Mission : East End

MISSION I
EAST END

• Participants : @Robert k. Langstrom @Jason p. Todd @Damian Wayne @Lonnie Machin @Caroline K. Kelley

• Type de mission : Assault sur la pègre de Gotham , enquête, confrontation...

• Briefing de mission : Noyau toujours ancré au cœur de Gotham, la pègre s'étend et fleurit au sein du domaine de la chauve-souris. Ce soir, un trafic de grande ampleur va avoir lieu, dirigés par certains des hommes de Black Mask, armes, équipements dérobés ou tout juste conçus, un arsenal prêt à être distribué au sein des rues de Gotham pour tenir tête au nouveau dictateur et à son armée.

• Objectifs :

Groupe Dictature -  Intercepter le trafic et arrêter les membres de la pègre

Groupe Résistance - S'assurer que la pègre puisse effectuer ce trafic, arrêter les chauve-souris qui risquent d'intervenir

Groupe indépendant - Selon vos valeurs morales ou votre propre intérêt, vous venez en aide à la pègre ou au contraire ne souhaitez pas que plus d'armes et d'équipements dangereux se retrouvent au cœur de la ville ou entre les mains des chauves-souris. Vous pouvez également choisir d'essayer de doubler la pègre et de vous servir dans ce précieux butin.

• Intervention du PNJ ? : Toute les deux semaines un PNJ interviendra afin de guider l'avancée de la mission

• Longueur : Nous vous conseillons de priviliégier les réponses courtes afin que l'action puisse se dérouler facilement et que vous n'ayez pas 3500 mots à rattraper à chaque post

• Lancer de dés : Nous vous invitons à laisser le hasard décider de votre progression et de la conclusion de cette mission. Pour cela nous vous demanderons d'effectuer vos actions importantes et déterminantes au lancer de dés et de réagir en conséquences  PAR ICI

EAST END

Le brouillard fait office de voiles pour camoufler les crimes les plus abjects, à Gotham. Ce soir ne fait pas exception. Dans le creux de l'East End , des silhouettes se préparent à la nuit à venir. Effluves de poudre noire, les lumières se reflètent sur les plaques d'armures et les tissus des gilets pare-balles dans les coffrets et caissons. Un Eldorado d'équipements, dérobés ou fraîchement conçus, et qui est voué à être remis dans les mains de ceux qui veulent se dresser contre Batman et ses Bats. Offrir aux volontaires l'artillerie de la rébellion, voilà la mission de ce soir.

Un grand hangar est ouvert, des camions et d'autres véhicules sont garés de façon désordonnée - mais le regard observateur pourra remarquer s'ils forment tous de splendides couverts, comme si tout était calculé. Des silhouettes vont et viennent ; des gardes forment un cordon vigilant qui va et vient dans les nappes de brume.

« Tout est là et le mot est passé aux bonnes oreilles. Si tout se passe comme prévu, ce soir, Gotham aura les griffes un peu plus aiguisées et les crocs un peu plus mordants. Contre comptant, bien entendu.»

« Mais tout ne se passe jamais comme prévu, vous le savez parfaitement. Vos gardes, ils sont prêts à faire face si les Bats se ramènent ?»

« Nous ne nous laisserons pas faire, gronde-t-il en soulevant le pan de son costume pour révéler un pistolet de belle envergure. Nous devons permettre aux citoyens de tenir tête à Batman. Il compte sur nous.»

Les deux mafieux échangent un long regard ; aucun nom n'a été échangé, tout est calculé, préparé pour que le trafic soit florissant. Black Mask n'acceptera aucun échec. Derrière eux, des grincements résonnent avant de se perdre dans les hangars de l'East End . Le matériel est retiré de caisses de bois. Cela leur semble bien dérisoire, mais les criminels s'éloignent pour observer le bon déroulé de l'opération.

La lune est levée, voilée par des nuages timides. Les gardes, armes aux poings, observent autant la terre ferme que les airs. La menace pourrait venir de partout. Un peu plus loin, d'autres ombres s'avancent. Les canons se lèvent. Ennemi ou client ?

EAST END
Des murs qui se lèvent chaque mois. Des libertés fondamentales bafouées sur l'autel de la sécurité et de la paix. Un peuple musellé, surveillé, dans le moindre de ses faits des gestes, dans le moindre de ses clics sur internet.

