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 [terminé] the robin and the nerd ((damioz))

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MessageSujet: [terminé] the robin and the nerd ((damioz))   [terminé] the robin and the nerd ((damioz)) - Page 2 Empty18.07.22 13:09

Rappel du premier message :


Oz & Dami
the robin and the nerd

I'm two quarters and a heart down
And I don't want to forget how your voice sounds
These words are all I have so I'll write them
So you need them just to get by


Depuis ce soir-là, tu as ce réflexe stupide, celui de te masser l'abdomen, là où la cicatrice continue de te tirer. Là où l'arme blanche a percé ta peau. Là où Damian a posé les sutures. Là où la marque a ancré dans ta chair le souvenir impérissable de cette soirée. C'était difficile pour toi de continuer. Tu avais rejoins Arthur, le lendemain, et tu n'avais pas pu mentir - doigts bandés, l’œil violacé, l'allure blessé d'un chiot passé sous les roues d'un tractopelle. Tu avais cauchemardé, les nuits suivantes. Tu avais revu les poings s'abattre sur toi, senti le canon contre ta tempe. Mais les cauchemars avaient été éventés par une ombre noire et jaune, aux poings sanglants et à la voix grave. Damian te sauvait, même dans tes pires chimères oniriques. T'avais noirci tout un tas de feuillets - de la mauvaise poésie, des mots, des phrasés, pour sortir ce qui te hantait comme ça. Parce que tu ne savais pas quoi faire du poids que tu t'étais découvert - ce sentiment naissant, envahissant, qui fleurissait comme une plante grimpante en s'accrochant à chaque atome de ta raison. T'arrivais pas à vaincre ça, alors tu tentais d'apaiser l'émotion en couchant par écrit ce qui te trottait en tête. Tu avais raturé, noirci, gribouillé, puis tout rangé dans un tiroir, l'air ronchon.

Après avoir jeté un coup d'oeil à ta fenêtre - ouverte, avec un post-it dessus, indiquant forbidden to bats, except the robin one - tu avais retrouvé tes collègues de la soupe populaire, à trois pâtés de maison de là. Tu avais servi durant une heure, comme tous les mardis ou presque, la tête pleine de pensées qui s'entrechoquaient. Tu n'étais pas spécialement concentré ni bavard, ce qui avait alerté tes comparses qui te demandaient ce qui n'allait pas. Tu étais resté évasif - tout comme sur les marques qui avaient mis du temps à partir. Avec un soupir, tu avais écouté les derniers potins d'une oreille distraite. Puis t'étais parti sans demander ton reste. Tu avais un autre genre de rendez-vous - et tes petits doigts de fée de JORMUNG4NDR étaient demandés. Tu rejoignis quelques membres de la résistance sur un channel IRC, pour que personne ne puisse vous localiser. Tu étais fortiche pour ne laisser aucune trace. Mais le coeur n'y était pas - tu avais vu de quoi était capable la dictature de Bruce Wayne, la violence des représailles, et pourtant, tes valeurs étant toujours les mêmes, tu doutais. Damian t'avait sauvé, et il pensait réellement bien faire. Tu n'avais pas encore cherché à découvrir des dossiers sur lui, parce que cela te faisait comme une impression de le trahir. Tu voulais qu'il se découvre à toi, volontairement. Tu aurais aimé que tout le monde puisse le voir - que Tim, Jay, les résistants puissent réaliser qu'il n'était pas un ennemi. La justice était votre but, seuls vos actes étaient différents. Et la graine du doute, soeur de la graine de l'amour, s'était plantée en toi, germant avec l'embarras adolescent de la séduction et de la confusion.

