable sous ton masque alors que tes bras doucement redescendent sur tes côtés. Apathie certaine pour l’ordure rampante au son écœurant d’une nouvelle flèche qui cette fois lui déchire la main, odeur cuivrée du sang déjà dans les airs tandis que se déverse au sol le liquide cramoisi et vital.

Emiko s’adresse à toi, en rangeant finalement la petite lame dans ta manche tu t’approches de celui qui se voulait tantôt ton bourreau, que tu bouscules du pied avec dédain pour voir son visage de plus près - comme si t’avais réellement quelque chose à faire de sa face. Des pourris dans son genre, t’en as vu des centaines, et t’en verras d’autres. Ils ont tendance à proliférer comme des rats à gotham. Des rats volants. Tu hoches les épaules.

« Well. You only live twice. Anyway, I don't care to be subtle with these kind of shitheads. Nice shot. »

Ton regard passe de la carpette épinglée, à la capuche rouge qui se dresse fièrement face à toi, épaules hautes et menton de même.

« I was starting to wonder if you were gonna show up eventually. »

C’est plus facile que de dire merci, parce que t’es pas habitué à ce mot-là, habitué à ne compter que sur toi pour te sortir des situations désastreuses dans lesquelles tu te fourres la plupart du temps la tête la première, par toi-même ; fâcheuse tendance à mettre les pieds dans le plat pour y danser la java. Ce n’est qu’une demi-vérité cependant, puisque si tu avais bien repéré la présence d’un troisième parti pour neutraliser les sentinelles extérieures, tu ignorais jusqu’ici son identité, et de toutes les personnes tu ne t’attendais pas à la dernière Queen. Tu la jauges une seconde. Elle a raison, elle n’est certainement pas Red Arrow comme tu l’as connu, définitivement. Tu n’as d’ailleurs pas ce plaisir-là, que de l’avoir une fois rencontrée ; mais son prédécesseur lui fait confiance, tu le sais, et c’est suffisant pour toi ; non pas pour toi-même lui accorder ta confiance, mais au moins pour baisser ta garde à son encontre. Et pouvoir lui tourner le dos. Parce que le rouquin est probablement la personne dont tu es le plus proche au monde, et que tu traverserais l’enfer à ses côtés, aveuglément.

« So. The dumbass talked about me. Cute. »

Détachement professionnel tandis que tu assommes du talon de ta botte le résistant à la grande bouche avant de récupérer les armes à feu dans leurs holsters à tes cuisses.

« That was the first wave. Playground's over there, tu indiques le fond de la librairie par-dessus ton épaule tandis que tu recharges tes armes. The suckers got a fucking bomb, nothing I can't defuse but… I could use a hand. ‘heard that you were pretty badass at kicking asses. He. »

Sujet: Re: all along the watchtower (( emiko )) 28.09.22 18:24

Beg for mercy, it won't help
Embrace the ending you were dealt
Seems you chumps will never learn
Now sit back and watch me burn
Emiko Queen & Jason Todd

All Along the watchtower.

Le genre de remerciement de Red Hood changeait de ceux de son frère, loin d’être aussi expressif, plus comme elle à vrai dire, admettre que l’arrivée était arrangeante sans dire qu’elle lui avait sauvé la peau. Après tout ce n’était probablement pas le cas, il s’ne serait sorti, cela aurait juste demandé plus d’effort et peut-être quelques égratignures en plus mais rien qui ne soit insurmontable pour quelqu’un qui avait la fâcheuse manie de revenir d’entre les morts. Cela tira donc du visage fin d’Emiko un léger sourire moqueur, pincement des lèvres tandis qu’elle haussait les épaules.

