|
| walk the silent emptiness that leads me by my hands. (( harley )) | |
| Auteur | Message |
---|
| Sujet: walk the silent emptiness that leads me by my hands. (( harley )) 30.06.22 17:51 | |
|
Let us consider that we are all insane. It will explain us to each other; it will unriddle many riddles… ― Mark Twain..
Les gouttelettes tombent par milliers, glissent sur les toits, dans les rigoles et disparaissent ensuite dans l'immense marre qui recouvre le bitume sale. Le ciel pleure – tente vainement d'expier les pêchers imprégnés dans chaque recoin de cette ville. La sinistre mélodie tourne en boucle, pareille à un disque rayé. L'eau froide s’immisce dans tes cheveux, trouve son chemin sur ton visage et glisse comme un frisson dans ton cou. Tu remontes le col de ton uniforme, souffles dans tes mains. Un nuage de pollution s'étale à l'horizon, déploie ses longues ailes étouffantes et assombrit la voûte déjà bien grisonnante de la vieille Gotham. Prédateur silencieux, tu ouvres la doublure de ta veste et en sors un cigare de bonne qualité – dont la fumée se mêle bientôt à l'air déjà contaminé.
L’ombre dans ton dos se rapproche. Le son de ses pas se noie au milieu la douce cacophonie de l’averse, pourtant tu es bien conscient de cette présence. Tu restes accoudé à la barrière du pont, immobile, sans jamais décrocher ton regard de l’horizon embrumé – fasciné par ce sordide ballet de lumières floues qui se joue au loin.
– It's done ? – It’s done.
Tu réponds d'une voix monotone – ne daignes toujours pas te retourner ne serait-ce que par courtoisie pour ton interlocuteur. Tu souffles à la place une bouffée de fumée de ton cigare déjà bien entamé.
– It was very quick. – That was the deal. My cash ?
L'étranger ne répond pas. Son rythme cardiaque accélère. Tu n’apprécies guère le léger scepticisme dans sa voix. A la respiration saccadée que tu enregistres au léger mouvement que tu perçois dans un coin de ton regard, tu peux aisément dire que l'homme hésite. Il veut protester, mais ne trouve pas les mots. Tu souris brièvement, mauvais, tire une nouvelle fois sur la barre de tabac.
– What’s the problem pal ? Are you questionin’ my professionalism ? Or rather my efficiency ?, tu demandes toujours aussi froidement, si ce n'est la pointe d'autorité qui crève tes mots.
Toujours pas de réponse. Tu soupires, hoches la tête de gauche à droite. De nouveau tu glisses la main dans la doublure de ta veste de cuir et en ressors une photographie que tu jettes grossièrement dans la direction de ton client. L'image tombe à ses pieds, dans une petite flaque, noyée par le flot infini de gouttes de pluie qui continue de tomber du ciel. Tu l’entends grogner faiblement, ramasser le cliché et le secouer comme si cela pouvait par miracle le faire sécher. Tu sais que l'encre est toujours bien en place et que les formes sont parfaitement distinctes malgré l'humidité ; image crue de la réalité nauséabonde que tu n’as pas pris le temps de travestir pour des yeux non avertis. Tu laisses une minute à ton interlocuteur avant de finalement te retourner, un sourcil arqué – celui qui surplombe l’œil avec lequel tu cibles tes proies.
L'homme semble dégoûté par ce qu'il voit, il a pourtant payé pour. En ce qui te concerne tu t’es contenté de suivre les directives sans mauvaise curiosité, proprement et sans bavure. Comme toujours. Tu n’es pas un commanditaire, juste le bras armé dont ils se servent ; l’instrument de leur propre pourriture. De toute évidence c'est la première fois que l'autre type fait appel à quelqu'un comme toi ; il vient d'apprendre la différence entre vouloir une personne morte, et voir cette volonté être assouvie par sa faute.
Cela ne change rien. L'inconnu sort de son sac une liasse de billets qu'il te fait passer. Tu comptes la somme et vérifies l'authenticité des papiers verts avant de sourire, satisfait. Au moins, le jeune inconscient n'a pas l'inintelligence de tenter de te doubler. Ce serait regrettable pour vous deux – enfin surtout pour lui.
– A pleasure doin’ business with you bud', tu ranges la liasse dans ton blouson.
