Sujet: I'm juste a teenager outlaw (Ft Emiko) 13.10.22 19:31
Anarky prenait une immense partie de sa vie. Mais Lonnie ne pouvait pas vivre que de révolution et de barricades. Son air devait parfois désaturer des fragrances acidulés des lacrymogènes. Son esprit devait se libérer de l'étaux rageur des cris rageurs amplis de bruits et de fureur. Pour cela il avait son autre vie, sa vraie vie, celle de Lonnie Machin. Celle du type sans histoire qui a jouit de l'ascenseur social et du programme "une chance pour tous".
Cette autre existence, loin du masque et des barricades, permettait à Lonnie tant de souffler que de continuer à se stresser à essayer de noyer des poissons dans l'eau. De paraître le plus normal et le plus inintéressant possible pour n'éveiller aucun soupçon, ni regards. D'être un jeune premier, un peu mue d'idée "de jeune" mais clairement pas assez fort et/ou courageux pour les mettre en œuvre. De se laisser tabasser par quelconques brutes pour paraître faible et relativement lâche (dans un sens ça l'arrangeait, il pouvait mettre ses blessures de manif sur le compte du harcèlement). Ne jamais aller aux soirées pour passer pour un asocial et feindre avec un talent inné des crises d'angoisses à chaque fois qu'il lui fallait passer devant un auditoire pour un exposé. En définitive, Lonnie c'était ça : un premier de la classe, un peu nerd, renfermé sur lui même, le nez dans ses bouquins à parler à trop peu de gens pour qu'on estime qu'il ait des amis. Cette étiquette il l'appréciait beaucoup, après tout il avait tout fait pour se la créer, et cela lui permettait d'avoir la paix où qu'il aille. Que ce soit en cours, dans les associations caritative où il faisait simplement du présentiel et surtout en dehors.
Malheureusement en dépit de toutes ses ruses, des efforts monstrueux dont il faisait preuve pour s'esquiver de bien des choses de la vie d'universitaire il y avait un exposé en binôme dont il était obligé d'y passer. Il aurait voulu se mettre en équipe avec une personne collant à ses critères sociaux inventés mais non, manque de chance on lui a imposé. Emiko Queen, une camarade de promo dont il n'avait jamais adressé la parole. Elle non plus n'avait pas l'air d'être parmi les personnalités les plus sociables au monde et l'idée même d'être en binôme avait eu l'air de la dégouter au plus au point. C'était une aubaine, une chance à saisir. Ainsi, durant des jours et des jours, Lonnie faisait absolument tout pour éviter cette jeune femme comme la peste. Esquiver les cours où ils étaient, l'ignorer si cette dernière hélait son nom et filer au plus vite. Un véritable jeu de chat et de la souris qui, il l'esperait, allait peut être vite taper sur le système de sa binôme et la faire abandonner.
Ce jour là il n'avait pas eu de mal à l'esquiver. Retrouvant la quiétude de la bibliothèque universitaire pour se mettre sur son ordinateur et sereinement reprendre le fil de ses préparations. La rumeur d'un convois d'armement qui allait traverser East End enflait et Lonnie voulait découvrir de quoi il s'agissait. Le temps de hacker une connexion random et il allait filer explorer le sous-réseau à la recherche d'informations. Concentré dans sa tâche il ne se souciait pas de la petite sueur froide qui lui coulait le long de la nuque. Cet instinct reptilien qui lui alertait que sa binôme s'approchait à pas de loup.
Emiko Queen
faceclaim, crédits : Xu Jia Qi pseudo, pronom(s) : Ves / il batarangs récoltés : 50 date d'inscription : 12/02/2022
nom de code : Red Arrow âge du personnage : 20 ans occupation : Justicière / Etudiante allégeance : Résistante plus pour protéger Oliver que pour suivre un ancien Clown.
« Vous avez vu ma tête ? J’ai vraiment l’air d’être de la famille d’un blond à barbiche qui se mouche dans un mouchoir à mille dollars dès qu’il éternue ? » Dut-elle dire encore une fois à des étudiants pensant être les nouveaux Vicky Vale de Gotham en assumant qu’elle avait un lien de famille avec Oliver Queen simplement à cause de son nom de famille. Bien qu’ils aient raison, sur le papier, leur seule preuve était bien trop mince car en dehors du nom, rien ni personne ne pouvait leur trouver une ressemblance visible. Emiko profitait d’ailleurs de cet état de fait pour ne pas avoir à cacher son nom à qui que ce soit. De toute façon, une fausse identité lui avait été créée avec des parents vivant à Metropolis et l’ayant envoyé à l’université de Gotham peu de temps avant que la ville ne se referme sur elle-même entre les ailes de la chauve-souris.
