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 jour meilleur ((JAYOZ))

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Anonymous

MessageSujet: jour meilleur ((JAYOZ))   jour meilleur ((JAYOZ)) Empty25.07.22 14:09

Earth below us, drifting falling
Floating weightless, calling calling home


Les ténèbres surviennent sans surprise et sont promesses d'une soirée qui aurait dû être tranquille. Mais aucune de tes futures nuits le sera t-elle encore ? Quand les diables sont de sortie, que les cauchemars rôdent, carnassiers dévoreurs. Les douleurs sont encore là, pointues, aigues, et leur réminiscence plus encore. Les cernes ont eu raison de tes yeux, et si ta paupière a dégonflé, tu restes dans un sale état. Celui dans lequel ils t'ont laissé - non, c'est faux. Celui dans lequel Damian t'a sauvé. Ca te brise le coeur à chaque fois. Parce que tu le revois, victime de leurs coups, et c'est ce qui te fait le plus mal. Tes doigts plâtrés, tes côtes fêlées, ta tempe, tout n'est qu'une blessure physique, qui passera avec le temps. Ton esprit, lui, est hanté. Le fantôme d'une peur qui continue de te terrasser quand tu pleures le soir, roulé en boule dans des draps froissés. Quand tu imagines s'il n'était pas arrivé. S'il n'était pas tombé sur eux comme un prédateur, à son tour. La meure de hyènes qui s'arrache ton être tout entier. Et tu n'avais eu que le courage de leur grogner dessus,  incapable de plus. L'apitoiement fond sur toi comme une amie retrouvée ; la culpabilité l'accompagne, et tant d'autres noirceurs humaines. Toi, si positif, si solaire, te voilà six pieds sous terre. Tu ne sais vers qui te tourner. Tu ne veux offrir ce fardeau à personne - déjà que tes collègues, qu'Arthur n'ont cessé de te questionner. Pourtant, tes pas refusent de se tourner vers ta maison. Tu crains d'être seul. Tu crains d'être dans cette rue que tu traverses. La nuit te fait peur, maintenant. Tu sais qu'elle est remplie de monstres à forme humaine. Et Damian ne sera pas toujours là pour te sauver. Ta propre incapacité à te défendre te broie le coeur. Tu n'aurais pas pu le sauver, lui, même si tu l'avais voulu.

Camouflé sous ta capuche, sous ta casquette, tu es une âme parmi les autres et tu erres. Impossible à différencier des autres errants, tu es parmi la foule un perdu de plus. La masse houleuse est presque un bonheur palpable. Les fauves n'attaquent pas les bandes. Les charognards ne s'en prennent qu'aux plus faibles, quand ils sont esseulés. Tu serres ta main aux doigts plâtrés dans ta poche, délicatement. Chacun de tes pas est lent, doux, pour ne pas briser ce qu'il reste de ta santé. Cette sensation d'impuissance te fait étouffer, intérieurement. Ils ont brisé quelque chose en toi, un loquet, une serrure, et tu peines à relever ce qu'il en reste. Tu ne te sens plus homme, juste humain dans toute ta laideur mortelle. Et malgré les entraînements que tu projettes, la volonté de devenir meilleur, tu as cette anxiété qui gonfle que, quoi que tu fasses, ce ne sois pas assez. Effroyable tragédie qui t'emplit. Tu serres les dents, la tête bourdonnant d'une douleur sourde. T'as retrouvé la vue de ton oeil abîmé, mais tu as encore ces crises. Tu ne te plaindra pas. Tu tais tout ce que tu retiens, ce flot d'émotions, ces ébranlements qui font vaciller tout ton être. Tu as été déjà assez pathétique, Oz.