« Okay, see you soon, boys. » Le micro crépite alors que le channel disparaît, sans aucune trace sur la toile. Vous n'avez jamais existé. Tu te déconnectes également, en toute sécurité, certain que rien ni personne ne pourras te retracer. Tu tournes sur ta chaise en t'emberlificotant dans le fil de ton casque ; JarJar vient sur tes genoux pour jouer avec ledit fil et tu passes quelques minutes à partager ça avec lui jusqu'à ce que tu te redresses en t'étirant. « So, he doesn't answer to my textos, but ... Doesn't mean I'm boring him, does it ? He is busy. It's... he is who he is, huh ... I hope he doesn't blame me for the last time ... » Toi, tu t'en veux toujours. Tu vas t'allonger sur le canapé lit, casque toujours aux oreilles, le chat dans les bras. « He must be receiving quite a few messages. Of his bats, of his father, of his friends or ... I don't know. He has courtesans, do you think ? Like, girls from good families who want to ally with the Waynes ? It's very noble, isn't it ? Damn, I don't know. » Comme si JarJar allait te répondre. Tu grommelles et tu t'empares d'une manette avant d'allumer un écran de télé.

« I may not be very strong, I've been beaten like a baby, but there's a ground you can't beat me on, and it's called video games.» T'es un vrai gosse, tout chamboulé et bouleversé. Tu comptes bien te défouler sur ta manette. Mais, avant que l'écran de jeu ne démarre totalement avec sa petite musique tranquille, tu vois du coin de l'oeil le NERF posé sur un meuble. Tu souris, doucement - tes yeux retombent sur le sol, là où vous aviez roulé. Merde, ça te paraît si loin et si proche à la fois. Tu secoues la tête - concentres-toi ! « I do not care. And maybe I'll accept the invitation to have a drink with Ryan. » Juste une bravade, t'en as aucune envie, mais tu veux être rebelle, pour ne pas te sentir trop attendri. Tu aimerais tant signifier quelque chose aux yeux du rouge-gorge, mais tu ne te fais aucune illusion. Au fur et à mesure que le temps de cette soirée passe, que tu t'éloignes du moment et qu'il ne te reste que les souvenirs, tu te dis que tu aurais dû te retenir de flirter, d'avoir ces gestes doux. Il est venu à ton secours parce qu'il veut aider les gens. Tu es juste ... un agent des forces de l'ordre un peu paumé. Et collant. Surtout par sms. Tu grimaces et alors que tu appuies sur démarrer, tu tournes la tête vers la fenêtre.
Tu retiens un cri de surprise, le minois plissé d'étonnement.
Depuis quand il est là ?

JarJar, ce traître, file ronronner près du jeune homme. Et Balto - le chien de l'un de tes frères - un gros husky, se lève en se dandinant sans même aboyer contre l'intrus. Quel chien de garde ! Il remue doucement de la queue, apparemment déjà amical avec Robin. Les animaux, tous des traîtres ! Tu le siffles et, penaud, le chien vient s'installer à tes pieds où il dormait du sommeil du chien repus et baveux. Tu lui caresses la tête, les yeux posés sur Damian. Tu avales ta salive et hausse les épaules en penchant la tête de côté. Comme si t'étais pas heureux de le voir, juste blasé. « By the window again ? Didn't you read my note ? » Un salut insolent, mais dit avec un sourire amusé. Tu frottes le bout de ton nez - et encore ce geste, nerveux, pour te calmer, frotter d'une main la cicatrice qu'il a laissé involontairement, en te soignant. T'es content d'avoir retrouvé ta tête de d'habitude et de ne plus avoir l'oeil en confiture. M'enfin, c'est pas comme si t'étais pas moche, d'habitude - vous allez bien ensemble, que t'avais dis, menteur. « Are you coming for a slice of cake ? Or there's a multi-player mode, if you want ... Oh, no, I know - Star Wars ! » Après avoir indiqué d'un doigt ton jeu, tu as tendu un index comme si tu avais un éclair de génie avant d'éclater de rire. T'es certain que ça va l'agacer et ça t'amuses. Tu te lèves enfin, étires ta grande carcasse, l'observe - avant de détourner les yeux, de peur qu'il n'y remarque la joie trop grande de le revoir.

