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 |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ))

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MessageSujet: |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ))   |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ)) Empty13.04.22 21:21



les aristochats



La pluie avait cessé ses chants humides et graciles. Le délicat éclat des gouttes sur les pavés s'était tu, clos par quelques rayons lunaires timides éparpillant les nuages cotonneux. Les bottines trempées, les cheveux tout aussi embrumés, tu frissonnes en continuant ton avancée dans les rues désertées. La nuit a posé son voile firmament depuis longtemps, même si les lucioles stellaires n'avaient jusqu'ici guère illuminé la voûte de Gotham. Cependant, tu semblais bien n'avoir cure de la météo. Ton minois froncé de concentration, tu agitais dans les mains un gobelet contenant des croquettes, espérant à chaque silhouette appâtée voir ton petit protégé félin. L'inquiétude rongeait ton myocarde maternel, car l'un de tes félins favoris avait disparu, glissé par une porte entrouverte, aventureuse petite bestiole. Tu n'avais cessé d'angoisser à l'idée que quelque chose lui arrive. Par les temps qui galopaient en cette ville de l'ombre, les innocents étaient les premières victimes. Quoi de plus candide qu'un chaton ? Certes, les trois matous que tu hébergeais chez toi avaient plus le caractère de démons sortis droit des enfers pour empêcher tes nuits d'être complètes et tes genoux d'être libérés de tout poids-plume, et tu préférais ne pas songer au nombre de vêtements qui, non contents d'être couverts de poils, étaient également griffés de bien belle façon. Mais ceci n'était qu'un désavantage léger : les trois boules de fourrure ronronnaient à tes pieds lorsque tu chouinais devant un film romantique, ils se chamaillaient et te faisaient rire quand ils roulaient sur la moquette comme des grosses billes velues, et tu t'étais habituée à leur présence réconfortante. Tu gardais espoir : Yoda ne devait pas être loin. Ton caractère positif te poussait à continuer, nuit après nuit, à héler son nom, ignorant les regards outrés ou curieux des badauds que tu croisais nuitamment.

Yoda ? Allez viens. Jar-Jar et Lando t'attendent. Yodaaaa gémis-tu, fatiguée, épuisée, la voix croassante. La nuit n'a jamais eu d'appel plus puissant que celui-là, venu du coeur, d'une mère féline désespérée. Frisson qui court le long de l'échine, comme un tambour qui résonne dans les vertèbres. Tu es ruisselante, victime de l'averse soudaine qui ne t'a pas découragée. Cheveux repoussés en arrière d'un geste agacé, tu te refuses à déjà retourner chez toi. Les bottines clapotent dans quelques flaques. Tu sais que tu prends ton service dans quelques heures, quand l'aube effacera les traces d'Orphée. Nyx dépouillera le monde de sa chevelure d'ombre, et une nouvelle journée débutera. Sans Yoda. Lueur étincelante dans les prunelles bleues, tu n'échoueras pas. Tu t'es toujours battue - pour tout ce qui emprunte tes valeurs, pour tout ce qui t'es cher. Et si tu as connu des défaites, mortelle que tu es, tu n'abdiqueras pas devant la difficulté. Frottant les paumes de tes mains moites sur l'épais blouson de cuir, tu tournes dans une ruelle sombre, songeant aux nombreux films noirs où ce genre d'endroit est appelé coupe-gorge. Quelques unes de tes vieilles affiches font grise mine, embuée d'eau de pluie, délavées, arrachées. Nulle aide à attendre de ce moyen-là. Yoda ? La question est envolée à la nuit, douce, légère, féminine. Ténue, si ténue, et pourtant c'est un cri du cœur. Tu inspires, la gorge brûlée de froid, et tu te demandes si tu devrais hacker les caméras de surveillance du coin, pour espérer voir cette silhouette familière de ton chaton. En arriveras-tu à de telles extrémités ? Une légère culpabilité presse ton âme. Tu devrais te battre pour la liberté, la justice, non pas chercher l'un de tes colocataires bestiaux. Pourtant, tu te connais - incapable de te concentrer, tu ne songeras qu'à Yoda, encore et encore, formant des scénarios improbables jusqu'à imploser. Ce n'est pas comme si tu avais renversé volontairement ton café sur ton collègue Ryan parce qu'il s'était moqué de ton côté tête en l'air, ces nuits-ci. Tu étais à cran, le corps vibrant d'une énergie qui ne demandait qu'à bruire, déflagration émotionnelle qui faisait battre ton coeur.

Soudain, un miaulement.
Tu arcques les sourcils, surprise.
Imagines-tu reconnaître le trémolo coutumier de Yoda ?
Ni une, ni deux, aucune hésitation alors que, tes doigts accrochant le lierre du muret de briques rouges, tu grimpes. Tu n'es guère puissante ou forte, mais tu es agile. Tu ne peux pas être mauvaise partout, au moins. Tu passes une jambes par-dessus le bord. Ce n'est guère féminin ou élégant, mais tu n'en as cure. Tu descends de façon un peu moins leste, plutôt dans le genre sac de pommes de terre, les semelles de tes bottines crissent quand tu te réceptionnes souplement. Puis, contre tes chevilles, le ronronnement. Tu t'accroupis, genoux dans une flaque, et tu serres contre toi le petit matou. Le concert de ronflements t'accueilles avec bonheur. Tu es dans une espèce d'arrière-cour, derrière d'autres immeubles qui semblent abandonnés, ruines et reliefs d'une civilisation qui était à présent concentrée dans d'autres parties d'une ville sans cesse en changement. Tu grattes le menton félin, observes avec curiosité puis surprise l'éclatante santé du matou. Le regard observateur note la présence de nourriture, d'un abri non de fortune mais agréable, bien tourné. Yoda se serait-il trouvé un bon samaritain ? Interrogations tues aux lippes songeuses. Le chaton se roule contre ton giron, vibrant de ronronnements, et tu le serres doucement contre toi, rassurée, soulagée, le minois relaxé de la tension des nuits précédentes. Où étais-tu passé, petit fripon ? Tu t'es trouvé un ami, ici ? murmures-tu, n'attendant guère de réponse de la gueule du petit effronté.

@Damian Wayne

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MessageSujet: Re: |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ))   |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ)) Empty15.04.22 5:31



Aristocats

Le rituel familier des dernières nuits suit son cours, l'adrénaline de la patrouille nocturne délaisse peu à peu ton corps, réveille la douleur qui secoue chacun des muscles manquant de repos, quelques heures de sommeil abandonnées pour t'occuper de ton nouveau petit protégé. 

Petite boule de poil qui, par hasard, avait croisé ton chemin, stoppant ta progression, l'Assassin. Bien sûr, tu t'étais arrêté, concerné par ses miaulements effrayés et si tout indiquait un chat abandonné, pas de collier, pas même pucé, il semblait en bonne santé, bien trop toiletté pour être de ceux qui traînent dans le quartier. 

La première approche fut délicate, jeu de rapidité afin d'éviter ses griffes acérées tandis qu'il se contentait de feuler à chaque nouvel essai. Alfred avait montré la même vivacité lorsqu'on te l'avait présenté, un caractère bien trempé, l'audace de t'attaquer avant même que tu puisses t'en approcher et c'est ce qui t'avais plu, ce qui t'avais convaincu.

Patience et persévérance afin de dompter le félin, l'appâter, le rassurer jusqu'à pouvoir enfin le toucher et à ce moment tu avais su que le lien était créé. T'as cherché, plusieurs soirs d'affilés, des affiches, des photos, des annonces, dans les rues, sur la toile, la moindre piste d'une éventuelle famille, sans succès. Alors t'es resté, aménageant un petit nid douillet pour qu'il puisse s'y reposer, apportant de quoi le rassasier et l'hydrater. 

Rituel que tu comptes accomplir une fois de plus ce soir, nouvelles habitudes que tu commences à apprécier tout en sachant qu'il est dangereux de trop s'y attacher. Sous les couleurs de Robin, tu laisses l'agilité te guider sur ces toits qui n'ont plus aucun secret pour toi. Comme une course contre la montre, courir au lieu de marcher, bondir et escalader au lieu de contourner, est-ce pour t'entraîner ou simplement par cette impatience qu'on te connaît, t'es pas certain d'avoir la réponse à cette question pas que ça t'intéresse de toute façon. 

L'arrière-cour n'a pas bougé, chaque chose étant exactement comme tu l'avais laissée, le miaulement familier attire ton attention, laisse un fin sourire se dessiner sur tes traits. 

« Hello Lord Killer »

La capuche de ta cape abandonnée par réflexe tout comme le masque domino ôté pour ne pas l'effrayer tandis que tu te baisses, accroupi pour l'accueillir. Il s'approche, laisse entendre sa voix avant de tourner, se frotter contre le costume encore mouillé jusqu'à ce que son attention ne soit attirée. 

