Les flûtes s'entrechoquent, tintent lorsque le champagne remue et pétille un peu plus, les rires et le brouhaha environnant rendent presque impossible le fait de se concentrer sur une seule discussion mais ce n'est pas comme si quoi que ce soit avait de l'importance, tu sais bien ce qu'ils racontent, les mondains des villes qui ne s'intéressent qu'à leur petites fortunes, qui vivent aux profits des autres mais peux-tu vraiment les blamer quand tu appartiens toi-même à cette classe sociale ? Ce soir pourtant ce n'est pas Damian Wayne qui fait acte de présence, pas même ton père, ce n'est pas ce genre d'évenement non, et c'est pourquoi tu es ici. T'as travaillé sans relâche depuis des semaines, enchaînant les missions, les rondes encore et encore sans t'arrêter, sans penser, refoulant la moindre parcelle d'émotion, essayant d'effacer toute trace de ce qui t'avais fait dévier de ta route, ce qui t'avais poussé à trahir la confiance de ton père.
Tu le sais, Oscar ne sera plus une distraction, tu t'es assuré de le repousser, de le blesser assez fort pour qu'il ne cherche plus à te contacter, et pourtant tu revois son expression, la peine, l'incompréhension dans son regard et t'as encore ses mots qui trottent parfois dans ta petite tête, le soir quand t'es seul dans la nuit, avec le silence pour seule compagnie.
C'est mieux ainsi, tu le sais bien, mère t'as appris que les sentiments humains n'étaient que des obstacles, des chaînes te maintenant au sol quand tu devais prendre ton envol, une arme dangereuse qu'on pouvait aisément retourner contre toi. Tu sais que Père également attend autre chose de toi, tu n'as pas le droit d'aspirer à la banalité d'une vie ordinaire, tu n'as pas le droit de grandir comme n'importe quel adolescent, tu as tellement plus à faire, à accomplir. Mais tu l'as déçu, t'entends sa voix dans ton esprit, tu vois la déception dans ses yeux, tu ressens le manque d'un père à chaque fois qu'il pose à peine le regard sur toi. Et parfois tout est confus t'ignores si t'as inventé tout ça, les voix se mélangent. Père. Mère. Mais t'es certain d'une chose, tu dois leur prouver, tu dois faire tes preuves encore et toujours, exceller pour qu'ils soient fiers.
C'est pourquoi t'es ici ce soir, loin de tes bats, loin du manoir où t'es censé te reposer, loin du costume de Robin. T'agis sans l'aval de Batman, sans avoir prévenu qui que ce soit, simplement parce que tu veux prouver que t'es digne d'être le rouge-gorge, que tu peux être le meilleur. T'as préparé ce plan durant des jours, tu sais ce qui se trame dans ces sous-sols, tu sais que cette vulgaire soirée mondaine n'est qu'une couverture, qu'en bas le vrai spectacle est sur le point de commencer. La vente aux enchères d'armes illégales, des bijoux de technologie qui sont parvenus à franchir vos frontières et tu sais qu'une fois encore Sionis est derrière tout ça et t'as bien l'intention de récupérer cette marchandise, de les tuer, tous, jusqu'au dernier.
Tu t'es minutieusement préparé pour ce soir, t'as toujours eu l'art du déguisement, véritable caméléon, parfait pour un assassin, mais impossible de se faire passer pour un homme adulte, et ton visage était bien trop connu pour que tu passes inaperçu comme simple enfant c'est pourquoi tu avais fais ce choix, celui de te travestir.
Les nombreuses années auprès de ta mère t'avais appris bien des choses, tu l'avais observée à mainte reprises lorsqu'elle se maquillait, parfois tu t'occupais de sa longue chevelure, nouant les mèches sombres en tresses raffinées pendant qu'elle te comptait ses récits de conquêtes du monde et les fables sur ton père dont elle enjolivait toujours le rôle.
C'était avec précisions que tu avais reproduit ses mouvements, maquillant tes traits pour leur donner un aspect plus doux, allongeant la courbe de tes cils soulignant tes yeux d'un trait d'eye liner, peignant une teinte plus rosée sur tes lèvres. Tu avais pris soins d'ajouter des extentions à tes cheveux, bien plus naturel qu'une simple perruque, presque impossible à discerner ou arracher, tes ongles aussi étaient peint d'une couleur assortie à tes lèvres et tu avais installé des contact transparentes sur ta rétine, technologie précieuse de ton père, similaire à celle du domino de ton costume.
Évidemment une légère robe turquoise enveloppait ton corps, dissimulant dans ses drapés tes manques de formes féminine mais surtout ta musculature bien trop développée pour un adolescent de ton âge, tu avais tout de même enfilé un fin legging en Kevlar en dessous et avait opté pour une paire de basket claire.
Un regard dans le miroir t'avais confirmé que le déguisement était parfait et tu n'avais pu nier l'affolante ressemblance entre ta mère et toi et tout comme elle, user de tes charmes avait été un jeu d'enfant. Les jeunes filles de bonne famille étaient souvent traité comme des petites princesse, tu n'avais eu qu'à battre des cils, jouer avec l'une de tes longue mèche brune et sourire poliment en assurant que tes parents étaient déjà à l'intérieur pour entrer et après avoir piraté la liste des invités, ta fausse identité était clairement indiquée.
Tout aurait du se dérouler comme sur des roulettes et c'était presque le cas, tu avais observé, écouté patiemment, avait surveillé les gardes qui tentaient de se fondre dans la foule et quand le moment s'était présenté, tu t'étais approché du couloir interdit, une coupe de jus de fruit à la main.
« What are you doing here young lady ? »
Fuck. La voix d'un homme te surpris avant que tu n'aies pu franchir les épais rideaux et tu avais arboré un sourire sincère en te retournant, veillant à adopter un langage corporel détendu avant de parler avec une voix bien plus féminine quel la tienne, semblable à celle de ta mère en plus jeune.
« I-I'm sorry, I was just looking for my parents, please excuse me»
Tu t'apprêtes à faire demi-tour quand la poigne de l'homme se referme sur ton poignet et il te faut toute la volonté du monde pour ne pas réagir avec tes instincts d'assassin pour dégainer la lame cachée sous ta robe et lui trancher les doigts.
