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 [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ))

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MessageSujet: [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ))   [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ)) Empty12.06.22 15:53



I made the devil run
I gave him poison just for fun
I had one friend, now there's none

I broke so many bones
But none of them were ever my own

L'East End était connu pour être l'un des quartiers les plus difficiles de Gotham. Les criminels tentaient d'y régner en maîtres incontestés, effrontément rebelles aux complots sanglants. C'est également là qu'on trouvait des poches de résistants, tu en savais quelque chose. Pourtant, ce n'était pas pour cela que tu te retrouvais à jouer les ombres dans la cité souillée. Jouant du brouillard, tête couverte d'une casquette et bien loin de ton uniforme du GCPD, tu tentais de passer innaperçu dans les ruelles animéers de lumières, de bruits, de cris, de rixes en tout genre. Les effluves d'alcool se joignaient à ceux de l'humidité ambiante, de la crasse, les pavés mouillés adhéraient mal à tes souliers, et tu étais certain d'entendre des rongeurs galoper le long des murs gangréné par des tâches sombres, sang ou pluie. Une enquête sur laquelle tu n'avais eu aucun impact trouvait sa source ici. Il ne s'agissait pas seulement d'un gang aux faits d'armes brutaux mais de criminels ayant braqué des banques, ayant déjà laissé des cadavres dans leur sillon, et de toute évidence, ils préparaient un mauvais coup. Mais tes collègues n'avaient guère désiré enquêter ; à quoi cela servait-il ? Les bats allaient d'un coup d'aile ramener le calme relatif. Et t'avais pas osé en parler à Arthur, de crainte qu'il n'essaye de te dissuader. Mais maintenant, tu reconnaissais que l'idée n'était peut-être pas aussi bonne qu'elle t'avait paru.

Des tentacules brumeux accrochaient ton pantalon, insinuaient leur froideur sur ta peau, y poissait une humidité gênante. Tu aurais donné n'importe quoi, en cette seconde, pour ne pas être seul. Peut-être qu'Arthur ... Non. Et d'autres images se succédèrent. Rose ? Tim ? Jay ? Tu n'avais pas le droit de leur imposer ton sens de la justice ni même tes petites affaires d'apprenti détective. Tu faisais ce pour quoi tu avais passé ton concours du GCPD - attraper les malfrats et enquêter. C'était aussi simple. Tu n'avais ni collant ni masque, ni ailes de cuir comme certains, mais tes flancs rugissaient d'une soif de justice égale. Tu repousses la pensée qu'avoir un certain rouge-gorge à tes côtés aurait été un avantage non négligeable. Tu l'avais sans doute abattu d'ennui avec tes nombreux sms. Tu chasses l'inquiétude ; avait-il été réellement blessé, comme tu avais entendu parler ? Ce n'était ni le moment ni l'endroit ; avec plus de force mentale, tu exclus le jeune homme de sous ton crâne.

Tes pas t'amènent dans un bar. Le genre d'endroit mal-famé qui sentent l'huile de moteur, la friture, la sueur. Tu sais qu'il s'y cache un tripot, que certains vendent ici des substances illicites, mais surtout que des conspirations naissent ici. A toi de trouver lesquelles. Et de ne pas te faire tuer. Tu t'installes à une table et tu commandes une bière. La serveuse t'observe sans rien dire, mais amène la boisson désirée. L'alcool a goût d'eau de vaisselle. Puis comme prévu, un homme s'asseoit en face de toi. Couvert de tatouages - un indicateur, qui contre monnaie sonnante et trébuchante, roucoule dans les oreilles d'agents du GCPD.

« A tetőn ülő varjú bölcsen vár. hogy az ellenfelei azért halnak meg, hogy táplálják magukat. » Ton accent hongrois est pitoyable, mais tu récites la phrase mot de passe. Le corbeau perché sur le toit attend sagement. que ses adversaires meurent pour se repaître. Apparemment, cela vient d'un conte. Tu ne t'y appesantis pas, alors que l'homme hoche la tête, sourit avec quelques traverses dans les crocs. « You must know where I can get what interests me. » Qu'il croit que tu parles de droguer, d'alcool, de filles ou de garçons. Tout ce qui outrepasse la loi. Toi, tu penses à informations, secrets et mystères. « Are you armed ? Good. You would have been a mad dog if you had walked in here unarmed. But you will have to follow me. » Tu as soulevé le pan de ta veste, laissant entrevoir ton holster. Tu aurai effectivement été stupide de venir désarmé. Tu tiens à ta vie, à ta peau. Tu hoches lentement la tête ; bien entendu, l'endroit névralgique ne se trouve pas à la vue de tous. Vous vous levez et tu le suis, méditant sur le fait que tu ne saches pas où l'on t'emmène, mais c'est là un risque.

Vous passez le long de couloirs étroits. Tu vois, le regard troublé, des scènes horribles de clients, tantôt drogués au point d'en perdre pied dans la réalité, ou des filles à peine plus âgées que toi, maigres comme des clous, attendant sans doute qu'on veuille d'elle. Un sursaut de compassion, une fureut rouge te prend la gorge. Tu voudrais mettre le feu, les sauver tous. Mais tu n'es rien. Tu gardes précieusement cette promesse que tu te fais, si souvent - devenir fort, devenir capable. Pour les aider, tous, pour les sauver. Et si tu es conscient que les méthodes de Batman ne sont que trop brutales, tu songes affreusement à ce qu'il advient quand certains ne font rien. Tu es hérissé de rage, sous ton déguisement, sous la visière de ta casquette qui dissimule tes traits si jeunes. Une pensée saugrenue te vient, qu'aurait fait Damian ? Il n'aurait eu aucun mal à maîtriser ces êtres crasseux. Tu veux prouver que tu es quelqu'un. A tes yeux, aux yeux du monde, à Rose, à Jay, à Tim et à Arthur. Mais surtout, stupidement, tu voudrais que Damian pose un regard surpris sur toi, non pas qu'il admette à voix haute mais qu'il reconnaisse, dans ses yeux d'émeraude, que tu es suprenamment doué. Egocentrisme, vanité, tu ne sais d'où te viennent ces émotions puériles.

Vous pénétrez dans une ruelle. Les lampadaires sont tous déformés, les ampoules sales, détruites. La pénombre sombre sur toi et tu frissonnes. Parce que tu sais que tu es tombé dans un piège. Sensation de la souris entendant le cliquetis du métal, alors que s'abbat le mécanisme mortel. Tu esquisses le geste de sortir ton revolver de service, le regard furieux posé contre ton indicateur qui, alors que d'autres silhouettes surgissent, disparait bien vite. Trop nombreux. Ils t'encerclent comme une meute de loups. Et le premier coup s'abat pour t'empêcher de dégainer. Douleur qui est la première d'une série alors qu'ils t'attrapent. Flancs, épaules, ventre. C'est une ribambelle de frappes. Tu gémis, impuissant. Quel bel agent du GCPD tu fais. Tu grondes et tu mords, tu te débats, et peut-être que tu en touches certains. Mais tu les entends se moquer. « You think we don't know when we're interested in our plans, chicken ? And they send us a kid ? Maybe if we send your body back piece by piece, the cops will learn from their mistakes. And it'll prove that father and son bats we are no joke. »

Tu sais qu'ils ne plaisantent pas. Quel meilleur moyen d'asseoir leur puissance, en montrant que ceux qui tentent de s'infiltrer sont punis, et que les policiers subiront le même traitement ? Tu as peur. Tu n'es pas un héros. Mais la rage est toujours là, et malgré le goût du sang sur tes lèvres, tu rétorques. « You are jerks. You treat your fellow human beings like meat, like less than nothing. If not me, others will come to arrest you. You are animals, who only respect brutality. Your end will be as violent as your lives ! » Et, alors qu'ils rient, qu'ils se moquent de ta soif de justice, de tes idéaux, qu'ils foulent de leurs amusements écoeurants tes valeurs, un poing s'écrase sur ta joue. Ca craque, ça pulse, ça brule, et tu vacilles ; on t'attrape par le col et la casquette tombe dans une flaque, vite oubliée. Ton arme a disparue, volée sans doute, et peut-être même auront-ils l'ironie de te tuer avec elle. Son poids rassurant t'es une nouvelle peur, chaque agent ne doit pas se séparer de son arme, et que dira le GCPD ? Stupides pensées, alors que tu vas probablement mourir. Ta vision est floue. Des points noirs pétillent, et t'as ce goût de plasma prononcé en bouche. La nausée te prend. On te soulève facilement, poids-plume qui se prend pour un homme. Tu sens le sang couler de ta pomette brisée. « You have a big mouth. Soon you will have nothing. You threw yourself into the mouth of the wolves. No one comes near this place. Even the Bats are not as powerful there as elsewhere, surely they fear of us. So, child, who will come to save you ? »

Personne. Tu sais que tu es foutu. T'as l'impression que ta vie passe devant tes yeux. Et tant de remords, tant de regrets. Tes yeux brûlants pleurent des larmes terrifiées de gosse face à cette meute bestiale aux allures humaines. Ton corps est perclus de douleurs ; peut-être tes côtes sont-elles fêlées, peut-être qu'un doigt ou deux a été brisé comme des brindilles. Mais c'est ta joue, stupidement, qui t'effraie, car ton côté droit est brûlant, glacé, engourdi. Ton oeil est fermé, gonflé. Tu ne dois pas ressembler à grand chose, mais la douleur n'est rien devant la terreur de mourir. Parce qu'ils ont raison. Qui viendra te sauver ? Tu n'es personne, et personne ne viendra à ton secours.

@Damian Wayne

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ))   [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ)) Empty29.06.22 11:35


Oz & Dami
Empire Fall

I'm bad, take a look and see
So bad that it's hard to believe
I don't care what they say about me


Tu n'as jamais cru au destin, les astres qui s'alignent pour qu'une situation se déroule exactement comme elle le devrait, que deux personnes se retrouvent sans même y penser, et même si tu y croyais, cette nuit ne ressemblerait en rien aux glorieux et joyeux destins, bien au contraire. Tu peux peut-être parler de chance, d'un hasard bénéfique et encore. Parce que c'est toi qui as décidé de la répartition des rondes ce soir, parce que tu es celui qui a choisi de te rendre au cœur de votre plus gros problème, noyau épineux où vos lois ont encore du mal à prendre racine. Évidemment, tu n'es pas seul, t'as déployé une partie de tes meilleurs soldats, ceux qui ont su prouver leur loyauté à ton père mais également leur habilité à combattre. T'es conscient que vous ne pouvez pas érafiquer l'intégralité de la pègre, pas ce soir, pas si peu nombreux, Gotham est et reste ce qu'elle a toujours été et les parasites installés ne font que se multiplier, mais t'as une piste, ou plutôt une certitude, parce que t'as mené ta propre enquête que tu sais où frapper pour ce soir et si arrêter l'un des gangs les plus actifs d'East End ne stoppera pas toutes activités qui souillent votre empire, cela servira d'avertissement, de rappel signalant qu'ils n'ont aucun pouvoir ici, qu'ils sont chez vous, sur votre territoire.

Tes ordres sont donnés, les bats savent comment agir, comment se répartir, des soldats parfaitement formés, conscients de leur place, de leur rôle à jouer, tu pars de ton côté, accompagné de ton premier lieutenant, tes soldats sont chargés d'encercler et d'empêcher tout repli ou fuite, d'éliminer chaque Homme prêt à s'interposer ou engager le combat pendant que Broke et toi infiltrez le QG de ces trafiquants pour atteindre directement le haut du panier, frapper vite, fort, ne laisser aucun survivant. Tu ouvres la marche, dissimulé dans les ombres, parcourant les toits d'East-End avec agilité, on pourrait presque croire que t'es capable de voler, t'es sûr de toi, tu sais où aller, et tout aurait dû se dérouler comme tu l'avais prévu, mais bien que concentré sur ta mission, tu ne peux empêcher tes sens d'analyser, d'écouter autour de toi, tu dois être prêt à réagir en cas d'imprévu, de danger et c'est ce qui arrête ta progression. T'entends d'abord des rires, des cris, des cris de frénésie, mais aussi de douleur, tu sais à quoi ressemble un passage à tabac, t'as pas besoin de le voir pour comprendre et si dans un quartier normal tu serais intervenu sans te poser de question à East End tu sais très bien qu'il s'agit probablement de gang rivaux, de drogués ou de simples criminels réglant leur compte, et ta seule pensée est, qu'ils se tuent entre eux, ça te fera moins de boulot.

Ton regard croise celui de Broke, à travers les lentilles blanches de vos masques et tu sais qu'il est perplexe, attend tes ordres, lui aussi penche la tête en direction de la ruelle sans pour pouvoir distinguer réellement ce qu'il se passe et quand tu t'apprêtes à partir, une voix étouffée attire ton attention. Ton corps se fige, t'as l'impression que ton cœur s'est arrêté lui aussi et tu fronces les sourcils, t'accroupis pour te pencher vers la ruelle, parce que tu dois t'assurer que ce n'est pas juste ton imagination, que t'as bien entendu sa voix.