« Il y a du progrès. Avant tu étais incapable de distinguer ce que je t'apportais. Tu veux voir ? »

Comme si il comprenait parfaitement, le félin ronronne, vient frotter son museau contre l'une poche de la ceinture utilitaire, celle où est rangée une petite boîte contenant du thon et du poulet émietté. Un miaulement d'impatience t'arrache un petit rire, prêt à céder, ton mouvement est stoppé, les sourcils froncés, concentré sur ton environnement qui est désormais perturbé, tu te redresses, place à nouveau le masque sur tes yeux, couvre tes cheveux et recule pour regagner les ombres. 

La boule de poil ne semble pas sentir le moindre danger, elle semble presque rassurée, tu en profites pour prendre de la hauteur, te percher sur le toit quelques mètres plus haut, loin de la lumière vacillante de l'unique réverbère, accroupis dans l'obscurité pour mieux observer. 

L'élément perturbateur fait son apparition, un manque cruel de discrétion et d'agilité, tu roules presque des yeux en le voyant se réceptionner au moins il est toujours sur ses pieds mais tu ne peux nier la curiosité qui commence à te ronger.

il n'a rien à faire là, c'est la première chose qui te vient à l'esprit en voyant ce jeune homme dont tu peux presque discerner le corps trembler à travers ses vêtements mouillés mais le félin se montre beaucoup trop familier pour que tu puisses te tromper.

Sa voix résonne, confirme ta déduction tandis qu'il jette un œil aux fournitures. Tu ne sais pas trop quoi penser, tu sais très bien que c'était la seule finalité, retrouver les propriétaires du petit chat délaissé, pourtant tu refuses de bouger, cherche une excuse pour rester, celle de s'assurer qu'il sera bien traité. 

« Tu sais, même le plus sombre illettré est capable de placarder une affiche avec une photo de ce qu'il a perdu. »

Le perchoir est abandonné, un saut rapide qui t'amène une nouvelle fois dans la cours, pas à la lumière, mais suffisamment éclairé pour qu'il puisse te distinguer. Peut importe qu'il sursaute ou prenne peur.

Toi aussi, tu peux l'observer davantage et le moins que l'on puisse dire c'est que le portrait est loin d'être flatteur. La jeunesse se lit encore sur ses traits, sûrement plus un peu plus vieux que toi, une allure presque trop douce pour Gotham, l'illusion d'un enfant qui a perdu ses parents. Il erre sûrement depuis des heures à en juger par son apparence et c'est ce qui te fait claquer la langue contre ton palais. 

« TT. J'ai du mal à savoir lequel de vous deux est réellement perdu. »

Bras croisés contre ton torse tu laisses ouvertement ton regard traîner de haut en bas avant de te concentrer sur la boule de poils, plissant les yeux derrière les lentilles blanches de ton masque. 

« Je doute que tu sois capable de t'en occuper. Look at you. »

T'es bien placé pour savoir qu'il ne faut pas se fier à un joli minois, la seule chose qui te permet de douter dans tout ça, est le chat dégoulinant d'affection, enfermé dans les bras du châtain. 


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MessageSujet: Re: |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ))   |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ)) Empty15.04.22 9:59



Aristocats

L'angoisse avait achevé tes nuits et ton sommeil, brûlant la moindre fibre de ta concentration, calcinant de l'absence médusée ton petit myocarde tout mou. Ton affliction crevait la nuit de tes appels désespérés. L'eau de pluie dégoulinait de ta carcasse frigorifiée. Il avait beau avoir cessé de tomber des trombes, tu paraissais ignorer cet état de fait, laissant derrière toi une sente humide tel un escargot - mais un joli escargot, enfin presque. Cependant, ton optimisme forcené guide tes pas sous les lumières floues de lampadaires crasseux. Le brouillard manifeste ses tentacules nébuleux où les lueurs chiches des ampoules se reflètent en or patiné. La brume s'accroche à toi, vampire de toute chaleur ; tes bottines continuent de clapoter. Jusqu'au miaulement - et à l'entrée par effraction au-dessus du mur.

Tu n'es guère fière de toi, mais t'aurait-il été possible de faire autrement ? Tu ne pouvais laisser s'échapper cette chance. Tu en as déjà eu d'autres, des silhouettes félines attirées par la nourriture que tu trimballes dans tes poches sans respect pour l'élégance. Et qu'importe si tu dois rencontrer chaque chat de chaque quartier avant de retrouver ton petit démon personnel. Obnubilée par tes retrouvailles, tu donnes peu d'attention aux alentours réels. Seule remarque, les effets apparemment laissés pour la bestiole qui te colle. Preuve que tu as manqué au petit félin, il ne cherche pas à fourailler dans tes poches. Perplexe, en pleine réflexion, un bruit crispe tes épaules et porte ton esprit en vigilance. Une voix. Et les propos sont coups de fouet dans la nuit. Sourcils qui se froncent, outrage au minois féminin, qui lève les prunelles colère. Le bruit, léger, sourd, de quelqu'un tombant sur le sol. A-elle été suivie ? Mais la vibration sous tes doigts te donne du courage. Tu n'as pas peur. Indignée tu tournes ton visage vers la silhouette dans l'obscurité. D'après ce que tu peux déterminer, la voix est mâle, jeune, les contours sont plutôt petits, fins. Mais il y a une impression féline dans le fait qu'il soit tombé là. Tu ne discernes rien d'autre que ces contours flous, l'obscurité qui arrache à tes yeux une évocation presque hallucinée. Tu ne saisis que le blanc, étrange, de ses yeux, dans les ombres mouvantes. Mirettes qui s'accrochent ; les tiennes sont défiantes, sans frisson ni lâcheté.

« Vous savez, même le plus aveugle des habitants de Gotham aurait vu ces fichues affiches sur les lampadaires, placardées sur tout les murs. Mais la pluie - ou des mains perfides - les en ont détachées. » Ta justification te semble pitoyable, mais la sincérité transperce dans ta voix. Partout - tu avais fouillé partout, sans tergiverser, usant de tous les moyens à ta disposition. C'est à dire peu. Même au GCPD, tu n'avais eu de cesse de remettre ce sujet sur le tapis, poussant certains de tes collègues à te fuir - et vous faisiez de la paperasse, c'est dire votre échelon-ennui de base. Tu soupires et baisses les yeux vers Yoda, roulé contre toi, confortablement installé sur tes genoux contre ton ventre. Il ne sait tout ce que tu as subi, ces nuits de torture et d'angoisse, les appels chagrins de ses comparses qui ne comprenaient pas son absence, pas plus que toi. Tu en oublies presque, dans ton soulagement, l'inconnu. Sa voix creuse à nouveau l'opacité des ténèbres. Plus lentement, tu tournes tes traits vers lui, plissant légèrement les paupières pour le distinguer. « Ne sommes-nous pas tous un peu perdus ? » rétorques-tu avec un petit sourire amusé, faussement philosophe, avant d'ajouter « Maintenant que je l'ai retrouvé, tout ira bien. Nous ne sommes plus perdus, ni lui ni moi. » L'affection transcende toute autre émotion. Tu observes le croisement de bras, comme un gosse effronté. Puis l'obscurité se rompt, laisse une lueur brouillée éclairer le garçon.
Masque. Cape. Tout y est.
Fiston Wayne.
Robin.


Tu écarquilles les yeux, surprise, également honteuse d'avoir jouté verbalement avec le fils prodigue de la famille du maire de Gotham. Puis, l'éclat ébahi s'abolit, de lui-même ; qu'importe qui il est ? Les soupçons se renforcent quand il rétorque, avec cette animosité. Tu laisses quelques secondes de silence, le temps de dépêtrer tes genoux nus et écorchés de la flaque d'eau, portant l'infime boule de poils dans le creux de ton coude où il se niche parfaitement. Son ronron est délicat, zèbre la nuit d'une douceur qui te fait sourire, encore, solaire. « Me regarder ? Eh bien, je ne vois rien de si terrible. » Affrontement effronté, pupilles qui se rivent à celles blanches, soupçonneuses. Ton petit menton pointu levé, presque provocateur. Tu refuses de te laisser faire ; tu n'as jamais baissé les bras ou accepté que l'on te parle sur ce ton. Qu'un guignol en collant s'y essaye ne changera rien au retour de bâton. « Yoda est à moi. Non pas qu'il m'appartienne, mais il vit avec moi, avec mes autres chats. Je le cherche depuis bien trop longtemps pour laisser quiconque me dire que je ne peux pas m'occuper de lui. Vous étiez là - vous regardiez, et vous avez vu, il m'a immédiatement rejointe. Peut-être que vous auriez préféré qu'il me fuie et chercher refuge auprès de vous, son sauveur. » Hypothèses, bluffs, qui résonnent de ta gorge batailleuse. Puis, tu laisses tomber les armes. Pourquoi désirer le risque de se couper, quand vous partagez de toute évidence le même but. Farouchement, tu continues de l'observer, droit dans les yeux.