« Yeah, I wasn’t sure I would have to show up, I thought you could have taken them all by yourself… But then I remembered that some weird dude with a goatee told me that I should always help the old ones when they have a problem so… » Pour la défense de Jason, il n’était pas si vieux que ça, sauf si on comptait ses années de service dans le vigilantisme, ayant commencé, tout comme elle, quand il était bien plus jeune, mais la jeune femme n’allait pas se laisser faire par quelqu’un qui semblait sous-entendre qu’elle avait été lente à se montrer alors même qu’elle aurait pu tout simplement le laisser se débrouiller. Et de toute façon, elle se sentait jugée, ou plutôt jaugée par le regard de son interlocuteur, ce qui en disait long sur certaines choses. Roy avait probablement dû parler d’elle, et si ce n’était pas lui, cela pouvait être Dinah ou Oliver… En y pensant elle soupira. Son frère avait tellement tendance à trop parler qu’il pouvait avoir lâché son nom par erreur à Batman. Vu comment il semblait récalcitrant à l’idée de l’appeler Red Arrow, il y avait des probabilités pour qu’il ait fait cette simple erreur. Le fils colérique de la chauve-souris sembla amusé par le fait que son ami ait parlé de lui, trouvant cela « mignon ».

« Well, of course he talked about you. On this point, he is like Green Arrow… They’re always talking too much. »

Red Hood récupère des armes à feu. Déformation de sa jeunesse, Emiko grimace légèrement. Après tout, on lui a toujours enseigné que les armes à feu et les fusils snipers sont des armes pour les faibles, pour ceux qui veulent tuer sans avoir à s’entraîner pour le faire avec efficacité. Pas vraiment besoin de précision, de dextérité, il suffisait de savoir viser à peu près et d’appuyer sur une gâchette avec une simple pression du doigt. Elle le savait, elle maîtrisait ces armes avec facilité même si elles ne lui apportaient aucun plaisir pour neutraliser une cible. Cependant, elle avait appris à mettre de l’eau dans son vin et savait que Red Hood n’était pas non plus un incapable qui se servait de ses armes pour palier à des lacunes dans son entraînement. Le fils de la chauve-souris expliqua alors la situation avant de dire qu’il allait désamorcer la bombe tandis qu’elle devrait probablement empêcher la petite bande de bras cassés de l’approcher pendant qu’il s’affairerait à la tâche.

« You heard it ? Well, I guess now you’ll see it. » Dit-elle en réponse à son quasi-compliment. Roy pensait donc qu’elle était compétente ? Même si au fond cela pouvait la rendre contente dans l’idée, elle connaissait aussi ses limites et savait que du menu fretin comme ces petits terroristes n’allaient pas forcément lui poser beaucoup de problème si elle jouait bien ses cartes. Ne pas se faire encercler, leur faire croire que les attaques viennent de partout, jouer avec les ombres et frapper de façon rapide et précise. Des choses qu’un assassin pouvait faire et par chance elle avait été entraînée par les meilleurs dans ce domaine.

« I can manage the dumbasses, they’re not well trained… Now try not to blow us away when you’re defusing the bomb, I don’t want to be remembered as the “Red Confetti”. » Dit-elle en tirant deux flèches spéciales en lobe vers deux coins de la salle. Ces deux flèches, une fois plantées au sol, commencèrent à émettre des sons tels des bruits de pas, des tirs de flèches. C’était un avantage quand on était entraîné comme elle ou Red Hood. Ils n’étaient que deux et avait un nombre conséquent d’adversaire, leur concentration devait donc être particulièrement accrue peu importe les sons, d’un autre côté, leurs ennemis étaient nombreux et les risques de panique et de tirs croisés avec des alliés en entendant des bruits aléatoires étaient bien plus grands et une source de stress supplémentaire si des bruits venant de zones incongrues commençaient à se faire entendre. En jouant avec la pénombre, elle et son acolyte pouvaient donc se positionner discrètement loin des sources sonores et mettre à terre un à un leurs assaillants sans encombre. On pourrait tergiverser sur la manœuvre en la trouvant peu honorable, mais Emiko répondrait qu’il n’y avait probablement rien d’honorable non plus à venir à plusieurs dizaines pour faire exploser une école, peu importe les revendications auxquelles on prétendait.