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MessageSujet: Re: [terminé] the robin and the nerd ((damioz))   [terminé] the robin and the nerd ((damioz)) - Page 2 Empty07.08.22 21:09


Oz & Dami
the robin and the nerd

I'm two quarters and a heart down
And I don't want to forget how your voice sounds
These words are all I have so I'll write them
So you need them just to get by


Le débat est lancé, et tu n'aurais pas cru Damian capable de retenir sa frustration. Non, c'est faux. Néanmoins, tu l'aurais volontiers imaginé, tendu, sourcils froncés, rétorquer avant que tu aies fini que ton avis n'avait aucune importance car tu n'avais pas lu l'oeuvre et que tu faisais passer tes émotions avant le reste. Mais il reste silencieux, écoutant avec attention, et ça ne fait qu'alourdir les sentiments qui fleurissent entre tes côtes. A qui donne t-il de l'attention, ainsi ? Tu repousses tes inquiétudes alors qu'il déverse avec concentration ce qui te semble être une véritable dissertation. Il a vraiment réfléchi à tout ça ? Et quand il parle de Ren, tu as l'impression de le voir, lui. Né pour régner, tel un prince, hissé au poste de Robin, véritable génie et empereur en devenir de Gotham, au caractère entier, sarcastique, pragmatique. Mais tu sais qu'il existe autre chose que les deux facettes qu'il montre au monde entier. Qui est-il, quand personne ne le regarde ? Que montre t-il, quand il ose enfin être lui-même ? Tu espères, naïvement, qu'il peut se dévoiler, ne serait-ce qu'un peu, en ta présence. Parce que, ce que tu as vu de lui t'a plu. Et qu'il a l'air de tenir incroyablement à cette dimension élitiste et perfectionniste - Ren, Damian, deux êtres aux idéaux monstrueux, qui pourtant se révèlent sensibles aux émotions. Mais Damian a peur de l'échec, il craint de vaciller. Et tu te sens encore plus attaché à lui, pour cette manière qu'il a d'être à la fois doux et autoritaire, ferme et sensible.

« Ok, i see. I understand you points. But ... I don't think using your emotions as a driving force, creative or not, is a failure. And then... Who says Hana is going to turn her back on Ren ? Why couldn't he combine his technique with what he learns with Hana, that is to say tap into his emotions ? You say that Hana paints with the strength of her feelings. Joy, happiness, sadness... Ren feels that too. He is human. Just because he chooses to open up to it doesn't make him weak. Or that means it will fail. He will learn - and apparently he enjoys it. Can we talk about wasting time, when we learn something, when something pleases us ? Or someone ? » ajoutes-tu d'un air mutin avant de retenir un petit sourire. « Hana and Ren are liking and circling each other, clearly. They find a strength, a push in these emotions. They learn from each other. Perhaps Hana derives from Ren's presence a quiet strength, a serenity in her composure and technique. Perhaps she sees in him an anchor point, someone to count on, who can help her stabilize her emotions, a straight being, full of qualities, and whom he brings to birth in her enough emotions so that she is inspired by them ... And vice verca. » Tu hausses les épaules en frottant le bout de ton nez. Tu trouves ce débat extrêmement vivifiant, autant pour ton intellect qu'émotionnellement. Tu t'es déjà investi dans une histoire que tu ne connais pas, et Damian a réussi à te convaincre de les lire. Ne serait-ce que parce qu'il s'y intéresse et que tu as envie de t'intéresser à ses loisirs. Pour le comprendre, te sentir proche de lui.

Parce que, tu ne peux qu'être honnête - tu désires être proche de lui. Ici même, alors qu'il est là, Damian ne se doute pas de combien sa présence enflamme ton coeur. Ca cogne, contre tes côtes, et ça n'a rien à voir avec l'illégalité de tes actes. Tu es presque soulagé de ne plus sentir le contact de son genou, parce que ça te mettais les papillons dans le ventre et que ça te donnait chaud. Tu te sens coupable de ressentir ça, parce qu'il ne songe sûrement pas à toi ainsi. S'il savait ... Damian est terre-à-terre, pragmatique - comme Ren. Et tu n'es pas Hana. Tu ne le seras sans doute jamais. Si tu lui inspires quoi que ce soit, c'est sûrement une bien belle amitié - et pourtant, il t'a sauvé, il a risqué sa vie pour toi ... Par devoir. La voix de la raison, qui te pousse à revenir à la réalité.