« We'll look for them together, what do you say? I would feel bad if something happened to one of our young guests»
« It-it is not necessary I am sure that they are not far»
Fuck. Ton esprit s'active, tes yeux scannent les environs, cherchent une porte de sortie quand l'homme se redresse en lâchant ton poignet pour presser une main dans le bas de ton dos, frôlant les extensions brune pour te faire comprendre d'avancer, ce que tu fais docilement. L'étau se resserre, tu le sais bien, tu peux lire à travers son corps qu'il ne te fait pas confiance, qu'il sent que quelque chose cloche, malgré les sourires qu'il te lance et tu sais que t'as besoin d'un backup, d'un miracle. Puis tu le voit. Au milieu de la foule accompagné de son crétin roux et t'as envie de maudire tous les dieux du monde, de jurer chacun de tes ancêtre en Arabe. Évidemment qu'il serait là. Pourquoi faut-il toujours que ce soit. Lui.
« Ah! They're here! »
Tu souris au garde, pointe la direction de ton frère aîné et de son chien de garde. T'as aucune envie de les confronter, t'as clairement pas envie de croiser qui que ce soit surtout un ex Robin, mais tu sais qu'à cet instant ils sont ta meilleure excuse.
T'avances, suivit de près par le garde et lorsqu'il lance
«Excuse me, your daughter was looking for you, she seemed worried so I preferred to bring her back to you, make sure you keep an eye on her. »
Tu retiens une grimace, serre les doigts sur ta coupe de jus et lève simplement les yeux pour croiser le regard de Jason, tu sais bien que les mots sont inutiles entre vous, pas lorsque vous êtes en misisons, pas lorsque vous vous battez, et à cet instant alors que l'homme attend d'avoir une confirmation, tu sais qu'il comprendra.
AVENGEDINCHAINS
Jason P. Todd
little red riding hood
doubles comptes : floyd lawton, richard grayson couleur rp : #9c231c faceclaim, crédits : richard harmon (a) twizzle (s) lomakes pseudo, pronom(s) : twizzle (she) batarangs récoltés : 353 date d'inscription : 15/03/2022
nom de code : [RED HOOD]. Il eut autrefois survolé les toits de Gotham sous les couleurs de Robin, le second du nom, puis porté le casque de l'Arkham Knight. âge du personnage : [26]. Quelques années perdues en cours de route cependant. occupation : [OUTLAW] Divers mandats d'arrêt issus de différentes agences gouvernementales à son actif, il botte des fesses et travaille sous couverture dans les bas fonds d'un casino. allégeance : [MY ASS]. Ses actions le rapprochent davantage de la résistance, dont font partie ses plus proches alliés, mais il suit son propre commandement.
(( my name is jason todd. or better known to the NSA, CIA, homeland security, FBI, KGB, mossad and interpol as the red hood. ))
Dog the emotional support american staff ◈ morning person ◈ ptsd ◈ compulsive smoker ◈ neat freak ◈ former robin ◈ former arkham knight ◈ former crime lord ◈ j scar ◈ white streak ◈ classic literature ◈ claustrophobic ◈ rich bitch ◈ roommate with replacement.
Keep your head high.
And your middle fingerhigher.
Sujet: Re: Bird set free ||ft. Jay 07.10.22 1:00
Bird set free.
Red Hood & Robin (ft. Arsenal)
“Happy families are all alike. Every unhappy family is unhappy in its own way. Leo Tolstoy.
- So, that’s why I should be the one on the outside. Un ronchonnement guttural s’échappe de ta gorge, indifférent et presque inaudible dans la petite cour de joyeux bourgeois aussi pimpants les uns que les autres, marque pourtant ton approbation. Une réponse non verbale, en tous points identique aux dernières que tu as formulées, grognées, ces dernières heures. Au silence inquisiteur tu lèves les yeux sur le rouquin face à toi, visiblement agacé par ton manque de réaction à en juger par ses sourcils froncés et ses bras croisés sur son torse. Tu soupires et lèves les yeux au ciel. - Yeah, well. Wathever, tu hausses les épaules, nonchalant. Le regard alerte tu dévisages chacun des individus de la foule mondaine alors que t’apportes la flûte de champagne à tes lèvres pour en siroter distraitement le contenu.
Ce n’est pas contre Roy. Pour être honnête ça fait des semaines que t’évites les gens et en particulier les plus proches ; silence radio alors que t’essayes maladroitement de reprendre le contrôle, ou que tu luttes pour pas lâcher les rênes et laisser s’envoler le fruit de ces dernières années de travail sur ta personne. T’es sous pression, une putain de cocote minute prête à exploser avec toutes ces choses que tu refoules au fond de toi, ces émotions que tu t’interdis de ressentir ou ces plaies rouvertes récemment ; toutes ces choses que tu transpose tout naturellement en haine et colère pour plus facilement les appréhender. Te retrouver face à Bruce t’a fait beaucoup plus de mal que t’es prêt à l’admettre, ses paroles sans cesse tournent dans ton esprit tiraillé et pour ça tu lui en veux ; t’en veux à la vie. A toi-même. Alors, comme un animal blessé tu t’isoles, te protèges par ce cocon de solitude dans lequel tu ne te complais qu’à moitié mais qui te rassure. La marée humaine t’engloutit autant que tes songes perdus. T’as trouvé ton rabbit hole, la tête dans le guidon pour arrêter de penser au vieil homme ; plongé dans ce que tu sais faire de mieux : être violent, te faire du mal par négligence. Et embrasser pleinement ton rôle de Red Hood. Tu t’es concentré sur ta couverture, raccroché aux activités de Black Mask pour distraire tes pensées, à commencer par cette vente aux enchères clandestine.