(c) crackle bones

Sujet: Re: all along the watchtower (( emiko )) 20.11.22 3:35

All along the watchtower.

Red Hood & the Question

Outside in the distance a wildcat did growl. Two riders were approaching, the wind began to howl. ― Bob Dylan..

« Uuuugh. Chatty people. », tu geins à ton tour sur les paroles de la jeune femme, fort accent gothamite dans la voix ; te lamentes un peu exagérément sur la manie de ton ami à débiter un nombre incroyable de mots à la minute. « Don't I know it. Sometimes I can't even hear myself thinking. »

Déclaration qui pourrait aisément passer pour de l’hypocrisie, à bien y réfléchir. Toi aussi, Jason, tu peux te montrer bavard, sous le masque rouge ; sarcasme, provocations. Arrogance. Sur le terrain et face à ceux qui tentent de t’approcher un peu trop près, t’as la gâchette facile, cette manie de parler pour déstabiliser tes opposants, pour te donner de l’assurance. Ou parfois, simplement pour faire du mal. Pour éloigner les gens, par crainte et par expérience. Et parce que tu te fiches de heurter la sensibilité de chacun ; c’est comme si une partie de toi s’était envolée à tout jamais, oubliée dans les tréfonds du puit de Lazare.
Ta nature cependant est toute autre. Véritable extraverti travesti en introverti, tu sais apprécier le calme, t’as besoin de tranquillité ne serait-ce que pour gérer tes accès incontrôlés de colère, silence et solitude pour porter les songes de ta méditation régulière.

T’expliques brièvement la situation, clair et succinct ; et puis vous vous mettez rapidement en position pour l’assaut. La demoiselle n’en est clairement pas à son premier rodéo, c’est évident dans sa manière de procéder, dans ses mouvements – ce qui te rassure autant que te pousse à davantage de méfiance. A tes yeux, tout le monde est un ennemi potentiel, et tu sais reconnaître ceux qui peuvent se révéler particulièrement dangereux.

« Don’t worry youn’ lady. Imma professional. Besides, it would make us both red confetti and it's definitely not what I had planned for my vacation. » Tss, comme si vous pouviez vraiment vous permettre des vacances dans cette ville, dans ce monde de combat perpétuel. « Although I must admit that a good firework is a great way to go. »

Pas du tout. Il n’y a rien de glorieux à être pris dans une explosion. T’as déjà débloqué ce succès une fois dans ta vie, et même si ce fut d’une certaine manière une libération pour ton esprit torturé, tu peux dire sans grande fierté que tu connais la sensation, bien que brève, de sentir éclater tes organes par la pression -- tes os voler en éclats alors que tu suffoques et que tes yeux sont aveuglés par le souffle brûlant de la déflagration. Tes souvenirs de cette nuit-là sont troubles, tout comme certains évènements de ta vie antérieure que tu as oubliés comme effet secondaire à la renaissance ; mais les sensations, elles, jamais ne t’ont quittées.
C’est pour cette raison que tu t’es fasciné pour ces engins de destruction massive, que t’as traversé le monde jusqu’en Russie pour te perfectionner dans l’art de la confection et le désamorçage d’explosifs en tous genres, pour ne jamais plus te sentir désarmé et mis à nu devant un compte à rebours.
C’est pour cette raison que tu ne laisseras pas ces terroristes improvisés vous faire sauter tous les deux, et les civils innocents avec. Parce que les résistants, eux, tu t’en tapes.

La distraction offerte par Red Arrow est efficace. Vous profitez du chaos pour vous engouffrer dans les confins de la bibliothèque, pour finalement rejoindre la pièce d’études principale, chacun d’un côté mais couverts l’un par les armes de l’autre. « They’re here ! » Tu n’as aucun remord à utiliser une fois de plus tes cracheurs de balles, pourtant t’as attrapé le regard que l’archère a lancé, subtilement, à tes canons quand tu les as rechargés un peu plus tôt ; mais peu importe la raison quant à ce scepticisme suffisamment évident à tes yeux, ce n’est pas ton problème. Tes tirs aident à alimenter le chaos des sons amplifiés qui déroutent les ennemis, et tu trouves rapidement une couverture derrière une étagère de bois massif. Tantôt véritable cible mouvante et bruyante, tu deviens fantôme, indétectable dans l’arène improvisée.