« Vous l'avez aidé. Les affaires que vous avez installées pour lui - je suppose que cela l'a empêché de rencontrer un destin plus funèbre. Je - merci » et le dernier mot est maladroit, annoncé tout de go, presque jeté, et les joues qui rosissent, le regard qui se détourne avant que les épaules se haussent, fatalistes. « Merci de vous êtes occupé de lui. » Son intérêt pour Yoda, pour la façon dont tu t'en occupes, ne laisse aucun doute. Il aurait pu être juste une erreur dans la nuit, une coïncidence brutale, mais Robin semble un peu trop concerné par Yoda pour un rouge-gorge aux allures hautaines. « Peu de gens auraient pris soin d'un chaton perdu. Mais sans Yoda - non, ne glissons pas sur cette pente. D'ailleurs, présentations officielles » et tu fais un large sourire, ayant rejeté toute forme d'inquiétude ou de méfiance, tu grattes le menton d'un index tendre, les prunelles félines s'ouvrent, le ronron croît, « voici Yoda. Bon, il n'est pas vert, mais ça lui va très bien. » Petit rire retenu. Le détenu de tes bras gigote, et tu le poses à tes pieds ; d'un petit bond agile, il court jouer avec les objets ramenés par son héros en collants. Tu débarasses d'une main négligente les poils adhérant à ton manteau humide.

« Yoda n'avait pas peur, avec votre ... Costume ? » T'as retenu accoutrement, mais tes yeux ont scintillés de malice, d'un éclat tempéré. « Il a un sacré caractère, Jar-Jar et Lando adorent l'embêter, alors il monte souvent sur mon épaule, vu qu'il est le plus petit, et il parade, c'est amusant, comme si - pardonnez-moi, me voilà redevenue bavarde. Vous avez peut-être mieux à faire. Je veux dire ... Hem ... » Tu te mords les lèvres, consciente que le garçon devant toi est une chauve-souris de Gotham, l'un de ces prédateurs nocturnes dont tu devrais te méfier ardemment. Pourtant, même s'il a affiché jusqu'ici une arrogance prétentieuse, tu ne peux que voir un humain ayant offert de son temps à ton chat. Et pour ça, tu ne peux le rejeter ni le détester. T'as l'coeur trop mou, Althéa. Alors tu souris un peu, rougissante, petit soleil dans la nuit.


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MessageSujet: Re: |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ))   |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ)) Empty17.04.22 0:58



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Il a du caractère, tu lui dois bien ça et c'est plutôt rafraîchissant, bien plus intéressant que la plupart des inconnus qui se contentent de baisser les yeux, d'attendre que tu aies le dos tourné pour parler. La plupart craignent, pas toujours Robin malheureusement, surtout le nom, celui du Maire, du chevalier noir, pour le commun des mortels c'est bien plus effrayant qu'un jeune homme en costume, s'ils savaient par quoi tu es passé pour pouvoir le porter.

« Tss. Don't be ridiculous. »

Petit tic de la lèvre supérieure, une légère grimace qui prouve qu'il a touché un point sensible, qu'il expose la vérité que tu refuses d'avouer. Évidemment tu aurais souhaité garder cette petite boule de poil, la ramener chez toi, auprès d'Alfred, conflit entre ton égoïsme et cette petite part d'humanité que tu essaies d'effacer, celle qui t'as poussé à t'en occuper plutôt que de simplement le ramener, parce qu'au fond si c'était Alfred, Titus ou Batcow, tu ferais tout pour les récupérer.

Un remerciement qui te prend par surprise, laisse tes épaules s'affaisser, un peu, moins tendues ou sur la défensive malgré les bras toujours croisés, barrière entre lui et toi, langage corporel laissant sous-entendre que tu es loin d'être ouvert à la discussion. Tu parviens à le lire, lui, parce que son corps parle bien plus que ses paroles, parce qu'on t'a appris à déchiffrer les gens, leurs attitudes, bien plus qu'à te fier à leurs mots. Regard fuyant, voix élevée d'une octave, ses joues se teintes sans que tu puisses comprendre qu'il ne s'agisse pas uniquement du froid. Froncement de sourcils dissimulé par le masque, il continue, dégoulinant de niaiseries au sujet de ce que t'as fait pour ce chat. T'as envie qu'il la ferme, qu'il cesse de t'exposer comme un parfait petit boy-scout qui aide les vieux à traverser la rue, mais finalement c'est le nom du félin qui te fait tiquer. Yoda. Si t'étais un gamin ordinaire la référence t'aurait sautée aux yeux, même sans s'intéresser à la pop culture, les gens avaient au moins certaines bases, certains classiques. Pas toi. Coupé des mondes irréels, de la fantaisie ou de la sciences-fictions, ancré dans des littératures classiques, cantonné aux textes destinés à t'apprendre des choses, privé de tout contact avec d'autres personnes de ton âge, pas étonnant que certaines lacunes se fassent sentir.

À tes yeux, c'est Yoddha, une vielle langue indienne, guerrier, dans leur dialecte. Ou Yodea, ancien hébreu, celui qui sait. T'es presque surpris par cette originalité mais la réflexion qui suit coupe le chemin de tes pensées.

« Why the fuck would it be green. »

Ça semble drôle, parce qu'il se met à glousser et ça a le don de t'agacer, t'as jamais été doué pour comprendre l'humour, t'as ta propre vision de "ce qui est drôle" et là, tu ne saisis pas.

Tu suis le félin des yeux, tournes légèrement la tête pour le regarder jouer, écoutant d'une oreille le châtain avant de faire un petit mouvement de main dans sa direction pour le désigner tout entier.

«If he's not scared of... This,
it's not me that will scare him.»


Il a raison, une fois encore, tu le sais, parce que t'as déjà essayé de l'approcher et qu'il refuse catégoriquement de se laisser toucher tant qu'il ne voit pas tes yeux, mais t'as ce besoin constant d'être en désaccord avec le monde, de leur prouver qu'ils ont tort alors tu avances, sors complètement des ténèbres pour dépasser le jeune homme et t'accroupir près de Yoda qui commence déjà à feuler, le dos hérissé.

« tt. »

Après une autre approche infructueuse, tu abandonnes face à l'un de tes rares points faible, l'affection animale. La capuche de ta cape rabattue en arrière laisse apparaître les mèches sombres encore légèrement humide, mélange de la pluie qui avait frappé plus tôt et d'un voile de sueur dû à la patrouille de cette nuit. Ton autre main ôte le masque vert pour le ranger dans l'une des poches de ta ceinture et presque immédiatement, le félin s'apaise, fait quelques pas pour se frotter contre ton genou quand tu glisses une main sur sa tête. 

Ton moment s'interrompt lorsqu'il reprend la parole, et tu te lèves une fois encore, lui fait face, la lumière du lampadaire vous éclairant parfaitement l'un comme l'autre à présent. Tu sais à quoi ressemble ton regard sans ton masque, un mélange de dédain et de supériorité dont tu joues parfaitement, et à cet instant c'est ainsi que tu le dévisages, croisant une nouvelle fois les bras sur ton torse. 

« What the hell are this shitty names. »

Tu te moques de ce qu'il a à dire, de son quotidien ennuyeux avec ses chats pour probablement seule et unique compagnie et quand il s'excuse une nouvelle fois, c'est un soufflement du nez presque amusé qui t'échappe. Une moquerie plutôt qu'une tendre expression. 

« Don't think you're keeping me here. I do what I want, I'm still here because I want to. Not for him, even less for you. »

Arrogance qui te caractérise depuis que t'as appris à parler, tu ignores pourquoi il tente de garder le voile du parfait petit jeune homme face à toi, tu crois pas en la bonté, la gentillesse gratuite et désintéressée, encore moins avec un inconnu, toi tu sais, que chaque acte, chaque mot découle d'une envie, d'un besoin que tu cherches à trouver chez l'autre et ça te donne envie de gerber.

« And cut the bullshits. 
Stop being so fucking nice with me. 
You don't know me. »


Tu parviendras à blesser ses sentiments, t'en est conscient et au fond c'est ce que t'as toujours cherché, repousser le monde entier, même quand  l'inconnu se présente sous l'apparence d'une frêle jeune homme, un sourire doux peint sur ses lèvres, étirant ses joues rougies sans savoir que t'en est la cause. 

Comme pour détourner l'attention, Yoda miaule, tourne autour de tes bottes et tente d'attirer tes faveurs. Une pensée te traverse, ce que tu lui avais promis avant que le châtain vous interrompe lui et toi. T'aurais dû partir, avant de te montrer, quand t'avais bien compris qu'il n'était pas un danger pour le chaton, t'aurais pu partir maintenant, ne plus jamais les croiser ni l'un ni l'autre, pourtant t'es là, accroupi une nouvelle fois pour sortir la petite boîte de ta ceinture, celle qui contient le poulet et thon mixés préparé par ton majordome plus tôt dans la journée. 