« Robin, time is running out. » 

« Shut-up ! » 

T'es conscient de votre mission, tu peux pas t'éterniser ici sans mettre l'intégralité de tes Hommes en danger, mais t'as besoin de t'assurer que t'as simplement rêvé, que c'est juste ton esprit qui te joue des tours. Tu ignores ton lieutenant, active la vision nocturne de ton masque pour découvrir avec horreur qu'une fois encore ton ouïe ne t'as pas trahie. Fuck.

Les poings serrés tu détournes les yeux une seconde, t'as besoin de réfléchir, de savoir comment agir, t'es partagé entre ton coeur et ta conscience parce que tu sais ce que t'as à faire, ce qui rendrait ton père fier, tu dois détourner les yeux, accomplir ta mission, et t'ignore pourquoi ça te semble impossible à cet instant, pourquoi tu ne peux pas simplement lui tourner le dos.

« Change of plan. You go on, you know what you have to do, once it's over, join the others at the point and go back, I'll join you as soon as possible. » 

Tu vois ton lieutenant se tendre, sa tête se pencher entre la ruelle et toi-même, il travaille à tes côtés depuis assez longtemps pour te connaître, pour savoir que tu n'as jamais rien laissé entraver tes missions. Jusqu'à ce soir.

« What. You know we've been planning this for weeks, you can't just let us do all the work because you decide to, because some jerk is going to get beat up in a dark alley. That's how it works here ! »

Réflexe instantané, celui de dégainer l'un de tes couteaux et de sauter vers Broke. Tu frappes, d'abord avec ton talon, pile dans sa rotule pour le forcer à se pencher tandis que t'attrapes le col de son plastron pour le rapprocher un peu plus de ton visage et coller la lame contre sa gorge.

« Don't forget who you are talking to. When I give an order, you obey, is that clear or do you need a reminder ? Now, you continue the mission and return to the nest, do you understand ? » 

Ses mâchoires se serrent et tu le relâches, t'es conscient que c'est pas bon pour ton image, que ça risque de parler, entre les bats, ou pire directement à ton père, mais pour l'heure, c'est le cadet de tes soucis. Broke disparaît et tu peux passer à la suite.

Tu fonds sur l'un des hommes comme une ombre, t'as sauté directement du toit, la chute ralentie par ta cape mais avec assez de vitesse pour clouer ta victime au sol et l'écraser sous tes bottes, t'entends le craquement, certains de ses os se briser sous ton poids plume tandis que sa tête claque contre le bitume avec assez de violence pour l'assommer, peut-être même le tuer.

Leur surprise se lit autant qu'elle s'entend, tu vois plusieurs émotions traverser leur visage, l'incompréhension, la colère, puis la peur. Ils cherchent, dans l'ombre, des autres chauves-souris, ou pire, la silhouette de ton père, c'est à ton avantage, s'ils ne te croient pas seul tu peux en profiter pour l'instant. T'as dégainé tes deux katanas en atterrissant, ton regard s'arrête sur le jeune flic et t'as presque du mal à le reconnaître, le visage déformé par la douleur, gonflé par les coups, teinté de rouge, de bleu, mais il est en vie et tu ressens ce soulagement libérateur en voyant sa cage thoracique se soulever difficilement.

« Let him go. » 

Et ils comprennent, que t'es seul, que personne ne viendra te prêter main forte, ni tes chauves-souris, ni même ton père. Quelques rires fusent, t'ignores s'ils sont simplement inconscient ou simplement ravagés mais tes poings se serrent davantage sur tes lames tandis que tu répètes, plus lentement, plus bas.

« Let. Him. Go. » 

« Did you get lost kiddo ? I know who you are but you think you're in a position to give orders ? You're on our turf here, look around. Now put your swords away and go, we don't want any trouble with Batman, this is between him and us. » 

Il soulève un peu plus Oscar pour te faire comprendre de quoi il parle et tu sens ta mâchoire se crisper. Il n'en faut pas plus, juste une seconde pour que tu bondisses directement sur l'homme qui garde le flic en joue, un coup net, précis, ta lame tranche, découpe la chair, les os avec facilité, sa main se détache immédiatement, tombe au sol, l'arme toujours serrée dans son poing tandis que lui tombe à genoux en hurlant, maintenant son poignet nu de la seule main qu'il lui reste.

T'as déclenché les hostilités, parce qu'ils se jettent sur toi, une meute de loup face à un moineau, t'as l'avantage de la taille, de l'agilité et la rapidité, une danse que tu ne connais que trop bien, éviter, parer les coups puis les rendre. Les katanas ont retrouvé leur saya dans ton dos, remplacé par deux petits couteaux, tu bondis, prends appui sur eux, sur les murs, une danse presque apprise par coeur, tes lames tranchent, transpercent, autant que tes coups frappent, poings, pieds, t'encaisse ceux que t'arrives pas éviter, les corps tombent, deux, trois, tu réfléchis plus, simplement animé par cette haine qui broie tes entrailles.

« ENOUGH ! » 

Le cliquetis familier du revolver interrompt ta transe, t'es figé, instantanément, t'as jamais eu peur de la mort, elle a toujours fait partie de ton quotidien, mais pour une fois t'as peur, pas pour toi, mais pour quelqu'un d'autre. Le souffle court, ton corps entier tremble secoué par l'adrénaline, la rage, et tu tournes la tête en direction de l'homme qui vient d'hurler et qui pointe maintenant le canon de son arme contre la tempe d'Oscar, tandis qu'il dévoile son visage en serrant un poing dans ses cheveux.

« Raise your hands or I'll blow his head off. Move again and he's dead.» 

T'es reconnaissant que les lentilles blanches de ton masque camouflent ton regard, parce que tu te concentre bien plus sur le jeune flic que sur l'homme qui le tiens en joue, parce que pour une fois tu crains qu'on puisse tuer devant toi et t'es certain que ça doit se lire dans tes prunelles, juste parce que t'ignores comment faire face à ce sentiment. Tu tournes la tête quand des pas s'approchent, et tu sens immédiatement le poing s'abattre contre ta tempe, envoyer ton corps au sol comme si t'étais une simple poupée de chiffon. Ta vision se trouble et seul un bruit sourd résonne dans tes tympans, ton masque a été arraché de ton visage à l'impact et t'as pas le temps de le récupérer avant de sentir ton corps se soulever du sol, t'agites les jambes dans le vide, encore sonné et soudain t'es privé d'air, tu sens des bras puissants encercler ton corps et serrer, encore et encore tandis que ta cage thoracique est broyée, comprimée contre celle de ton ennemi qui te serre de plus en plus contre lui.

« We're not stupid enough to kill Batman's son, but let that be a lesson to you, that kid is going to die. Because of you. » 

T'es incapable de crier, de bouger, t'as l'impression de te noyer mais la seule chose à laquelle t'es capable de penser c'est Oscar, Oscar et son stupide sourire, ses yeux toujours pétillants de vie, son optimisme écoeurant et sa douceur bien loin de tout ce que t'as jamais connu. C'est presque un instinct primaire, bestial, ton corps réagit avant que tu puisses réellement penser, mais la seule chose que t'arrives à faire c'est pencher la tête, plonger directement à la gorge de l'homme qui te maintenait contre lui et tu mords, serre les dents aussi fort que tu peux sur sa jugulaire avant de tirer d'un coup sec vers l'arrière. Le bruit est écoeurant, presque autant que le liquide chaud qui s'écoule sur ton visage, dans ta bouche, tu sens quelques morceaux de chair entre tes dents, un mélange caoutchouteux et élastique, le goût de rouille infecte qui inonde tes sens et t'as envie de vomir, tu sens ton estomac se contracter violemment avant que tu ne recraches ce qu'il te reste en bouche.

Tes pieds retrouvent le sol, l'homme se tien la gorge, titube en arrière les yeux écarquillés, de choc, de terreur et il s'effondre, assis contre le mur, tentant d'arrêter le saignement en maintenant une pression suffisante avec ses mains. T'es incapable de penser clairement, t'as l'impression que ton cerveau s'est mis en off quand tu te tournes en direction du dernier. Tu vois la façon dont il te regarde, comme si t'étais un monstre, un animal sauvage, et c'est probablement de quoi t'as l'air, le regard noir, la bouche couverte de sang et quand tu fais un pas dans sa direction, tu le vois enfin trembler.

« STAY BACK ! » 

Le batarang est décoché avant qu'il ne presse la détente, t'as visé sa main, juste pour dévier son tir, lui faire lâcher son arme, et tu sais qu'il est bien trop choqué pour réagir intelligemment, sans entraînement, l'esprit s'affole, le corps s'immobilise sous la peur et c'est exactement ce qui lui arrive tandis que tu approches doucement. Il ne te faut qu'un geste pour l'amener au sol avec toi, tu le renverses, prends place au-dessus de lui avant de lui donner le premier coup au visage sans savoir que tu serais incapable de t'arrêter. T'es plus maître de ton corps, tu te laisse sombrer, entraîné par les émotions qui prennent bien trop d'ampleur tandis que tes poings s'abattent viollement sur son visage, les coups sont ravageurs, renforcés par le métal présent sur tes métacapes, t'es pas même conscient des cris de rage qui s'échappent de ta gorge, la seule chose à laquelle tu penses c'est que pour une fois, tu souhaites la mort de quelqu'un, pas parce que tu dois accomplir une mission, c'est simplement un besoin vicérale, primaire.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ))   [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ)) Empty29.06.22 13:29



I made the devil run
I gave him poison just for fun
I had one friend, now there's none

I broke so many bones
But none of them were ever my own

Tu as toujours eu cette espèce de syndrome du héros. Chevalier blanc en armure étincelante, avec ce besoin viscéral d'aider autrui, quitte à s'oublier. Dès le départ, tu donnais un coup de main pour ta fratrie, pour donner du temps libre à tes parents. Puis, la mort de ton père avait fissuré la belle entente familiale, ne laissant que les problèmes, la difficulté de la vie. L'emménagement dans le taudis qui avait été votre maison, la dureté financière pour ta mère de nourrir autant de bouches, et tu avais vu cette même pauvreté régner partout. Si tu n'avais pas eu la plus horrible des vies, tu n'avais pas forcément connu non plus une enfance dorée. Et c'est ce qui avait attisé cette soif de protéger ceux qui, comme toi, subissaient les vols, les meurtres, la pègre. Comme il est facile de laisser faire, de détourner le regard - tu ne serais pas ainsi, tu tendrais la main, le regard droit, le coeur plein d'idéaux. T'avais réussi - même si tu n'étais qu'un putain de gratte-papier, un bleu moqué par tes pairs, mais tu essayais de faire les choses à ton échelle. Et tu étais près d'échouer lamentablement, malgré les heures passées à enquêter, à rassembler les informations, à t'entraîner à te battre et à jouer la comédie. Parce que, sur le terrain, tu n'étais qu'un gamin, un gosse trop vite grandi, et tu avais pénétrer dans la cour des grands en te prenant pour un adulte. Comme il aurait rit - comme ils auraient tous ri de toi, s'ils pouvaient voir l'ampleur de ta déconfiture.

Il ne faut pas longtemps pour que ton corps soit rongé de douleur, perclus de coups. Ton oeil est déformé par l'attaque, et tu baignes dans ta propre peur malgré tes belles paroles. Tu ne veux pas mourir en ayant baissé les bras. Qu'ils te tuent alors que tu continues de leur jeter leurs horreurs au visage. Pourtant, y'a tellement de regrets qui te viennent, des remords, des actes manqués, des espoirs brisés comme tes os. Ta main droite est engourdie, certains doigts tordus, et tes nerfs sont brûlants. Tu sens une sueur froide, moite et malsaine, qui couvre ton corps qui tremble. Tu n'as jamais connu ça, quelques bagarres, oui, mais ces actes de violence gratuite, de brutalité crasse, c'est un autre niveau. Et tu te croyais apte à aller sur le terrain, à te battre ? Comme tu te trompais. Tu sens les larmes calciner ta peau, ton oeil droit s'humidifie, larmoie, tu retiens des gémissements de douleur - non, tu n'y arrives pas, tu geins, et ils se moquent encore, comme une meute de hyènes prêtes à mettre à mort leur proie. Tu sais que tu vas mourir, et malgré toi, la seule chose que tu vois, c'est ses yeux, son sourire de la dernière fois, ces moments étranges, et t'imagines qu'il est là, qu'il te sauve. Tu le vois même tomber sur un homme, comme l'hallucination du condamné, sûrement la douleur qui te fait rêver. T'aurais aimé le revoir, au moins une fois, pouvoir lui dire que ...