Ils sont organisés. Organisés, mais pas entraînés ; ou pas tous. Les plus formés semblent être ceux qui sont restés en première ligne de défense, tandis que les novices s’attelaient à la prochaine phase de leur plan ; bien plus nombreux cependant. « WHERE THE FUCK ARE THEY » Ce sont des idiots, mais toujours des idiots équipés avec du matériel militaire – et leur incompétence les rend d’autant plus imprévisibles et dangereux. « THERE ! » T’entends les balles résonner à l’opposé de ta position, impulsives et hasardeuses ; t’entends les flèches siffler dans les airs et les grognements de douleur.

Tu localises rapidement l’explosif, plus au fond dans la pièce, près des postes d’ordinateurs. He. Au moins, si t’as un doute, tu pourras toujours consulter Wikipedia, tu songes ironiquement. Armes à feu de nouveau dans leurs holsters à tes cuisses, tu attrapes à la place ton couteau que tu équilibres d’abord dans ta main droite, lame vers le bas, la jauges machinalement alors que sa forme familière avec le temps est presque devenue un prolongement de ton bras.
« Wait.. Where’s the red hooded jerk ? »
Léger sourire, camouflé par le crâne en alu rouge ; t’adores te faire insulter par les sales types, c’est un marqueur de ton efficacité.
Le couvert est quitté, t’avances plus futilement dans la salle pour ne pas trop attirer l’attention sur ta position, mais ils te cherchent, et l’engin est protégé. Tu te heurtes à quelques malfrats bien trop fiers et ignorants pour reconnaître ne pas faire le poids contre toi, le Red Hood de Gotham, et tu n’as naturellement aucun mal à les repousser. « Back off fuckers. » A coup de poings et de lame, jambes en l’air et coudes dans les os, tu te frayes un chemin jusqu’à ton objectif. T’es brutal dans ta démarche, mais précis et minutieux dans les mouvements d’arts martiaux que tu emploies ; plus proche du disciple de la Chauve-Souris et de la Ligue des Ombres, que ce chien dans un jeu de quilles dans lequel tu te complais néanmoinsx.

Tu forces délicatement le boitier de métal avec ton couteau pour mettre à nu la connectivité de l’engin, lances ton couteau par-dessus ton épaule sans même regarder en arrière pour finir de déloger le mécanisme de son support sans encombres. Et quand un corps s’étale à côté de toi, tu récupères tout naturellement ton arme blanche logée dans son épaule, essuies la lame distraitement sur sa veste et reprends ton entreprise.
A l’intérieur, aucun écran, aucun compte à rebours. Seulement un portable en guise de détonateur, qui pourrait sonner d’une seconde à l’autre. T’es pas étonné. Souvent, les minuteurs ne servent qu’à rajouter au côté dramatique, sans aucun réel intérêt. A la télé, en particulier. Bullshit. Alors, tes doigts experts commencent à travailler sur les fils.

Sujet: Re: all along the watchtower (( emiko )) 15.12.22 19:17

Beg for mercy, it won't help
Embrace the ending you were dealt
Seems you chumps will never learn
Now sit back and watch me burn
Emiko Queen & Jason Todd

All Along the watchtower.

« Yeah right… I’d rather go down fighting in an epic one versus one than seeing myself being the new wallpaper of the University. » Dit l’archère à la réponse de son interlocuteur. Peut-être était-ce un peu dépassé ou encore une marque de ses apprentissages, mais elle ne voyait rien d’honorable à mourir dans une explosion parce qu’elle ou son collègue auraient échoué dans leur idée de désamorcer cette dernière. Elle préférait bien plus se faire battre à la loyale même si le goût amer de la défaite n’était pas vraiment quelque chose qu’elle appréciait tout particulièrement.