De la paix, de la sécurité, pour quoi, pour qui ? Toujours les mêmes. Pour que les puissants restent puissamment assis à leur place tandis que la fange grouillante qu'est le peuple reste bien à sa place. Désormais dépositaire de se qu'est la Morale et l'Ordre Bruce Wayne est entièrement se que Bakounine, en son temps, redoutait et explicitait : "Donnez à un paysan le pouvoir et en quelques années vous en ferez un tyran". Sauf que là, il n'y avait nullement à faire face à un Paysan, à un pauvre, à un populaire. Non, c'était à bien pire : Un bourgeois. Un être s'étant épris de justice dans ses premières années avant de s'épancher dans le besoin clinique et anxieux de sauvegarder sa névrose et son désir d'exister au travers au départ d'un justicier et désormais d'un politicien encore pire que tout les maires qui se sont succéder jusqu'alors.

Qu'elle est déjà lointaine la gueule de bois de son élection et les premières actions liberticides. Les slogans anarchistes criés dans les rues en rappelant que de grands noms américains comme l'illustre père de ce pays qu'était Benjamin Franklyn : "un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux." Tels étaient les slogans tagués sur les murs de la mairie dès l'élection de Wayne. Et pourtant malgré les combats ce danger avait finit par ramper, prendre de l'ampleur et tout emporter tel une lame de fond.

L'avantage dans cette situation là c'était qu'il n'y avait plus rien à défendre et que l'offensive redevenait la seule option valable. Le peuple de Gotham City écrasé par la censure, écrasé par le poids parasitaire des grands qui courtisent et gravitent autour de Wayne se sont enfoncés dans la torpeur, certains qu'être dans les bonnes grâces du chevalier noir leur éviteront d'être inquiétés par les chauves souris. Mais ils ont fini par oublier qu'en bas aussi le danger rôde. Cela faisait cent cinquante ans que l'Anarchisme défiait les maîtres et les dieux. Cent cinquante ans où, malgré les revers et les défaites, ses représentants les plus actifs et les plus radicaux rappelaient à toutes et à tous leur présence aussi nuisible qu'indispensable pour la société.

Anarky était certains du caractère presque sacré de la lutte qui se jouait entre les murs de Gotham City. On lui avait mainte fois proposé une évasion spectaculaire hors de la mégalopole. L'espace même de quelques instants il était même pris de tout arrêter durant sa période où il léchait ses plaies. Mais une crainte folle l'avait tant épris qu'un désir ardent de reprendre le combat avec plus d'ampleur le saisissait. Et si Gotham City et sa politique liberticide faisait des petits ? Et si les idées mortifères de cet aliéné de Bruce Wayne trouvait un écho parmi les politiciens Démocrates comme Républicains qu'in fine tout finisse par plonger dans l'autoritarisme débridé. Non, il fallait alors tout faire pour démontrer que sa politique sécuritaire était, est, et sera inefficace. Que face à un peuple révolté les puissants pourront agiter tout les flambeaux, lancer toutes les hordes policières à l'assaut des barricades, ils ne parviendront pas à écraser la flamme de la révolution.

Mais aucune révolution ne pouvait voir le jour sans coup d'éclats pour redonner de la force et du courage. Sans armes pour opposer un semblant d'équilibre face au formidable et illimité arsenal de la Société et surtout de la Wayne Tech. Quoi opposer aux soldats surentrainés et à la milice policière autre que des pavés et des feux d'artifices ? Anarky avait finit par entendre parler, via son réseau de la colère l'existence d'un convois d'armes et de munitions que la pègre tente de faire acheminer jusqu'en East End. Eux aussi il ne les portait guère dans son cœur. Ces infâmes profiteurs de misère mêlés de héros vertueux qui ne veulent qu'un retour à un statu quo. Un plan était alors échaudé pour s'emparer de ces armes à la face des autorités et des malfrats. Un coup d'éclat pour annoncer au son de la mitraille et des explosifs le retour d'Anarky et d'une gronde populaire qui ne cessera d'augmenter jusqu'au crac final dans le bruit et la fureur.

EAST END
Le tout désormais était d'acheminer troupes et équipement jusqu'au champs de bataille et le tout sans éveiller les soupçons ni la vigilance des chauves souris. Pour ce faire Anarky et ses acolytes avaient fini par adopter une stratégie de guerilla vieille comme le monde et pourtant toujours efficace : vivre sous terre. Comme les terrifiants tunnels Cù-Chi utilisés contre les Français puis les Américains dans l'actuel Vietnam, ou le réseau de grottes des montagnes Afghans qui, malgré les bombardements n'ont jamais permis au soviétiques ni à la coalition de prendre l'ascendant sur les talibans. Et Gotham City était parfaite pour ce genre d'utilisation. Vieille ville parsemée de tunnels de maintenances, de métro abandonnés ou non, d'égouts, de carrière de pierre de ses premières années, de contrebandes dans les années de la prohibitions. Le sous-sol de la ville était un gruyère tels que même les géologues avec les plus puissants sonars ne parvenaient pas à cartographier.