« Wait, what ? Not about the cake but ... How do you know I brush my teeth well, you checked my breath without me seeing ? » tu grommelles, non sans te rappeller vaguement ta fièvre de ce soir là, quand tu délirais sur le bouche-à-bouche. Tu hausses les épaules - tu sais que ton agenda de sommeil est anarchique et chaotique. Tu vas te planifier quelques congés, tu pourras te reposer. Tu l'interroges et tu observes son reflet dans un écran, flou et sans réelle forme. Sa réponse, simple, logique mais surtout sincère, te laisse distrait et pensif. « Yes. What life should be like for teenagers. » Tu n'as aucun jugement, mais tu te doutes que cela ne fut pas le cas pour Damian. Tu ne connais rien à ses traumatismes ou à son passé. Mais pour devenir un tel assassin, perfectionné à ce point, il n'a pas dû avoir nombre de comparses de son âge, ni même avoir une vie normale pour une société normale. Ton empathie, pour lui, monte d'un cran. Il vit par procuration ce qu'il aurait dû vivre et ressentir. Il n'est pas trop tard. Tu veux le croire, profondément.

« Yes sir !  » réponds-tu d'un air enthousiaste, gommant comme tu peux l'émotion de ta voix. T'aimerais juste, à cet instant, le serrer contre toi et lui dire qu'il est un adolescent,  qu'il a le droit de peindre, d'écouter de la musique à fond et de lire des mangas. Qu'il ne devrait pas avoir à arracher la jugulaire d'un méchant ou proposer de faire pression sur un mangaka comme si c'était aussi facile qu'aller chercher le pain. Et puis, il te laisse la possibilité de réunir ce qu'il veut de la façon que tu veux. Il a abdiqué face à  ton refus. Un grand pas - que tu réalises, alors qu'autrefois, il aurait sans doute menacé de te tuer. Mais il ne t'a jamais blessé. Il a parfois été un peu brute ou indélicat, mais il n'a jamais versé ton sang, au contraire. T'en es à taper sur ton clavier, en songeant à ce héros qui vient souvent squatter chez toi  et qui pille ton frigo, quand Damian met les pieds dans le plat au point que, dans un geste maladroit de panique, tu manques de faire tomber l'un de tes claviers. Tu le rattrapes en bégayant alors qu'il continue. Il était là ! Tout ce temps ! Tu es rouge pivoine, tu te sens stupide, idiot et surtout tourné en dérision. Son clin d'oeil t'achève et tu as un regard à la fois furieux, désespéré et embarrassé.

« YOU HEARD THAT ! You were there ... I ... oh god ... As for Ryan, I ... don't like him, but he's trying to ... approach me. I don't know what he has in mind. But I said that earlier, it wasn't real, I mean, I didn't mean it ... » Comment expliquer que tu étais juste vexé et en pleines réflexions sur la manière de l'approcher, lui ? « Ok, ok, you are ... free. Single. And young. Very young. Surely why you ... Anyway. » Tu agites tes mains devant toi et les reposes sur ton bureau pour les faire cesser de trembler. Trop d'informations d'un coup, et surtout, ce satané clin d'oeil, comme si cela l'amusait de te faire tourner en bourrique. Mais tu rappelles cette information - ces trois, quatre années de différence, qui font de toi l'adulte, et lui l'enfant, et qu'importe vos passés, qu'il soit sûrement le plus mature et le plus expérimenté dans tant de domaines. Il est encore jeune, si jeune et tu te sens horriblement coupable de l'aimer à ce point. Tu le sens qui traverses le salon, et tu reprends ton clavier et ton travail, les dents serrées.