Mais tu ne rêves pas, Oz et le poing qui t'a attrapé se resserre autour de ta gorge, autour de ton col déformé, et t'inspires comme tu peux à travers le masque de ta souffrance. Tu ne rêves pas, il est là, et tu sens un sanglot dans ta gorge, de soulagement, de terreur. Il est vraiment là ? Pourquoi, comment ? Tu le discernes difficilement, mais tu sens cette même brutalité, cette même tension. Les mafieux se sont tournés vers lui, arrivée de l'oiseau de proie parmi les charognes. Tu avales ta salive, toute ta chair te brûle, brasier dévorant qui fait vaciller ta conscience. Mais tu te focalises sur lui, sur ses mots. Tu ressens leurs moqueries plus cruellement quand elles le visent, lui. Comment osent-ils ?! Ne savent-ils pas qui il est ? Tu aurais peur, à leur place. Tu entends, dans son timbre de voix, toute la menace pesante ; un frisson naît sur ton échine, et tu ressens à nouveau ce soulagement que cette colère, cette rage ne soient pas tournées contre toi. Tes oreilles captent les propos et on te secoue soudain, sans ménagement ; tu grimaces, grande erreur, et tu détournes le visage, courbaturé, la souffrance renaissant dans chacun de tes atomes comme un feu de joie. Malgré toi, tu le supplies à la fois de t'aider et de s'en aller - tu désires cesser de souffrir, qu'on te libère de cette poigne, mais tu ne veux pas qu'il soit la cible de leur violence. Tu crains qu'ils ne le tuent. Ton inquiétude fait tonner ton coeur. Et, aussi soudainement, alors que tu respires laborieusement, tu retombes au sol maladroitement sur tes pieds. Tu agrippes un mur, pour ne pas tomber, affaibli et incertain, pour remarquer le sang qui dégouline du poignet tranché. Le malfrat hurle, mais autour de toi, c'est le chaos. Et tu te sens coupable de te blottir contre le mur, pour ne pas gêner, pour ne pas riposter, car tu sais que tu n'es qu'un bon à rien. Mais, avidement, comme on suivrait le combat de son chevalier, tu suis de ton oeil valide la danse de Damian. Son agilité est incroyable, et malgré la teneur organique, violente, horrible, de l'admiration naît. Il t'a sauvé - tu ne sais comment le remercier ni comment réagir, sous le choc, ébranlé.

On t'attrape les cheveux comme la fourrure d'un animal. On te tire en arrière et on te redresse un peu, et tu gigotes, tes doigts cassés te font t'étrangler un cri de souffrance, mais tu te tais en sentant le froid du canon contre ta tempe. Tu as presque l'impression de sentir l'odeur de poudre. Ton inutilité t'es jetée au visage, à nouveau, et tu montres des dents rougies par ton propre sang. Tu tentes de t'échapper mais l'homme te tient fermement, violemment. Tu sais ce qu'il va faire, et la suite te brise le coeur - Damian a cessé de bouger, et ils s'approchent alors, meute de charognards, pour s'occuper de lui. Tu ne peux t'empêcher de tirer sur tes cheveux pour essayer de lui échapper, en formulant comme tu peux de ta voix fêlée, « No ! No ! Stop it ! Stop, it's between you and me, stop, let him go ! » mais ce ne sont que des croassements d'un timbre ébréché, qui font rire l'homme qui te tient. Ton empathie te fait éprouver chaque coup et tu ne retiens pas tes larmes de le voir subir cela parce que son devoir l'a poussé à te sauver. Tu crains qu'ils ne le tuent - jusqu'à ce que l'un d'eux s'empare du jeune garçon pour le soulever. Tu espères, l'espace d'un instant, qu'ils en aient fini. Tu n'as cessé de le regarder, de ton oeil bleu, humide de larmes. Tu sens le heurt de cette scène en toi. Ton inquiétude s'est changée en cette crainte douce, venimeuse. We're not stupid enough to kill Batman's son et de nouveau, un bruit de gorge, tu es si soulagé que tu sens tout ton corps se décontracter, laissant place à de nouvelles vagues de souffrance. Ils ne vont pas le tuer, et tu comprends - tu tiens à lui, d'une façon qui t'es indéfinissable, et sa souffrance est la tienne, au point que tu voudrais le protéger de tout ce qui pourrait le blesser. Il est peut-être le héros, mais tu as cette émotion au fond de toi qui pulse.

Quand il prononce ces mots, l'homme tire plus fort tes cheveux en arrière. Ton cou craque, sinistrement. Tu vas mourir. Sans avoir pu lui avouer - comme c'est stupide, ce regret si amer. Tu hésites puis tu fermes ton oeil, attendant le cliquetis métallique et la sensation à venir. Leur logique est imparable - tu n'es personne, tu n'es qu'un flic, un bleu, et ta mort servira de leçon à Damian. Tout se passe trop vite - la terreur de ton décès rend les choses floues, mais tu n'es pas mort, et l'homme qui tenait Damian est assis contre le mur, à tenir sa gorge mutilée, en geignant doucement, et près de toi, celui qui te tenait. Ton flingue de service est à terre, et Damian, au-dessus du mafieux, cogne, cogne encore, à un rythme musical au ton écoeurant. Tu observes autour de toi et tu réalises qu'ils sont tous morts, ou blessés mortellement. Damian les a tous tués. Des émotions conflictuelles s'imposent à toi et t'as envie de vomir. Tu l'entends, à côté, le rouge-gorge qui crie sa rage - et tu comprends qu'il soit furieux, ils l'ont passé à tabac par ta faute. Tu ne comprends pas, tu ne sais pas que sa fureur n'est pas à cause de cela. Les os du visage craquent, et le sang coulent et tu tombes à ses côtés pour poser une main sur son épaule. Tu as peur, l'espace d'un instant, que dans sa violence animale, il ne te frappe, mais tu l'aurais mérité.

« Stop, it's over, stop, Damian. » Et, avec une grande douceur, tu prends le bout de ta manche pour essuyer sa joue, le coin de ses lèvres, le côté gauche de son visage couverts de sang. Tu ne vois que d'un oeil, et tu dois avoir piètre allure, bouffi de douleurs, couvert d'hématomes, débraillé. Robin n'a pas meilleur aspect. Il est l'avatar même de la violence, et il te fait peur autant qu'il t'attire. « You should have left when they offered it to you. You don't have to put up with this ! Are you ... Are you okay ? » Tu as la voix croassante et tu te racles la gorge, ta main toujours contre lui, posée près de son cou. Tu sens sa chaleur, contre tes doigts de ta main valide et tu remercies tout ce qui existe qu'il ne soit pas mort devant toi. Tu n'aurais rien pu y faire - et cette culpabilité envenime tout ton être, te fait ressentir ta faiblesse et ton inutilité. « I thought I was going to die. No one would come to save me. I ... I thought ... you ... » Tes paroles sont hachées et tu inspires doucement, et comme un gosse, tu te voûtes pour te laisser aller contre lui, entre faiblesse et besoin de contact. L'odeur du sang te répugne, la tienne, la sienne, la leur. Tu poses ton front contre son épaule, barbouillé de larmes et tu serres les dents - il n'aime pas la faiblesse, mais tu n'es que cela, pourtant, médiocrité et lâcheté. « You saved me, Damian. »

Tu vois, du coin de l'oeil, le visage écrabouillé. Les émotions mitigées se transforment en extrêmes. Le dégoût laisse place à un violent écœurement face à ces actes de brutalité pure. Tu avais entendu parler des capacités de Robin au combat, mais tu n'aurais jamais imaginé une telle boucherie. Pourtant, une autre part de toi s'exprime, il n'a pu faire autrement, et il t'a sauvé, comment oses-tu le dénigrer ? Et puis, il y a l'émotion mélangée qui domine toutes les autres, ce soulagement face à vos deux vies sauves, face à sa présence, face à lui. Tu relèves la tête, certain qu'il ne doit pas apprécier ton contact, qu'il va se moquer de toi, qu'il t'en veut de l'avoir mené dans une telle situation. Et, en imaginant ses émotions à lui, les tiennent prennent une autre tournure. Tu n'as pas envie qu'il t'en veuille. Tu n'as pas envie qu'il te voit comme un poids mort tout juste bon à servir d'appât ou d'otage. « Are you hurt ? » Tu es sûrement le plus stupide de tous, avec tes doigts cassés, ton corps brisé, ton oeil fermé et ton côté droit tout gonflé, mais tes propres souffrances te paraissent insignifiantes, parce que tu ne veux pas qu'il souffre, lui.

Tu réalises doucement ce qu'il vient de se passer et une vague de froid intense te fait trembler. Le choc se distille en toi et tu as du mal à respirer. Tu voudrais lui demander ce qui l'a poussé à être aussi brutal, mais tu ne veux pas connaître la réponse. « I am so sorry - for everything. I'm just a problem magnet, to you. You were hurt by my fault. I don't know how to thank you - you... I was afraid for you » avoues-tu enfin à toute petite voix, un aveu trop doux dans cette ruelle aux flaques ensanglantées. Tu secoues la tête, et dans un réflexe, une pulsion - tu mettras cela sur le coup de tes blessures, plus tard, pour donner une signification à ton geste - tu embrasses sa joue que tu as nettoyée, penché vers lui. C'est fugace, furtif, à peine plus d'un battement de coeur, un battement de cil, maladroit geste adolescent.

Tu te redresses, les joues rouges - mais tu ne ressembles de toute façon plus à rien, qu'importe si tes pommettes se colorent de carmin. Tu vacilles et tu te penches pour porter tes mains à tes cuisses, penché, pour ne pas tomber. Tu inspires, longuement - tu n'as pas envie de faire le bébé, là tout de suite, mais tu t'évanouirais bien quelques semaines.  « I have to pick up my gun. And your mask fell. I don't know if I prefer you with or without - sorry, the pain makes me say bullshit. » Tu n'oses regarder nulle part, partout des corps, du sang. Une nouvelle nausée te vient - ton estomac, ton œsophage, ta cage thoracique te brûlent et tu tousses un mélange de salive, de sang, dans ta main aux doigts tordus. Tu ramasses difficilement ton arme pour la remettre dans son holster, et tu vois flou. Ta main est engourdie, celle aux doigts cassés ; tu brûles et tu frissonnes, et tu t'adosses à une poubelle, sans grande élégance, pour ne pas tomber. Là, tout de suite, tu voudrais te mettre en boule dans ton lit avec tes chats comme bouillotte. Mais le coma de deux mois est aussi envisageable. Une crainte, en entendant un bruit, te broie le coeur et tu t'en veux de prononcer ces mots : « And if there are others ? » Lâche. Couard. Ton coeur cogne d'être si insignifiant, si terrorisé. Damian est un être de la nuit, aussi puissant qu'insaisissable - en cet instant, tu te complais dans ta tristesse et ta pitié, car tu te vois comme son exact opposé, faible et oubliable. Quoi de plus normal qu'il ne cesse de te repousser ? Tu n'es rien pour lui. Et tu comprends, doucement, qu'il est tellement pour toi. Tu ne peux résister à son attraction. Merde.
Comment t'as fait pour tomber amoureux de Damian Wayne ?

@Damian Wayne

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ))   [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ)) Empty29.06.22 15:06


Oz & Dami
Empire Fall

I'm bad, take a look and see
So bad that it's hard to believe
I don't care what they say about me


Les ténèbres t'ont envahi à nouveau, l'appel du sang, de la violence, ces ombres que tu as toujours cotoyées, qui t'ont elevé, pourtant c'est la première fois depuis la ligue, depuis Talia, que tu te sens à nouveau pleinment guidé par elles. T'es ce qu'elle a toujours voulu, une arme, une machine de guerre sans limites, sans pitié, un instrument qui ne sème que la mort sur son passage, pourtant bien que ça a l'air plus que vrai en ce instant, c'est aussi totalement faux, on t'as appris à agir, pour le bien de ta mission, de tes objectifs, on t'as appris à obéir, à ne rien ressentir, ne jamais laisser tes émotions guider tes actes alors as-tu échoué ou réussi ? Tu n'en est pas certain.  T'es perdu, noyé dans cette obscurité, dans cette haine que tu ressens, envers eux, envers toi même, et au plus profond de toi envers ceux qui ont fait de toi ce que tu es aujourd'hui.

Puis la lumière, rayon de soleil qui perce à travers les ténèbres. Tu l'entends, sa voix toujours si douce avec toi, par prudence sans doute, par méfiance que tu ne t'en prenne à lui également, parce qu'il t'approche comme on le ferait avec un animal sauvage, un animal blessé et effrayé. Le contact contre ta joue est tendre, presque une caresse, un geste dont t'as si peu l'habitude, pourtant t'es incapable de bouger, le poing serré contre le col de ta victime, l'autre toujours en l'air, arrêté en plein geste. T'ignore pourquoi t'es incapable de penser, t'entends les battements de ton coeur si fort, t'oscille entre tant d'émotions que t'arrives pas à maîtriser et parmis elles, le soulagement, parce que t'entends sa voix qui prononce ton nom, parce que tu l'as sauvé.

