Depuis mon arrivée à Gotham, les choses se sont un peu améliorées, mais à peine. J’ai au moins un allié dans cet endroit de fou: Red Hood. Alliés un peu par la force des choses plus que par réel choix de l’un de nous, mais alliés tout de même. Il faut dire que la découverte du changement radical de camp de Mick me laisse un arrière-goût amer dans la bouche. On a toujours eu des différences d’opinions, il aime le chaos là où j’aime un certain ordre, il aime le feu, j’aime la glace. Il préfère dans le tas quand je préfère établir un plan minutieux (bien qu’il soit très intelligent à sa façon, et ça peu de gens le savent ou l’imaginent, mais peu le connaissent comme je le connais). Bref, des différences d’opinions, surtout entre deux personnes aussi éloignées d’un point de vue caractère que Mick et moi, c’est courant et jusque-là ça s’est toujours arrangé. Pas cette fois apparemment. Ou pas aussi simplement que d’habitude disons.
Il a rejoint la milice. Bon sang, qu’est-ce qu’il est allé penser? Je ne tenterai pas de savoir ce qu’il a pensé, à dire vrai, car la psyché de Mick reste quelque chose d’assez nébuleux, même en le connaissant bien. Cependant, c’est une épine de plus dans mon pied, avec le fait d’être enfermé dans cette ville et de ne pas avoir accès aux connaissances dont j’ai besoin pour me sortir de ce bourbier dans lequel je me retrouve. Enfin, les choses allaient se faire, mais avec un adversaire comme Batman, il fallait savoir temporiser les choses, prendre son temps et attendre le bon moment. Heureusement, je suis plutôt du genre patient…
En tout cas, ça veut dire ne pas faire des cambriolages comme j’en ai l’habitude pendant un long moment. C’est frustrant, comme une démangeaison qu’on arrive pas à gratter et à satisfaire, surtout quand on vit pour l’adrénaline que procure ce genre d’activité, comme moi. Enfin, pas que pour ça, mais en grande partie. Maintenant, si je ne fais plus de cambriolage de haut vol, je n’ai pas arrêté de voler pour autant. Il ne faut pas exagérer non plus. Surtout que j’ai beau avoir un visage connu, Gotham n’étant pas mon terrain de jeu habituel, à part les forces de l’ordre locales (notamment la milice, merci Mick) personne ne me reconnaît vraiment. Au mieux, j'ai un visage qui leur dit quelque chose. Le fait que je laisse mon Cold Gun et le reste de mon attirail à la planque quand je sors pour autre chose qu’un énième coup pour tenter d’affaiblir la chauve-souris aide, clairement. Sans compter qu’à Gotham, un portefeuille disparu, peu de gens s’en inquiètent vraiment, ainsi va la vie à Gotham.
Aujourd’hui, je suis dans Burnley, un quartier autrefois malfamé, aujourd’hui en cours de réhabilitation. Ca reste Gotham cependant. Ca reste des endroits peuplés, où je peux aisément délester certains passants de leur monnaie et carte bancaire bien trop vite pour qu’ils ne s’en rendent compte. Ce que j'entreprends, deux, puis trois fois. Hey, je ne peux pas exactement me trouver un boulot dans le coin, mon gagne-pain principal est indisponible pour le moment, et il faut que je mange, au moins. J’avançais comme si de rien n’était dans la rue, décidé à m’arrêter là pour le moment, quand je sens un regard ancré sur mon dos. Oh, aurais-je attiré l’attention de quelqu’un? Eh bien on va mettre en pratique la petite astuce de notre ami le casque rouge. On avance sans montrer le moindre signe, on prend une ruelle adjacente, espérant tomber sur une ruelle propice à ce que je vise.
La chance me sourit, car dans cette ruelle il y a juste de quoi me dissimuler le temps de voir qui me suit, si on me suit effectivement. Un coin avec assez d’ombres pour me dissimuler ainsi qu’un petit pan de mur qui dépasse, une alcove présente sans raison apparente mais fort pratique. J’attends, les oreilles attentives et les yeux rivés sur l’entrée de la ruelle. Un homme s’avance, encore et encore, jusqu’à arriver à mon niveau et j’attends qu’il m’ait dépasser d’un pas pour faire savoir sa présence.
“La moindre des politesse, quand on veut aborder quelqu’un, c’est de se présenter, vous ne pensez pas?”
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Arthur T. Crawford
couleur rp : #1F618D faceclaim, crédits : Adrien Sahores, Twizzle (merci <3) pseudo, pronom(s) : Arsène, elle batarangs récoltés : 82 date d'inscription : 06/06/2022
nom de code : peu d'intérêt pour les surnoms, certains s'accordent à dire que ((petit con)) le qualifie parfaitement âge du personnage : ((31 ans)) ;le temps s'écoule lentement lorsqu'on le subit occupation : ((Inspecteur au GCPD)) ; l'espoir d'apporter la Justice dans les rues de Gotham; ancien militaire qui ne craint pas d'ôter une vie pour en sauver une autre allégeance : ((Indépendance)) ; la tyrannie ne doit jamais gagner
Sujet: Re: Legal or not, here I am (Arthur T. Crawford) 15.10.22 0:06
legal or no here i am
With Len
Arthur n’avait jamais apprécié le travail simple. Boucler trop rapidement les affaires provoquait chez lui un profond ennui, qu’il se devait de cacher à ses collègues – afin de maintenir l’illusion qu’il était un homme parfaitement équilibré. Malgré cela, il était satisfait lorsqu’une occasion se présentait à lui. Il préférait les affaires de meurtre, demandant souvent plus de réflexions qu’une histoire de cambriole… Néanmoins Captain Gold l’avait grandement intrigué ; l’inspecteur aurait apprécié mettre la main sur lui, au moins pour demander des informations quant à ses cambriolages. Il n’avait pu s’empêcher de le suivre lorsqu’il l’avait aperçu, au hasard, dans une rue de Gotham.