Mais Damian n'en a pas fini de torturer délicatement ton coeur. Il te rassure, il essaye d'apaiser ta propre crainte, ta culpabilité. Il y réussirait presque si des tonnes de questions ne tournaient pas en fond dans ta caboche de grand anxieux. Tu penches la tête, observant le résultat de tes manoeuvres, ces oeuvres disponibles - elles sont là, rangées dans des dossiers aux idéogrammes japonais. Ce n'était pas si compliqué. « Why ? » La question  qui fache, mais tu l'as dis avec beaucoup de douceur. Tu tournes ta chaise vers lui, le regard franc. Tu l'observes, avec une tendresse lisible. Derrière toi, le résultat est visible et il pourra s'en servir comme d'esquive, s'il ne désire pas te répondre. Mais tu réitères, toujours avec délicatesse. « I know you could have walked away. You had enough strength to knock them down and get out. Let me. But you didn't. Your sense of duty has ... compelled you to come to my aid. But I will always feel guilty that you suffered because of my stupidity. Even if your choice, i mean your duty, made you stay, I ... it was more painful to see you suffer than ... well, forget. It's not important. »

Tu t'es détourné d'un air bougon. Tu es incapable d'aller au bout de tes pensées et de tes actes. De lui dire combien l'angoisse de le voir périr sous leurs coups t'a annihilée plus puisamment que la peur de te voir toi-même disparaître. Deux clics, et la première page du premier manga manquant s'affiche. Tu tends un index faussement bravache. « Here we go. » D'un ton amusé, tu ajoutes : « What did I win ? » Mais aucune chance que la récompense soit celle que tu espères. Tu gardes le regard résolument tourné vers l'écran, comme si cela pouvait gommer l'idée qu'il te juge, qu'il puisse t'observer d'un air perplexe.

Balto s'est collé contre les jambes de Damian et bat gentimment de la queue. JarJar s'est installé sur la table basse. Ton téléphone continue de passer des musiques vieillottes qui trottent dans tes playlists. Et ton coeur de cogner, contre tes côtes. Une idée, soudaine, surprenante, te vient - tu sais quoi lui offrir, si tu veux lui faire un cadeau. Tu te le notes dans un coin de ta tête. « Still no taste, still haven't seen Star Wars ? » Encore et encore et encore. Petit sourire en coin. T'abandonneras pas jusqu'à ce qu'il abandonne. Ca peut durer longtemps. Tant mieux.

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MessageSujet: Re: [terminé] the robin and the nerd ((damioz))   [terminé] the robin and the nerd ((damioz)) - Page 2 Empty19.08.22 22:56


Oz & Dami
THE ROBIN AND THE NERD

He says, he's no good with words
but I'm worse
Barely stuttered out a joke
of a romantic stuck to my tongue
Weighed down with words
too overdramatic



«Yup.»

Une épaule vaguement haussée, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. T'as pas vraiment de notion de la vie privée, de l'intimité, tu passeras le fait que mère nature, si on peut dire, t'aies offert une excellente audition, bien meilleure que celle d'un homme lambda et que de ce fait, t'as toujours eu les oreilles qui traînent là où il ne faut pas. Pourquoi ce serait à toi de faire attention à ne rien entendre quand les autres étaient si prompts à s'épancher sur leur vie privée.

Du bout de l'index tu repousses l'une des figurines présente sur l'étagère, penches légèrement la tête sur le côté en l'analysant comme si ça t'aiderait à mieux cerner le jeune flic, mais au fond t'en sais déjà bien assez à son sujet, ce n'est pas comme si il essayait de cacher quoi que ce soit, l'énergie d'un golden retriever et aussi facile à lire qu'un livre ouvert. Tu t'arrêtes malgré tout, fronçant légèrement les sourcils et serrant les lèvres avant de rétorquer.

«I'm not young.»