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MessageSujet: Re: |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ))   |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ)) Empty17.04.22 12:41



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Sourcil qui se arcque, sous le propos provoquant. Vous semblez prêt à entrer en joute, chevaliers aux paroles insolentes. Mais tu n'as nulle armure, juste un petit félin collé contre toi, et tu doutes de la pertinence de t'opposer au sauveur de Yoda. Tu ne réalises guère, au cours de la conversation - monologue serait plus correct - que tu sembles gêner la silhouette encore floue, encore ombrée de ténèbres. Tu n'as jamais eu à te soucier qu'on se méfie de ta gentillesse. Tu n'as jamais fait face à quelqu'un comme lui, ce que tu vas rapidement apprendre. A tes dépends.

La question laisse flotter une seconde de silence avant que tu émettes un petit rire de gorge. « Would you prefer if he was red like a sith ? » Oeillade amusée. Qu'il ne connaisse pas l'univers Star Wars, monde et lore populaires s'il en faut, ne t'effleure pas l'esprit. Peut-on ne pas connaître la lune, ou les étoiles, douter de leur existence ? Star Wars, tu as grandi avec, tu t'es calqué sur certaines de leurs valeurs, sur certains personnages aux héroïsmes salvateurs. Tu t'es forgée d'idéaux empruntés à la culture pop et tu ne fais même plus attention aux diverses références qui t'échappent comme un soupçon de vapeur.

L'offense est jetée avec tellement d'arrogance, tellement de désinvolture que tu clignes des yeux, une fois, deux fois, avant d'éclater de rire. Un rire spontannée, franc et fort. « Come on, do you find me scary ? For some soaked hair and scraped knees ? When you're a good head taller than me, apparently ? Do I frighten you now ? You don't need much » que tu le provoques gentimment, extrêmement amusée qu'on puisse te considérer comme effrayante. Tu as parfaitement compris le sous-entendu. Le terme aurait sûrement dû être laide. Tu n'es pas à l'apogée de ta séduction, et tu t'en contrefiches. Tu repousses tes cheveux en arrière, farouchement, comme pour le pousser à continuer ses petites piques. Cependant, tu t'immobilises quand il sort des ténèbres, dévoilant sa stature, son être tout entier.
Son costume.

Tu observes calmement, sans bouger, le petit manège du Robin. Yoda, fidèle à lui-même, voûte un dos hérissé, sa frimousse plissée en un feulement mécontent. Tu te retiens d'approcher pour le rassurer. La curiosité te pousse à examiner chaque mouvance du jeune homme. Tu n'y décèles aucune agressivité, aucune peur. Au contraire - tu écarquilles tes prunelles en voyant le geste enfantin, bienveillant, quand il retire le domino de ses traits pour ne pas effaroucher davantage le petit félin. Tourné comme il est, tu ne discernes que la cambrure de son dos, la silhouette avachie pour caresser le chaton. T'as le coeur qui tambourine, contre tes côtes, myocarde qui rudoie les flancs, alors qu'il se lève et s'approche. Plus de secret, plus de commodités obscures. Vous vous faites face, t'as le regard levé vers lui, et ce n'est pas la peur qui créé le petit frisson dans ton échine, qui cliquète contre ta peau comme une chatouille. Tu sais que tu bavasses, stupidement, mais ta nature est exhubérante et amicale. Autant tenter de retenir une cascade avec un seau. Et la remarque crée cette surprise, à nouveau. T'as besoin d'être sûre.  

« Really ? » et l'étonnement est là, claironnant une nouvelle espèce d'arrogance face à son ignorance, « Ring zero bell to you ? Yoda, Jar-Jar Binks ? Oh my god, have you ever seen star wars ?! » L'éclat pompeux dans la voix, et t'as un sourire ébahi, le minois plissé d'un air stupéfait. « I don't believe it. » Murmure aux lippes puis un air presque mortifié pour lui. Il n'a jamais vu les scènes cultes de l'Arène de Genosis, ou la luttre fratricide entre Obi-Wan et Luke. T'as l'impression cynique qu'il pourrait être du côté de Palpatine.

Un gosse qui rugit qu'il ne veut pas aller dormir. Il te fait penser à ça, gamin dans sa volonté d'être fort. Ton minois devient malicieux et tu hausses les épaules. « Oh yes, you do what you want. So you stay here with me who is a scary girl, my cat who doesn't like your mask, instead of going to sleep ? Don't you have anything better to do ? You were fine, on your roof, being arrogant from afar - at least I couldn't hear you and your idiotic tone. » Tout n'est pas exactement vrai, mais il agit comme le dernier des petits cons, et tu ne te laisseras pas marche sur les pieds, Robin ou non, masque ou non. Tu as déjà vu son visage, dans les médias, à la télé, difficile de faire autrement. Mais là, au milieu de la nuit, sous les chiches éclairages de la ville, il semble à la fois plus âgé et infiniment trop jeune. Son visage est pétri d'arrogance et de dédain, et ses yeux émeraude sont vifs, transpercent tes propres prunelles de leur froideur de pierre précieuse. Tu n'es toujours pas effrayée ni même intimidée.

Tu penches la tête de côté, bouclettes blondes qui roulent, qui séchent doucement dans l'air humide nocturne. Tu fronces les sourcils, farouche, sauvage. « Oh, after scary, do you find me too nice? You would have to choose. Sorry to disappoint you, that's not preferential treatment - that's how I am. You will have to do with it. And yes, I don't know you. Well, I've seen you before - hard to be discreet when you're ... you. » A toi de le pointer du doigt, de désigner son costume, puis d'englober des deux mains tout son être. Peut-être que tu vas trop loin. Peut-être que tu devrais te taire. « But what i see is that you saved my cat and you show up ... let's say you play less fool with him. It's worth at least that I don't judge you on what i've seen of you before. It almost deserves a cake just for you. In the shape of a bat. » Nouveau petit sourire, entre amusement et cynisme. Tu imagines presque ça - tu devrais le livrer devant chez les Wayne ? Ou lui laisser, telle une offrande ? Un bat-signal, mais pâtissier. Tu pouffes de rire en te cachant derrière ta main, le regard toujours rivé à lui, jusqu'à ce que Yoda vienne se frotter contre lui.

Tu recules d'un pas, tu observes affectueusement la petite boule de poil qui semble d'être attaché au garçon. Preuve s'il en faut qu'il n'a pas un mauvais fond. Personne de foncièrement mauvais ne pourrait prendre soin ainsi d'un animal. Nouvelle surprise quand il attire la bestiole avec de la nourriture. Tu renifles vaguement des effluves salés, et apparemment, Yoda apprécie : accouru, queue dressée, il avale goûlument l'offrande. « We got the same idea » dis-tu à voix basse, en retirant de ta poche les bâtonnets séchés de poisson. Mais Yoda est déjà trop occupé à remplir son estomac. Il s'arrondit, doucement, jusqu'à ce que, repu, il se laisse tomber sur le côté en ronronnant comme un petit moteur, avant de miauler amoureusement vers Robin. Une petite étincelle de jalousie vascille, puis disparaît. « Too bad if you don't care : my name is Althéa. And Yoda loves tuna. He must adore you now. » Sans le savoir, tu songes à la même chose que lui. Il est resté. Il aurait pu partir, tourner le dos à toute cette histoire. Mais il est toujours là, accroupi, alors tu le rejoins et tu frottes le petit ventre chaud de ton index. Le ronronnement s'amplifie, tout comme ton sourire. Léger massage de la pulpe dextre, tu as baissé les yeux, trop proche du garçon pour garder un contact visuel avec lui. Non pas qu'il t'intimide - hors de question, jamais, c'est faux !

« Thanks. Again. » La reconnaissance et le soulagement, dans ce même timbre délicat, un peu maladroit, comme si le remercier était une épreuve. Il s'agit plutôt de l'embarras de la situation. La Résistance, Batman, Gotham ... Tout tourne autour de cet univers sombre, sanglant. Tu y es empêtrée, engluée dans les toiles non d'une araignée mais d'un clown et d'une chauve-souris, et tu crains de te faire dévorer vive. Mais là, dans cette nuit humide, aux côtés de celui sensé être ton ennemi, au visage dévoilé et juvénile, il n'y a pas de haine ni de fureur. Juste un chaton à moitié endormi et rond comme un ballon. « If you've never watched Star Wars, what movies do you watch ? What books do you read ? If you tell me Plato, I push you. » Petite menace, index tendu soudain, mais la malice est là. Accroupis comme vous êtes, ce pourrait être un véritable défi. Mais tu sais qu'en tant que Robin, il aurait le temps de te briser les deux genoux et les dents en prime, avant que tu ne l'atteignes réellement. « Sorry, i was joking. I am annoying, sometimes. Sorry » et tu redeviens l'Althéa douce, manquant de confiance, qui a peur d'ennuyer le monde autour d'elle en existant. La farouche guerrière, l'impulsive jeune femme camouflant les fêlures d'un manque de confiance au stade terminal. Tu te râcles la gorge. Et maintenant, alors ? Est-ce qu'il va disparaître et aller faire ce qu'il veut, comme un grand garçon ?
Et pourquoi tu n'en as pas envie ?
Pourquoi tu ne désires pas le voir partir, pas maintenant, pas tout de suite ?