Immobile, incapable de bouger, tu ne prononces pas non plus le moindre mot, t'aimerai dire quelque chose, abboyer, crier ta frustration mais tes lèvres restent entrouvertes, ta gorge nouée et tu fermes simplements les yeux pour te concentrer, récupérer ta respiration, calmer les battements de ton coeur, organiser tes pensées. Tu sens sa présence, son poids contre ton corps et si t'aurais repoussé n'importe qui tu le laisse envahir ton espace personnel, sens simplement un frisson remuer tes entrailles lorsqu'il laisse reposer sa tête sur ton épaule et qu'il prononce ces mots. Il est sauf. Grâce à toi.

A sa question tu tournes enfin la tête, lui accorde un regard, tes bras pendent de chaque côté de ton corps, t'es même pas certain de ressentir quoi que ce soit, pas physiquement, parce que ça tu sais le gérer, la façon dont tu te sens, à l'intérieur, c'est autre chose et tu détestes ça. T'es pas capable d'ouvrir les yeux, de comprendre pourquoi tu te sens aussi mal, pourquoi t'arrives pas à soutenir son regard, t'en a vu des horreurs, pour la plupart des que tu as toi même provoquées alors pourquoi son état te rend malade. T'as l'impression qu'il te rend faible, parce que t'arrives pas à parler, à réagir, à le repousser, t'arrives pas à juste passer outre, reprendre ta mission, pourtant c'est tout le contraire, il suffit de voir autour de vous, ce que t'as fais, pour lui, pour comprendre qu'il ne sagit en rien de faiblesse.

Ses lèvres rencontre ta joue, c'est furtif, si rapide que tu pourrais presque l'avoir imaginé, ton souffle s'est coupé, tes poings se sont serré. C'est probablement la première fois que quelqu'un à ce geste envers toi, poussé uniquement par envie, parce soulagement et sans doute par amour, mais ça t'es pas foutu de le comprendre. Puis il disparait, aussi vite qu'il est arrivé, cette marque d'affection qu'on t'as toujours refusée.

Vous vous relevez presque en même temps et lorsqu'il parle à nouveau tu sautes sur l'occasion de te concentrer sur quelque chose de simple, quelque chose que tu peux gérer et controller pour dissiper le reste, l'enfouir dans un coin de ta tête, de ton coeur, une boîte que tu préfères enterrer plutôt que d'en trouver la clé.

« I need him. Pick your gun.» 

Tu tentes de faire abstraction du caranage qui vous entire, du choas que tu as crée, tu n'as jamais mieux porté ton surnom, l'engeance de démon, comme mère serait fière de toi. Le domino est à nouveau sur tes yeux et tu grognes, jure pour toi même dans ta langue natale quand tu remarques que le coup contre ta tempe à probablement boussillé ton transmetteur mais t'as pas le temps d'y penser, parce qu'une nouvelle crainte te broie les tripes et tu sais qu'il a raison. Tu retires le masque, le range dans ta ceinture utiliaire et t'as l'esprit plus clair à présent, sauf que ce sont les mauvaises émotions qui prennent le dessus, les seule que t'arrives à comprendre, la seule manière dont t'as toujours appris à communiquer.

« WHAT WERE YOU THINKING ?! YOU ARE ALMOST DEAD ! HOW DO YOU THINK IT WOULD HAVE ENDED IF I HADN'T ARRIVED, IF I HADN'T PATROLLED HERE TONIGHT ?!» 

T'as le sang qui fait qu'un tour, peut importe ce que tu ressens, la rage, la colère sont les seules manières dont t'arrives à les exprimer, et tu cries, le pointe d'un doigt accusateur tandis que tu t'es rapproché de lui en lui hurlant dessus. Tu regrettes presque ce geste, la façon dont ta voix est déformée par la violence mais aussi par la peur, t'as horreur de voir cet air sur son visage, parce que tu peux le voir, malgré les contusions, malgré son oeil invalide, tu peux voir dans sa prunelle bleus qu'au fond tu lui fait peur à lui aussi, et tu te demande si il pense que tu serais capable de le mettre dans le même état que ses agresseurs, et à vrai dire toi aussi tu te pose la question, parce que t'es capable de te voir uniquement à travers les yeux de ceux qui veulent que tu sois cette violence.

« Apologies or thanks don't change anything... if you had been alone, you could do neither now. » 

T'as la voix plus basse, plus calme à présent. T'es pas certain qu'il comprenne que t'as jamais éprouvé cette peur, la crainte de perdre quelqu'un, toi même t'es pas sûr de comprendre, mais tu sais que tu reprendras pas ta mission, que t'as besoin de le savoir en sécurité maintenant.

« We need to move and you need help. Can you walk ? » 

Du décroche ta cape d'un geste rapide et la hisse sur ses épaules, tend le bras pour abaisser la capuche sur son visage pour éviter d'attirer trop les regards au moins sur son état et sans lui demander tu prends son bras le moin amoché et le drape sur tes épaules avant d'avancer en dehors de la ruelle.

T'ignore combien de temps vous marcher, t'as l'impression que c'est beaucoup trop long mais c'est surement l'affaire de quelques rues, assez pour être éloigné de cette scène de crime. T'as pas prononcé un mot depuis la ruelle, tu te contentes d'avancer, et quand tu trouves un bar qui n'a pas l'air d'être le repère de nouveau psychopathes, tu pousse la porte de ton pied et dégaine un katana de ta main libre pour le pointer directement vers le vieux barman.

« I need clean cloths and a bottle. This. » 

Ta lame pointe une bouteille de Whisky à moitié entamée et alors que le barman te remet ce que tu as demandé, tu lâches enfin Oscar pour récupérer les affaires et te diriger vers la porte des toilettes, lançant un dernière regard à l'homme derrière le bar.

« No one comes in, and I wouldn't recommend calling the cops or anyone else. » 

En entrant tu regrettes presque instantanément ton choix. L'odeur te prend au nez, le sol est collant, l'homme qui est en train de pisser tien à peine debout.

« Get out. Now. » 

T'attends qu'il remonte la fermeture de son pantalon et sorte pour ouvrir la bouteille et en vider une partie directement dans ta bouche, t'avales pas, t'as jamais bu d'alcool, t'as juste besoin d'un truc assez fort pour faire dispaître ce goût affreux, le sang de cet homme qui souille toujours ta bouche, et les morceaux qui seraient toujours coincés contre tes gencives. T'y penses sans le vouloir et la réaction sur ton corps est instantanées, ça te prend aux tripes, t'as juste le temps de pousser une des portes des cabinets pour vider l'intégralité de ton ventre dans la cuvette. Tu vomis, une fois, deux fois, et les seuls souvenirs qui te reviennent sont ceux des Ox blood soup que ta mère te faisais avaler pour que tu sois aussi grand et fort que ton grand-père. C'est la première fois depuis presque 4 ans que t'as pas goûté à du sang, de la viande, autre que le tien et t'as presque envie d'avaler une gorgée de cet horrible whisky pour faire passer cette sensation et laisser l'alcool te brûler l'oesophage. Tu te rince la bouche au whisky, crache dans la cuvette avant de tirer la chasse et de parler depuis ta cabine.

« You need to go to the hospital, I'll take care of the big one, but you need real medical attention. » 

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ))   [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ)) Empty29.06.22 16:08



I made the devil run
I gave him poison just for fun
I had one friend, now there's none

I broke so many bones
But none of them were ever my own

Tu ne l'avais jamais vu ainsi. Un déchaînement de bestialité. Comment un être aussi jeune peut-il être aussi dangereux, aussi mortel ? Tu n'imagines même pas ce qui a pu l'amener à devenir aussi létal. Une crainte instinctive fait naître des frissons sur ta peau. C'est comme découvrir un prédateur, magnifique, dont les crocs sublimes peuvent déchirer et dévorer. Et pourtant, malgré l'odeur écœurante et organique de sang, malgré les actes horribles qu'il vient de perpétuer, tu ne peux t'empêcher de vouloir être près de lui. Parce que, si tu vois le Robin, couvert de sang et la rage aux yeux verts, tu devines aussi, sous-jacent, le garçon qui sauve les chats perdus, celui qui taquine et qui a joué avec toi au Nerf. Tu as eu l'occasion de découvrir cette facette de lui, et si sa complexité, son caractère possède cette forme monstrueuse et violente, tu sais qu'il peut être différent. Tu le sais, parce que c'est ça que tu aimes chez lui. Et même s'il te fait peur, tu ne veux pas lui tourner le dos, pas après qu'il t'ait sauvé, pas après qu'il ait souffert pour toi. Tu n'as pas envie de mourir, mais tu n'aurais pas hésité si cela avait dû le sauver. Tu n'as pas son expertise en combats, ni sa force, ni sa puissance, mais tu aurais préféré crever dans les mains ignobles de ces brutes que les laisser le tuer.

Tes gestes affectueux sont aussi maladroits que rapides. Mais ils sont là, et tu décèles aussi quelque chose, dans l'air, chez Damian, tu ne saurais dire, mais il ne t'a pas repoussé, il n'a pas secoué l'épaule pour la débarrasser du poids de ta tête, il n'a pas grogné contre tes doigts sur sa nuque ni ton geste. Tu te sens accepté, et peut-être ne le fait-il que pour éviter de te briser un peu plus, mais tu restreins cette envie stupide, cette pulsion idiote, de te blottir contre lui. Il n'est pas un ours en peluche contre lequel trouver du réconfort. Et il a l'air, si ce n'est choqué, quelque peu pensif ou prit dans ses propres songes. Tu obéis calmement à son injonction, parce que c'est ce que tu allais faire ; le poids de ton arme retrouvé, tu te sens soulagé. Tu n'es plus faible, plus totalement inutile ; certes, tes capacités en tir laissent encore à désirer, mais ce sera mieux que grogner comme un chaton aux mains de malfaiteurs. Devant te retenir pour ne pas vaciller et tomber, tu lèves la tête quand Damian approche, apparemment furieux. Tu as l'habitude de le voir dédaigneux, condescendant, indifférent à autrui, taquin avec toi parfois ; c'est la première fois que tu le vois éclater ainsi. Et si tu comprends sa fureur, tu comprends aussi, avec la soudaineté et la transparence de l'émotion, qu'il a fait tout cela parce qu'il s'est inquiété, non par devoir. Il a l'index tendu, un reproche dans la voix, et tu ne sais pas comment exprimer tout ce qui bouillonne en toi.

« I - ahem, I was looking for information and I ... it was stupid, I know, but ... it makes me sick to sit around, I wanted to help ... » et tu détestes cette voix que tu as, désolée, cet air penaud que tu as. Tu détournes la tête, pour camoufler le côté gonflé et douloureux, pour cacher cette blessure honteuse. « I can't believe how lucky I am that you went there. Did you patrol ? Here, tonight ? I - I don't want to hold you back. » Tu retiens une grimace. « You have better things to do than babysit me. » Où est passé ton ironie, ton mordant ? As-tu tout perdu quand ces mafieux t'ont roué de coups ? Tu n'as pas envie de le taquiner. Tu n'as plus envie de l'ennuyer. Tu te sens stupide, et inutile, et terriblement seul, alors que tu ne ressens plus la chaleur de son contact. Tu hoches sèchement la tête, toujours le visage de côté, l'air entre désespoir et colère - tournées vers toi, bien entendu, ces émotions. « I know. I was thinking be able to handle these kinds of situations - I...I thought I could. I was wrong. » Et par ces simples mots, tu exprimes toute la déception que tu éprouves envers toi-même, d'autant plus que Damian a réussi, lui, à se sortir de cette situation. Tu sais que ce n'est pas comparable, mais tu ne peux pas t'en empêcher. Tu secoues la tête, l'esprit embrumé. T'es soulagé que Damian ait ignoré tes gestes étranges, trop tendres, juste avant. Tu serais sûrement mort sur place s'il t'avait demandé des comptes. Tu te souviens trop précisément de ce premier soir, où tu avais osé lui donner du pretty face, mots qui t'avaient échappés. Le temps était passé, et vous aviez bien changé - du moins tu sais que toi, tu as évolué, vers autre chose, qu'il s'agisse de ta façon de penser, de ta façon de vivre, de ta façon de le voir lui.