Ta voix claque, plus pour toi que pour lui. Tu sais que t'as l'air jeune, physiquement, tu sais également que ça ne veut absolument rien dire, pas pour toi, pas lorsqu'on t'a obligé à grandir bien trop vite, alors ouais, tu détestes ça, qu'on t'infantilise, qu'on juge de ce qui est acceptable ou non pour toi, juste parce que ton corps refuse de vieillir aussi vite que ton esprit.

Pourquoi. La question résonne et t'obliges à stopper tout mouvement, t'es rarement sans voix, à court de mots, parce que t'as l'habitude d'être tranchant, de te moquer, d'attaquer avant d'être attaqué, mais parler de ce qu'il y a au fond de toi, des émotions qui t'animent, celles que t'essaies tant bien que mal de refouler, bien loin de tes mantrats habituels, ça t'es loin d'en avoir l'habitude et t'as l'impression de devoir lutter entre ton coeur ton esprit et ta stupide bouche qui n'arrive qu'à blesser. T'as entrouvert les lèvres un instant, comme pour réfléchir à une réponse convenable, parce que t'as pas vraiment réfléchi ce soir-là t'as agi par instinct, dicté par une peur primaire, celle de la mort, mais pas la tienne et t'as jamais vraiment pensé à quelqu'un d'autre que toi, pas comme ça. Heureusement pour toi la bouche bavarde de McNee reprend le dessus et tu lui lance un regard de côté fronçant un peu plus les sourcils à ses mots.

Une part de toi souhaiterait lui dire que c'est faux, que ce n'était pas ton devoir, parce que ton devoir c'était d'obéir à ton père, de suivre ses ordres et de mener à bien ta mission, de guider tes troupes. Ton devoir aurait voulu que tu détournes les yeux que tu suives Broke pour excuter votre plan minutieusement préparé, alors non, t'as pas agis par devoir, t'as agis parce que ce soir là, t'as pensé qu'intervenir était la chose la plus juste, parce que t'as refusé de laisser un innocent souffrir et se faire tuer, c'est ce que tu aurais du lui répondre, c'est probablement ce que tu répondrais à Richard si il te posait la question, mais encore une fois c'est un mensonge, tu sais très bien que t'as agis uniquement quand t'as compris avec effroi que c'était lui. Tes poings se serrent un instant, et t'as envie de lui gueuler dessus, tu sais même pas pourquoi, simplement parce que t'aimes pas ce qu'il te fait ressentir, parce que t'as l'impression de te noyer dans des sentiments, des émotions inconnues depuis que tu l'as rencontré sur ce toit, alors t'as juste envie de le frapper, de le blesser assez pour qu'il s'éloigne de lui même, parce qu'égoistement tu trouves pas cette force de le faire par toi même et c'est d'autant plus insupportable quand il avoue avoir été plus inquiet lorsque t'as pris des coups pour lui. Il n'a pas le droit de dire ça, pas quand il a frôlé la mort juste sous tes yeux, pas quand tu peux encore voir les souvenirs de cette nuit sur son corps.

T'ignores combien de temps t'es resté silencieux, t'as l'impression que ça a duré une seconde comme une heure, t'es juste soulagé de ne plus sentir le poids de son regard pendant que tu continues ton combat mental puis sa voix change, légère, joyeuse, un rayon de soleil chassant l'obscurité. Tu clignes des yeux, tournes enfin le visage dans sa direction quand tu vois apparaître les scans de ton manga à l'écran, c'est ridicule tu le sais bien, ça ne devrait pas t'apporter autant de joie, mais tu sens ton coeur gonfler, t'as l'impression d'être bien plus léger l'espace d'une seconde, comme si tous tes problèmes pouvaient disparaître pendant que tu te réjouis.

T'as presque couru jusqu'au bureau, t'arrêtant juste derrière son fauteuil pour parcourir l'écran des yeux. Ton expression est bien plus détendue, loin de l'habituel renfrognement qui crispe tes traits juvéniles, t'as également quitté ta posture de guerrier, loin du dos que tu gardes habituellement bien droit, t'es penché, presque affalé derrière lui, une main appuyée contre le bureau devant vous. Si t'étais pas concentré sur la première page du chapitre manquant tu remarquerais probablement que tes mèches sombres doivent chatouiller sa peau, que l'odeur de café froid et du gel douche bon marché ne sont pas si désagréable sur lui, peut-être que t'y penses, mais tu relayes ça au fond de ton esprit.