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MessageSujet: Re: |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ))   |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ)) Empty18.04.22 10:22



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L'espace d'un instant le silence règne de ton côté, comme si il n'avait que Yoda et toi, malgré la voix terriblement ennuyante du jeune homme, tu l'entends piailler derrière toi sans y prêter attention. Il parle, beaucoup, avec trop d'assurance par certains moments, et un part de toi ne peut s'empêcher de penser qu'il ne te prends pas au sérieux, qu'il n'imagine pas ce dont tu es capable. Pensée meurtrière qui assaille ton esprit, tu l'imagines, l'inoffensif mutilée par ta lame, pas de quoi le tuer, juste lui couper l'envie de fanfaronner. Mais bien que t'aimerais que ce soit vrai, t'es pas un sadique complet et il ne t'as rien fait. Il te tient tête, chose à laquelle tu es peu habitué, ou plutôt si, tu ignores juste pourquoi cette fois ça t'atteint plus que lorsqu'il s'agit de ceux que tu considères comme des ennemis à tuer.

Roulement des yeux quand il désigne le costume, tu te demandes presque si il fait exprès d'être aussi stupide sans savoir qu'au fond il cherche juste à te taquiner, t'as du mal avec le second degré.

« Don't need to be discret. I want my enemies to know when they see me. That they understand who is going to take their lives. »

Un poil dramatique, t'as jamais fait dans la demi-mesure, Robin ou non, c'était pareil quand tu tuais au nom des assassins, les couleurs en moins. Évidemment t'as des variantes de costumes, des tons sombres quand il le faut, mais t'aimes celui-là, le symbole qu'il représente à présent, celui qui te lie à ton père.

« tt. »

Seule réponse face au gâteau en forme de chauve-souris qu'il évoque, tu prends ça comme une attaque, comme si il sous-entendait que tu n'es qu'un gamin, t'es pas amusé mais le chat accapare ton attention une fois encore et quelque part ça adoucit tes traits, ton comportement aussi.

Tu sens son regard sur toi, il a pas arrêté de te fixer, t'es pas certain de ce qu'il fait, si c'était toi tu serais en train d'étudier son langage corporel, décrypter ses mouvements pour l'analyser, mais tu doute qu'il soit aussi doué alors tu penches simplement à de la curiosité

« Mh. Like the writer. »

Réagis tu à son prénom dans un murmure, plus pour toi que pour lui. L'éducation qu'on t'as donnée t'as ouvert aux classique de la littérature et évidemment Oscar Wilde en fait parti. Irlandais, un accent cousin de celui que tu parviens à discerner chez le jeune homme.

« Of course he's love me. »

Tu réponds comme une offense, comme si c'était impossible qu'un animal ne t'aime pas. C'est pas encore arrivé, t'as toujours eu un bon feeling avec eux, peut-être parce que tu leur confies ta seule part d'humanité.

Il revient. Près. Trop près. Tu peux sentir l'odeur de la pluie, celle qui fait boucler les mèches claires de ses cheveux, les effluves d'un parfum, trop doux pour cette atmosphère, t'arrives à discerner la rougeur de ses joues sans tourner la tête, juste un regard sur le côté pour voir ce sourire que t'as envie d'arracher. Tu sais comment réagir face à la violence, la colère, la haine, t'as aucune idée de te comporter quand la douceur et la bonté viennent remplacer ce que tu connais.

« I don't watch movies. Just a waste of time. And it's a stupid name for a movie, Star Wars? Stars are just gas. »

Claquement de langue agacé jusqu'à ce que tu vois le doigt dans ton champs de vision, tu le claque d'un revers de main pour l'éloigner, tourne la tête dans sa direction, peu impressionné.

« Push me and I'll break your leg. Plato is not really my thing, I prefer Nietzsche. You know the will to power" I am a forest, and a night of dark trees: but he who is not afraid of my darkness, will find banks full of roses under my cypresses. " »

Que tu cites presque de façon inconsciente. Évidemment tu ne répondras pas à sa question, t'es goûts, tes lectures, tes passions pour le dessin, la musique, tout ça t'appartient, petit jardin secret que tu préserves du monde entier. T'as l'impression que s'ils savaient ça ne serait qu'une faiblesse dévoilée, mère t'as appris à te diversifier, à toucher à tout sans pour autant devoir l'apprécier, tu devais être bon, pas aimer ni t'attacher, c'est pour ça que t'as jamais pu avoir que ce soit à toi, pas un jouet, un animal ou un ami. 

Finalement il s'excuse, une fois encore, une fois de trop, tu vois dans la façon dont ses traits changent, comment le timbre de sa voix vibre différemment, ses prunelles claires qui dérivent vers le sol au lieu de t'affronter, et t'aimes pas ça.

D'un geste rapide, tu balaies son pied, l'accompagnes dans sa chute pour éviter de le blesser, mais tu le maintiens sur le sol, une main tenant fermement son poignet, l'autre dans ton dos juste pour lui montrer que tu en as besoin que d'une pour le maîtriser.

« For threatening me. »

Petit sourire en coin qui étire tes lèvres, parce que cette fois, tu joues, violemment certes, comme deux lionceaux qui se cherchent dans un jeu de domination, mais c'est la seule façon que tu connais. 

« And don't apologize. Apologizing is for the weak.
 Don't apologize for who you are. 
Even if you are the most annoying person on this earth. »


Un soupçon de douceur cette fois, enfin pour toi, ce n'est sûrement pas perçu de la même façon par les autres, mais c'est le maximum que tu puisses faire.

Tu libères ton emprise sur lui, te relèves pour voir que t'as fait peur au petit chat et t'as une pointe de culpabilité qui transperce ton cœur, tu sais pas quoi en faire ou comment l'interpréter mais t'es presque sûr que ça vient de ce gars que t'as fait tomber et dont les vêtements sont un peu plus détériorés.

Le regard tourné dans la direction opposée, tu lui tends la main pour l'aider à se relever, geste que t'es pas prêt à assumer alors c'est plus simple de ne pas regarder.

« And you talk too much, I'm surprised you're still alive. Didn't anyone try to pull your tongue out? »

Réflexe presque défensif, celui de ne pas montrer une once de gentillesse, bien que ceux qui te connaissent savent que si tu es encore là c'est qu'il a déjà réussi à t'approcher plus que n'importe qui et pour prouver ce point, tu cèdes, accepte de te présenter comme le ferait deux personnes prêtes à communiquer. 

« I'm Damian Wayne. Robin. But you already know that. »


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MessageSujet: Re: |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ))   |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ)) Empty18.04.22 12:06



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Vraisemblablement, Robin manque de ce que l'on appelle communément le second degré. Tes prunelles captent le roulement des billes pâles, ce qui t'amuse encore plus. Sans savoir pourquoi, tu as envie de le taquiner plus que de raison, le pousser dans ses retranchements - non pas l'amener à la violence, mais voir ce qui se camoufle sous l'arrogance, sous le dédain, sous le costume et l'apparence du rejeton méprisant. Mimique un rien railleuse, orbes azur rivés à ceux d'émeraude.  « It was a joke, sir i-am-the-night-and-my-enemies-must-know-who-falls-on-them. » Tu te moques de son air théâtral, alors que tu devrais sans doute te taire. Pourtant, en cet instant, tu n'es plus recrue fraîche du GCPD ou une résistante. Tu es une adolescente tout juste adulte, l'impulsivité accrochée à la carne qui frissonne de ce moment volé à tout le reste de ton existence.

Tu le défies, du regard, de te provoquer. Tu lances ton identité comme on jette une grenade. Effrontée gamine, le minois crâneur, audacieux. Tu sais qui se camoufle sous son masque. Tu joues avec le feu, les flammes ont des prunelles de jade et leurs langues sont acérées comme des couperets, mais la chaleur t'attire sans que tu puisses comprendre cet émoi au fond du ventre, cette sensation calcinante qui brûle ta raison. La logique t'ordonne de fuir, de prendre Yoda dans tes bras et de ne pas envenimer les choses. Mais tu n'as jamais été très prudente. Fougueuse créature à peine sortie de l'enfance. Surprise qu'il réponde sans montrer les crocs, tu hoches la tête. L'attente avait fait naître en ton imagination l'idée qu'il rétorquerait que ton identité n'avait aucune importance et qu'Althéa, Jeannine ou Cindy, c'était la même chose. Tu ne le lâches pas du regard, entre fascination de poser enfin tes prunelles sur le cadet des Wayne, et cette légère angoisse qui teinte ton sang d'une fournaise appeurée. Tu sais de quoi il est capable. Ses capacités, sa puissance - pour n'en avoir jamais été témoin, tu es pourtant surprise de le voir aussi doux et bienveillant avec Yoda. Et c'est ce qui te fais rester, ce qui t'affole, ce qui éveille ta curiosité. Ce qui te captive, comme face à un ophidien, serpent charmeur aux habiletés létales.