« I ... I think, yes, but - you don't have to do this » croasses-tu, en te redressant tant bien que mal maladroitement. Tes jambes te soutiennent à peine. Tu sens, quelque part sur ton torse, du sang couler. Les douleurs sont trop nombreuses pour que tu en fasses l'inventaire. La cape est mise sur tes épaules et, avec une stupide lucidité, tu sens sa chaleur. Aucun parfum, aucune odeur - aussi invisible olfactivement qu'une ombre. La capuche abaissée sur ton visage, tu songes à l'allure que tu dois avoir et, encore une fois, un excès de vanité qui ne te ressemble pas te faire craindre ton aspect. Mais tu oublies de penser, quand Damian t'aide à t'appuyer sur lui. Ton bras à la main valide passée contre ses épaules et son cou, tu accroches tes doigts à lui et tu t'en veux de te sentir aussi faible, sans pour autant nier que sa proximité et son aide te sont inévitables. Vous avancez gauchement, en silence, et tu te concentres autant sur ta respiration laborieusement entre tes côtes fêlées que sur le contact qu'il y a entre vous. Vous ne cessez de vous frôler et c'est presque plus perturbant que l'espèce de baiser que t'as plaqué sur sa joue, tout à l'heure, dans un émoi stupide et adolescent. Parce qu'il est là, à s'occuper de toi, et que de toute évidence, il est mû par autre chose que le simple devoir. Tu lui est chaudement reconnaissant, tout en te sentant coupable et bête. Mais tu n'oses pas protester, parce que tu sais que s'il n'était pas là, tu ne pourrais que ramper dans un coin.

Robin gère votre entrée dans le bar avec brio. En deux temps une menace, vous voilà présents dans les toilettes glauques de l'endroit. Vous êtes couverts de sang, le barman n'est sûrement pas assez fou pour appeler tes collègues les flics, un ivrogne est chassé sans vergogne. Tu te laisses tomber contre le mur, glissant sur le sol poisseux. T'es trop mal en point pour faire le difficile. L'échappée de Robin vers les toilettes et les bruits que tu entends te font grimacer, mais pas trop, pour que ça ne tire pas sur ton oeil gonflé. Tu le comprends, même si tes propres nausées sont sûrement dues aux coups et à ce que tu as vu dans la ruelle. Tu l'entends qui craches et ses propos te font émettre un rire comme un aboiement, rauque et cassé.

« No. It wouldn't be safe or smart. I - please, no hospital. It's not so bad » et tu sais que tu mens, que c'est vilain, et il le sait aussi. Tu n'oses pas dire que si tu enquêtes là-dessus, c'est un peu sans l'avis de tes supérieurs. T'as merdé sur toute la ligne. Et il n'a pas besoin de le savoir, ou il te fera la leçon, ou pire. Tu retiens un grognement de douleur, poses ta main aux doigts brisés sur ton genou remonté et inspires longuement. « How are you ? Not too sick ? I know I must be ugly with what they did to me, but still ... » et c'est la première fois que tu plaisantes ce soir. Tu aurais cru ne jamais plus pouvoir rire comme ça. T'as un nouveau petit rire qui te fait pleurer, parce que tu as si mal que ta vision se floute. Tu essuies tes larmes de ta manche, celle souillée par le sang du visage de Damian. « I'll take a sip of the whiskey, too, please » dis-tu d'une voix basse, alors que tu oses enfin te concentrer sur chacune de tes blessures.

Deux doigts brisés à la main droite ; sûrement des côtes fêlées, et une plaie ouverte, à l'abdomen ; des bosses et des bleus, partout ; l'oeil droit gonflé, injecté de sang sans doute, à la peau douloureuse et chaude, et t'espères que l'obscurité passera, quand ça dégonflera. Tu grommelles quand tu essayes de bouger, sur le sol poisseux, et tu décolles de ta main valide le tissu imbibé de sueur et de sang de ta plaie au torse. Y avait-il un couteau dans l'affaire ? Tu ne sais plus. Tu n'arrives pas à retirer ton holster et, soudainement, tu te mets à rager toi aussi. « Fuck! I've had it up to here ! Fucking holster !  if I lost that gun, I sure would've been demoted if not fired, and I was so scared of losing it, when they were gonna kill me, and the only thing I I thought, before you got there, that was all I thought I knew how to do, and that - I fooled myself, yet I tried to infiltrate them, as quietly as possible, and that's where my bitter failure leads me. It's nice to dream of being a policeman, of helping others - but I'm already clearly not able to help myself.» et tu grommelles, tu grognes, et tu abandonnes en soupirant, la lanière de ton holster à moitié enlevée. T'es aussi habile qu'un bébé avec des moufles et tu pourrais éclater en sanglots, là tout de suite, de colère, de frustration, de choc.

« You've taken care of wounds like this before, I suppose... Did mafiosos hurt you ? Where are you hurt ? » Ton oeil valide l'observe attentivement, avec une inquiétude non feinte, à la recherche de traumatisme graves. Et t'as le coeur au bord des lèvres, à le voir comme ça, tout désordonné, les cheveux en bataille, et même si tu l'avais déjà vu après une bagarre, la dernière fois avec Jay, mais ce n'était pas pareil. « I hate to say this, but I admit that if you could help me heal myself... » Tu te redresses très lentement, le dos contre le mur, en faisant très attention, comme si t'étais en verre. « I think I have broken fingers and cracked ribs. It's surely the most serious but... You're going to find it silly, but my ... my face, my eye, it ... is it serious ? » murmures-tu, en baissant le regard vers le sol, gêné. Tu te retiens toujours au mur derrière toi, parce que ton corps est faible. Tu sens que tu pourrais t'évanouir, mais tu te retiens, pas devant lui. Tu le regardes à nouveau, et tu avales ta salive difficilement. Les néons offrent une luminosité peu avantageuse. Mais il ne te fait plus peur, plus maintenant - tu savais qui il était, tu savais de quoi il était capable, et il l'a fait pour toi. Pour te sauver. Merde. Tu te détournes, encore une fois, avant que l'amour naissant que tu ressens ne se voit dans ta prunelles fonctionnelle. L'endroit est si peu propice au romantisme que ça te coupe vite toute envie d'affection. « Is it now that you put my fingers back in place and flood me with alcohol to disinfect my wounds ? » T'essayes de faire de l'humour, c'est raté. T'es soudain nerveux - t'as été touché tellement partout que tu n'y pensais pas, mais s'il doit désinfecter ton torse ? Que va t-il advenir de ton t-shirt ? Et tu risques d'avoir du mal à te changer seul. Tu deviens soudain rouge pivoine en repoussant toutes les pensées qui te viennent et tu bégayes sans queue ni tête avant de t'arrêter de parler, l'air pincé, compassé. C'était déjà assez gênant qu'il voit combien tu étais faible, mais s'il doit en plus jeter un regard académique sur ta grande carcasse, tu risques de fondre d'embarras. « Maybe i can fix myself alone » tentes-tu sans conviction. T'as totalement arrêté de regarder dans sa direction, parce que la gêne pourrait t'étouffer. Et merde - qu'il arrête de t'observer, avec son regard d'émeraude si tranchant, si profond, si troublant !

@Damian Wayne

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ))   [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ)) Empty01.07.22 12:38


Oz & Dami
Empire Fall

I'm bad, take a look and see
So bad that it's hard to believe
I don't care what they say about me


« Still able to joke around. I guess it's a good sign. 

Et t'as envie que ces paroles soient mordantes, t'as envie de lui en vouloir pour avoir été si stupide. Tu lui en veut d'ailleurs, mais t'ignore pourquoi tu ressens plus de soulagement que de colère à cet instant et ta voix bien que lasse est plutôt douce, fatiguée.

Tu te redresse, prends appuis sur la porte du cabinet pour te relever et sortir enfin, ton regard se porte immédiatement sur Oscar et tu retiens une grimace face à son état, pourquoi ça te fais aussi mal à toi ? T'as jamais été empathique, pas envers les êtres humains, alors pourquoi voir son visage déformé par la douleur, son corps meurtrie par cette aggression te retourne l'estomac.

Un soupir quitte tes lèvres, fatigué plus qu'agacé, ton corps est douloureux certes, tu sens toujours la brûlure sur ta tempe et tu peux remiercer Jason pour la qualité de tes sutures parce que ton omoplate est toujours intacte, t'avance vers l'un des éviers et tu jettes enfin un regard à ton reflet alors que t'ouvres l'eau pour te rincer.

Tu fais peur à voir, pas à cause des bleus et légeres entailles, non, tu ressembles à un monstre, le bas de ton visage est ouvert de sang qui commence à sécher, le reste est éclaboussé par la même couleur tout comme le haut de ton costume, y a juste une parcelle de peau presque intacte, celle que le jeune flic a essuyée avec sa manche avant d'y déposer un baiser.

Les sourcils froncés tu effleures cet endroit du bout des doigts avant de jeter un regard en direction d'Oscar à travers le reflet du miroir et tu noies tout, les pensées, ce que tu ressens, t'essaies de tout effacer en baissant la tête dans l'évier pour commencer à frotter ta peau avec vigueur.

« Do I look like a nurse? You need care, I can do the minimum but you will need a complete follow-up. 

Tu parles entre deux giclées d'eau et finalement tu te redresse, attrape un des chiffons du barman pour essuyer ton visage et repousses tes mèches sombres en arrière de ta main libre.

« No alcohol for you. Alcohol slows down blood clotting.  

Il est toujours assis sur le sol, dos contre le mur et tu t'approches, te met accroupi face à lui non sans grimacer légèrement, t'as rien de casser t'en est sûr mais t'as pris des sacrés coups toi aussi et tu presque encore sentir la pressions des bras de cette homme autour de ta cage thoracique. Et soudain, il parle, explose, tu comprends peut-être pas tous ses idéaux stupides, ce qui l'anime, mais tu comprends ses peurs, l'échec, la crainte de ne pas être suffisant, de ne pas faire assez, et c'est sûrement ce qui te fais pousser un autre soupir tandis que tu analyses son état, ses blessures.

« It was stupid. You were stupid to act alone. You're not trained or prepared for this, anyone would have screwed up. But I guess you had a lead, evidence, anything that led you to them. Your job is not to go it alone, that's mine, and still. My dad doesn't want me to go it alone most of the time. And even though he says he works alone, he's always been surrounded by people, whether it's Pennyworth, the Robins, Gordon, the league... Don't blame yourself for what happened tonight, your only mistake was trying to act alone.  

Ça te ressemble pas, t'as jamais été le plus calme et réfléchis des Robins, t'es celui qui n'en fait qu'à sa tête, celui qui fonce seul parce que tu vois les autres comme des poids que t'es obligé de traîner, qui vont te ralentir, des nuisances dont t'as pas besoin, mais à cet instant t'as envie de le rassurer, tu sais pas pourquoi, tu vois pas non plus qu'il te rend un peu plus humain, qu'il parvient à tirer sur les minces ficelle de compassion qui font parties de toi aussi, celles qu'on a toujours essayer de couper.

« I've been doing this my whole life. Mother taught me to rely only on myself, I had to be able to take care of me. So don't worry. I'm fine.  

Tu te redresse légèrement, toujours accroupis, mais t'as fini ton examen, au moins grossièrement et t'es d'accord avec lui pour ce que est des doigts en tout cas, t'as besoin de plus de visibilité pour le reste mais au moins il parle, il est plus pâle que d'habitude mais toujours conscient et c'est le plus important. Tu sais ce que t'as à gérer en premier, mais il t'interompt avant que tu lui fasses part de tes indications et tu fronces légèrement les sourcils. T'ignores pourquoi c'est ce qui le préoccupe le plus, son œil, si t'étais a sa place tu serais inquiet pour la plaie ouverte, celle qui risque le plus de le tuer à petit feu.

« It's... Hm... You're even uglier than before. And I didn't think that was possible.  

T'attends quelques secondes qu'il relève enfin son regard vers ton visage et tu souris, un petit sourire qui étire le coin droit de tes lèvres, tu sais qu'il comprendra la subtilité, que tu plaisantes même si ça ne te ressemble pas mais t'as besoin qu'il se détente un minimum parce que la suite risque de ne pas être agréable.

« Your eye will be fine, I'll go get some ice later, it might take a few weeks before it's completely normal again, it's probably going to be sensitive for a while, you'll have to go see a specialist to be sure. But that's not the most important thing right now, neither are your fingers. For the time being, you have to close this wound. 

Pourquoi t'es aussi patient, aussi doux avec lui, tu pourrais très bien l'abandonner à son sort, simplement appeler une ambulance ou juste partir et poursuivre ta mission, mais t'es là, tu prends le temps de lui expliquer les choses, tu prends soin de lui sans grogner, sans mordre, et t'es aussi perturbé qu'intrigué par ce que tu ressens.

« No you can't. You don't even know how to stitch a wound. Now take off your top and lie down.  

Il n'a probablement pas envie de s'allonger sur ce sol poisseux et tu le comprends, mais il a toujours ta cape pour le protéger un minimum et il y a des choses plus importante que l'hygiène là tout de suite. Tu penses que c'est ça qui l'empêche de bouger, qui fait qu'il hésite mais tu le vois rougir et détourner le regard en serrant le bas de son t-shirt et tu fronces les sourcils, encore.

« What. Why are you embarrassed ? We're both men I know what a body looks like. Now stop being a baby and take off that top.  

Et ta patience en prend un coup, t'as pas envie d'attendre parce que plus il est nerveux plus ça te rend nerveux toi aussi alors tu sautes presque sur lui pour attraper le bas du tissus et le remonter toi même tant pis si tu le bouscule au passage.