La tension montait alors que la jeune femme et l’homme au masque rouge arrivaient à leur objectif en se frayant un chemin entre les troupes sous entraînées de la résistance. Red Hood n’avait pas démérité son ancienne place de Robin et Emiko pouvait bien se rendre compte que l’ancien protégé du Maire était efficace et parfaitement entraîné. Même si ses méthodes divergeaient jusque-là de celles de son mentor, la jeune femme ne doutait pas une seule seconde du fait que le perfectionnisme et la rigueur du chevalier noir y étaient pour quelque chose, entre autre. Bien qu’elle soit impressionnée, cela tira un léger sourire à l’archère qui sembla accepter le challenge inavoué de montrer ses propres capacités. Et puis maintenant qu’il était aux prises avec la bombe, c’était bien à elle de montrer l’étendue de ce qu’elle pouvait faire.

« Well, keep your focus on the bomb, it’s my turn to have some fun. » Lâcha-t-elle en décochant des flèches dans quelques épaules, paralysant les bras de ses adversaires avec une précision chirurgicale. Ils ne pouvaient plus tirer et les flèches devaient probablement leur faire un mal de chien. Sautant sur une table avec une agilité déconcertante, elle envoya son pied dans le visage d’un autre adversaire, plat externe vers la mâchoire pour l’assommer sur le coup. Attaque non-létale mais ô combien destructrice pour l’ego tandis que l’homme s’allongeait de tout son long pour rejoindre Morphée. Un autre adversaire s’approcha alors d’elle, plus costaud, probablement la force brute de la bande. Il semblait fier de lui, le regard carnassier, jubilant de son prochain carnage tandis qu’elle soupirait.

« You won’t laugh anymore once I’ve destroyed your face, bitch. Your fucking bow won’t help you on close combat. »

Emiko rangea alors son arc, son regard se fit bien plus assassin à l’instant même où il prononça ces mots. L’aider ? C’était certes son arme de prédilection, mais elle n’avait pas besoin de ça pour battre une telle brute sans cervelle. De plus, qui lui avait donné le droit de l’insulter ? Absolument personne et certainement pas elle.

« Do you really want that to be your last words? Then be my guest… »

L’homme la chargea de toute sa brutalité et elle esquiva. Elle aurait déjà pu lui mettre un coup sec derrière la nuque mais taper dans le genou semblait une meilleure opportunité pour lui faire regretter son arrogance. Une précision et une aisance dans le coup qui firent que la jambe de son opposant prit un angle assez peu classique pour une jambe, suivit d’un craquement et d’un râle de douleur. Le golgoth tomba au sol à genoux et avant même qu’il puisse se tenir le membre brisé, Emiko lui attrapa le bras, posant son pied sur l’omoplate et le retourna de telle façon à ce qu’un autre cri se fasse entendre, sans même piper un mot, des attaques purement méthodiques sur les articulations, les points faibles de tout humain, aussi entraîné soit-il. La bonne pression au bon endroit pouvait faire plier le corps avec autant de facilité qu’un origami, surtout pour une jeune femme entraînée à toutes les méthodes d’assassinat depuis qu’elle est en âge de marcher.

« Now tell me, dumbass, who’s destroying who? » Lança-t-elle pour moquer son adversaire qui, dans un dernier élan, tenta de lancer sa dernière main valide vers elle qu’elle planta d’une flèche aiguisée dans le poignée et tenant cette dernière dans sa propre main.

« You won’t lay a hand on anyone for a long time, and now, remember that: Never insult me or my bow anymore if you don’t want me to break all your fucking bones next time we meet. » Coup au visage pour l’assommer une bonne fois pour toute. Du bruit continua de se faire entendre et d’autres renforts allaient bientôt arriver. La jeune femme se tourna alors vers son compagnon d’infortune.

