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 |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ))

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MessageSujet: |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ))   |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ)) - Page 2 Empty13.04.22 21:21

Rappel du premier message :



les aristochats



La pluie avait cessé ses chants humides et graciles. Le délicat éclat des gouttes sur les pavés s'était tu, clos par quelques rayons lunaires timides éparpillant les nuages cotonneux. Les bottines trempées, les cheveux tout aussi embrumés, tu frissonnes en continuant ton avancée dans les rues désertées. La nuit a posé son voile firmament depuis longtemps, même si les lucioles stellaires n'avaient jusqu'ici guère illuminé la voûte de Gotham. Cependant, tu semblais bien n'avoir cure de la météo. Ton minois froncé de concentration, tu agitais dans les mains un gobelet contenant des croquettes, espérant à chaque silhouette appâtée voir ton petit protégé félin. L'inquiétude rongeait ton myocarde maternel, car l'un de tes félins favoris avait disparu, glissé par une porte entrouverte, aventureuse petite bestiole. Tu n'avais cessé d'angoisser à l'idée que quelque chose lui arrive. Par les temps qui galopaient en cette ville de l'ombre, les innocents étaient les premières victimes. Quoi de plus candide qu'un chaton ? Certes, les trois matous que tu hébergeais chez toi avaient plus le caractère de démons sortis droit des enfers pour empêcher tes nuits d'être complètes et tes genoux d'être libérés de tout poids-plume, et tu préférais ne pas songer au nombre de vêtements qui, non contents d'être couverts de poils, étaient également griffés de bien belle façon. Mais ceci n'était qu'un désavantage léger : les trois boules de fourrure ronronnaient à tes pieds lorsque tu chouinais devant un film romantique, ils se chamaillaient et te faisaient rire quand ils roulaient sur la moquette comme des grosses billes velues, et tu t'étais habituée à leur présence réconfortante. Tu gardais espoir : Yoda ne devait pas être loin. Ton caractère positif te poussait à continuer, nuit après nuit, à héler son nom, ignorant les regards outrés ou curieux des badauds que tu croisais nuitamment.

Yoda ? Allez viens. Jar-Jar et Lando t'attendent. Yodaaaa gémis-tu, fatiguée, épuisée, la voix croassante. La nuit n'a jamais eu d'appel plus puissant que celui-là, venu du coeur, d'une mère féline désespérée. Frisson qui court le long de l'échine, comme un tambour qui résonne dans les vertèbres. Tu es ruisselante, victime de l'averse soudaine qui ne t'a pas découragée. Cheveux repoussés en arrière d'un geste agacé, tu te refuses à déjà retourner chez toi. Les bottines clapotent dans quelques flaques. Tu sais que tu prends ton service dans quelques heures, quand l'aube effacera les traces d'Orphée. Nyx dépouillera le monde de sa chevelure d'ombre, et une nouvelle journée débutera. Sans Yoda. Lueur étincelante dans les prunelles bleues, tu n'échoueras pas. Tu t'es toujours battue - pour tout ce qui emprunte tes valeurs, pour tout ce qui t'es cher. Et si tu as connu des défaites, mortelle que tu es, tu n'abdiqueras pas devant la difficulté. Frottant les paumes de tes mains moites sur l'épais blouson de cuir, tu tournes dans une ruelle sombre, songeant aux nombreux films noirs où ce genre d'endroit est appelé coupe-gorge. Quelques unes de tes vieilles affiches font grise mine, embuée d'eau de pluie, délavées, arrachées. Nulle aide à attendre de ce moyen-là. Yoda ? La question est envolée à la nuit, douce, légère, féminine. Ténue, si ténue, et pourtant c'est un cri du cœur. Tu inspires, la gorge brûlée de froid, et tu te demandes si tu devrais hacker les caméras de surveillance du coin, pour espérer voir cette silhouette familière de ton chaton. En arriveras-tu à de telles extrémités ? Une légère culpabilité presse ton âme. Tu devrais te battre pour la liberté, la justice, non pas chercher l'un de tes colocataires bestiaux. Pourtant, tu te connais - incapable de te concentrer, tu ne songeras qu'à Yoda, encore et encore, formant des scénarios improbables jusqu'à imploser. Ce n'est pas comme si tu avais renversé volontairement ton café sur ton collègue Ryan parce qu'il s'était moqué de ton côté tête en l'air, ces nuits-ci. Tu étais à cran, le corps vibrant d'une énergie qui ne demandait qu'à bruire, déflagration émotionnelle qui faisait battre ton coeur.

Soudain, un miaulement.
Tu arcques les sourcils, surprise.
Imagines-tu reconnaître le trémolo coutumier de Yoda ?
Ni une, ni deux, aucune hésitation alors que, tes doigts accrochant le lierre du muret de briques rouges, tu grimpes. Tu n'es guère puissante ou forte, mais tu es agile. Tu ne peux pas être mauvaise partout, au moins. Tu passes une jambes par-dessus le bord. Ce n'est guère féminin ou élégant, mais tu n'en as cure. Tu descends de façon un peu moins leste, plutôt dans le genre sac de pommes de terre, les semelles de tes bottines crissent quand tu te réceptionnes souplement. Puis, contre tes chevilles, le ronronnement. Tu t'accroupis, genoux dans une flaque, et tu serres contre toi le petit matou. Le concert de ronflements t'accueilles avec bonheur. Tu es dans une espèce d'arrière-cour, derrière d'autres immeubles qui semblent abandonnés, ruines et reliefs d'une civilisation qui était à présent concentrée dans d'autres parties d'une ville sans cesse en changement. Tu grattes le menton félin, observes avec curiosité puis surprise l'éclatante santé du matou. Le regard observateur note la présence de nourriture, d'un abri non de fortune mais agréable, bien tourné. Yoda se serait-il trouvé un bon samaritain ? Interrogations tues aux lippes songeuses. Le chaton se roule contre ton giron, vibrant de ronronnements, et tu le serres doucement contre toi, rassurée, soulagée, le minois relaxé de la tension des nuits précédentes. Où étais-tu passé, petit fripon ? Tu t'es trouvé un ami, ici ? murmures-tu, n'attendant guère de réponse de la gueule du petit effronté.