Sans demander son reste, le client retourne à sa voiture banalisée, bien trop pressé de prendre ses jambes à son cou. Comme beaucoup le font, surtout maintenant que règne le nouvel ordre à Gotham – un ordre nocif pour les rats de ton espèce. La criminalité a fortement diminué par rapport à tes souvenirs. A quel prix. Gotham est méconnaissable, toujours aussi crade et inondée par le crime ; mais salie d’une autre manière, et des crimes différents. Même le Joker aurait pris un coup sur le coin du museau, qui l’aurait ramené à la raison. Le cibouleau bien en place que disent les journaux, à la tête de la résistance contre la mairie. Qui l’eut cru. Tu te sais dangereusement proche de son antre d’ailleurs. Mais si la plupart des âmes perverties de Gotham ont préféré se ranger, ou à l'instar de ce misérable dont tu viens de ramasser le pognon vivent dans la paranoïa constante de se faire serrer par la milice, toi tu n’as pas peur. Tu ne te laisses pas intimider par une horde de souris ailées, aussi dangereuses soient-elles. Et si tu dois finir au bout d’une corde, alors ainsi soit-il ; tu espères simplement épargner à ton enfant la vue de ton cadavre virevoltant dans les airs comme une décoration d’Halloween de mauvais goût.
Tu te retournes, t’accoudes une nouvelle fois à la barrière du pont ; cigare au bec et regard planté dans les lumières rouges et bleues qui clignotent au loin.
– So r‘you plannin’ to stay hidden all night, or you eventually goin’ to show yourself ?
|
| | ◆◇ i'm known to be quite vexing. i'm just forewarning you.
doubles comptes : bruce t. wayne, roman sionis. couleur rp : #990000. faceclaim, crédits : lucy boynton -- (a) lusavor. pseudo, pronom(s) : astera (elle/iel). batarangs récoltés : 233 date d'inscription : 26/07/2022
nom de code : (( HARLEY QUINN )) the harlequin, in your red and black costume, the partner and princess of crime. âge du personnage : (( 34 )) a treacherous existence, abused by events that got the better of you. occupation : (( INSANELY CRIMINAL )) if there was a time when observation was your best asset and where your diploma was essential, crime took you to the depths of this dark city. allégeance : (( REBEL YELL )) you have always been and will always remain faithful to the joker. you may leave, live bits of life without his presence ; you always come back to him.
liens utiles :
➠ fiche de présentation
➠ fiche de liens & rps
➠ téléphone
➠ moodboard
➠ pinterest
➠ playlist spotify
-- and you're lookin' crazy
and you're lookin' wrong,
it looks like we're gonna get along.
and once i've got you, it's a fact,
baby, there's no turning back.
| Sujet: Re: walk the silent emptiness that leads me by my hands. (( harley )) 03.09.22 21:16 | |
| i love the voices in my head, you think I'm running off the edge. you wanna fix me, but maybe i like me broken. ( music ) -- @floyd lawton Le sourire de cette doublure fend tes lippes pourtant closes, une jumelle à laquelle tu fais face et qui continue, en boucle, de te raconter divers caprices au creux de ton cerveau, de son cerveau. Un cerveau qui a su redevenir plus réfléchi et moins enfantin, révélant les traits d'Harleen, camouflant ceux d'Harley qui ne s'adresse, désormais, plus qu'à toi, et souvent au travers de quelques reflets, comme celui du miroir qui te confronte. Harley, elle pleure et elle se lamente. Elle n'arrête pas de se demander pourquoi le Joker n'est plus là, pourquoi elle n'arrive pas à le déceler chez Jack, un nouvel homme qui porte désormais les traits similaires du clown déchu. Harley, elle est déboussolée, passant tantôt par la tristesse tantôt par une colère impulsive qui se répercute parfois sur tes mouvements ou dans tes mots. Mais toi, Harleen. Tu ne ressens plus rien. Tu es une version améliorée de celle que tu as été, une meilleure version d'Harley. Mais s'il y a bien quelque chose que tu refuses d'admettre, c'est bien que toi, cette nouvelle personne que tu es, n'est en réalité qu'un mélange de ces deux personnalités. Et tu as conscience que ton récent éveil n'a été provoqué que pour apaiser les maux de cœur de cette pauvre Harley que tu te coltines encore comme un boulet, qui continue de faire de ta vie un enfer. Si tu es une fugitive reconnue et recherchée par les autorités de Gotham City – quelque chose qui, finalement, ne changeait pas vraiment de ces dix dernières années, tu savais néanmoins te montrer prudente. Tu arraches tes yeux de la trogne pitoyable