« D’ailleurs, je ne suis pas non plus la cousine de Harley Quinn malgré la prononciation similaire. Ce ne sont que des homonymes… Vous saviez que tous les Smith vivant aux Etats-Unis ne sont pas de la même famille ? Bah voilà, c’est la même chose. Sur ce, désolé, mais j’ai un binôme à cap… Trouver. »
S’inclinant légèrement malgré le ton un peu sec de ses propos, elle disparut très vite du champ de vision de ses interlocuteurs avant de soupirer. Aller en cours, faire la jeune étudiante modèle à devoir rester assise en cours à faire semblant d’apprendre des choses qu’elle connaissait déjà et d’autres dont elle n’avait strictement rien à faire. Mais il fallait bien donner le change, même si sa vie masquée lui semblait bien plus réelle, lui donnait bien plus l’impression d’être elle-même, ce qu’elle voulait être que cette supercherie estudiantine. Mais voilà, il fallait s’y plier et elle le faisait malgré elle… Au moins jusqu’à ce qu’on la colle en binôme avec quelqu’un pour faire un exposé… Pourquoi un binôme ? Les gens étaient assez bêtes pour ne pas savoir faire quelque chose seul ? Les professeurs pensaient vraiment qu’elle avait besoin d’un idiot pour la ralentir dans ses devoirs ? Qu’elle préférerait avoir à courir après une partie de l’exposé parce qu’un fêtard passait son temps à décuver plutôt qu’à lui envoyer un mail ? Elle trouvait cela d’une stupidité sans nom, surtout lorsqu’elle entendit le nom de son binôme. Crises d’angoisses en séries, se prenait des coups et ne répliquait jamais, que ce soit en allant voir qui de droit ou en essayant tout simplement de se défendre… Quelqu’un qui se laisser marcher dessus par n’importe qui sans se prendre en main. Elle pouvait comprendre qu’on perde, mais qu’il n’essaie même pas, ça la dépassait totalement… Et voilà qu’il la fuyait, l’esquivait et esquivait ses devoirs. Non, clairement, elle ne pouvait pas le supporter alors qu’elle ne lui avait jamais parlé, mais elle n’allait pas le laisser s’en sortir comme ça. Elle avait d’autres choses à faire de ses nuits que de faire le travail d’un fuyard qui pensait la berner. Assassine, traqueuse, elle ne mit pas longtemps à retrouver sa piste dans la bibliothèque. Lonnie était à quelques mètres d’elle alors qu’elle se dirigeait d’un pas silencieux et félin, prête à le surprendre et à lui faire comprendre qu’il ferait mieux d’éviter de la faire courir comme ça pour quelques devoirs qui seraient plus rapidement faits s’il arrêtait de la fuir autant qu’il fuyait la réalité. Elle surgit alors dans son périmètre.
« Si tu penses que je vais faire le boulot toute seule, tu es mal tombé, Machin. J’ai peut-être pas envie de bosser sur cet exposé en binôme, mais j’ai encore moins envie de passer mes soirées là-dessus pendant que tu fais le boulot des autres trouducs qui te passent à tabac ou que tu joues à je ne sais quel jeu en ligne. J’ai d’autres choses à faire et plus vite on le torchera, plus vite on pourra retourner chacun dans notre coin… » Dit-elle alors tout en prenant la chaise posée en face de lui, s’asseyant sur celle-ci en croisant les jambes, claquant le dossier de l’exposé sur la table, le regard fixe sur son interlocuteur, un regard presque meurtrier, passablement énervée par le fait d’avoir eu à le chercher.
« Alors maintenant, au boulot. Et plus de cache-cache, la prochaine fois je serai moins gentille.»
Dès l'instant où Emiko ouvrait la bouche et que tout les sens, bien qu'en alerte, de Lonnie se mirent à paniquer de concert c'était un véritable florilège de gestes rapides et désespérés qui se jouaient devant l'étudiante exaspérée. D'un geste vif, bien qu'un peu brusque, Lonnie refermait son ordinateur portable et gardait bien les mains dessus à la manière d'un dragon protégeant son trésor. D'ailleurs ses mains étaient pour le moins partiellement cachée dans d'immenses manches maintenue en place par un pouce logé dans un trou dans le tissu prévu à cet effet. L'artifice était là pour cacher les blessures de la nuit dernière sur les pointes de ses phalanges, les tatouages de points alignés en triangle entre son pouce et son index droit, la boule de billard noir N°8 sur le dos de sa main gauche. Tout pour cacher une éventuelle vie violente et bien loin de l'existence soumise qu'il daignait afficher en publique.