@Damian Wayne

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MessageSujet: Re: |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ))   |TERMINÉ| aristocats ((DAMOZ)) - Page 2 Empty25.04.22 19:29



Aristocats

Malgré l'attente implicite, les mots crachés fêlent la carapace, durs et brutaux. Plus encore qu'une douleur physique, à la manière du mouvement de jambe t'ayant fauchée et fait tomber, ce type de souffrance là est insidieux, sournois, ophidien. Tu en sens toute l'amertume dans cette espèce de rancoeur alors qu'il ne fait qu'accéder à tes paroles, qu'accepter l'évidence. Sensation d'intangibilité, fantômatique existence aux allures de mascarade. Tu retiens la grimace qui voudrait frôler tes traits, tu ne lui donneras pas ce plaisir - celui de savoir qu'il t'a eue, qu'il t'a touchée, qu'il t'a erraflée l'âme d'une serre chiroptère.

Mais tu te refuses à le blesser. Parce que si tu aimes provoquer et jouer, tu n'as jamais eu de goût pour la violence, du moins celle inutile. La vision fugace du jeune homme prenant soin de Yoda calme tout vélléité. Il ne se doute peut-être pas de combien ce simple fait a modifié ta vision, plus profondément que tu ne pourrais en juger pour le moment. Amusant comme cette soirée, débutée en panique par une recherche éperdue, amènera l'imagination à former des échos interrogatifs. Tu as l'impression de gagner, de perdre, tout à la fois, et peut-être qu'à votre petit divertissement, le podium se partage. Tu suis les prunelles, souris affectueusement en voyant le petit glouton toujours occupé à vider consciencieusement le récipient.

Encore une fois, sa vitesse te dépasse. A nouveau, ton poignet enserré dans ses doigts musculeux. Sa puissance est là, sous-jacente, émanant de sa poigne comme une chaleur torride, comme une impression de fragilité. Tu te sens capable d'être brisée d'un geste ; sûrement n'est-ce pas qu'une émotion. Réalité du danger, alors qu'il est si proche que tu pourrais renifler les effluves de son parfum s'il en portait. Hypnotiques, vos yeux se captent, sans douceur. Tu as un frisson au creux du ventre.
Est-ce le moment où, inconsciente au point de prononcer le mot de trop, il supprime ton existence ennuyeuse et bavarde ?

Tu écoutes ses paroles, sonnée, et tu ne résistes pas quand il force ton doigt à se replier, alors qu'il détruit tes paroles comme on donne un coup de pied dans un château de sable. Le jeu était aussi futile que fragile ; ses propos sont marée, tempête et ouragant, menaçant tout ton être. Tu inspires lentement, le visage froncé sous la tension - la tienne propre, palpable ; sûrement sent-il ton pouls s'accélérer. Cassera t-il les os fragiles de tes doigts ? Il sait si bien manipuler la terreur qu'il t'instille que c'en est écoeurant. Mais tu ne le lâches pas des yeux, soutenant ses prunelles sans vaciller, ou presque, petit oiseau délicat face au roi corbeau. Et, malgré l'angoisse qui instille dans tes veines son poison acide, tu écoutes. Tu l'écoutes, lui, qui peut-être involontairement se révèle sous sa fureur. A ton tour de pencher légèrement la tête ; boucles blondes qui viennent chatouiller nuque et oreilles, alors que tu ne cesses de l'observer, sans ajouter un mot ; ta main est fermée, un doigt, puis deux, puis trois, et les arguments sont morts, tombes verbales de votre petit jeu qui semble avoir cessé de l'amuser.
Et tu ne ressens qu'une espèce de tristesse, à voir combien le monde est sombre, souillé et dépourvu d'humanité, à ses yeux.
Toi, tu as toujours rêvé de le défendre, ce monde. Car tu sais que les gens bien existent. Tu tentes d'être la meilleure version de toi-même, chaque jour, et alors que tu échoues, tu n'abandonnes jamais. Parce qu'abandonner l'essai d'être meilleur, c'est laisser son humanité de côté. Damian Wayne essaye t-il d'être la meilleure version de lui-même ? Et si oui, à quel prix ?

Tu recules docilement d'un pas, alors qu'il te pousse, presque négligemment, poussière sur une épaule, feuilles chatouilleuses que l'on arrache d'un geste agacé. Distance, à nouveau, entre vous, et tu respires enfin, la poitrine nouée. Trop d'émotions qui coulent en toi, épaisses et suffocantes. Et, alors qu'il n'a eu de cesse de démontrer sa colère, sa fureur, son indifférence, son dernier geste est pour Yoda. Tu suis le corps juvénile s'éloigner ; tu captes le regard, avant que le masque ne vienne retrouver sa place. As-tu eu un aperçu d'une facette du jeune Wayne, celui qui n'est ni Robin ni le fils du millionaire ? Tu as envie d'y croire. Avant que Robin ne disparaisse, Yoda saute dans tes bras et tu l'y serres doucement. Puis la nuit l'avale, déglutit le garçon, et tu te retrouves seule.

« Mraou ?»

Non, pas seule.
Pas ce soir.
Ombre escortée de ton chat, tu suis l'ordre donné.
Tu rentres chez toi, avant de tomber sur pire qu'un garçon aux airs patibulaires qui, pourtant, s'est dévoilé héros.


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