« Stop acting so weird! Take it off!  

Tu le lâche pour le laisser faire, il a compris que tu t'en chargera si il ne se décide pas, et en attendant tu ouvres l'un des compartiments de ta ceinture utilitaire pour en sortir le petit kit de suture, et du désinfectant.

« Have you ever been stitched up? It won't be pleasant and I need you to move as little as possible, so you wedge this in your mouth, bite down and... Try to stay still.  

Tu lances un autre bout de tissus directement sur son visage avant de préparer l'aiguille et de te mettre à genoux à ses côtés en attendant qu'il s'installe et retire ce foutu haut mais tu vois son regard errer entre toi et la bouteille de whisky que t'as abandonnée et tu fronces les sourcils.

« I swear. If you try to grab it I'm gonna beat the shit out of you.  

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ))   [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ)) Empty01.07.22 14:04



I made the devil run
I gave him poison just for fun
I had one friend, now there's none

I broke so many bones
But none of them were ever my own

T'as un ricannement qui se transforme en grognement sifflant. Ouai, t'es toujours capable de blaguer. C'est le remède pour vous rassurer, tous les deux, pour arrondir les angles de cette situation inextricable, de cette gêne qui s'appesantit en toi et qui n'a rien à voir avec la crainte de la défisciences de ton corps. Maintenant que tu es capable d'apposer des mots sur l'émotion qui te prend à la gorge, l'embarras naît en toi comme une fleur étranges bordées de dents qui te mordent avec l'acuité d'un fauve. Parce que si Damian peut être plus gentil avec toi, tout est tellement ... compliqué, n'est-ce pas ? Rien n'est facile dans cette vie. Et tu décides, sagement, de profiter de ce que tu pourras aggriper. La vie sauve, déjà, et c'est pas mal à ton avis. Mais aussi ces instants dérobés à Gotham, à la nuit et aux camps différents dont vous faites partie. Il est sensé être l'ennemi, mais tu t'es laissé captiver et charmer, et tu ne le vois plus ainsi. Il aurait pu t'abandonner, dès le départ, et qu'il reste avec toi pour te soigner signifie énormément. Tu ne te serais laissé soigner par personne d'autre que lui. T'aurais sûrement rampé dans un coin et, avec un peu de chance, atteri chez toi pour te vider de ton sang.

Quand il sort, tu observes ses mouvements. Il ne semble plus malade et s'octroie quelques instants d'hygiène. Tu aimerais en faire autant, avoir la force de te lever de ce sol poisseux, de ce mur collant, mais tu peines déjà à respirer sans que ça fasse mal, alors on verra plus tard pour la séance de sport. Et, à mesure que le sang disparait du visage de Damian, tu vois ses traits apparaître dans la lumière sale. Tu n'oublies pas ce qu'il a fait, mais tu imprimes en ton coeur qu'il l'a fait pour te sauver. Tu oses à peine imaginer qu'il l'a fait réellement pour toi - non pour prouver quelque chose, tu ne sais quoi, parce que c'est presque impossible que tu sois autre chose qu'un divertissement temporaire pour Damian Wayne, une espèce de curiosité dont il se lassera vite. Tu n'es pas un héros, tu l'as prouvé ce soir, et tu n'as rien de particulier, quand tu te compares à ceux qui t'entoures. Tu as un rictus et réponds, non sans blaguer tout d'abord : « No, you're nothing like a nurse. Too bad. And it's no for the hospital. I refuse to set foot there. If you take care of me, very well, if not... » et tu hausses les épaules, avant de te crisper en entier, le geste réflexe ayant fait remonter une multitudes de douleurs annexes. Tu es têtu, tu refuseras de poser un pied dans les urgences de Gotham. Tu ne veux pas expliquer à quel point tu as merdé, honteux, parce que le jeune homme appuyerait là où ça fait mal, moralement parlant.

Robin a repoussé ses cheveux en arrière, humides, les néons offrent à son visage d'adolescent des arabesques d'ombres. Mais ta fascination se transforme aussitôt en un éclair de colère, comme un gosse face à une parole injuste d'un parent intraitable. « I need it, I'm in pain, alcohol will allow my pain to dissolve. Neurotransmitters, all that, right ? » T'as pas fait médecine, mais tous les gens blessés boivent de l'alcool non ? Ta culture film te l'a apprise. Arthur ne serait guère fier de toi, s'il te voyait. Tu le suis du regard, un rien grognon et boudeur, et il s'accroupit devant toi. Malgré sa souplesse, tu crois voir sa souffrance à lui aussi. Un élan de compassion, de culpabilité jaillait dans tes yeux. Il ne devrait pas être là. Pas comme ça. Tu t'en veux tellement, qu'il ait dû subir les coups, qu'il doive gâcher son temps là. Tu veux dire encore une fois que tu es désolé, que t'es véritablement navré, du plus profond de ton  coeur. Mais s'excuser, c'est pour les faibles, n'est-ce pas ? Et tu ne veux pas qu'il te voit faible - plus que tu ne l'es déjà. Cette tristesse qui te prend la gorge, qui humidifie tes yeux, qui gonfle ton poitrail, parce que tout s'agite, tout sombre, tout s'emmêle. Tu vomis littéralement ton échec, tu arraches à ton esprit toutes tes peurs, tes craintes, et ce n'est pas ce que tu voulais, exploser ainsi, comme un grand enfant. Mais tout ça, c'est trop pour toi. Le choc, la bagarre, avoir failli mourir, être sauvé et ... et réaliser que ... Fuck. Tes oreilles captent les propos du jeune et, toi qui t'attendais à ce qu'il mordre, qu'il égratigne, qu'il exprime combien tu avais été inutile, c'est le contraire. Où est passé l'adolescent qui te jugeait inutile et bavard ? Tu as rougi, parce que ça t'a réconforté, qu'il a réussi à apaiser cette douleur interne qui n'a rien à voir avec les blessures de ton corps, et savoir qu'il ne te pense pas insignifiant, c'est aussi gratifiant que tout les compliments que tu as jamais entendu. Tu ressens cette douceur, chez lui, et tu te demandes depuis quand elle est dirigée vers toi. Tu te souviens avec lucidité de votre première rencontre. Damian avait-il évolué à ton contact ? Ou n'avais-tu juste jamais vu cela chez lui, avant de tomber amoureux de lui ? Est-ce que ta vision de lui, en se modifiant, avait permis à tes sentiments d'éclore ? Tout ce que tu sais, là, c'est que tu voudrais être en capacité de te redresser pour le serrer contre toi. Tu te contentes de sentir sa cape sur tes épaules. C'est plus sûr - t'es pas prêt pour un rejet. T'es prêt pour rien du tout, en fait.

Et puis, il rebondit sur ta blague et tu fronces un sourcil, tu remontes le regard, parce que t'as pas senti la sincérité habituelle. Et son petit sourire en coin, ta gorge se serre en le voyant, tu pourrais étouffer devant son air canaille, parce que fuck - l'émotion qui grandit dans ta poitrine, à le voir comme ça, devrait être interdite. Tu t'obliges à répondre, pour te prouver que t'es pas devenu totalement niais. « I like to surprise my audience. At least we're fitting in the ugliness like that, now » mais tu fais écho à son petit sourire, fantôme du sien, malicieux. Tu n'as jamais songé à lui comme laid. Comment cela serait-il possible ? Mais même en coupant l'élégance que lui accorde la richesse, les belles tenues, son visage aux traits fins, princier, son regard - son regard. You're totally screwed, Oz.

« Yeah, you must be right, but she's not hurting me that much - it's... numb... but... wait a second. » Tu comprends où il veut en venir, et t'as beau protester, il est implacable. T'as les derniers mots qui raisonnent et t'as la bouche qui s'ouvre et tu as un léger grondement. Tout mais pas ça. Tu secoues vivement la tête - non, non, non. Tu n'arrives pas à soutenir son regard, parce qu'il n'a aucune idée de ce qui motive ton refus aussi téméraire, et tu t'aggripes à ton vêtement comme un noyé à une planche. T'as presque envie de dire qu'il devra te passer sur le corps s'il veut retirer ce t-shirt - mais c'est une très mauvaise idée. Et lui qui ne comprend pas, qui ne comprend rien ! « I am not a baby ! And sure, we're two men but that's not ... Fuck, that's ... no, that t-shirt is fine where it's at, I'm sure we can - WHAT DO YOU DO NOW ? » tu cries, d'une voix fêlée, alors que Damian semble à court de patience et s'occupe de soulever ton t-shirt. « YOU ARE THE WEIRDO HERE. TAKE YOUR HANDS OFF. DONT FUCKING TOUCH ME » Tu te débats, mais t'as aucune chance, avec tes doigts cassés, tes côtes douloureuses, toutes tes plaies. Damian s'est éloigné et tu comprends qu'il ne lâchera pas l'affaire alors tu te mets à ronchonner tout bas, mais t'obéis. T'es aussi rouge qu'une tomate. Ton t-shirt fait grise mine ; couvert de ton sang, peut-être de celui d'autres mafieux, déchiré, le col déformé. Tu le récupéreras clairement pas. Tu frissonnes, parce que tu peux voir à présent le coup dans ton abdomen, sous les côtes, à ta droite. Y'a un moment de flou. Merde, c'est à toi ? Cette peau pâle, cette blessure. Tu penses plus à avoir honte de ta carcasse trop vite grandie, des quelques cicatrices acquises à l'entraînement. T'entends à peine ce qu'il dit et tu te tournes vers lui, dans un état un peu second, reprenant doucement pied - sa voix est comme une ancre qui te ramène à la réalité, puissante, forte, familière.

T'es vulnérable, comme ça, peau mise à nue, blessure en vue, t'as l'impression qu'on pourrait voir ton coeur cogner contre tes côtes comme dans un dessin animé. Et c'est pas juste la douleur qui t'anime comme ça. Tout tourbillonne et c'est tellement trop pour toi, t'as pas l'habitude, c'est comme plonger en pleine mer alors que tu sais pas nager. Tu te noies dans cet enfer d'émotions, sans savoir quoi faire et t'as la sensation d'étouffer - tu te râcles la gorge, pour faire passer la sensation. Et tu t'allonges lentement, avec beaucoup de précautions ; le carrelage poisseux est glacial et tu te couvres de frissons. Inconsciemment tu regardes du côté de la bouteille mais Damian te devance et tu lui fais une grimace. « You are the worst nurse ever, you know ?  »

Tu hoches finalement la tête, tu fourres le tissu entre tes dents et tu détournes le visage, pour ne pas le voir travailler sur ta blessure ; tu sais que ça ne durera pas, tu as déjà couturé quelqu'un. Tu serres ta main valide sur la cape de Robin, sous toi, qui laisse pourtant passer le froid du carrelage. Tu le laisses faire, et tu grognes de douleur alors que tu sens l'aiguille faire son job. Mais tu sens aussi l'agileté des doigts qui savent ce qu'il font. Tu te couvres de la transpiration du malade, du blessé. Mais, heureusement, l'acte est bientôt fini et tu inspires longuement, l'esprit embrumé. « Shit, not the kind of date you dream of » grognes-tu entre tes dents, dans un état un peu second, et t'essayes de te redresser, mais tu n'arrives qu'à rouler sur le côté, inspirant doucement pour calmer l'aiguillon de douleur qui te prend le poitrail. « Thank you. You save me - again. I'm going to end up subscribing to robin insurance. » Tu dis n'importe quoi. Le contrecoup. Tu respires à petit coups, à petites goulées, pour chasser la douleur. « Still no right to whiskey? Maybe it will chase everything away ... » Tu fermes les yeux, du moins celui valide et t'inspires encore, laborieusement. Enfin, tu te redresses comme tu peux, vacilles, attrape sa main, son poignet, pour ne pas retomber en arrière. Et tu restes comme ça, comme si tu voulais juster t'immobiliser, mais tu profites - de sa chaleur qui  perce à travers ta peau moite et glacée, de son contact, de lui. « I am acting weird, you're right ... » Tu le mets mal à l'aise, merde. Mais tu l'as pas lâché. T'es trop faible - et ce n'est pas de faiblesse physique dont on parle. Tu sais que vous êtes trop différents - il est plus jeune que toi, encore mineur, et il est Damian fucking Wayne, il est Robin, il est ... tellement de choses. « You - » Tu lèves la main pour poser le bout de tes doigts sur sa tempe blessée. Un coup qui a rougit sa peau, mais tu ne sens qu'une bosse, pas de plaie ou de cassure. Tu plonges ton oeil dans les siens, et tu avales ta salive. Il a évoqué tant de choses avec toi, sans pourtant creuser - sa mère, ses animaux, sa famille et tu en sais toujours si peu sur d'où il vient et qui il est. « I know you think you can only count on yourself. And as you can see, I'm not much use in combat but... I'll be there for you. It's weird to say, shit, but... It's not just because you just saved me... Dam- Robin... » tu te reprends, ne sachant plus comment l'appeller, ce que tu dois lui dire et tu soupires en retirant tes doigts de son visage, non sans effleurer sa joue. Tu voudrais avoir le courage d'exprimer ce que tu ressens, mais Damian est Damian - il n'acceptera pas, rejetera cela, tu en es si certain.  « Sorry. » Pour tant de choses. Tu recules sur tes fesses pour remettre ton t-shirt, parce que c'est comme renfiler une armure, et que t'aimerais dissimuler tout ce qui bouillone en toi derrière.