« Maybe an ice cream sounds good. One day soon.»

Les mots sortent presque naturellement, sans que t'aies vraiment pris le temps d'y réfléchir, alors t'ajoutes presque immédiatement.

« Don't think it's to thank you. I just want to try.»

Mais même si tu voudrais être aussi mordant que d'habitude tu sais que ta voix est plus douce, qu'un léger sourire étire le coin de tes lèvres quand tu te redresses pour repousser légèrement son siège comme pour le prévenir de ne pas fanfaronner.
Ta main vient caresser la tête du husky, juste entre ses oreilles, et l'espace d'un instant ta presque l'impression que tout va bien, que ta vie devrait ressembler à ça, de simples petits moments partagés, sans violence, sans drame, sans mort. T'auras jamais droit à ce luxe t'en es conscient, mais tu peux encore prétendre le contraire un moment avant de disparaître par cette foutue fenêtre et quand Oscar te taquine une fois encore, t'en profite pour répondre, appréciant ce jeu qui s'est installé entre vous depuis le premier soir.

« Still a nerd, still uneducated about true cinematic works?»

Tu le repousse une fois encore dans son siège, une simple petite tape sur l'épaule, celle de sa main valide, mais l'amusement est presque lisible sur tes traits.

« But I must admit you are a useful nerd, maybe I'll call on you more often.»

C'est bizarre, t'as l'impression d'avoir trouvé ta propre Oracle, en quelque sorte, même si il n'a pas intercepté de dangereux criminel ou aidé dans la lutte contre le crime ce soir, il a fait bien plus que ça, il t'a offert quelque chose que tu désirais réellement, pour toi, pas pour Robin, au nom de ton père ou ta mère, simplement pour Damian.
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MessageSujet: Re: [terminé] the robin and the nerd ((damioz))   [terminé] the robin and the nerd ((damioz)) - Page 2 Empty20.08.22 9:46


Oz & Dami
the robin and the nerd

I'm two quarters and a heart down
And I don't want to forget how your voice sounds
These words are all I have so I'll write them
So you need them just to get by


Tu lèves les yeux au ciel, mimique amusée quand il rétorque qu'il n'est pas jeune. Tu sais qu'il est mature pour son âge, même s'il a encore des comportements parfois enfantins ; pourtant, depuis que vous vous êtes rencontrés, il a changé. Tu analyses intérieurement les différences, comparées à ce soir-là, et tu ne peux qu'avancer les faits en ce qui vous concerne : il ne démontre plus de violence envers toi, de cette aggressivité réflexe qui l'avait poussé à manquer te faire tomber par terre ; si ses mots ont encore parfois la dureté du roc, il s'agit plus à présent d'un jeu entre vous, d'une joute verbale pleine d'ironie et de complicité ; enfin, Damian avait toujours cette étincelle d'arrogance, mais le petit prince te semblait bien plus humain qu'autrefois. Tu ne pouvais déterminer si ces changements t'étaient dû ou s'il s'était addouci avec tout le monde. Egoïstement, tu avais envie qu'il s'agisse du dernier choix, qu'il ne montre cette facette qu'à toi. Parce que c'était de ce Damian là dont tu étais tombé profondément amoureux. Ce Damian un peu maladroit, un peu revêche, si intelligent, si fort.