Harper te connaît cependant : il sait que tu ne vas pas bien, même s’il n’a rien dit à ce propos. Il tente d’alléger les choses, de te dégager du nuage noir qui te surplombe alors que tu sais mieux que quiconque qu’il a ses propres démons à combattre. Parce qu’il est comme ça, Roy, il pense aux autres avant lui, et peu importe à quel point il est roulé dans la boue, il en redemande. Il écoute, sincèrement. Quelque part tu soupçonnes qu’il se montre aussi chaleureux pour éviter qu’on lui pose trop de questions, qu’on remarque ses propres maux. Tu penses fermement qu’il dévie les conversations pour ne pas inquiéter les autres, pour ne pas être le centre de l’attention. Le centre de cette attention, contrairement à ce que son tempérament presque enfantin pourrait laisser croire. Mais toi tu vois derrière ces artifices. Et tu le comprends. C’est ton filet de sécurité, et tu es le sien. Même si tu ne lui dis pas, même si vous êtes trop fiers pour parler de ces choses-là, vous êtes partenaires, vous n’avez pas besoin de mots. Alors ce soir il est là, bien fringué, riche propriétaire et t’es son garde du corps. Parce qu’il ne pouvait tout simplement pas te laisser te jeter seul dans la gueule du loup.
L’archer est sur le point d’enchaîner une nouvelle réplique cinglante pour te culpabiliser davantage quant à ta négligence, mais ferme sa bouche aussi vite ouverte, un sourcil arqué et fixe un point dans ton dos. Tu te tournes, prêt à sortir l’une des lames dissimulée sous ton costard pour finalement faire face à un vigile qui s’adresse directement à toi, te prévient qu’il a retrouvé ta… fille. Tu fronces le nez, plisses les yeux ; retiens de justesse le what the fucking fuck du fond de ton cœur qui pourrait saccager votre couverture, ce qui te permet de dévier ton regard sur la jeune fille en question pendant qu’il termine sa réplique. Tu manques de t’étouffer avec ta salive quand tes yeux tombent sur une version rajeunie de Talia, des traits similaires à ceux de la femme que t’as connue il y a des années. La ressemblance est frappante, ta bouche s’ouvre et se ferme comme un poisson sorti de l’eau, seul signe visible de ta surprise. Bien sûr tu comprends immédiatement de qui il s’agit, qui pourrait autant ressembler à la fille de Ra’s Al Ghul. Tu croises son regard, soutenu. Pendant un instant, t’es tenté de laisser couler sa couverture, pour faire souffrir Bruce. Pour lui montrer à quel point tu le rejettes à présent, à quel point il t’a fait du mal, encore. T’as envie de brûler la seule chose qui semble l’importer encore, dans cette maudite ville, sa chair, son sang. T’as ta propre couverture à préserver après tout, sur le terrain, dans ces bas-fonds, c’est chacun pour soi. Mais Damian n’est pas Bruce. Et putain, autant que t’aimerais ne pas t’en soucier, c’est pas vrai, tu l’apprécies. Et ce simple fait, l’affection que tu portes à ton cadet, semble être le centre de tes emmerdes à l’heure actuelle. - Our wh- - Hey…princess, tu coupes le rouquin sans seconde pensée, ignorant si ton frangin a déjà donné un prénom au garde. Where have you been ? Tu lui offres un faux sourire, masque qui ne sied guère à ton visage, sonne encore plus faux ces derniers jours. Un sourire, cependant, qui confirme au plus jeune que tu le laisses pas tomber, I got you bud’, communication implicite que tu sais va être interceptée par l’intéressé. T’attrapes Damian par l’épaule pour le ramener près de toi, geste d’apparence doux et affectueux, si ce n’est pour cette pression bien trop exagérée et probablement douloureuse sur son épaule, dont il est le seul conscient. - Sorry. Children… Sometimes we should just, you know, put a bell on them. - Be more careful next time. Gentlemen, ajoute le garde en vous dévisageant curieusement tous deux, avant de prendre congé. - Sure ! Thank you sir.
Un ange passe. Harper est le premier à réagir, bouche grande ouverte et dans l’incompréhension la plus totale à la scène qui vient de se jouer devant ses yeux ; il s’approche par-dessus ton épaule pour obtenir un meilleur regard sur l’adolescente. - Jay, ‘the hell…. Ah crap, il réalise, lève une main à sa bouche, puis la seconde pour ne pas rire aux éclats. T’aurais probablement fait la même chose en d’autres circonstances, t’aurais au moins profité de l’occasion pour faire une remarque sarcastique et bien cinglante sur la dégaine du fils Wayne ou comment il lui est si aisé de se travestir. Mais tu n’es tout simplement pas d’humeur, et préfères même ignorer ton partenaire. A la place tu tournes ton frangin face à toi, sans lâcher la pression sur son épaule. - What the fuck are you doing here ?! Ton regard de braise se plonge dans le sien, menaçant, tout du moins il pourrait l’être pour quelqu’un qui ne te connaît pas. Ce n’est pas le cas de Damian, tu ne peux l’insulter en prétendant qu’il peut être dupé. Il peut ressentir ton agacement cependant, et la colère qui fait partie intégrante de ton corps. Avant que le gamin n’ait la moindre chance de rétorquer cependant tu peux sentir une main passer sur tes épaules, caresser entre tes omoplates et tu te figes. - Roy that… Doesn’t quite match our cover., tu marmonnes, accusateur. Ca n’arrête pas le rouquin pour autant, toujours aussi calme et un brin amusé. - Jaybird. With all my respect… - Jaybird me once again and I’ll end you. - …I think our cover just… Evolved ? And everyone is staring at us, il te fait un clin d’oeil explicite. Incertain tu regardes l’assemblée autour de vous, le bal de charité qui continue de battre son plein essor, tandis que tu surprends effectivement de nombreux regards, la plupart attendris dans l’auditoire, d’autres, que tu soutiens tout particulièrement, pleins de jugement. Alors, seulement, tu réalises. - Oh. Ta poigne se desserre sur l’épaule de Damian, tu le relâches et laisses tomber ton bras contre ton côté. Tu ne chasses pourtant pas le bras de ton ami sur tes épaules, t’es pas tactile mais ton ainé est parvenu à s’imposer au fil du temps, comme une personne dont la proximité te semble naturelle. Il faut dire que t’as pas vraiment eu le choix contre son manque total de notion de vie privée. Et si t’es pas motivé à jouer de l’ironie de la situation, cet idiot le fait pour vous deux, que tu le veuilles ou non. - Hey Jaybird, can I kiss you on the mouth ? - Oh fuck you !, cette fois, tu dégages son bras de ton dos. - Easy Don Juan ! Don’t… talk about our sex life in front of our child ! Faussement choqué, un large sourire insolent sur ses lèvres, Roy place un index sur ton torse et tu roules superbement tes yeux dans leurs orbites. S’ils pouvaient en sortir, ils le feraient sans aucun doute. - Roy, you know I like you but… for fuck’s sake please shut the fuck up. And you, tu pointes Damian, Damina, du doigt. I need answers. Now.