@Damian Wayne

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ))   [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ)) Empty11.07.22 18:07


Oz & Dami
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I'm bad, take a look and see
So bad that it's hard to believe
I don't care what they say about me


T'aurais pu avoir la décence de détourner le regard après l'élan de panique du jeune flic, apparemment honteux de son propre corps, mais t'es pas de ceux qui se soucies du respect et de l'intimité d'autrui surtout quand t'es incapable d'en comprendre les besoins. Lui a bien fuis ton regard, et tandis que tes prunelles d'émeraude étaient fixées sur son visage, tu voyais le sang affluer dans ses joues, le haut de ses oreilles, au fur et à mesure que le tissus était relevé.

« Hm. You're more athletic than I thought. »  

C'est a la fois pour le taquiner qu'une vérité que tu exprimes, t'es plutôt mal placé pour le juger, toi même tu ressembles à un petit gringalet pourtant une vie d'entraînement, de combat à sculpté tes muscles, pas à la manière de ton père, ton grand-père ou tes frères aînés, nan, t'es de ce dont le corps est taillé dans la finesse.

« Yeah, I'm the bad guy here, now that we agree on that hold still. »  

Tu peux enfin commencer ton travail, les gestes sont mécaniques, précis sans hésitation, c'est une activité que tu n'as que trop pratiqué malgré ton jeune âge, quand les  enfants apprenaient à faire du vélo ou jouer à la balle avec leur parents, tu apprenais comment soigner une plaie. T'es plutôt soulagé de constater que l'ouverture ne semble pas infectée et après avoir nettoyé soigneusement, tu as glissé l'aiguille dans sa peau, veillant d'un œil les réactions de ton patient. Tu sens son rythme cardiaque, entends son souffle autant que sa poitrine se lève et s'abaisse, t'es conscient qu'il pourrait être en plein déni de tout ce qui vient d'arriver, qu'il risque d'avoir un stress post traumatique ou qu'il pourrait entrer en état de choc alors t'essaies de faire aussi vite que possible afin qu'il puisse passer à autre chose.

Sa réflexion te fais hausser un sourcils quand tu termine enfin le dernier point. T'es doigts errent une seconde sur sa peau couverte d'une fine pellicule de sueur et tu souffles du nez, troublé. T'as aucune idée de a quoi devrait ressembler un date dans la vraie vie, tout ce que tu sais des relations entre être humain tu les as lu dans tes mangas et t'es conscient que ce n'est que de la fiction.

« I don't know, I think it's pretty normal, blood, fighting. If I were to have a date it would probably look like this. »  

Tu choisis l'humour comme réponse, enfin à moitié, parce que t'es presque sûr que le chaos et la seule chose qui bercera ta vie et t'as de toute façon jamais songé à la partager avec quelqu'un.

« TT. Stop fidgeting, you'll blow the wires. »  

En avertissement, tu donnes un petit coup dans sa hanche et le laisse se redresser, ne prêtant pas réellement attention à son blabla habituel, t'as compris, il a besoin de parler, de combler le silence, l'espace, les situations, d'empêcher son esprit de se concentrer sur dieu sait quoi, alors tu le laisse à son humour pendant que tu ranges ton matériel exprimant simplement un "Nope" à sa demande concernant l'alcool.

Ses longs doigts enlacent ton poignet, ta main, et si ton premier réflexe est de souhaiter le repousser, tu te crispes simplement et lève les yeux dans sa direction, plissant les paupières à sa réflexion. Ses doigts s'approchent finalement de ton visage et tu recules la tête comme un animal sauvage qu'on tenterai de caresser mais t'as pas la force de le chasser totalement, tu vois la lueur dans sa prunelles claires, t'as l'impression qu'il pourrait se briser d'un instant à l'autre, alors tu le fixe, le laisse effleurer ta peau une nouvelle fois, et t'as l'impression que son contact est brûlant, tu respires un peu plus fort mais ne quitte pas ses yeux comme si détourner le regard serait une preuve de faiblesse.

Ça n'a duré que quelques secondes pourtant t'as l'impression que c'est une éternité, sa peau et froide et pourtant ton visage est brûlant sous ses doigts et si tu essaies de ne rien laisser paraître, ses mots te troublent autant qu'ils te blessent. T'as jamais eu ce genre de relation, celle où tu peux te confier, celle où tu peux compter réellement sur quelqu'un, tu peux pas l'accepter tu vois ça comme une ruse, un piège, mais quand Oscar s'éloigne tu peux capter cette sincérité qui le caractérise et autre chose que tu ne saurais nommer mais qui semble le torturer.

Un soupir franchit tes lèvres tandis que tu te lèves, récupérant la bouteille, t'as envie de lui dire quelque chose, mais la seule chose que tu parviens à prononcer est :

« You don't even know me. »  

Ça n'a rien de méchant, c'est simplement la triste vérité et t'as l'impression que de lui dire lui fera comprendre qu'il se trompe sur ce qu'il pense voir chez toi, peut importe ce que c'est.

T'es prêt à quitter les toilettes mais avant de sortir, tu t'arrêtes dans l'embrasure de la porte pour te retourner et lui lancer la bouteille, visant ses cuisses au cas où il ne parviendrait pas à la rattraper.

« Three sips, no more. And stay still. »  

Les regards se posent évidemment sur toi lorsque tu reviens dans le bar mais la plupart sont assez intelligents pour juste détourner les yeux, tu te contentes d'ignorer les autres pour te diriger directement vers l'homme derrière le comptoir.

« I need ice and a bottle of water. »  

Sa patience est à bout, tu peux le voir dans la façon dont il a de te dévisager mais t'as jamais été du genre à baisser les yeux, et quand il te prépare ce que tu demandes, tu ajoutes.

« You will be compensated. For all this... And I'll take this too. »  

Tu désignes une petite bouteille de jus de pomme dans le frigo derrière lui et récupère l'eau, le torchons empli de glaçons avant de retourner dans les toilettes pour rejoindre le flic.

En entrant tu n'es pas surpris de le voir toujours assis au même endroit, il accusera bientôt le contrecoup, et tu t'approches à nouveau pour te mettre accroupi à ses côtés, éloignant la bouteille de whisky pour la remplacer par celle d'eau. Ton jus est posé à côté de toi et tu inspectes son visage avant de passer deux doigts sous son menton pour lui faire lever la tête dans ta direction et commencer à appliquer délicatement la glace sur son œil meurtri, te concentrant sur cette tâche sans lui prêter attention, à lui. C'est ce que tu lui laisse croire, à lui comme à toi, pourtant t'ouvres les lèvres pour parler à nouveau, ignorant pourquoi il parvient à avoir ce pouvoir sur toi.

« You know what your biggest flaw is Oscar McNee. You treat others like they have a heart like yours, they don't. You don't see who they are, you see the potential of who they could be and you give and give but this world will give you nothing back, it will take everything from you until you are empty. »  

Et tu captes enfin son regard, sa prunelle claire encore intacte. Ta voix est étrangement douce, calme, t'as pas envie de le brusquer, de le blesser, tu cherches juste à préserver ce trésor que t'as trouvé, parce qu'aussi étrange, incompréhensible et irritant que ça puisse l'être à tes yeux, tu sais que c'est le terme qui lui correspond le mieux.

« I understand, your desire for justice, this need to act, believe it or not this is what we are trying to do, here in Gotham, with my father, and not only.»  

Parce que t'as aussi ta mission personnelle, celle des Al Ghul, à échelle mondiale, mais pour l'heure c'est envers ton père que tu as dédié ta fidélité.

« But you're not ready, not like this, not by risking your life this way. »  

T'ignores d'où te viens cette douceur, cette patience, t'as l'impression qu'être à son contact dévoile une part de ta personnalité dont tu ne savais rien, une que tu ne montreras jamais à personne d'autre et t'as pas envie de réfléchir à ça, pas ici, pas maintenant, mais tu sais que ça ne fera qu'aggraver le bordel qu'est ta tête.

Ta main gauche trouve son poignet pour le soulever et tu le guide pour qu'il prenne le relais et maintienne la glace sur son œil pendant que tu prends sa main blessée dans la tienne, observant les doigts tordus qui te font plisser les lèvres en une fine ligne.

« I'm going to have to put them back on before I bandage them.»  

C'est plus simple pour toi, parler de choses que tu maîtrises, d'actes concrets, te concentrer sur ses blessures physiques. Ça te permet de ne penser à rien d'autre ou plutôt de ne pas penser à ce que tu ressens toi. Tu peux gérer des fractures, une plaie ouverte, contrairement à la facette de toi que tu viens de lui montrer.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ))   [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ)) Empty11.07.22 19:06



I made the devil run
I gave him poison just for fun
I had one friend, now there's none

I broke so many bones
But none of them were ever my own

Tu penses, alors qu'il lance son espèce de compliment - non, sa taquinerie, c'est obligé que cela soit ça, pas sa pensée, ou alors déguisée - qu'il veut peut-être te tuer. Comment peut-il dire ça, maintenant ? T'as tellement de sang monté au visage que tu te demandes comment ta plaie n'est pas encore exsangue. Tu gémis juste « don't say that » et tu bredouilles, avant de secouer la tête, sous le choc, entre déphasage de la réalité et sensations étrangement réelles. « You're not the bad guy » tu as juste le temps de rétorquer, avant de te tenir sagement. Enfin, sage dans la mesure du possible. Tu sens son travail de fourmi, minutieux, sur ta peau et c'est aussi agréable qu'une visite chez le dentiste. Tu ne peux t'empêcher de marmonner, tes pensées incapables d'être retenues, et tu n'as pourtant pas bu d'alcool. Ta conscience bat juste la campagne, dans la douleur et cette émotion de lâcher-prise.  « Not me. » Ton imagination s'empare du sujet, dévie de la réalité, se crée un monde de néons colorés, de bornes d'arcade, de fête foraine, de plages. Voilà ce que des rendez-vous pourraient être - et tu réalises que t'es en train d'énumérer ça à voix haute. Tu grimaces alors que les points serrent ta plaie, interrompu par une vague de douleur. Mais tu suis son avertissement et tu te relèves enfin.

Son poignet prisonnier de tes doigts, tu sens chez lui l'instinct. C'est comme une sensation sur ta peau, qui est contaminée par sa sensation à lui, sa peau à lui. Tu te sens coupable en approchant tes doigts, de le voir réagir ainsi - tu es certain, en le voyant mimer un recul, qu'il va ... quoi ? Mordre ? Gronder ? Mais vous continuez de vous fixer, et il accepte ton contact. Tu ne sais pas si c'est ça qui te pousse à t'épancher, à dire une moitié de cette vérité. Le sous-entendu que tu tient à lui, étrange, qui flotte entre vous. Tu es embarassé de laisser se dévoiler tout ça, comme on est confus de se répandre en effusions, comme on peut être gêné ou contrit quand quelqu'un voit trop de nous-même. Tu sais qu'il ne te jugera pas - pas toi, ou ta personnalité, mais l'idée qu'il comprenne, qu'il te rejette ensuite, qu'il ne partage pas ce que tu ressens ... C'est une pensée profondément pitoyable, qui fait naître une lamentation en toi. Parce que, si tu as connu quelques amourettes, ce n'était pas aussi profond, aussi ... puissant, ou sauvage. Et tu n'as pas envie de te mentir, en prenant l'excuse du choc physique. Pourtant, tu retiens la douceur en toi, les gestes que tu voudraient - les mots que tu aimerais lui adresser. Et qu'il lance cette remarque, si vraie, si exacte, ne fait que lacérer un peu plus l'émotion brute qui tournoie, qui toupie dans ton myocarde  affolé. Tu sais que ce n'est pas logique, ça n'a rien de rationnel. « I know enough, I think. » Et si ça pourrait sonner comme tranchant, dictant que tu ne veux pas en apprendre plus, c'est tout le contraire - c'est une invitation, exprimant que tu en sais assez sur lui pour l'apprécier, que tu en voudrais plus. Mais il est presque déjà parti, et tu ne veux pas l'interrompre - vous n'avez pas fini, quand bien même tu aimerais que cette histoire de soins soit déjà derrière vous.