Son coeur battait la chamade et il tâchait difficilement de retrouver son jeu d'acteur tant et si bien que durant quelques secondes le regard qu'il avait échangé à Emiko semblait dénué de toute peur. Dans l'abime de ses yeux si bleu une défiance et une témérité sans faille s'y lisait avant de disparaitre derrière ses paupières afin de retrouver cet air de chien battus derrière d'imposantes lunettes. Un chien battu, c'était bel et bien se qui caractérisait Lonnie Machin. Epaules basses, regard de cocker et une risette inversée semblable au chien Droopy. Si on retirait tout ça il avait presque l'air beau. Lonnie donnait un air mignon, enfin... Mignon pour les filles et les garçons sujet à des syndrome du sauveur, chevalier blanc et/ou de l'infirmière. Ses lèvres étaient hermétiquement closes durant de longues secondes, le temps de retrouver ses marques et de bien se remettre sur les rails. Ses mains se trituraient l'une l'autre pour feindre le stress. Il ouvrait la bouche pour dire quelque chose, la refermait et retentait. Sa voix étaient basse, pas bien haute dans les décibels et il agrémentait tout ça de quelques bégayements. Il était face à une fille, une jolie fille, donc autant jouer à fond la carte du nerd caricatural qui n'avait jamais discuté avec une fille en face à face.
"En vérité..." Il marquait une brève pause pour énerver son interlocutrice, intérieurement il se délectait de ce regard si noir qu'elle lui posait sur lui. A dire vrai il trouvait le regard courroucé d'Emiko Queen était aussi magnifique que terrifiant.
"On a pas grand chose à faire. C'est le même sujet tout les ans et..." Il ravalait sa salive comme s'il allait confesser une chose affreuse. En temps normal, s'il n'avait pas à se cacher ainsi ni à jouer au petit malin, Lonnie aurait déjà mis les pieds sur la table. Se mettant dans une posture de repos donnant à s'y méprendre à une posture de travail, et aurait plutôt proposé un cinéma plutôt que de bosser.
"J'ai réussi à obtenir l'exposé d'étudiants qui l'on passé il y a deux ans. Du coup on aura juste à recopier le tout avec notre propre syntaxe et... heu... voilà ?" Comment les avait-il eu ? Payé à des étudiants à prix d'or ? Autrement ? En vérité il avait juste eu à hacker l'ordinateur du professeur en question. Ce dernier gardait tout les exposés, les meilleurs, pour récupérer les informations pour sa propre thèse et s'attribuer tout le mérite. Pénétrer l'informatique de ce dernier était un jeu d'enfant. Il fallait dire qu'il trainait sur des sites douteux et que son inintérêt pour l'informatique était tel que son ordinateur personnel, comme professionnel, étaient vérolés de saloperies en tout genre. Un véritable gruyère où il n'était pas difficile d'y glisser une backdoor et d'explorer tout ce bazar. Récupérer le meilleur d'il y a deux ans, supprimer la preuve d'une copie et le tout était joué. Un vrai jeu d'enfant qui avait pourtant pris du temps. Mais Lonnie était une personne de ce bord là concernant les études : déployer des trésors d'ingéniosité pour pouvoir en faire le moins possible.
"Du coup... Si tu veux je t'envoie tout par mail et... On a la journée de libre. T-tu en dis quoi ?" Il rentrait la tête entre les épaules, la regardait en contre plongée avec des yeux de biche pris dans les phares d'une voiture lancée à vive allure. Le tout souligné d'un petit sourire qui se voulait presque amical envers elle. Intérieurement il tentait le coup de poker pour avoir la paix. Avec de la chance elle allait accepter, lui envoyer sa partie et avoir la paix. Pitié, Emiko, ne rend pas les choses compliquées... se disait-il en son fort intérieur.
Emiko Queen
faceclaim, crédits : Xu Jia Qi pseudo, pronom(s) : Ves / il batarangs récoltés : 50 date d'inscription : 12/02/2022
nom de code : Red Arrow âge du personnage : 20 ans occupation : Justicière / Etudiante allégeance : Résistante plus pour protéger Oliver que pour suivre un ancien Clown.