Sa filature se déroulait sans accroc, pensant que l’autre homme ne l’avait pas remarqué ; jusqu’à ce qu’il le perde de vue. Déçu de lui-même, et peu habitué à être autant confus, il fronça les sourcils et continua à s’engager dans la ruelle. Il n’eut pas à attendre longtemps pour comprendre son erreur, qui aurait pu lui couter la vie dans une tout autre situation. Une balle dans le dos était si vite arrivée. Il fit volte-face, sourire en coin.
- Il fallait d’abord que je vous rattrape, avant de me présenter. Inspecteur Crawford, le nom vous est familier ? Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas bien grave… Le vôtre l’est pour moi. J’ai pu le lire un bon nombre de fois dans les dossiers vous concernant.
Arthur fût perturbé. A l’affut des moindres micro-expressions qui trahissaient les pensées de ses interlocuteurs, il n’en trouva peu, voir aucunes, chez le cambrioleur. Dans les informations données par son casier judiciaire, il avait reconnu les signes d’un homme qui avait été éduqué par un père violent – il en avait dorénavant la confirmation. Il s’était gardé de partager le fait à ses collègues, loin d’être à l’aise avec le risque d’en révéler trop sur lui-même. Il éprouvait de la compassion, également. L’inspecteur pouvait différencier le Mal de mauvais choix de vie – lui aussi, en avait effectué.
- Je serais, cependant, ravi d’en apprendre plus sur cette histoire de collier… Vous devez savoir duquel je veux parler.
Il leva ses deux mains, afin de prouver qu’il désirer une simple discussion, sans arme ni menottes.
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Sujet: Re: Legal or not, here I am (Arthur T. Crawford) 27.10.22 4:38
Au moins, l’autre ne se laisse pas démonter, ce qui est plutôt intéressant. Après, pour un habitant de Gotham, ce n’est pas si surprenant. Se faire dépister dans une ruelle sombre, c’est un mardi ordinaire ici. Je ne devrais plus être étonné par ce fait. Gotham est, et a toujours été, bien plus sombre que Central ou Star City. Un écrin d’obscurité où se cache les pires êtres. Ne pas croire que je m’exclus de ce nombre; je suis loin d’être reluisant, même sans parler de mes cambriolages qui, par rapport à ce que certains des criminels de Gotham ont pu faire, semblent bien peu de choses. J’ai aussi du sang sur les mains, ce n’est pas mon crime premier, mais c’en est un malgré tout. Je vis avec, comme tous ceux qui me ressemblent.
Ah, un inspecteur. Ceci explique cela. Si mon visage reste d’une neutralité respectable, malgré la constante expression scrutatrice et mes sourcils quelque peu froncés, mon esprit est en alerte, mes sens aussi. Un inspecteur, c’est rarement seul, alors je me méfie. De toute façon, depuis quand n’ai-je pas été sur mes gardes? Des années, des décennies même. Hormis les quelques heures par-ci, par-là dans des planques que Lisa et Mick ne connaissent même pas, où je peux me laisser aller à n’être que moi. Un rictus moqueur prend place sur mes lèvres.
“Je vois qu’on a fait ses devoirs, bravo. Vous voulez une image peut-être?”
Le sarcasme dégouline de mes paroles, coulant de ma bouche aussi naturellement que l’air que j’expire. Maintenant que je sais qu’il me connaît, chose peu surprenante vu la réputation que je me suis forgée au fil du temps et les arrestations que j’ai pu vivre. Mon casier n’est pas une pauvre feuille de papier, c’est un dossier complet. Pourtant, bien loin de moi l’idée qu’il puisse en avoir deviné plus que la plupart des autres flics qui ont eu mon dossier entre les mains. Pour beaucoup, je ne suis qu’un cambrioleur de plus, juste un diablement plus difficile à attraper que les autres. Certains à Central, ceux qui sont plus proche de la retraite qu’autre chose, ont connu mon père, se doutent de ce qu’il a pu se passer pour l’enfant de cet homme, mais personne n’a jamais eu l’histoire complète, le récit de ce qui m’a fait devenir celui que je suis aujourd’hui, en partie du moins. Et c’est pas prêt de changer.
Pourtant, en face de moi, l’inspecteur Crawford semble déceler des choses sur moi, il a cette lueur dans son regard, celle de celui qui cherche un signe, quelque chose, et je n’aime pas cela. Finalement il me donne la raison de sa filature et j’ai un petit rire, croisant les bras sur ma poitrine.
“Je pense que tout est dans vos dossiers, Inspecteur. D’autant plus que, aux dernières nouvelles, il est toujours dans son musée, je me trompe? Et puis ça serait de mauvais genre de ma part de m’épancher sur mes activités illégales avec un inspecteur, aussi poli soit-il. Donc si vous n’avez pas d’autres questions…Bonne journée.”
La police de Gotham a beau ne pas être réellement une aide à Batman, je suis suffisamment habitué aux forces de polices pour voir quand ces dernières ne sont là, presque, que pour faire plante verte. Mes bras retombent le long de mon corps et je vais pour le dépasser, continuant dans cette ruelle.
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Sujet: Re: Legal or not, here I am (Arthur T. Crawford)