Abris contraint et forcés des parias et des sans-abris, victimes des politiques anti-mendicités, certains endroits devenaient de véritables cours des miracles où les lois de la surface n'avaient plus cours. Et c'était dans ce dédale qu'Anarky avançait avec ses pairs jusqu'à la rue qui était désignée comme champs de bataille. Dans les rangs c'était un patchwork hétéroclites de personnalités et de tendances diverses. Certains œuvraient contre la fin de Bruce Wayne, d'autres voulaient mettre à bas le symbole capitaliste de Gotham City, et de rares n'avaient que comme objectif de laisser libre court à la rage qui sommeillait en eux. Acculés par un monde qui partait à la dérive ils n'avaient plus qu'autre objectif de se battre pour quelque chose de meilleur. N'importe quoi sauf "ça". Pour se repérer dans le monde d'en dessous des séries de graffitis comportant des symboles cabalistiques servaient de carte. Des panneaux de rues arrachés de leur poteaux désignaient à la louche l'emplacement géographique du tunnel qu'ils empruntaient. L'évolution était lente mais il fallait faire vite. Le convois, s'il était bien orchestré, était théoriquement réglé comme du papier à musique et allait passer dans l'endroit désigné à un instant T. La fenêtre était petite et c'était là leur seule chance. A cette pensée, Anarky repensait à une maxime qu'il avait lû une fois dans un livre d'histoire. Une phrase dite par un maréchal Prussien du XIXeme siècle Aucun plan de bataille ne survit au contact de l'ennemi. C'était donc assuré à ses yeux, quelque chose allait foirer, c'était inévitable. Mais il avait cependant confiance en ses pairs pour qu'individuellement ils puissent s'articuler sur les changements et les aléas du champs de bataille. De toute manière, le terrain allait être en leur faveur. Anarky s'en doutait, un tel convoi était une manne pour beaucoup de monde et d'innombrables regards étaient portés dessus. Le tout était désormais de frapper le premier afin de voler l'initiative et s'emparer de la donnée la plus cruciale : le choix du terrain.

Le terrain était nul autre qu'un tunnel routier, passant sous un gratte-ciel et menant vers l'East End. Là, ils allaient le stopper par tout les moyens. Protégé par un plafond "bas", ils seront alors couvert de la mort venue en haut des chauves souris; Deux points d'accès principaux, et une multitudes de petites portes latérales allant vers des tunnels de maintenances. C'est de ces tunnels qu'Anarky et ses camarades vont fondre sur le convois. Des groupes auront pour mandat de tenir coûte que coûte ces entrées pour permettre la sortie et l'évacuation tant des insurgés que du matériel volé. fumigène, cocktails molotov, lance pierre à fort coefficient en joule, fusée et chandelles romaines, mais aussi des feux d'artifice reconvertis en mortier, barre de fer, battes de baseball, et autres outils contondant; certains même portaient du vieil équipement anti-émeute de manifestation passées piquées sur les policiers même. L'arsenal d'Anarky était immensément faible, mais suffisamment bruyant et impressionnant pour au moins tenir le GCPD à leur place. Les chauves souris elles... ça allait être une autre paire de manche. Sa seule crainte allait être les lacrymogènes; dans un espace si restreint ça allait devenir une véritable hécatombe. Restait à prier qu'assez de ses camarades étaient munis de masque à gaz, au moins tout le monde ou presque était casqué.

Ils arrivaient enfin sur les lieux du crime. Les portes latérales s'ouvraient, prêtes à déverser ce cortège funèbres d'êtres humains vêtus de noir et anonymisés. Lonnie regardait sa montre 23.14 dans une minute, théorique, le convoi allait passer. Comment l'arrêter allait être simple. Au passage du convois tout le monde devait sortir pour tirer au paintball ou lancer des grenades de peintures sur les vitres afin d'aveugler le poste de conduite. En face roulant à toute vitesse, un camion poubelle bricolé pour être télécommandé devant percuter en frontal le camion d'armement. L'accident, s'il devait se produire stoppera net le convois. Et là ce sera le déchaînement. Seulement, le bricolage du camion télécommandé a été fait à la va vite et aucun test n'avait pu être effectué. Lonnie avait la peur au ventre que tout foire à ce moment précis. Si le camion ne démarrait pas, il esperait au moins qu'aveugler les vitres permettrait un accident de la route...