La bouteille, tu l'attrapes maladroitement. Tu hoches la tête, regarde le whiskey, hausses les épaules et avale une goulée avant de grimacer. Une seule sera largement suffisante. Déjà, tu en sens la brûlure dans ton poitrail. Ce n'est pas bon du tout. Tu ne sais pas ce que tu t'imaginais. Tu la reposes à côté,  le niveau ayant à peine baissé. Tu l'entends qui revient, mais ton corps semble à bout de force. Ta vision est un peu trouble - enfin, ce qui reste de ta vision. Tu ressens toujours la douleur, mais dans un état cotonneux, lointain. L'adrénaline quitte ton corps pour n'y laisser que les ruines de son énergie. Tu suis docilement les mouvements que Damian te fait faire ; ses doigts sous ton menton sont pleins d'une force que tu jalouse, sur l'instant, et tu viens attraper la poche de glace, qui soulage ton oeil douloureux. Tu pousses un petit soupir, qui se teinte d'un léger gémissement quand la blessure te brûle, une seconde. Damian semblait désirer continuer, mais tu ne  t'attendais pas à son soudain discours. Ton oeil se tourne vers lui, plein de surprise, alors que tu sens en toi cette exaltation à ses mots. Tu es touché - il a ébranlé toutes tes convitions, et c'est un nouveau coup à ta carapace qu'il fêle de sa voix trop douce, trop patiente. Pourquoi est-il ainsi, avec toi ? Tu ressens là une victoire, une confusion totale. Quel dieu de la chance a posé ses bienfaits sur toi ? Mais ce n'est pas la bonne fortune. Tu ne réalises juste pas encore que ta propre gentillesse a su trouver un public chez Damian Wayne. Et tout, chez lui, est si candide - il n'est pas ton ennemi. Peut-être ne l'a t-il jamais été. T'as l'oeil qui s'humidifie et tu baisses un instant le regard, la gorge serrée, l'envie de pleurer - et ce n'est pas la douleur qui te rend sensible. Vous avez vos idéaux de justice, et Damian se bat pour elle - avoir des visions différentes des méthodes ne rend pas différente l'origine de vos actes. Et, maladroitement, tu as envie de lui rendre ce qu'il t'a donné. Il t'as donné une forme, exacte et logique, dans ta confusion ; il a compris ton essence même, ta conscience, ta personnalité.

Tu te racles la gorge, alors qu'il se saisit de tes doigts, exprimant la suite. Mais tu te fiches soudain de tes os cassés, de ton corps perclus de douleur, de ta vanité stupide. Tu inspires lentement, pour éviter à ta voix de se fêler, mais c'est d'un timbre un peu aigu, nerveux, que tu reprends. « You are not quite right. What I receive, I know how to cherish. But I'm only good at what I expect others to give me. And yet - look. You are helping me. I know that no matter what other people may think, you are a good person. You're strong, but that's not what defines you - I don't know if I'm allowed to say this, but you're not just a warrior, a fighter, or a Wayne son. I discovered it little by little, and what I discovered in you ... i like it. » Tu renifles, la voix un peu précipitée en disant ça. « You are more complex than one might think. But you are good. You know how to treat others with gentleness, when you consider it just. You are so devilishly smart, you always have the answer to everything, you are... unique. Well, not just for me, but... » Tu es mauvais à ce petit jeu. Comment lui dire qu'il n'est pas juste deux facettes, Robin et le fils Wayne, et qu'il existe au-delà de ces deux identités ? « I especially love it when you're just you. Neither Mr. Wayne's son, nor Robin. You. It's weird - but... Robin or Damian Wayne aren't laughing. Damian, just Damian, he does. Haa, it's weird, sorry - » grimaces-tu en évitant de le regarder. C'est compliqué de parler de tout ça,  alors qu'une fièvre - émotionnelle et physique - semble calciner toute ta logique, toutes tes pensées.

« Come on, let's go » lances-tu, pour lui donner l'ouverture pour la remise en place de tes os. Tu veux arrêter là le sentimentalisme. Mais tu ne peux pas empêcher ton coeur de battre, sous ton t-shirt dépenaillé, couvert de sang. Tu ne peux empêcher tes joues de rougir, ton oeil de l'éviter, par peur de voir l'incompréhension ou la colère. Tu viens quand même de lui dire qu'il n'est pas tout à fait Robin ou Damian Wayne, à tes yeux. Ca doit lui paraître bizarre - il est les deux, oui, mais tellement plus que cela, aussi. « You said earlier that I don't know you. It's true. I don't know everything about you. But I would love to learn more. Whatever you want. When you want. » Tu as les dents serrées, prêt à accepter et à laisser passer la douleur. Pourtant, tu te crispes quand elle arrive et tu étouffe un grognement. Tu te penches pour reprendre ton souffle, ton bras soudain lourd et presque sans vie. C'est beaucoup, pour une seule soirée. « You tell me not to risk my life. You risk yours. You're better trained - but what if something happened to you too ? » Tu essaies de te concentrer sur autre chsoe que ta condition physique misérables. « You'll laugh, but I know first aid. If you need one day - my door is open. Avoid the windows, there are disreputable people prowling there » plaisantes-tu, pour faire voler en éclat l'ambiance étrange qui règne. Tu te sens étonamment toi-même et pourtant comme si tu étais hors de ton corps. Le choc, peut-être. Mais d'un certain côté, tu es apaisé - sa présence, la compréhension de ton sentiment vis-à-vis de lui, sa douceur, le fait de ne pas avoir à mourir. Tout cela a consolé une partie de toi. « I've decided. I prefer you without a mask. » La fièvre t'a repris, tu reviens sur de vieilles paroles, tu fermes l'oeil à demi, la respiration hachée, avant d'émettre un ricannement. Mais avec le masque, il est sacrément mignon. Mais ça cache ses yeux comme des émeraudes. Merde - t'as la tête qui tourne, et tu crains de tomber dans les vappes. Tu respires comme un petit chien, ou une femme enceinte, à voir. Ton épaule se presse contre le jeune homme près de toi et tu serres les dents. « The whiskey is not even good. If I pass out, will you have to give me mouth to mouth ? » Nouveau ricannement et tu bats de la paupière pour chasser les points noirs. Quelques minutes, juste quelques minutes, et ça ira mieux. Même si, là, tu dirais pas non à ... non, ne penses à rien, ça vaut mieux. Ne pense pas à l'embrasser. N'y songes même pas.

@Damian Wayne

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ))   [TERMINÉ] empire fall ((DAMOZ)) Empty14.07.22 2:49


Oz & Dami
Empire Fall

I'm bad, take a look and see
So bad that it's hard to believe
I don't care what they say about me


T'étais prêt à remettre tout ce en place, replacer les os dans leur axe pour faciliter la guérison, mais t'es pris de court quand il ouvre encore la bouche, t'étais certain que l'alcool serait le coup fatal, qu'il finirait par avoir raison de lui autant que l'adrénaline quittant peu à peu son corps, pourtant il a toujours la force de se battre, de te répondre, de te tenir tête quand t'es certain d'établir les simples vérités. T'apprécies ça plus que tu ne voudrait l'avouer, tu n'as jamais vraiment respecté les gens qui s'écrasent simplement, sous le poids de tes mots ou sous tes poings. Mais Oscar fait bien plus que simplement te tenir tête, il essaie de te comprendre, de découvrir qui tu caches derrière ce masque, il s'insinue peu à peu sans ton intimité, dans ta vie et t'es pas certain de ce qu'il pourrait y trouver, parce que toi même t'es incapable de te voir en dehors des rôles qu'on t'as attribués, que t'as appris à jouer.

Tes prunelles sont toujours rivées sur les doigts meurtris que tu tiens dans l'une de tes mains, mais tes sourcils sont froncés, t'essaies d'assimiler les paroles, sûrement les mots les plus doux qu'on t'aies adressés parce que personne n'a jamais réellement cherché à savoir qui était Damian, au delà du soldat, de l'assassin, de l'héritier, du justicier, pas même toi.

L'ombre d'un sourire se dessine sur tes traits, pas un sourire joyeux, insouciant, un sourire fatigué presque déçu, parce que tu comprends, tu peux imaginer ce qu'il s'invente à propos de toi, de ta vie, certainement le passé digne d'un héritier. Tu prends pas la peine de le prévenir lorsque tu remet son premier doigts en place, ça évite l'appréhension, et avant que la pression et la douleur ne s'estompe totalement tu t'occupes du deuxième, bien trop habitué à ces craquements, à la façon dont le corps du jeune flic se crispe de douleur, aux battements affolés de son cœur que tu peux sentir sous son poignet.

« Correction, you don't know almost nothing about me. And I'm not sure you like this story.  »  

Parce que ta vie n'a rien eu d'ordinaire, que tu ne pourras jamais comprendre l'insouciance des enfants, l'amour des parents, que t'as une vision totalement biaisée des choses, des émotions, de la famille et de la vie. T'es conscient que vous êtes deux parfaits opposés et t'es certain qu'il ne pourrait pas comprendre, qu'il serait simplement un peu plus horrifié. T'as bien vu le conflit en lui, tu le vois depuis le premier jour, la crainte, l'effroi face à la violence qui coule dans tes veines, peut importe ce qu'il dit, il te voit comme le "méchant" de ses stupides films et t'es toujours pas foutu de savoir si il se comporte de cette façon avec toi par peur de ce que tu pourrais lui faire.

T'as rien pour te servir d'atèle alors jusqu'à ce qu'il reçoive de vrais soins, il devra se contenter du torchon que tu déchires pour bander ses doigts ensemble et tu secoues légèrement la tête en l'entendant à nouveau.

« But I'm not just trained. This, it's my life, this is what it's like, fighting again and again. And I don't plan on dying now I've got a lot to do. »  

L'occasion de changer de sujet est trop grande pour que tu ne rebondisse pas dessus et tu souffles simplement du nez, donnant une légère tape sur l'épaule du plus grand en guise d'avertissement.

« Maybe if you closed properly, these people wouldn't be able to sneak in so easily. Come on, move your ass so I can get my cape back. »  

Tu tires sur le tissus pour faire remuer Oscar mais avant que tu puisses la récupérer t'aperçois l'expression de son visage, malgré les contusions, le sang séchés, la fatigue visible, tu peux y voir un fin sourire, sincère, pensif et tu fronces une nouvelle fois les sourcils avant d'entre ouvrir les lèvres à son aveux, incapable de réagir correctement alors tu te contente de tirer une nouvelle fois sur le tissus jaune et noir et quand il vient enfin tu souffles une réponse à demi-mots en le drapant sur tes épaules.

« You must be the only one. »  

T'es pas certain de croire en ces mots, tu sais pourtant lire les gens et Oscar est loin d'être le plus mystérieux des hommes, il serait plus semblable à un livre ouvert, pourtant t'es incapable de voir sa sincérité, sa vérité quand il parle de toi. Peut-être parce que c'est impossible à croire, parce que tu sais que même pour les personnes qui sont censées t'aimer plus que tout, tu es un soldat, une arme plus qu'un fils, Talia préféra toujours l'assassin, Bruce Robin et jusqu'à présent t'étais certain que c'est ce qui te convenait à toi aussi.

Son épaule heurte ton corps et tu maintient ton appuis sur tes pieds pour le garder en place, t'étais prêt à errer une fois encore dans tes pensées, la fatigue gagnant peu à peu du terrain chez toi aussi mais heureusement, Oscar délira une nouvelle fois et t'offrit quelque chose à quoi te raccrocher bien que tu secouas une fois de plus la tête.

« What? Why would I give you mouth-to-mouth, if you pass out it's not because you stop breathing, go into cardiac arrest or drown, I should just lift your legs and wait for you to regain consciousness. I thought you knew first aid Weirdo. And I just threw up like 20 minutes ago so I doubt you want my mouth on yours or my breath. »  

Pragmatique comme toujours, certainement pas assez dans la subtilité pour comprendre le désir caché et interdit derrière ces mots. C'est pas vraiment de ta faute, aussi maladroit et hésitant que soit son flirt on t'a jamais appris à décrypter ce genre de signaux et c'est pourquoi tu t'es simplement relevé, tendant une main dans sa direction.

« Get up, it's time to leave this stinking rat hole. I'll take you home. »  

Et il a gagné pour ce soir, tu le traînera pas de force à l'hôpital, tu t'assueras simplement qu'il rentre en sécurité et qu'il s'y rende le lendemain, tu sens tes propres forces diminuer, l'adrénaline quitter ton corps et éveiller tes propres blessures, tes muscles meurtris, et t'as juste envie d'un bain chaud et d'une bonne nuit de sommeil bien que tu sais que tu seras probablement privé de cette dernière, hanté par tes gestes de ce soir, par la brutalité dont t'as fait preuve, parce que tu peux encore sentir le sang et la chair dans ta bouche, parce que t'as failli à ta tâche, ta mission, que t'as abandonné tes Hommes, mais aussi parce qu'un bleu a réussi à foutre le bordel dans ta tête sans que t'arrives à comprendre comment et pourquoi.

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