Tu secoues la tête, égayée par l'évidence du propos. Doute t-il jamais ? A t-il au moins des raisons de crainte ? Pensivement, tu t'approches, pas exactement collé à lui, mais assez pour farfouiller la fourrure de Yoda. La proximité ne t'atteint pas. Mensonge. Tu discernes, du bout des cils, son faciès condescendant, mais tu ne cesses de sourire alors que tu l'interroges, réellement curieuse d'entendre sa réponse. Alors que tu ouvres la bouche, outrée qu'il ose blasphémer Star Wars, il détourne ta main sèchement. Tu la ranges, contre ton ventre, nullement blessée - ou juste dans ton petit égo. Tu as refermé les lèvres en une mine un rien boudeuse, qui se transforme en un visage plus fermé sous la menace. Réelle ? Tu ne dois pas oublier qu'il est prédateur avant tout. Son joli minois ne doit pas endormir ta vigilance. Tu te morigènes intérieurement. Tu ne vas tout de même pas jouer les donzelles écervelées. C'est un loup sous le costume de la chauve-souris, un fauve à la nature brutale.
Mais comment un féroce carnassier comme lui peut-il avoir pris soin de Yoda ?
La question tourne encore, te donne le tournis, parce que tu découvres que même les ennemis de la Résistance sont profondément humains, sous certains aspects, et que le sang peut souiller des mains qui se révéleront douces. La contradiction te fais crisper les machoires.

« I studied Nietzsche » murmures-tu, surprise qu'il cite aussi parfaitement le philosophe, plus ébahie encore par la nature de sa citation. Le regard que tu lui lances, à cet instant, est plus profond et plus sincère encore. Parce que tu l'interprètes de bien des manières, et aucune d'elle ne satisfait ton âme rebelle. Il devrait être l'ennemi. Mais comment s'opposer à ce jeune homme aux lippes venant de laisser échapper que quiconque trouvera la force de n'avoir nulle peur de lui trouvera la douceur, dont tu es témoin, dont Yoda est le principal profiteur. De crainte qu'il n'ait mal prit - quoi donc, tout ce que tu as dis jusque là ? - tu t'excuses. Cette fois, pas de férocité ou de témérité. Tu camoufles sous la carne tigresse des ruines d'une confiance nécrosée. Et toute ardeur s'éteint, alors que mille et une questions te font tourner la tête, sapent ta volonté. L'infini étrangeté de cette situation te laisse pantoise, le regard rivé au sol de sous tes cils soudain intimidés.

Et puis le sol s'abat contre ton dos.
Tu clignes des yeux, le souffle coupé. Le poignet dans sa main.
Pas de douleur, juste l'adrénaline qui vient t'étourdir, tandis qu'une confusion visible apparaît sur tes traits, le temps que tu comprennes ce qu'il vient d'arriver. Ton mollet te lance là où il t'a heurté, mais surtout, tu sens la force dans ses doigts qui te tiennent. Cette puissance qui te maintient, qui fait éclore une sensation brûlante qui te monte aux joues, alors que tu captes son petit sourire, son air canaille.
T'as le myocarde qui tambourinne violemment dans ta poitrine. La peur. T'essayes de te convaincre que c'est uniquement l'alarme de ton corps en réaction à cette attaque, juste l'adrénaline qui chatouille tes veines, qui te serre la gorge.

« Next time I'd better not tell then ? » et tu entres dans son petit jeu, les prunelles étincelantes, et tu ne bouges pas. Tu crains qu'il ne mettes ses menaces à exécution, qu'il ne cesse d'être diverti, qu'il ne laisse la violence exploser sous ses propos toujours aussi provocateurs. Tu ne veux pas qu'il lâche ton poignet. « Oh I blame myself for having passed you on this podium, but you come well in second place be reassured » rétorques-tu, retrouvant cette assurance, cette force, comme si tu lui dérobais un peu de son tempérament, de son énergie. Il n'est pas ennuyeux, tu trompes la vérité, et qu'importe s'il te voit réellement comme étant une épine dans son pied. Au moins es-tu la première quelque part.

Il te lâche, et tu te redresses à sa suite - tu saisis sa main, non par besoin mais ... par politesse. Tu aurais pu te lever seule, mais même s'il a détourné les yeux, comme si te voir était une épreuve, tu serres une seconde ses doigts, sa paume, t'accrochant à sa force tranquille pour tirer ton poids-plume sur tes deux pieds, avant de passer tes paumes un rien moites pour enlever poussière et humidité de ton pantalon, tapotant tes fesses qui ont connues meilleure assise que le sol dur d'une cour pavée. Ok, tu as, effectivement, triste mine. Tu lui coules un regard de côté. Tu ignores volontairement cette sensation de grandeur qu'il donne. Tu es habituée, tout le monde a toujours été plus haut que toi, créature courte et frêle. Ce qui donne de cocasses moments quand on se moque de toi sur cet aspect - Robin n'en a pas encore fait les frais, mais tes coups de pieds sont célèbres au GCPD.

Tu roules des yeux avec un grognement quand il reprend sa petite joute verbale. Tu manques de le menacer de nouveau de ton index, retiens le mouvement crétin, tu passes à l'échelon suivant : tu fais un pas pour te positionner face à lui, mains sur les hanches, minois froncé d'une fausse colère. T'essayes d'avoir l'air menaçante, comme un chaton qui feulerait, les cheveux humides, une tâche sur la joue, là où l'humidité du sol t'as éclaboussée. « I talk a lot if I want, first. Secondly, no one has ever threatened to tear out my tongue. My tongue is fine where it is, in my mouth. And watch yourself, you may be a bat, but you might repent if I wanted to sharpen that tongue on you, sir. » Tu hausses un sourcil, comme pour appuyer tes menaces qui n'en sont pas vraiment, parce que tu ne peux t'empêcher de sentir tes lèvres trembler sous un petit sourire. Ce petit jeu te plaît. Oh, non pas que lui te plaise, non, non, jamais, mais ... Tu n'aurais jamais deviné que, sous le domino se cachait un tel tempérament. Tu ne devrais pas oublier ce dont il est capable. Les prédateurs savent se faire charmeurs, élégants, savent séduire les proies de leurs atours.

Tu ne devrais pas être touchée, quand il se présente. Bien entendu que tu connais son identité pas très secrète. Aucune discrétion sous le domino. Pourtant - il a délaissé l'anonymat en tombant le masque, puis en se présentant, officiellement, non ? Tu te mordilles ta lèvre, sensible à son effort, avant de répondre effrontément. « And how should I address to you ? Robin? Damian ? Mr Wayne ? My lord ? My prince ? » ajoutes-tu en papillonnant des yeux, moqueuse. Le statut des Wayne fait d'eux les rois de Gotham, et quoi de plus naturel que de nommer le cadet, l'héritier, comme le Prince, chevelure de jais et yeux de jade, et petite frimousse arrogante livrée avec le packaging tout entier. « And then you also talk a lot. With your annoying voice and, and, and your arrogant pretty face, well, I mean, you look ... » et comme tu bredouilles, alors que tu aurais aimé lui rendre la monnaie de sa pièce, tu tires une langue boudeuse en haussant les épaules. Tu ne viens absolument pas de le complimenter. « I thought Yoda had better taste in terms of friends or saviors. But we allow you to stay a little longer with us - no need to thank us. Since you have nothing better to do in this night, i mean. » Ton faciès qui prend, théâtralement, un air pompeux, comme si tu lui faisais la fleur de sa vie. Petit rictus qui apparaît, malicieux, puis tu fourres tes mains gelées dans tes poches. Le brouillard humide rend l'atmosphère de la cour presque polaire. Tu renifles, en détournant les yeux de lui, cherchant Yoda des yeux faute de meilleure excuse pour cesser de l'observer aussi curieusement. « Did you enjoy reading philosophy ? You don't read anything else, like fiction ? You really need to see Star Wars. No comment on the title if you do not know ! It's way too good ! It's about a galactic empire, and wars because there are political plots and we follow jedis, they have lightsabers ! » et tu imites le bruit en faisant semblant de dégainer un sabre laser, avant d'éclater de rire, débordante d'une joie sans pareille parce que tu parles de ce qui te plais. Tu as un large sourire - tu décris tout ça de façon terrible, mais Star Wars c'est tellement vaste et riche. « Dare or not, I bet you'll find a thousand excuses not to watch these movies. What will it be : too busy, too much in demand ? Or too lazy to try something new ? » murmures-tu, le défiant de façon provoquante, le menton levé. Vous avez l'air de deux gamins ; toi, en tout cas, à cet instant, t'as l'impression d'être dans une cour de récré, à titiller la fierté et l'égo de ce jeune homme qui fait une tête de plus que toi, à peine plus jeune, tellement plus puissant - sur bien des aspects. Mais t'as encore cette sensation sur ton poignet, t'as encore le coeur qui bat et la gorge serrée, et tu veux croire que c'est juste que t'as froid, que t'as eu peur.