Le surnom te fait serrer les mâchoires, tu sais que ton aîné te fait une fleur en préservant ta couverture, tu n'imagines pas à quel point, ton regard tranchant essaie de lire en lui, à travers cet odieux sourire qui semble déformer son visage, tu sais pourtant que ça fonctionne, sur les gens qui ignorent tout de lui, comme des extensions, une robe et du maquillage fonctionnent avec toi. A contre-coeur tu rejoins ses côtés, est serré contre son flan, sa large main sur ton épaule et t'as presque l'impression que le contact te brûle, toi qui déteste être touché sans y être préparé, tu te doute que c'est tout aussi dur pour lui, t'as fais au mieux pour ne pas laisser ton corps se crisper totalement, et éviter d'enfoncer ton coude dans ses côtes, non, ton frère te soutient, peut importe quelles sont ses raisons tu sais que ce n'est pas le moment de tout gâcher. Quand le garde s'en va enfin t'essaie vainement de libérer ton épaule, les sourcils froncés, bien loin de l'image douce que tu pouvais donner quelques secondes avant, et ta langue claque contre ton palais quand Harper apparaît dans ton champ de vision pour se mettre à glousser. « Please control your dog. » T'as marmonné entre tes dents serrées, faisant un vague geste de la main en direction du rouquin avant d'être tourné contre ton gré pour faire face à ton frère. Tu sais que quelque chose cloche dans ses yeux, dans la façon dont il te regarde, tu peux sentir que ce n'est pas son agacement habituel, que ça n'a rien à voir avec ce petit jeu auquel vous jouez continuellement, mais t'as pas la vivacité d'esprit de Drake et t'es certainement pas Grayson alors tu cherches pas plus loin, te contente simplement de le dévisager de la même façon, ta main frappe sur la sienne pour qu'il te lâche ce qu'il ne fait pas, et tu replaces une de tes longues mèches brune derrière ton oreille, agacé. Roy s'approche à nouveau, devient presque trop doux, intime avec ton frère ce qui te fait rouler des yeux en jurant à voix basse « w’haq rabbi... » Tu sais que t'as pas le droit de jurer au nom d'Allâh mais à vrai dire t'es pas croyant ou pratiquant, pas en ayant grandi dans une famille qui s'impose presque au rang de divinité sur cette terre, tu sais juste que ça fait partie des expressions que t'évites de prononcer dans ton pays natal mais c'est tout ce qui te vient naturellement face au roux et à ses surnoms milieux. Tu ne comprendras jamais pourquoi ou comment tes frères parviennent à s'enticher d'énergumènes pareils et l'espace d'un instant tu pense à Oscar avant de le chasser de ta mémoire.
Ton épaule est finalement libérée et tu rejettes les extensions brunes derrière tes épaules, lançant un regard noir à ton frère aîné avant de dévisager Harper, croisant les bras contre ton torse. « Of all of them it had to be that one ? » C'est une vraie question, parce que Jay à sûrement d'autres connaissances, d'autres partenaires, et ça aurait été tellement plus simple et moins agaçant que l'archer. « That's gross, be quiet. » Ton expression prend une mine clairement dégoûtée, t'es déjà pas friands des contacts et épanchement d'amour et de sentiments en général, mais les imaginer en prenant en compte ton frère, c'est beaucoup plus que tu ne peux supporter. Une fois encore tu luttes de tout ton être pour ne pas repousser le doigt pointé dans ta direction, tu sais que ce n'est pas un comportement acceptable d'un enfant envers leur parents et que vous avez une couverture à maintenir alors tu te contentes d'un regard glacial. « I love to dress up in my spare time, what do you think I'm doing here, I thought you were smarter than this, but maybe the parasites are much worse than I thought. » Et en disant ça tu coules un regard direct envers Roy, ta voix a repris son ton habituel ce qui est sûrement plus étrange avec ce déguisement. Tu sais très bien que tu ne pourras pas l'énerver avec tes mots, pas comme tu tapes sur les nerfs de ton frère. « Obviously we're here for the same reason but you weren't part of my plans, and I don't trust you. » En Harper en tout cas, Jason, c'est différent mais tu sais qu'il n'est pas dans ton camp pour autant, que même s'il n'est pas aux côtés des rebelles, il est loin d'être avec ton père. « Don't screw it up. I can't afford to make a mistake. » Tu laisses échapper ça sans le vouloir, mais t'as ce fardeau qui te pèse depuis ton échec, la peur au ventre depuis que t'as eu cette conversation avec ton père, tu sais qu'il cherche Oscar à présent, parce que t'as refusé de lui livrer, mais tu t'es assuré qu'il soit hors de ta vie, peu importe ce que tu ressens à ce sujet, mais ce soir, à cet instant, t'es juste fatigué, et c'est peut-être pourquoi tu acceptes si facilement ce changement de plan. « They will be more wary now, we need a distraction. » Si vous pouviez passer inaperçu, vous fondre dans la masse comme une famille étrange mais banale, tu avais fait attirer l'attention des gardes sur toi ce qui risquait de tout compliquer.