« Tell me you defused it, Hood. It’s kinda fun to beat those minions but they keep coming and I don’t have unlimited arrows In my quiver. » Et bien qu’elle soit plus que compétente sans son arme, le surnombre risquait fort de jouer en leur défaveur si la bombe restait encore dans l’équation.

(c) crackle bones

Sujet: Re: all along the watchtower (( emiko )) 10.03.23 20:48

All along the watchtower.

Red Hood & the Question

Outside in the distance a wildcat did growl. Two riders were approaching, the wind began to howl. ― Bob Dylan..

« Then go ahead girl, have your fun », tu fais un vague signe de la main, toujours aussi peu concerné, pousses l’archère à tirer parti de son moment pour briller quand bien même t’es certain qu’elle n’avait pas vraiment besoin d’encouragements pour ça. T’es pas le genre de personne à chipoter sur la méthode, et si l’encapuchée de carmin prend son pied à démonter des mâchoires, qui t’es pour en juger ? Qu’elle profite de ce petit plaisir simple de la vie, ils sont si rares par les temps qui courent. « But don’t tell me what to do ».

Les mains dans la connectique, tu fais ton boulot de démineur dans tous les cas, jouis d’une couverture efficace alors que t’as pas même besoin de lever le museau de l’engin que tu désamorces pour parer des coups adverses. Plus performante encore qu’un videur de discothèque, les sales types sont filtrés, tous refoulés à l’entrée avant même d’atteindre le vestiaire, ta position. T’as pas franchement l’angle de vue pour observer ce qui se passe, et pour tout dire t’as présentement un peu plus urgent sur le feu, mais t’entends l’action, le sifflement des flèches, la peau qui claque ; et même les insultes que les vilains bafouillent. Tu grimaces. Aïe, ce n’est définitivement pas la meilleure manière de s’adresser à la femme qui s’apprête à te péter les rotules – et bien si t’es chanceux. T’en connais un rayon à ce sujet, t’as appris à fermer ton clapet (en partie) après d’innombrables botages de miches, Barbara, Rose ou encore Cass t’ont fait descendre de tes grands chevaux plus d’une fois, sans parler de Talia ou Lady Shiva. Tu ne connais certes Red Arrow que de vagues mentions, mais tu connais son prédécesseur et tu sais que, bien que vous soyez tous deux détenteurs du titre de pires acolytes à ce jour, pour prétendre le succéder il faut en avoir dans le pantalon. Et si toutefois t’es bien placé pour savoir que le remplaçant n’est pas toujours à la hauteur de l’original, t’as vu sa manière de se battre, ses mouvements qui ne laissent pas grand doute quant à ses aptitudes ; diffèrent totalement de ceux de Roy. T’as pas pu t’empêcher de le remarquer, pas quand ils te semblent encore plus familiers que ceux de ton frère d’armes : ce sont des mouvements d’assassins.

T’aurais presque de la peine pour le pauvre bougre qui se fait complètement détruire la main, s’il n’avait pas tenté de faire exploser une école, ou si tu te souciais un minimum des criminels. Tu restes à la place de glace, complètement imperturbable dans ta tâche. « Yup » tu souffles en retour alors que tu coupes un dernier fil, qui ne débouche de toute évidence pas sur le bouquet final. « All is clear, Arrow ». Tu te lèves de ta position et fais machinalement tournoyer le couteau entre tes doigts experts, reprends une prise ferme dessus une fois arrivé aux côtés de la flèche rouge. « That’s the problem with bows, you guys kinda are the drummers of the groups. Always have to run after your equipment when everyone is already at the bar. »
Ceci étant dit, de ton nouveau placement te donne un meilleur aperçu sur tous les corps éparpillés sur le sol comme des mouches en pleine canicule. Plutôt impressionnant comme rendement, tu dois reconnaitre. « Wow » tu souffles à moitié dans a barbe, « not bad, Junior Arrow », et ce n’est pas méchant, simplement ça te fait toujours une sensation étrange d’appeler une autre personne par le nom de ton vieil ami.