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MessageSujet: Re: |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ))   |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ)) Empty25.04.22 11:56



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Ton regard toise, juge sans ciller, t'as pas besoin de mots pour t'exprimer, l'expression parfaite d'un regard peu tuer, mais bien qu'il ait le don de t'agacer, t'apprécie presque cette rivalité, l'assurance qu'il tente de dévoiler en essayant de te provoquer. T'as peu de contact avec les autres en dehors des missions, encore moins avec des gens dans ta tranche d'âge, mais généralement quand ça arrive, les jeunes gens sont de bonne famille, celles qui osent s'approcher dans l'espoir d'être digne de ton intérêt, pour se faire une place à tes côtés, profiter de ton nom et de la sécurité qui peut y être associé.

Les prunelles roulent une fois encore, tu fais au moins l'effort de ne pas soupirer en répondant presque au tac au tac.

Robin is fine.

Vous n'êtes certainement pas assez intime pour qu'il t'appelle Damian comme si il te connaissait réellement, quant à monsieur Wayne, même toi, tu n'appelles pas ton père de cette façon. Attitude joueuse, moqueuse, tu le vois bien à la lueur de ses yeux derrière les battements de cils et le rictus qui marque ses traits mais tu ne vas pas nier ton statut, si Bruce Wayne est un roi ici, tu es le prince héritier sans parler de ce que t'as mère t'as également légué..

My what now ?

Tes yeux se plissent l'espace d'un instant, parce que t'es pas prêt à être complimenté, froncement de nez presque outré, à te demander qui il est pour oser te qualifier de beau. Tu peux gérer les plaintes, l'arrogance te sied à merveille, c'est loin d'être un défaut, tu ne fais qu'exposer la vérité, ta vérité, mais que quelqu'un puisse trouver quoi que ce soit à complimenter en dehors de tes prouesses de guerrier, t'es pas certain de savoir comment l'interpréter.

And how exactly do I look ? Surprise me I'm sure it will be as relevant as anything that has crossed your lips so far.

Réflexe enfantin lorsqu'il te tire la langue, tu te contentes d'hausser un sourcil avant de lui tourner le dos quand il se remet à parler, faisant quelques pas pour te hisser sur l'un des murets de l'arrière-cour. La cape coincée sous tes jambes, les pieds à présent flottant dans l'air juste pour prendre un peu de hauteur, le dominer un peu plus et asseoir ta supériorité.

Tu le laisses parler, continuer son monologue sans l'interrompre, bien plus occupé à l'analyser plutôt que de l'écouter, il a presque capté ton attention l'espace d'une seconde parce qu'évidemment les guerres d'empire et les sabres, tu connais, mais t'as pas envie de t'attarder sur ces futilités, tu cherches plutôt les réponses aux questions que tu ne veux pas poser, pourquoi il est encore là, pourquoi il tient tant à discuter, à se rapprocher, pourquoi il essaie de sympathiser.

T'es presque certain qu'il est pas de ton côté, bien trop pur pour Batman et ses nouveaux décret, petit agneau incapable de tuer, prêt à se faire dévorer, mais c'est pas à toi de juger, pas cette fois, parce qu'il n'a rien fait si ce n'est tenter de nouer une quelconque amitié.

Mais il cesse enfin de parler, t'assailles de questions qui semblent sans intérêt, sauf qu'il est là, le menton levé, prête à te défier et t'as envie de briser cette arrogance, la même que tu portes en permanence.

You talk too much but I can see that you are in a playful mood. So let's do this, two truths and a lie. I'll go first.

L'oiseau quitte son perchoir, bien plus corbeau que rouge-gorge lorsque tu atterris sur tes pieds et commences à avancer pour le confronter.

I'm still here because I completed my mission earlier, I have nothing better to do and you're almost entertaining, enough to waste my time before going home, and obviously, I like cats.

Le pas est lent, menaçant, presque autant que ton regard est tranchant, mais tu sais que bien plus que les yeux, ta langue est acérée et tu ne sais que t'en servir pour empoisonner.

I would love to watch these movies and take an interest in all the things you think are so important, but I'm afraid I'll enjoy these trivia and become an everyman.

Quelques centimètres vous séparent, mais tu continues d'avancer, le force à reculer, le regard toujours ancré au sien, peu importe qu'il te dépasse de par sa taille, la plupart des gens le font.

And here you are, alone, without family or friends to help you, probably because behind all this nonchalance you are afraid to show them who you are, to abuse their time, to disturb them, because they might reject you. So you're trying to prove to yourself that you can face the world, stand up to a murderer to prove to yourself that you're worth something, or you're just stupidly suicidal but you don't have the courage to do things yourself so you put yourself in danger with the hope that at best you'll find some unsuspected strength and at worst someone will actually end up killing you.
I'm wrong ?


T'es sûr de toi, comme toujours, même quand t'es dans le faux. Mais tu peux pas savoir, tu peux pas imaginer que contrairement à toi, il essaie de voir la bonté, de déceler un peu d'humanité même dans les êtres débordant de cruauté. C'est sûrement pour ça qu'il est là, devant toi, pas parce qu'il cherche à te tromper ou à t'humilier, mais simplement parce que contrairement à toi, il parvient à aimer.


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MessageSujet: Re: |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ))   |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ)) Empty25.04.22 14:07



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Ce sera donc Robin. Tu n'aurais, en réalité, pas eu l'outrecuidance de faire autrement. Surtout sous ce costume qui donne au garçon ses allures de chevalier nocturne, plus faucon que chauve-souris, plus prédateur ailé au bec acéré que rongeur doté d'ailes de vélin. Ses réactions, trop théâtrales, trop adultes, t'amusent. Son caractère arrogant et prétentieux exsude de ses mimiques, faciès mâle au minois hautain. Tu as l'habitude - créature trop petite, trop douce pour ce monde, les êtres à son échelle, imposants leurs lois et leurs rigueurs, te sont monnaie courante. Tu aimes à les titiller, à gratter leurs flancs de ta propre verve, prouver que tu existes.
Et parfois tu en dis trop.

Tu hausses les épaules ; bien entendu, il a clairement discerné les mots qui t'ont échappé. Tu fais mine de rien, prunelles étincelantes. « I said, your arrogant face. » Langue qui vient, puérile, trancher le sujet d'une mimique boudeuse. Qu'il fasse ce qu'il veut de ce compliment, qu'il le roule en boule dans un coin de son stupide crâne pour le piétiner avec ses stupides pieds. Mais il revient à la charge, ironique et mordant, et tu n'as pas l'intention de te laisser faire, tu trouves ce jeu trop stimulant pour l'arrêter, quand bien même tu reconnais, intérieurement, qu'il dominera la situation sans problème. Tu n'es qu'illusion mordante, quand il est fauve nocturne. « Does it matter how you look ? Or what i think about ? It won't change anything, neither to you nor to me. It's not as if my words, however relevant they could be, could touch your noble spirit. » Tes petites dents savent cependant tourmenter, à leur façon. Tu ne baisses pas les yeux. Tu as conscience de combien tes propos sont vrais. Tes moindres mots n'auront aucune importance, et ils ne devraient d'ailleurs pas en avoir. Vous n'avez rien à faire ensemble, et même respirer le même air pourrait se révéler toxique, létal, dangereux. Une trop longue proximité, et qui sait ce qui pourrait lui venir à l'esprit ? Il est le Robin, enfant roi de Gotham, chauve-souris despote de la ville brouillard.

Tu as suivi son mouvement, le perchoir de l'oiseau de proie, tout en changeant de sujet, en continuant à babiller parce que c'est ce que tu es, une bavarde impénitente. Et parce que, malgré tout le reste, sa jeunesse et ses actes ont révélés autre chose. Tu es démente à ne pas t'enfuir, prisonnière de ce qui n'est ni un piège ni un traquenard mais de tes propres pensées fugitives. Tu brodes, le coeur en fleur, parce que tu es soleil au milieu de la nuit, astre diurne dans l'air nocturne, trop douce et trop gentille, prête à te faire happer. Tu hausses les sourcils quand, menaçant, dominant, il descend du rebord, avance, assenant ses propos comme des batarangs. Tu clignes des yeux, proie sous les phares du projecteur de ses mirettes émeraudes. Tu risques bel et bien de te faire écraser par la fureur et la méchanceté.