Tu as trop parlé. Tu en as trop dit. Le silence s'éternise, s'étire entre vous comme de la réglisse. Tu en as un goût amer dans la bouche. Viendra le jour où tes allusions ne seront plus subtiles, où il comprendra enfin où tu veux en venir, et ce jour-là, tu crains sa réaction. Rejet ? Dégoût ? Mépris ? Indifférence ? Tu ne sais ce qui serait le pire. Qu'il mette un terme à cette amitié, de peur que ton attirance ne l'affecte négativement ? Qu'il te repousse, c'est pas toi c'est moi, le regard glacé ? T'as un cinéma dans la tête qui te passe des films que t'aime pas. T'as pas payé pour ça, mais t'as quand même de sales images dans ta caboche. Parce que si tu vois bien que Damian semble t'apprécier, sans que tu saches pourquoi, et même si tu en es ravi, t'es pas certain qu'apprendre tes sentiments pour lui lui fasse plaisir.

Alors tu changes de sujet, et le voir accourir comme si c'était Noël aggrandit ton large sourire. Apercevoir son visage avec cet air jeune, simple, heureux, est finalement ta récompense. Tu ne veux rien lui demander de plus. Parce que s'il est satisfait, ça te convient. Il se penche sur l'écran, à moitié affalé près de toi, et tu n'oses plus bouger ni le corps ni le siège de peur qu'il tombe. Tu lui glisse un regard en biais de derrière tes lunettes ; quelques uns de ses mèches chatouillent ta joue, ton épaule. Il avait les cheveux aussi longs, avant ? De petits grains de beauté parcourent sa peau, sur sa joue, discrets, que t'avais pas remarqué avant, et y'a des fossettes là où son sourire est trop grand, trop joyeux. Tu n'espérais pas qu'il réponde, mais sa répartie fait naître un petit rire qui te secoue. « Yes of course, I won't have the audacity to take that as a thank you. And they make really good pistachio ice cream if you want to know. »  Ta façon de dire que tu serais très heureux d'y aller avec lui. Tu ricannes quand il pousse ton siège, qui roule sur lui-même. Ce moment, si simple et si doux, alors qu'il caresse Balto, a un goût de paix. Où est Gotham la souillée, la perdue, la violente ? Vous pourriez presque vous trouver à Métropolis, tant le monde entier te semble changé. La tape sur l'épaule te fait tirer la langue, puéril mais amusé.  

« You know I won't give up until you see them? And you can show me your ... real cinema. » T'as fait les guillemets, mais y'a cette malice, ce lien entre vous. Tu passes le dos de ta main sur ton oeil abimé pour en retirer la fatigue. T'oublierais presque le saccage de ton corps. La violence qui harcèle, la douleur qui ronge. Damian est un baume pour ton coeur. Un baume au piment, qui pique autant qu'il apaise. Sa proposition te fais lever les yeux vers lui, les prunelles pétillantes. Tu ouvres la bouche, la referme sur tes dents de lapin, réfléchis à quoi dire et, avec sérieux : « OK. I'll offer you a deal : promise me we'll eat this ice cream, and in return, when you need me, you call me. »

Au loin, des sirènes se mettent à retentir. L'appel du devoir. T'as cette déception qui monte comme un raz-de-marée, mais tu sais que vous n'y êtes pour rien ; tu le reverras, tu le sais. Tu lui fais un petit sourire, pour lui dire que tu comprends. C'est étrange de le voir sortir par la fenêtre avec sa tenue de civil ; vous échangez un dernier regard, avant que la nuit ne le happe sans qu'il ait ajouté quoi que ce soit, comme si promettre était trop difficile. Peut-être que tu lui en as demandé beaucoup, mais qu'il sache que tu seras là quand il le voudra, quand il en aura besoin. Qu'il s'agisse d'informatique ou non, d'ailleurs. Qu'importe qu'il n'ait pas promis. Tu lui seras toujours redevable - et qu'importe que son devoir plutôt que son coeur ne l'ait poussé à te sauver. Ta dette sera éternelle. Tu caresses du bout des doigts la plaie couturée et soupire doucement. La pièce est pleine de lui, et Balto gémit à la fenêtre. Alors, autant pour te vider la tête que pour dégourdir tes jambes, tu te prépare à sortir le canidé. Mais t'es pas certain que ça fera sortir le rouge-gorge de ta tête.
Ou de ton coeur.

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