d'Harley, détaches ton regard du miroir qui ne reflète même plus ton propre visage, bien plus stoïque que celui de la criminelle qui sommeillait en toi. Ce soir, tu étais en patrouille improvisée ; tu ne supportais plus les balades incessantes et cent pas dans l'antre de la Résistance. Tu avais besoin d'air, d'air frais et surtout de solitude. Les visages des autres résistants étaient devenus trop familiers, et tu te sentais bien trop mal à l'aise lorsque tu étais trop longtemps enfermée dans votre repère. Alors tes cent pas, tu vas les faire dehors, bien que la patrouille ne soit qu'un prétexte pour pouvoir sortir tranquillement sans trop t'attirer de questions indiscrètes. Tu avais fini par prendre cette saine habitude depuis que Bruce Wayne n'était plus l'homme qu'il a été, et tu savais très bien que si tu te limitais au QG, tu allais en perdre la raison toi aussi. Tu l'as déjà fait une fois, tu as déjà perdu le contrôle, et tu ne voulais pas que ça se reproduise. Dix longues années enfermée dans son propre corps, si peu maîtresse de chacun de tes mouvements, submergée de pulsions malsaines et diverses, au nom de l'amour que proclamait Harley. Tu as souvent essayé de lui murmurer la folie dans laquelle elle vous avait entraîné, mais elle ne t'a jamais écouté. Alors toi, tu ne l'écouteras pas non plus. Hors de question de la laisser dominer, pas une seconde fois. Alors que tu t'engages en direction du pont, tes yeux curieux croisent deux silhouettes dans l'ombre, avachies sous une pluie qui frappe ton visage de chacune de ses gouttes, et tu stoppes le pas. Tu les observes un instant, devinant rapidement l'identité de l'un d'entre eux. Tu t'es assez salie dans le crime pour savoir exactement ce qu'il se tramait, et cette pulsion d'en savoir un peu plus te tenait aux tripes : tu continues de dévisager l'échange, l'un range une liasse de billets et l'autre détale. Bientôt, la voix du restant s'élève. T'es même pas surprise d'avoir été démasquée. Tu ne cherches pas à nier les faits. Tu t'extirpes de ta petite cachette pour t'avancer vers cette silhouette devenue moins familière ces derniers temps, mais qui te rappelle bien des souvenirs. « Even after everything that happened, you're still true to yourself. Admirable. » L'intonation de ta voix était posée, loin du ton enfantin que tu employais autrefois, lorsque tes cheveux étaient encore coiffés en deux couettes rouge et noire. Tu t'approches, puis viens t'adosser à ses côtés contre le pont. Tes yeux se perdent dans le paysage lointain qu'offre Gotham City, ce paysage dégueulasse auquel tu es déjà bien habituée. « I'm not Harley. Ish. » Tu balances ta fatalité, parce-que au final, peut-être que t'as besoin de le dire, de le clamer haut et fort : tu n'es pas elle, tu n'es plus elle. « But I know you already figured that out. » (c) mars. |
| | | Sujet: Re: walk the silent emptiness that leads me by my hands. (( harley )) 03.10.22 15:42 | |
|
Let us consider that we are all insane. It will explain us to each other; it will unriddle many riddles… ― Mark Twain..
Sur l’étendue d’eau, sauvage et instable, sombre reflet de tes songes qui jamais ne s’éteignent, reflètent les couleurs vacillantes de la cité d’en face ; luttent vainement pour garder un peu de lumière dans la ville fatiguée. Ville rongée par un mal incommensurable qui la dévaste, tant de maux destructeurs et dont tu fais partie. T’es pas un idiot, Floyd, tu n’es ni dupe ni hypocrite. T’es pas un type bien, à l’image de cette Gotham ravagée, tu le sais, raisonnable et réaliste alors que face à tes yeux grand ouverts s’étale la désolation. C’est plus fort que toi, t’as abandonné le combat contre nature il y a tellement longtemps, que t’as même oublié avoir lutté un jour. C’est tout ce que tu sais faire, prendre des vies, appuyer sur la gâchette, froidement. Sans poser de questions. Il y a une partie de toi qui aime ça, ce pouvoir de vie et de mort exercé sur les autres, pouvoir qui jamais ne devrait tomber entre les doigts même expérimentés d’un être humain ; encore moins mortel cabossé tel que toi. Tu pourrais t’en sentir coupable, si t’étais foutu comme les autres. Mais tu connais le poids du bien et du mal, t’es lucide, et tu contrebalances cette véritable noirceur par une loyauté et un honneur plus puissants encore que tes pulsions. Et tout comme cette ville crasseuse, il y a bien une petite lueur qui lutte, au fond, tout au fond, porte le prénom de ta fille.