« Autant dire qu’en voyant son interlocuteur cacher ce qu’il faisait sur son pc avec un air aussi paniqué sur le visage, Emiko ne suspecta pas forcément que ce dernier était en train de pirater un quelconque réseau de la GCPD, mais plutôt qu’il faisait ce que beaucoup d’étudiants passaient leur temps à faire sur Internet, aussi roula-t-elle les yeux avec un soupire de lassitude qui souleva une mèche de ses cheveux. S’ils passaient moins de temps à penser avec leur libido et plus avec leur tête, peut-être y aurait-il moins de retard dans le rendu des exposés et moins de personne échouant à leurs examens se disait-elle. Elle savait que l’air que semblait se donner Lonnie plaisait à certaines filles qui disaient souvent aux autres gars d’être gentil avec lui, mais pour elle, il avait tout l’air d’une personne qui n’arriverait tout simplement pas à se défendre si même sa vie était en jeu, et de fait, elle ne lui avait jamais prêté aucune attention particulière. Malheureusement pour lui, ses tentatives d’évasions n’avaient en aucun cas joué en sa faveur dans les grâces de la jeune femme qui n’était clairement pas au bout de son exaspération.
Elle écouta passivement les explications de son binôme qui semblait avoir trouvé un moyen de leur épargner tout le travail demandé pour l’exposé, un moyen simple et facile. Cependant quelque chose chiffonnait la jeune archère qui pesta intérieurement, lâchant un deuxième soupire lourd de sens.
« Entre les abrutis, tes Binômes et les devoirs, y’a un truc que tu n’essaies pas d’esquiver un jour où tu joues l’anguille vingt-quatre heure sur vingt-quatre ? Enfin bref... Envoies ça par mail si ça te fait plaisir, plus vite on en aura fini, mieux ce sera. »
Elle n’aurait plus à s’occuper de lui, plus à s’occuper de ce devoir et elle pourrait plus vite faire ce qu’elle aimait, parcourir les toits de la ville la nuit tombée, affronter les sous-fifres de Batman et des criminels, vivre ce boost d’adrénaline qu’elle avait en combat, cette excitation et pas juste l’ennui de devoir bosser sur un projet avec quelqu’un qui ne voulait pas travailler outre mesure. Elle s’apprêtait alors à dire que si tout était réglé, elle pouvait partir quand trois étudiants arrivèrent. Veste de l’équipe de Football américain, carrure qui allait avec et des airs qui respiraient tout sauf l’intelligence, ils étaient la parfaite caricature des harceleurs de films hollywoodiens. Elle en savait quelque chose au vu des quelques films de ce type qu’Oliver lui avait montré pour « l’adapter au cursus scolaire américain » quand elle était venue vivre chez lui.
« Hey, Lonnie, va falloir qu’on discute après, on a des devoirs à faire et… »
Elle ne devrait pas s’en mêler. Elle le sait, elle doit faire profil bas, ne pas montrer ses compétences, ne pas aller trop loin, et pourtant, avec l’énervement qu’elle avait cumulé en cherchant son binôme fuyard, l’exaspération de voir qu’il avait trouvé un moyen d’esquiver les devoirs et maintenant ces trois clowns qui venaient rajouter de l’huile sur un feu déjà bien lancé semblaient être la goutte d’eau qui fit déborder le vase.
« vous voyez pas qu’il est occupé ? Vous voulez pas retourner courir après votre balle et perdre les quelques neurones qu'il vous reste en vous plaquant au sol ? » Cracha-t-elle en les regardant avec un regard froid et assassin. Cependant, les trois athlètes ne semblèrent pas conscients du danger et la regardèrent avec un sourcil levé.
« Hé, tu nous a traité d’idiots, là ?! » Dit l’un d’entre eux, semblant se remettre de sa surprise pour devenir peu à peu rouge de fureur. Se tournant délicatement vers eux, prête à esquiver un coup partant sur un coup de sang, Emiko ne put s’empêcher d’esquisser un léger sourire moqueur avant de dire tout simplement.
« Ho, t’as compris ça tout seul ? Tu dois être l’intellectuel de la bande, non ? Tu sais épeler ton nom aussi ou même pour ça t’as besoin d’un nerd pour le faire à ta place ? »
Il soufflait comme un bœuf prêt à charger et elle voyait déjà plusieurs moyens de lui casser « accidentellement » un membre ou deux s’il voulait jouer sur la violence. Enfin elle semblait s’amuser un peu, même si elle cachait son plaisir coupable du mieux qu’elle pouvait en restant presque impassible, jouant juste d’un sarcasme aussi précis que pouvait l’être ses flèches.
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