La dernière vague arrive, mais cette fois-ci vous combattez côtes à côtes, parfois dos à dos selon ceux d’en face. Ta dague, encore et encore, trouve des cibles différentes, de par sa forme particulière s’enfonce dans la chair comme dans du beurre – de manière non létale évidemment. Le binôme improvisé, curieusement, fonctionne plutôt bien, très certainement grâce à vos capacités d’adaptation et peut-être bien les aptitudes à travailler en équipe, même si dans ton cas au moins t’es plus du genre rock star que boys band et préfères travailler en solo. Quand ce n’est pas ta lame qui déchire les tissus, ce sont tes poings, tes talons, tes coudes. Tes coups sont précis, maîtrisés, rapides. A deux vous ne tardez pas à voir le bout de cette ultime poêlée de résistants extrémistes, de ces terroristes, plus rapidement vaincus que les autres.

Le dernier homme tombe à terre, ta garde s’affaisse légèrement. Dans votre dos le téléphone sonne, détonateur de la bombe artisanale et tu tournes la tête curieusement, par réflexe au bruit. « Boum. » Tu fais quelques pas pour attraper le cellulaire, écran allumé sur un appel vraisemblablement programmé - sécurité si jamais le plan des malfrats était déjoué, et l’écrases sous ton talon. Bientôt les brouilleurs sont aussi désactivés. Les nouvelles vont commencer à se répandre, les secours contactés ; ce n’est plus qu’une question de minutes avant que les premiers rongeurs volants, probablement déjà en route, ne daignent se montrer. Vu vos affinités, t’as pas franchement envie de les croiser, pas quand ils ont pour vocation de ne faire de distinction entre les résistants et ceux qui tout simplement n’adhèrent pas à leur doctrine – que ta tête est mise à prix, accessoirement. T’es à peu près sûr que la demoiselle sera du même avis. « We should go before the bats come crashing down. » T’observes le désordre tout autour. Au moins ils ne rappliqueront pas pour rien : on dirait que la milice ce soir sera de corvée ménage. Tu te places devant la justicière et lèves le menton dans sa direction. « So, what do ya’ think ? You up for a drink ? Pretty sure you have some pretty stories ‘bout good ol’ pal Red Arrow Senior », tu croises les bras sur ton torse, sourire en coin masqué par ton casque écarlate. « I definitely have some. »

Sujet: Re: all along the watchtower (( emiko )) 29.07.23 16:53

Beg for mercy, it won't help
Embrace the ending you were dealt
Seems you chumps will never learn
Now sit back and watch me burn
Emiko Queen & Jason Todd

All Along the watchtower.

« Not really my problem actually. If I don’t have any arrow left, I could use sword or knife, it would just be a mess with all the blood. » C’était bien là l’avantages qu’avaient les flèches, un pouvoir d’arrêt à distance et elles limitaient l’hémorragie tant qu’elles restaient dans le corps de leur cible, c’était une sécurité supplémentaire pour ne pas tuer ses adversaires avec un mauvais coup du moment qu’on savait viser, chose pour laquelle Emiko n’avait clairement pas à se soucier. Le fils rebelle de la chauve-souris la félicita même si le terme « Junior » la fit tiquer, laissant passer un soupir entre ses narines. « I may be young, but I’ve got years of training behind me. Actually… Green Arrow could be the junior one, now that I think about it. » Dit-elle avec un sourire moqueur en pensant à son grand-frère. Combien de fois ce dernier avait-il été surpris par ses prouesses à l’arc, la félicitant en disant qu’elle était capable d’accomplir des choses qui lui semblaient impossibles ? Et à vrai dire, il n’y avait rien d’illogique à ça, pour Oliver ou Roy, l’apprentissage de l’arc et du combat était quelque chose qu’ils avaient pris sur le tard. Pour elle, tout cela semblait inné, tirer à l’arc et se battre, tuer, neutraliser, étaient du même acabit que marcher et parler. Là où eux apprenaient à apprécier des films et des fast foods, on lui enseignait les emplacements des organes vitaux à viser et à reconnaître l’odeur et le goût de chaque poison. Définitivement, à ce niveau-là, elle avait une avance considérable, compensée dans sa nouvelle vie par ses lacunes sociales et son sérieux manque de tact. « Anyway, well played for the bomb. »