Tu hoches les épaules, air las, souffles une bouffée de fumée qui disparait dans la pluie. « What's the point of playing games ? » Tu marmonnes les lèvres plissées, regard fixe sur l’horizon lointain. Question rhétorique. T’as toujours détesté jouer des rôles ; t’es bien placé pour savoir que les masques finissent toujours par tomber, tôt ou tard c’est la vérité qui se dévoile au monde. Tu n’as que peu faire de la manière dont on te voit de toute manière, si ce n’est la crainte que tu inspires à bien des ordures.
Harleen s’approche, tu restes immobile, contemplatif alors qu’elle s’accoude à l’instar de ta posture contre la rambarde métallique. Il y a quelque chose de familier dans sa proximité, que t’as appris à accepter d’abord par dépit puis par respect, après toutes ces années passées dans le même bateau en plein naufrage. Pendant longtemps, l’arlequin a été ton équipière, ton alliée ; unique personne dans ce foutoir en qui t’as pu placer ta confiance, toi, le loup solitaire. A qui t’as pu te fier, presque aveuglément – tant qu’aucun clown n’était concerné. Et probablement ta meilleure amie à ce jour. « I did. ‘Always preferred Harleen anyway. » Tu tires sur le cigare cubain entre tes lèvres, remplis une fois de plus tes poumons de tabac avant de tourner la tête dans sa direction pour scruter la demoiselle sans forme de jugement. T’as toujours vu Harleen au fond de Harley, dans sa manière de penser, d’analyser les gens avec toujours autant de justesse. Dans l’intelligence que beaucoup étaient bien trop divertis pour lui reconnaître, ou bien trop bêtes c’est selon. Alors t’as aucun mal à comprendre de qui elle parle réellement, qui est en contrôle à ce moment ; mais pour combien de temps ?
Tu coinces la barrette de tabac entre tes dents pour te redresser légèrement, soulèves l’ouverture de ta veste avec une main et fouilles dans la poche intérieure avec la seconde. « Long time no see. So, how ‘you doin’ ? » Tu sors de ta veste un autre Havane que tu lui tends naturellement, proposition implicite de se joindre à toi dans cette contemplation silencieuse. T’es pas du genre à partager ta marchandise, mais parfois, tu fais des exceptions, pour certaines personnes, dans certaines circonstances. Tu fronces légèrement les sourcils, approfondis ton regard presque paternel que tu plantes dans le sien. « How r’you really doin’ ? »
|
| | ◆◇ i'm known to be quite vexing. i'm just forewarning you.
doubles comptes : bruce t. wayne, roman sionis. couleur rp : #990000. faceclaim, crédits : lucy boynton -- (a) lusavor. pseudo, pronom(s) : astera (elle/iel). batarangs récoltés : 233 date d'inscription : 26/07/2022
nom de code : (( HARLEY QUINN )) the harlequin, in your red and black costume, the partner and princess of crime. âge du personnage : (( 34 )) a treacherous existence, abused by events that got the better of you. occupation : (( INSANELY CRIMINAL )) if there was a time when observation was your best asset and where your diploma was essential, crime took you to the depths of this dark city. allégeance : (( REBEL YELL )) you have always been and will always remain faithful to the joker. you may leave, live bits of life without his presence ; you always come back to him.
liens utiles :
➠ fiche de présentation
➠ fiche de liens & rps
➠ téléphone
➠ moodboard
➠ pinterest
➠ playlist spotify
-- and you're lookin' crazy
and you're lookin' wrong,
it looks like we're gonna get along.
and once i've got you, it's a fact,
baby, there's no turning back.