Du coin de l'œil tu vois le rouquin sortir ton téléphone et tu fronces les sourcils immédiatement quand il le pointe dans ta direction. « Don't even think about it... » Mais avant que tu puisses le menacer un groupe de femme s'approchent en gloussant, apparemment le "couple" que devait jouer ton frère et son idiot semblait assez séduisant pour intéresser les bourgeoises en manque de nouveauté. « How cute she is! You must be very proud, you are lucky sweetheart » Aussi vite, le masque de la jeune fille parfaite reprend le dessus, un sourire poli qui étire tes lèvres, la voix plus douce qui s'échappe alors que tu réponds simplement « Dahlia.» Tu préfères éviter les surnoms stupides comme princesse ou trésor. « And yes my Fath-Daddys are... more than suitable.» Tu grimaces intérieurement, sachant très bien que tu aurais pu trouver des termes plus adéquats pour les qualifier, plus naturel. L'une des femmes, une blonde, se penche un peu plus en souriant avant de lancer un regard en direction de ton frère aîné. « Oh you must be the donor ! I thought you adopted her but she has your eyes ! » Ta bouche s'ouvre presque de façon comique, tu te demande un instant comment les gens peuvent simplement pense être autoriser à aborder de tels sujets avec de parfaits inconnus mais t'es surtout prêt à répliquer avec passion, à clamer combien c'est faux, que t'as les yeux de ta mère, qu'ils ont une étincelle bien différente de celle de ton frère, ça t'énerve, plus que ça ne le devrait, peut-être parce qu'au fond tu sais que Jason et toi vous ne vous ressemblez bien trop et pas physiquement.
AVENGEDINCHAINS
Roy W. Harper
I'm just a selfish ass or maybe it's what I want you to believe.
couleur rp : #cc3333 faceclaim, crédits : Garrett Hedlund ; @cristalline pseudo, pronom(s) : Obsidian ; Il batarangs récoltés : 444 date d'inscription : 29/10/2022
nom de code : Arsenal âge du personnage : 32 ans. occupation : Propriétaire de son propre garage. allégeance : I'm an Outlaw your honor.
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Sujet: Re: Bird set free ||ft. Jay 01.12.22 17:57
Bird set free.
That night will be crazy, but count on me Jaybird, I'm right here if anything wrong happens.
Court passage dans le rp en cameo.
Il n'y avait pas à dire, cette ville te foutait les jetons, plus souvent que tu pouvais l'avouer d'ailleurs. Tu t'étais amené ici en espérant aider ton vieux copain et au final, tu t'étais fait avoir, restant pris au piège telle une souris qui se laisse charmer par un bloc de fromage. Évidemment, Jason n'avait rien d'un vulgaire morceau de gruyère, mais dans ta tête la métaphore était suffisante pour te rappeler qu'il y avait une raison pourquoi t'étais dans la ville des chauves-souris. Les sacrifices que t'avais fait, tout comme les démarches, tu savais qu'il les aurait fait aussi pour toi si jamais Oliver avait sauter un câble comme Bruce était en train de le faire. Ça à tes yeux, il s'agissait de rien d'autre qu'une certitude. Tout comme tu savais très clairement que Jason aurait été l'un des premiers à tes côtés pour renverser la vapeur. Vivre dans cette ville maudite n'était pas ce qui t'enchantait le plus, mais au moins t'avais su trouvé quelques avantages ici et là. Tu pouvais garder un œil bien plus avertis sur le chaperon rouge, mais aussi, tu pouvais te lancer dans la traque de cette femme qui t'avait fait battre le cœur à cent à l'heure avant de l'arracher avec ses griffes bien acérées. C'est d'ailleurs le dossier que tu travaillais quand il s'était pointé le bout du nez dans ton antre. Des feuilles en papier éparpillées à droite, puis à gauche, certaines marquées de cercle rouge, d'autres simplement épinglées au mur à l'aide d'une flèche, reliées les unes aux autres avec des petites ficelles. T'étais à fond dans ta recherche de Jade Nguyen, mais ça ne t'avait pas empêché de prendre une minute pour ton ami, surtout qu'il ne l'avait pas eu facile dans les derniers jours. Tu le connaissais bien, tout comme il te connaissait aussi, alors aucune surprise pour toi, lorsqu'il passa vite fait au sujet de sa visite. Si de ton côté, tu cherchais par tous les moyens possibles de rentrer en communication avec la mère de ta défunte fille, Jason lui ce qu'il voulait par dessus tout c'était la tête du fameux Black Mask. En quelques instants, il t'expliqua son plan, puis ce que t'aurais à faire, puis sans même y penser, tu sautas à pieds joints dans l'aventure qu'il te proposait. Il avait besoin de ton aide et tu n'allais pas lui refuser.
Le moment était finalement venu et pour une raison que t'ignorais ton rythme cardiaque, c'était intensifié. « So, that’s why I should be the one on the outside.» Il recommençait à t'écouter sans réellement le faire, une spécialité chez Jason qui te faisait parfois montre dans tes lèvres. Peut-être avait-il tout le plan dans sa tête, mais toi t'avais besoin d'une ligne directrice un peu mieux marquée, car pour ça, vous n'étiez pas pareil. Son air blasé t'avait forcé à t'imposer légèrement devant lui, portant tes bras contre ta poitrine. Tes yeux l'observaient alors qu'il bâcla une réponse sans vraiment s'importer de ce que t'avais proposé. Observateur, ses yeux bougeaient sans cesse, traquant la moindre personne qui rentrait dans votre champ de vision. Jay n'était pas le grand parleur, mais tu savais que présentement une chose le tracassait, tu le sentais en fait. Comme des jumeaux sentent quand l'autre ne va pas. Cependant, tu savais aussi que le moment n'était clairement pas approprié pour le coller contre un mur, afin de lui faire cracher ses maux. Tôt ou tard ça allait arriver, mais pas ce soir, pas maintenant. Tu replaças banalement le nœud papillon qui entourait ton cou. « You know someti... » La voix d'un homme t'interrompu dans ta pensée, puis rapidement, tu fis volte-face afin de jeter un œil à la situation qui se dessinait devant vous. Si les battements de ton cœur s'étaient accélérés plus tôt, là, il venait de s'arrêter le temps d'une seconde. Tes iris dévisagèrent l'homme, avant que t'inclines la tête légèrement vers l'enfant qui le suivait. « Our wh... » Jay fit un léger pas vers l'avant, ce qui te fit comprendre qu'il allait prendre les devant. Tu l'écoutais et pour toi rien ne faisait de sens à l'instant présent. Avait-il impliqué une autre personne dans la mission sans t'avertir... Peu importe en ce moment, il jouait la comédie et tu savais qu'il protégeait la couverture de la jeune fille devant vous.