Cependant, tout n’allait pas se passer exactement comme prévu et la dernière vague d’adversaires s’approcha. Maintenant que les deux justiciers avaient les mains libres et n’étaient plus pressés par une bombe sur le point d’exploser, les assaillants ne firent pas long feu. Bien qu’elle préférait travailler seul, Emiko était habituée à devoir jouer avec des groupes : Dinah, Oliver, Roy, Mia et même lorsqu’elle tuait encore ses cibles elle était souvent supervisée par Komodo. Autant de personnes qui lui avaient permis d’apprendre à mettre son ego de côté le temps d’un combat pour apprécier l’aide de ses alliés du moment et se faciliter la tâche. Jonglant avec aisance entre les adversaires, logeant des flèches dans leurs genoux avec ou sans son arc, assommant totalement certains d’entre eux avec des coups à mains nues bien placés pour les envoyer dans les bras de Morphée avec un réveil aux urgences tandis que Red Hood semblait s’amuser avec ses armes blanches avec des gestes brutaux et précis à la fois, évitant tout simplement, tout comme elle, de tuer ses adversaires. Même si la jeune femme pouvait voir dans certains de ses gestes de son allié les entraînements du chevalier noir, les mêmes mouvements que chez les Robin et Batgirl qui étaient sous son commandement, elle voyait aussi là plus de colère, de brutalité et des méthodes moins conventionnelles pour de la simple neutralisation. Certains mouvements lui rappelaient ses quelques rencontres avec la ligue des assassins. Pas étonnant alors, selon elle, que l’ancien acolyte et le justicier soient en désaccord quand leurs méthodes tranchaient radicalement l’une avec l’autre.

Alors que les ennemis se faisaient silencieux en dehors de leurs quelques gémissements de douleur pour certains, un téléphone sonna et les interpela avant que Red Hood ne l’explose sous son talon. Un déclenchement de sécurité pour la bombe. Rien de très original mais la destruction de ce dernier signifiait bien que leur escapade était pour le moins terminée et que la menace n’était rien de plus que du passé. L’adrénaline redescendait et ses muscles se relâchaient peu à peu, son cerveau la sommant de se détendre tout en restant alerte. Comme le disait si bien Jason, ils feraient mieux de déguerpir avant que les chauve-souris n’arrivent.

« Already fought enough dumbasses today, I don’t really want to deal with the other ones who take themselves for flying animals, let them clean this mess. » Dit-elle en balançant sa main devant les terroristes encore au sol avant que son interlocuteur ne lui propose d’aller boire un coup pour se détendre. Elle n’était pas contre un repos bien mérité et pour l’heure qu’il était, les possibles idées de couvre-feu d’Oliver étaient largement devenues caduc. Haussant les épaules avant de replacer son arc dans son dos, elle dit alors. « As long as you know where we can find some Shochu, I won’t say no. Just… Don’t tell a word to the other arrows. I don’t want a lesson about the fact that I’m too young to drink… As if I wasn’t also too young to use Yakuzas as punching balls and yet they let me do it… »

Enfin dehors, elle s’installa sur sa proper moto qu’elle démarra : « I’ll follow you, guess you know this city better than me. » Après tout, elle n’était pas du tout originaire de Gotham et cette ville lui réservait encore probablement bien des surprises.

(c) crackle bones

» Emiko Queen - "You're not defined by your history."
» I'm juste a teenager outlaw (Ft Emiko)
» It's only a matter of time. | PV Emiko Queen
» Emiko Queen - You took an arrow in the knee? It's probably mine.