| Sujet: Re: walk the silent emptiness that leads me by my hands. (( harley )) 17.11.22 16:29 | |
| i love the voices in my head, you think I'm running off the edge. you wanna fix me, but maybe i like me broken. ( music ) -- @floyd lawton Sa question te scie sur place, tourne en rond dans ta tête. Pendant un instant, ton regard se perd dans le vague. On te demande jamais comment tu vas, et tu te poses pas la question non plus. Tu as un moment d'absence, songeuse. Tu ne vois même pas la fantaisie qu'il te tend avant de reprendre un semblant d'esprit, agrippant cette dernière entre ton pouce et ton index, l'amenant à tes lèvres. Tu tends ton visage vers sa direction, attends qu'il l'allume pour toi – n'étant habituellement guère fumeuse – puis tu reprends ta position initiale. « I can't even say. » Tu commences. Tu cherchais la réponse, presqu'en vain. « We're two in my head. » Tu lâches ta fatalité d'un ton détaché. « I struggle every day to keep myself for being in charge. » Tu hausses les épaules, sourire qui s'immisce au coin de tes lèvres de manière impulsive, lâches un rire franc mais dénué du grain de folie de l'arlequin. Un rire amer, fatalité qui te reste en travers de la gorge. C'était la vérité pure et dure, ton quotidien. Tu savais que tu pouvais te confier à Floyd, lui dire ce que tu ressens réellement au fond de toi, lui partager tes galères et tes misères ; il ne te jugera pas, et c'est bien une chose qui a su consolider votre relation. Tu tires une première latte et grimaces un peu, mais ta mine renfrognée s'évanouit bien vite. Tu lèves les yeux en l'air, la pluie tabasse vos deux carcasses, ce n'est qu'une question de temps avant que vous ne soyez trempés jusqu'aux os, à moins que l'averse abondante ne se calme d'ici peu. C'est le cadet de tes soucis, néanmoins. « Y'know... I'm not Harley, but, sometimes, I even ask myself : am I really Harleen ? » Crise existentielle. « That woman was, what I was before Harley. Then Harley came in, Harleen died, and now that the Arlequin is locked up somewhere, who am I then ? I know my name and, in this chaos- » Tu prends appuies sur tes talons pour tourner sur toi-même, scruter les buildings lointains qu'offrait la vue sur une Gotham bien plus ravagée qu'autrefois. « -I know what I fight for. But what kind of person am I now ? » Tes mots se perdent aisément dans le bruit de la flotte qui s'abat sur vous, dans le vent qui agresse vos visages, et tes yeux se baissent vers l'étendue d'eau qui se trouve sous vos pieds, sous le pont. « I don't know, Floyd. I don't know. I don't think I'm able to answer to that question. » Tu prends une profonde inspiration, détaches tes pupilles de l'eau pour les reposer sur l'homme qui se tient à tes côtés, plongeant ton regard dans le sien – comme si tu essayais d'avoir accès à son âme – si peu consciente de l'intimité de chacun, tu t'es toujours permis de foncer tête baissée dans celle-ci, alliés comme ennemis, et c'était un réflexe que tu gardais d'Harley. « Enough about me. What have you been up to ? …please tell me you're not with him. » Tu te permets une nouvelle grimace lorsque tu prononces la fin de ta phrase, sachant que Floyd pouvait aisément deviner de qui tu parlais : la Chauve-Souris. Tu espérais qu'il n'ait pas pris son parti, autrement cette rencontre risquait fortement de se terminer d'une autre manière. Et Dieu que tu ne le souhaitais pas. Floyd était l'une des seules personnes de confiance que tu pouvais réellement considérer comme ami, tu ne voudrais pas qu'il en soit autrement. (c) mars. |
| | | Sujet: Re: walk the silent emptiness that leads me by my hands. (( harley )) 05.01.23 17:27 | |
|
Let us consider that we are all insane. It will explain us to each other; it will unriddle many riddles… ― Mark Twain..