Un bref moment passa, puis finalement, l'agent de sécurité quitta, vous laissant entre les mains la jeune fille. T'avançais à ton tour d'un pas pour être au niveau de Jason, puis tu scrutas l'enfant un bon coup avant de porter ta main contre ta bouche étouffant le mieux que tu peux le fou rire qui voulait s'échapper d'entre tes lèvres. Damian en fille, voilà bien une chose que tu ne t'aurais jamais imaginée. T'ignoras le commentaire qu'il fit, de toute façon, tu n'étais pas là pour plaire à Damian Wayne, tu savais bien que ça l'aurait été des efforts lancés par une fenêtre et après, tu n'aurais pas assez d'une vie pour rendre le tout possible. Cependant, les plaisanteries s'écrivaient toute seule dans ta tête, mais tu les gardas là afin de ne pas nuire à la situation qui semblait déjà bien plus corser. Tu passas une main vite faite contre tes yeux avant de lever la tête vers l'horizon, laissant ainsi Jason prendre soin de l'héritier de Bruce. Tu n'es peut-être pas l'observateur que ton ami est, mais tu savais très bien que cette petite mise en situation avait changé la donne désormais. Sans même penser, tu créas une nouvelle couverture, n'offrant pas réellement d'explication claire à Jason quant aux agissements que t'empruntais. Un sourire taquin pris place sur ton visage, puis tu soufflas quelques mots à Jason afin qu'il prenne conscience de la suite des choses. Contrairement à ton ami, tu te prêtas au jeu un peu trop facilement, laissant même balader tes doigts contre son torse, ignorant encore une fois les commentaires de Damian. Tu ne veux pas risquer votre couverture, bien que votre couverture est rendue celle d'un couple homosexuel. « Yeah well, I prefer to be a fucking parasite then be a fucking sheep. » Ce commentaire, tu le murmures dans ta main que t'as rapporté une fois de plus à ta bouche. Peut-être te voit-il comme un parasite, comme un boulet pour Jason, mais tu n'en es rien et tu le sais. Tout comme tu sais que t'engager dans une vulgaire guerre de mot avec lui ne sert à rien. Non, tu ne te laisses pas embarquer dans son petit manège. Plutôt que de te battre avec tes mots, tu décides de sortir ton téléphone portable, puis tu t'inclines doucement afin de bien capter le visage travesti de Damian. Tu t'apprêtais à appuyer sur le bouton lorsqu'un groupe de femmes s'approchèrent de vous, permettant ainsi à Damian d'éviter le cliché de la honte. Une nouvelle fois, t'étouffas un rire lorsque Robin souffla son nom de fille. Dahlia. Ça sonnait comme une mauvaise idée de parents qui voulait trop que le nom de son enfant sonne comme le sien et le pire, c'est que pendant une brève seconde, tu te demandas si Talia aurait pu être tentée par une idée du genre. « You have good eyes you know ? I wanted to adopt a kid, but my wonderful husband really want to have is own children, so we came up with the idea of the donor. I'm so happy to have my little Dahlia... » Tu portas une main contre ton cœur avant de reprendre de plus belle. « She's the perfect child you know. I'm sorry to ask that, but do you think that you can take a picture of our family for me ? Here's my phone, everything ready you just have to take the picture. » L'une des femmes prit ton téléphone puis fit un pas vers l'arrière. « Of course, you just have to smile. » Tu regroupas les deux frères, plaçant l'une de tes mains contre la hanche de Jason. « Thank you. Alright everyone smile. » Sans perdre une seconde et surtout sans laisser la chance à Damian de poser sa main dessus avant toi, tu repris ton cellulaire que tu glissas dans la poche intérieure de ton costume.
Tu devais faire parvenir cette photo à Tim, tu n'avais pas le choix. Il devait voir la tronche de Damian sur la photo, enfin celle de Dahlia. Tu n'avais même pas besoin de voir leurs visages pour savoir que cette petite scène n'était pas bien accueillie. Damian allait vouloir ta tête, puis Jason... bah Jason, c'est Jason. Il avait vécu bien pire et il allait finir par s'en remettre. « Honey, I have to go to the bathroom. Don't move, I'll be back really quick okay, stay with our darling. » Sans attendre une réponse, tu t'éclipsas, tout en prenant connaissance des alentours, car bien que cette situation avait changée votre couverture, votre mission restait la même. Tu tentais de copier les démarches des autres gens autour de toi, car tu souhaitais passer aussi inaperçu que possible dans cette foule de gens riches. Tu n'es en rien comme eux et tu souhaites bien que ça reste ainsi. Si ça n'avait pas été de Jason, tu n'aurais jamais mis les pieds ici. Tous ces gens qui préfèrent montrer leur fortune plutôt que de l'utiliser à bon escient. Cette façon de vivre, tu l'avais déjà reproché à Ollie et tu le reprocherais à peu importe qui te ferait face. Tu ne disais pas être mieux qu'eux, mais au moins, tu ne faisais pas semblant de t'importer des maux du monde, non, tu tentes ton mieux soir après soir pour renverser les injustices. Une fois arrivée à ta destination, tu coupas sec le mur, plongeas rapidement ta main dans ta veste, ressortant l'appareil que t'avais glissée quelques instants auparavant. « For fuck sake... » Sérieusement vieille dame ? Comment manquer une photo alors que personne dans le portrait ne bouge ? Frustré par la situation, tu rebroussas le chemin que t'avais parcourut, revenant auprès des deux fils de Bruce Wayne. « I don't know how but she misses the fucking picture, you freaking lucky little piece of... » Ta voix fut coupée comme ton souffle, alors que tes yeux suivirent un homme sans cesse, jusqu'au moment où ce dernier emprunta l'une des grandes portes qui menaient sur l'extérieur. « Jay, did you just saw who I saw? »
CODAGE PAR AMATIS AVATARS PAR praimfaya & atlantis
Jason P. Todd
little red riding hood
doubles comptes : floyd lawton, richard grayson couleur rp : #9c231c faceclaim, crédits : richard harmon (a) twizzle (s) lomakes pseudo, pronom(s) : twizzle (she) batarangs récoltés : 353 date d'inscription : 15/03/2022
nom de code : [RED HOOD]. Il eut autrefois survolé les toits de Gotham sous les couleurs de Robin, le second du nom, puis porté le casque de l'Arkham Knight. âge du personnage : [26]. Quelques années perdues en cours de route cependant. occupation : [OUTLAW] Divers mandats d'arrêt issus de différentes agences gouvernementales à son actif, il botte des fesses et travaille sous couverture dans les bas fonds d'un casino. allégeance : [MY ASS]. Ses actions le rapprochent davantage de la résistance, dont font partie ses plus proches alliés, mais il suit son propre commandement.