Ce petit jeu pourrait être divertissant si Damian Wayne n'y avait pas mêlé son fiel. Venin qui ronge la trame de la nuit, quand il voit clair et obscur dans ton âme. Tu soutiens ses yeux, incapable de faire autrement, hypnotisé par l'insulte, intimidée par l'alarme qui sonne en toi, le danger qui s'approche, et tu recules d'un pas, il avance, votre danse est cruelle et implacable. Sensation chaude, au poignet, qui se glace, et l'émoi se transforme en autre chose. Mais la peur disparait et tu clignes des yeux. Tu joueras le jeu, mais d'une autre façon. Destabilisée, le regard un peu trouble, mais souriant doucement, comme pour ne pas l'effrayer, tu reprends la parole après sa diatribe provocante.

« You are half right.
I do have a family, but my situation is complicated. I am often alone, but I know I can count on a few friends and that is enough for me.
I guess some people must reject me because I'm weird, rambunctious and a little talkative, but after all, everyone does it and I don't take it personally. I'm often afraid of boring people, but that's because I'm polite. And I learned not to be pushed around. »
La partie réelle, la partie tangible de ce qu'il a deviné, de ce qu'il a vu en toi, de ce qu'il a discerné en un coup d'oeil, ce qui t'effraie et paralyse un peu ton coeur. « But you are wrong on your last points. I was just looking for my cat, and I don't want to prove anything, get in trouble or die, how awful ! I find death a little too definitive, you see.
Did you really think I could think, feel this stuff ? »


Tu as la voix douce, non pas caressante mais attentionnée. Non par ce qu'il peut penser de toi, mais parce qu'il a l'air sûr de lui, confiant en ce qu'il peut dégager. « As these last points were false, it is therefore a lie. Do you really think you're ordinary ? Or be able to become one ? I mean... sure, that outfit, where you live, all that... It makes you somebody, I guess. But it is sad to think that one can be ordinary. I don't think you are. » Ton sourire doux prend des allures ironiques, alors que tu rétorques aussitôt : « But what i think doesn't matter. » Il est là, trop proche, trop présent, trop grand. Tu ne peux que le regarder, d'en bas, accentuant ta sensation d'être minuscule. Qu'importe les quelques années qui séparent vos adolescences, il te domine.

« Happy to entertain you, by the way » ajoutes-tu, glissant tes mains dans ton dos, à la manière dont il l'a fait précédemment, l'air innocent. « My turn, now - i will be not so rude with you, i promise. » Tu t'es immobilisée, rêvant de faire de même - avancer d'un pas, le voir reculer sous le feu de tes mots, mais tu risques simplement de te cogner le nez contre son poitrail. « I am reassured more than reason to have finally found my cat, because I missed him to the point that I have hardly slept for three nights. » Tu lèves une main, un index en l'air, mensonge ou vérité ? « I didn't expect to find you here, bump into you, or even expect you to be the kind of person to rescue cats in distress. And finding out about it makes me interested in you, makes you more interesting than all your millionaire son or town superhero packages. » Le majeur rejoint l'index en l'air, alors que tu aiguises tes yeux, seule façon que tu as de tenter de dominer la situation. Et, imitant le jeune homme, après tes propos te concernant, tu attaques - mais avec douceur. Nulle menace, nulle cruauté. « You see the worst in people. I don't know if you're looking for it, or if you just expect to find that darkness in everyone, but you refuse to see the kindness. So you prefer animals, because they don't lie, they are certainly easier to apprehend, to understand. You're good with them, in a way. I'm glad to see that, even if it's only with animals, you could find innocence somewhere. And you like cats. » Petit sourire alors que tu répètes l'un de ses propos pour clôturer ta sentence. C'est comme essayer de former une étreinte avec tes mots. Et tu sais qu'il s'y refusera, qu'il rechignera alors tu lèves brièvement un troisième doigt avant de reculer, presque apeurée à l'idée que, devant ton inconscience, ta gentillesse, il ne réponde par la fureur.

« Sorry is for the weak, but it's okay, i am. I am sorry, [/i]» et tu ne sais si tu es désolée pour lui, désolée de l'ennuyer, désolée d'être trop douce, désolée de casser ses convictions, ou du moins de le tenter. Tu veux te convaincre que, derrière le sang, la colère et la haine, quelque chose a assez étincelé, au contact de Yoda, pour y croire. T'as toujours été optimiste. L'es-tu assez pour vous deux ?


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MessageSujet: Re: |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ))   |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ)) Empty25.04.22 17:41



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Infaillible, sûr de toi, tu contemples presque le spectacle certain qu'il finira par se briser pourtant il reste droite, ses prunelles scrutant l'émeraude de tes yeux comme pour y déceler ce que t'as toujours cherché à effacer, cette lueur d'humanité. Tu plisses le nez, grimace qui déforme tes traits après qu'il t'ai avoué que tu t'es trompé. T'as jamais aimé qu'on te contredise, encore moins qu'on te fasse remarquer que tu as tort, toi le petit prince pour qui tous devraient se plier. Le regard se durcit, tu l'empêches presque de respirer occupant l'espace dont il pourrait avoir besoin pour se libérer mais il sourit encore, essaie de t'apprivoiser tandis que tu l'écoutes sans broncher.

T'as langue claque contre ton palet à l'idée qu'il puisse penser que tu crains d'être n'importe qui, une âme insignifiante, un pion sur l'échiquier, toi celui qui est né par intérêt, destiné à la grandeur. C'est une insulte à bien des égards, bien plus que ce qu'on pourrait trouver à dire sur toi, t'es de ceux qui doivent briller, dont on doit se rappeler.

« You're right, it doesn't matter. »

C'est faux. Mais ça t'est égal, tu perdras pas ton temps avec des mots quand tes actes parleront d'eux-mêmes.

Les bras croisés sur ton torse, tu le laisses prendre sa place dans la danse, répondre à ton arrogance en jouant au même jeu que toi sans bouger ne serait-ce qu'un pied. Les arguments sont avancés, deux vérités pour un mensonge jeu puéril dont t'auras aucun mal à discerner le faux du vrai, mais il te prend de court, dresse un portrait de toi comme si il savait exactement comment tu fonctionnes, pense, agis, et bien que tout ne soit pas vrai, tu ne peux t'empêcher de froncer les sourcils et de sentir la colère gronder.

Ton corps te trahit le premier, t'as toujours pas bougé, mais tes yeux ont glissés vers le chat, visiblement occupé à lécher les dernières miettes de thon et de poulet mais avant qu'il puisse le remarquer, tu saisis son poignet, le maintient en l'air entre vous tandis que ton regard capte à nouveau le sien.

« I'm not a hero, they don't exist, they're childish fantasies. You should stop watching your movies. »

Tu penches la tête sur le côté, étires un petit sourire en coin avant de baisser son majeur comme pour révoquer le point qu'il avait établi.

« And I'm certainly not the son of a billionaire. This man did not raise me, I only have his name, his blood and his empire which is rightfully mine. »

Adolescent dans le besoin constant de rejeter ses parents, mais t'as pas tort à son sujet peu importe combien tu cherches son respect, t'as toujours besoin de le défier, de te rappeler qu'il n'est ton père que sur le papier. Pourtant t'as choisis de te tenir à ses côtés, de suivre la voie qu'il a emprunté, peut-être parce qu'au fond t'as envie de rattraper tout ce que vous avez manqué, des années à te demander qui ta mère a cherché à te cacher.

« And finally, I see people as they are. Everyone wants to get what they want, and most hide behind hypocrisy and kindness, but no act is devoid of hidden intentions, you always expect something from the other. You are stupid to think otherwise and you are naive to believe in human kindness, it does not exist, so yes, I grant you, I prefer animals, they do not lie. And I also prefer dogs. »

Ta main ferme la sienne, baisse son dernier doigt comme pour clore le débat t'as rien à ajouter, pas ce soir, pas à elle que tu connais à peine alors tu libères sa main, viens pousser son épaule avec deux doigts comme pour le bousculer, et tu recules, t'approche du chat pour lui donner une dernière caresse.

« Go home boy, before you get sick or run into someone or something worse than me.»

Il se fait tard pour toi aussi, une dernière patrouille avant de rentrer, parce que tu sais bien que regagner le manoir maintenant signifierait penser à cette soirée et tu refuses catégoriquement.

A peine un regard adressé au châtain avant que le domino ne couvre une nouvelle fois tes yeux, supprimant toute émotion, la capuche de ta cape couvre à nouveau tes mèches sombres, dissimule ton visage dans l'ombre et tu profites des derniers ronron avant de regagner les hauteurs grâce à ton grappin, t'as pas envie de t'attarder mais t'oses un dernier regard en direction de la cour, profites une dernière fois de cette bulle qui s'est enfin brisée et t'es pas certain de savoir si t'es soulagé ou si t'aurais voulu rester, profiter de ce qui s'est le plus rapproché d'un semblant de normalité, pour toi du moins.


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