Scepticisme, hésitation. Surprise. Des émotions, franches, profondes, inhabituellement dépeintes sur le visage de l’arlequin devant toi ; tu ne flanches pas cependant, droit et stoïque devant la blondinette - regard inquisiteur alors que t’attends explicitement une réponse sincère. Tu sais pourquoi. La plupart des gens s’arrêtent aux grands sourires, aux rires éclatants pour juger de l’état d’esprit d’une personne ; trop préoccupés par leur propre nombril ou le petit monde idéal qu’ils s’imaginent autour d’eux, sourde oreille ou œil aveugle sur la vérité qui transpire sous ces artifices. C’est la société qui le veut, complètement abrutie par le laisser paraitre - par l’égoïsme et l’hypocrisie de chacun, la léthargie générale qui subsiste quand il s’agit de prendre du temps pour l’autre. Ou parce que ceux qui n’ont jamais souffert ne savent pas ce que c’est que de se façonner un masque pour détourner les questions. Pauvres agneaux naïfs et idiots. Les gens qui sourient ne peuvent pas être malheureux, c’est aussi simple que ça. Ha. De la belle connerie. Les gens qui rient, ne sont pas les plus heureux. Ce sont, en revanche, bien souvent les plus forts. Mais, Floyd, tu peux pas vraiment juger, pas vrai ? Tu ne sais pas te mettre à la place des autres, l’option empathie n’était pas comprise par le pack dans lequel t’as été livré tout minot à des parents abusifs. C’est la vie. T’as néanmoins fréquenté Harleen suffisamment longtemps pour la cerner. Et aussi, t'es observateur, tu connais bien plus de choses de la vie qu’on ne le pense ; t’en as juste habituellement rien à faire des autres, cynisme et amertume suffisamment explicites sur ce point. Tes mains, glaciales, ces mêmes mains qui viennent tout juste de prendre une vie, s’approchent du visage de Quinzel qui ne recule pas. Elles forment un petit abris contre la pluie battante, et t’allumes le cancéreux que tu viens de lui coller au bec avant de ranger ton feu dans la poche de ton long manteau marron. Tu tires une bouffée sur ton propre cigare, écoutes la demoiselle parler, attentif aux moindres signes. « Hm. That totally sucks », tu souffles entre deux introspections de l’arlequin. Parce qu’il n’y a rien de plus à dire, t’es pas psychiatre, pas même foutu d’être un bon ami visiblement. T'as pas de phrase bateau et déjà toute faite à lui offrir, tu sais de toute manière que ces mots-là ne fonctionnent jamais. Mais si t’es pas doué pour ces choses, tu peux au moins lui apporter une écoute sincère, et surtout la compréhension. Parce que t’as toi aussi longtemps cherché qui tu étais, complètement perdu dans un monde sans merci et sans espoir - t’as lutté avant de consentir à cet animal à l’intérieur de ta tête, coincé entre un état de vie et de mort. Parce que tu ne vivais plus vraiment, putain de robot piloté par la mémoire musculaire et l’instinct, un instinct qui te dicte d’assassiner. Mais maintenant, toi, tu sais qui tu es. Tu le sais depuis le jour où t’as rencontré Zoe. T’es un père. C’est ce qui te définit intimement. « I think Harleen just needs to be recalled », tu retires la barre de tabac d’entre tes lèvres, la laisses pendre nonchalant dans ta main au-dessus du vide. « But you’re smart. One of the smartest people I know. ‘m sure you’ll find out who you are eventually. ». Who you want to be, tu laisses mourir sur ta langue, parce que mieux que quiconque tu sais que les gens comme vous, avec un cerveau délirant, ont rarement ce choix-là.
Harleen se tourne face à toi, et tout aussi vite que son regard malicieux se plante dans le tien, les rôles s’inversent. Tu craches un nuage de fumée, avant de sourire amusé par la question. « I wouldn’t tell if that was the case. But y’know me, ’m more of a lonely dog. And I wear red better than black ». Tu hoches les épaules, rire sans humour alors que tu détournes le regard pour observer les immeubles crasseux de l’horizon pollué. « I shot his son though. The younger one », tu précises tout aussi machinalement que si tu parlais d’une anecdote insignifiante. Et puis quand la psychiatre ne t’interromp pas, tu ajoutes : « I know I should feel bad about this, I should be ashamed. And I want to. But I don’t. ». Tu sais que Harley ne va pas te juger pour ça, mais pourtant quelque chose te pousse à continuer d’esquiver son regard. « I’m aware that something’s broken in my head, but, I don’t know. It feels… wrong ? » T’es pas du genre à te confier Floyd, secret et cruellement fermé particulièrement face à ceux qui se montrent un peu trop curieux. Mais la présence d’Harleen a quelque chose de familier et tu sens que tu peux parler, tout comme elle vient de le faire. C'est quelque chose qui tourne dans ton esprit depuis des jours. Tu ne réfléchis pas vraiment de toute manière, tes mots sortent tout naturellement, le contexte le permettant. Ton ancienne partenaire fait partie de ces rares personnes avec lesquelles tu as déjà évoqué Zoe, et même une fois ou deux Eddie, ton défunt fils. Mieux que quiconque elle est consciente de ce caractère sacré que tu attribues aux enfants, comment tu détestes plus que tout ceux qui leur font du mal. « Didn’t think I would be able to hurt a kid ».
|
| | | Sujet: Re: walk the silent emptiness that leads me by my hands. (( harley )) | |
| |
| | | walk the silent emptiness that leads me by my hands. (( harley )) | |
|
Sujets similaires | |
|
| |