(( my name is jason todd. or better known to the NSA, CIA, homeland security, FBI, KGB, mossad and interpol as the red hood. ))
Dog the emotional support american staff ◈ morning person ◈ ptsd ◈ compulsive smoker ◈ neat freak ◈ former robin ◈ former arkham knight ◈ former crime lord ◈ j scar ◈ white streak ◈ classic literature ◈ claustrophobic ◈ rich bitch ◈ roommate with replacement.
Keep your head high.
And your middle fingerhigher.
Sujet: Re: Bird set free ||ft. Jay 17.02.23 21:43
Bird set free.
Red Hood & Robin (ft. Arsenal)
“Happy families are all alike. Every unhappy family is unhappy in its own way. Leo Tolstoy.
Très sincèrement, t’as aucune idée de comment tu t’es retrouvé embourbé dans ce merdier, toi qui cherche la solitude, toi qui actuellement ne demande rien d’autre que de fracasser tes phalanges contre des mâchoires, à l’ancienne, avare du moindre mot. Tu regardes ton frère, puis te pinces l’arête du nez et secoues ta tête de droite à gauche, ignorant les enfantillages du rouquin. « Fuckin’ idiots… ‘kay STOP catfighting, both of you ! » Ta tête va exploser, t’as pas la patience de traiter avec leurs escarmouches. L’espace d’un instant, t’as de la compassion pour ce pauvre Alfred qui a toujours subi vos querelles sans jamais perdre son sang froid. Tu rouvres les yeux et soupires. « And obviously you weren’t part of my plans either batbrat. » Tu croises les bras sur ton torse. « meanwhile, in case you haven’t noticed you’re the one who was spotted », tu siffles entre tes dents serrées, si peu friand de ses insinuations. T’es le méchant Red Hood après tout, vilain petit bat-canard. Celui qui fait capoter les opérations, parce que tout le monde a si peu d’estime pour toi, ou pour tes capacités – ne manque jamais une occasion de te le rappeler. A commencer par le paternel de l’avorton ; et t’as fini d’écouter ces conneries. T'as pas le temps d’étaler tes pensées cependant, d’abord parce que Roy n’en fait qu’à sa tête et décide d’immortaliser le déguisement de Damian malgré la menace évidente – c’est le moment où tu contemples l’alternative alléchante de te fracasser la tête contre le sol au beau milieu de la salle de bal ; puis tout aussi vite à cause de l’arrivée remarquée des bécasses. T’es dos à elles, tes yeux verts roulent superbement dans leurs orbites et t’articules un « FUCK » inaudible, fais claquer ta langue contre ton palais. Finalement tu tentes de retrouver une expression plus neutre, détestant déjà cette nouvelle couverture dans laquelle vous avez été contraints. Tu fais de ton mieux pour paraître sociable, pour te fondre dans le décor et ça te coûte, mais ça semble fonctionner. T’arques un sourcil quand Damian se présente comme Dahlia, presque troublé, parce que ce prénom ressemble bien trop à celui de sa mère dont les traits sous cette apparence ressortent plus que jamais, elle que tu respectes, qui possède une place toute particulière dans ta mythologie personnelle – admiration, crainte. Attrait. Pendant un temps Talia s’est présentée à toi comme seul refuge, réconfort lointain alors qu’aujourd’hui tu sembles en manquer, malgré tout l’amour que te confèrent les bras de Rose. C’est d’une toute autre chaleur, dont t’as besoin. Tu ne manques pas non plus l’allégorie de la mort à cette évocation, le dahlia noir, qui résonne comme une menace dans la bouche du plus jeune. Non, comme une promesse. L’une des bourgeoises s’approche de toi, porte son attention sur ton visage et tu fronces les sourcils. Tu manques de t’étouffer à son commentaire indésiré, ou la manière dont toute décence se perd aussi facilement, sans même vous demander votre avis. Donc, sous prétexte que vous vous affichez publiquement comme un couple homosexuel, les gens considèrent que vous avez donné votre accord pour renoncer à votre intimité. Sous les regards de la foule attendrie, des femmes qui vous félicitent pour un acte anodin, vous devenez l’attraction de la cour et une occasion pour chacun de publier sur les réseaux sociaux le hashtag « gay friendly » sous leur profil, faire bonne impression en société, ou au travers de leur visage numérique. Se serait-elle montrée aussi invasive, auprès d’une famille hétéronormée ? La réponse t’énerve. Tout autant que le fait de vous comparer, toi et ton frangin. Vous êtes différents, tellement différents. Damian est à moitié blanc, la remarque n'est en vérité pas si absurde qu’elle le parait au premier abord ; mais il a aussi indéniablement les yeux de sa mère. Toi, les tiens, t’en sais rien. Parce que la mère avec laquelle t’as grandi, celle que t’as protégée avant qu’elle se foute en l’air, n’est pas celle qui t’a donné la vie ; et que t’as pas vraiment eu le temps de contempler ton paternel. Puis, c’est pas comme si tu pouvais donner quoi que ce soit dans cette zone, de toute manière. Ta mâchoire se crispe, tes poings se serrent, réaction naturelle du corps avant la confrontation. « That’s none of your f- » T’as jamais l’occasion de renvoyer les curieuses sur les roses, en bonne et due forme, comme tu sais si bien le faire. Parce qu’un jour, t’as décidé de te préoccuper d’un rouquin, et que désormais vous êtes bloqués ensemble. Roy te coupe la parole, et probablement fait-il le meilleur choix pour éviter que les choses se dégradent et que vous n’attiriez encore plus l’attention sur vos trognes. Damian finalement n’avait peut-être pas tort de redouter tes accès de colère. Mais que peut-il dire, quand il rumine tout autant que toi lorsque ton ami vous rassemble ? Tu passes ton menton proche de son oreille, fais mine de murmurer des petits mots privés comme les couples le font parfois, « you’re so, sooooo dead, Harper », tu susurres, et venant d’un assassin de masse la promesse prend tout son sens. Parce que tu le penses, très sincèrement. Tu le détestes pour ça, tu veux l’étrangler, lui qui sait à quel point tu hais te forcer à sourire, ou encore être affiché. En réponse il t’attrape les hanches et tu rougis légèrement. T’es mal à l’aise, de par cette proximité non souhaitée, c’est ton frère d’armes, ton meilleur ami, celui pour qui tu donnerais tout et plus encore ; mais t’es allergique au contact humain – particulièrement celui des hommes, aussi macho que cela puisse sonner c’est une vérité. Roy est certes le seul qui puisse violer ton espace personnel sans représailles, mais t’es toujours indisposé à montrer publiquement de l’affection, même avec Rose tu limites les gestes affectueux lorsque vous n’êtes pas dans l’intimité de votre foyer. Sur la photo, tu ne souris pas, ne déposes la paume de tes mains ni sur Harper, ni sur Damian. Tu restes droit et tendu, sourcils froncés. Soulagé quand finalement les distances sont rétablies.
« Yeah darling, smart move. Take as much distance as you can, while you can walk », tu réponds à ton ami d’une voix parfaitement banale, sous-entendu parfaitement clair que tu vas l’étriper à son retour. Ce n’est pas ce qu’interprètent les demoiselles qui gravitent encore autour de vous, à en juger par leurs bouches en « o » et le léger blush sur leurs joues. Tu hausses les épaules, saisis la perche tant qu’à faire. Sourire arrogant au coin des lèvres, tu pointes ton pouce dans la direction que vient de prendre le local de Star City et fais un clin d’œil à la blondinette. « Y’know how it is, lady, he’s the bottom one. » L’une d’entre elles recrache son champagne de surprise, un ange passe et tout le monde se dévisage. L’art de jeter un froid. A leur regard gêné et bien légèrement outré, tu en profites pour remuer le couteau dans la plaie maintenant que plus personne ne peut te museler. Sur ce ton mondain et agaçant qu’elles partagent, tu articules exagérément « Oh. My. God. I’m sorry, I thought you wanted to know that, since you seemed soooo interested in our privacy ! » Main au cœur tu feins un regard désolé, à peine crédible. Alors que l’une d’entre elles, celle à la flute de champagne, rit de la situation sans se cacher – probablement la seule munie de bon sens, les autres sourient nerveusement, hochent la tête et trouvent rapidement un prétexte pour s’évader – bien un peu agacées par ton arrogance et probablement peu habituées à se voir emmenées promener.
« Uuuuugh, finally ! » tu soupires et lèves les yeux au ciel, attrapes une flûte de champagne sur un plateau qui passe au moment le plus opportun et la vide instantanément - pour échanger directement le verre vide avec un second bien rempli. Il n’y a pas assez d’alcool dans cette pièce pour te permettre de supporter ton environnement, ou même ta vie actuellement. De toute manière, tu préfères naturellement être lucide et en pleine possession de tes moyens sur le terrain, ne serait-ce que par égo, par esprit de compétition avec un autre Robin, le fils de Bruce Wayne qui plus est. « So. Now that all the pests are gone, what kind of information do you have ? », tu reprends une voix sérieuse, professionnalisme retrouvé bien rapidement alors que ton visage affiche une expression complètement fermée. Et pour l’encourager à coopérer, tu décides de faire le premier pas, peut-être d’humeur raisonnable finalement. « ’kay I’ll start with my intel from the inside. Black Mask organizes a clandestine auction tonight. Jewelry, artifacts, weapons… I guess that you already know that. It starts at nine. There will be most of his biggest investors, but he won’t be here personally. » Quelque part, t’es satisfait de t’adresser à quelqu’un qui partage ton attitude. Tu soutiens son regard, conscient que ce que tu vas dire l’atteindra probablement autant que toi. « It’s said that he have water from a Lazarus pit. Some of them know my face, which can be both useful and problematic. Your turn. »
Alors que l’archer daigne revenir parmi vous, t’as aucun mal à cacher ta déception quant à la photo ratée, étant donné que celle-ci est inexistante. Tu te retournes aussi vite que le rouquin change de ton, d’une manière qui laisse penser qu’il vient de voir un fantôme. Et, tu sais de quoi tu parles. Tu fronces les sourcils. « I… saw nobody, Roy. » L’inquiétude, traverse une seconde ton esprit. Vous n’avez pas de cible particulière, vous n’êtes pas censés repérer quelqu’un en particulier, pas avec ce choc clairement visible dans son regard. « What’s going on, bro ? » Il t’explique, et tu comprends. T’as pas besoin de beaucoup de mots, parce que, tout comme lui, tu connais les détails de sa vie, de ses tourments. Tu le connais, comme lui te connaît. Tu places une main sur son épaule, souris légèrement, lui enquis qu’il peut y aller, suivre les fantômes de son passé, peut-être ceux de son futur, que tu ne lui en veux pas. T’es pas seul, après tout, bien que tu n’appuies pas ce fait évident. Alors tu le laisses partir, rattraper son démon. « So, Dahlia. Looks like it’ll just be you and me. Well, what could possibly go wrong ? » Si seulement, tu savais.
Sujet: Bird set free ||ft. Jay 
Les flûtes s'entrechoquent, tintent lorsque le champagne remue et pétille un peu plus, les rires et le brouhaha environnant rendent presque impossible le fait de se concentrer sur une seule discussion mais ce n'est pas comme si quoi que ce soit avait de l'importance, tu sais bien ce qu'ils racontent, les mondains des villes qui ne s'intéressent qu'à leur petites fortunes, qui vivent aux profits des autres mais peux-tu vraiment les blamer quand tu appartiens toi-même à cette classe sociale ? Ce soir pourtant ce n'est pas Damian Wayne qui fait acte de présence, pas même ton père, ce n'est pas ce genre d'évenement non, et c'est pourquoi tu es ici. T'as travaillé sans relâche depuis des semaines, enchaînant les missions, les rondes encore et encore sans t'arrêter, sans penser, refoulant la moindre parcelle d'émotion, essayant d'effacer toute trace de ce qui t'avais fait dévier de ta route, ce qui t'avais poussé à trahir la confiance de ton père.
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