Tu regardes la porte devant toi. Cela fait quelques minutes que tu t'es immobilisé devant cette dernière. Tim, Rose, Jay - tu veux leur compagnie, tu veux leur joie, leur douceur, leur réconfort. Pourtant, tu sais qu'il y a un avant et un après, et que ce que tu veux vraiment, c'est retrouver l'ancien Oz qui n'avait pas peur des ombres ou des hommes. Cela n'arrivera pas. Mais devoir faire avec cette terreur, c'est devoir affronter ta peur ancrée, les sursauts primaires devant les colosses que tu croises, et cette insécurité - tu pourras montrer les dents et aboyer, tu ne fais pas le poids. Comme dans un instinct de survie, tu pousses cette porte après y avoir inséré la clé. Tu t'attendais au joyeux brouhaha habituel, aux silhouettes familières. Rien de tout cela. Et ton alarme personnelle s'enclenche. Jusqu'à ce que tu le vois.
Jason.

« Shit. Jason ? »

Tu t'approches d'un pas empressé, affolé par ce que tu vois chez lui. Ce que tu n'y as jamais vu. Ce que tu aurais du voir. Oubliés, tes maux et tes peurs. Tu n'es plus qu'inquiétude envers lui, compassion et amitié. Tu t'agenouilles lentement, mains devant toi pour montrer que tu ne le toucheras pas ni n'es armé, pour qu'il voit chacun de tes gestes. Tu as retiré ta capuche et ta casquette, remonté tes manches dans un réflexe pour dégager tes bras de tes longues manches. Tu dois avoir l'air fin, avec ta gueule encore pleine de bleus, mais tu t'en fous. T'avales doucement ta salive, pour trouver tes mots. Tu vois sa détresse, c'est flagrant, et tu te sens coupable de ne pas avoir décelé quoi que ce soit avant. Pourquoi personne n'est là ? Puis soudain, ça n'a plus d'importance. Parce que tu es là. Tu le seras - pour lui. Tu t'asseoies en tailleur en grimaçant sous les élancements de ton corps qui proteste.

« I am here, now. » Tu ne mentiras pas en disant que tout va bien. Tu n'en sais rien. Alors tu te contentes d'énoncer les faits. « I don't know what happened, but i am here with you. You are not alone. » Tu ne sais pas si cela le rassure. Peut-être qu'il a envie d'être seul. T'as le coeur gonflé de cette peine que tu ressens à le voir ainsi. Tu aimes beaucoup Jay, plus que ce que tu aurais cru. Tu voudrais le tenir dans tes bras, le serrer avec ta force de mouche, pour qu'il sente qu'il n'a pas à s'en faire. L'énergie que tu as, tu la dépenseras pour protéger ceux que tu aimes. Quoi qu'il t'en coûte. « Do you want a hug ? » Et y'a aucune trace de plaisanterie. Tu proposes ça, parce que tu ne sais ce dont il a besoin - contact ou non, présence ou non. Tu n'as aucun jugement dans ta posture. Tu es là, et tu acceptes, simplement, ce qu'il veut, ce qu'il est, maintenant. Tu ne vois aucune faiblesse en vous. « What can i do for you ? I want help you. I like you, Jason. I am here. » Tu ne retiens pas tes mots. Tu n'as pas honte de dire que tu l'apprécies, c'est la vérité. Pourquoi a t-elle des facettes si complexes, cette vérité, exactement ? Pourquoi cela ne devrait-il pas toujours être aussi simple ?  Tu renifles en réalisant que t'as les larmes aux yeux. Le coeur au bord des lèvres. Le ventre noué devant cette peine, cette peur, cette émotion palpable. Tu voudrais avoir le pouvoir d'effacer ça. Pas pour toi, pour lui. Parce que tu te fiches de combien t'as le coeur lourd, c'est rien comparé à lui. Tu t'es immobilisé, les mains au sol, le regard rivé sur lui. T'as l'oeil droit qui t'élance, dans une pulsion faite pour te rappeller combien ton corps est encore en convalescence. T'espères presque être assez moche pour le distraire une seconde.

AVENGEDINCHAINS
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Jason P. Todd
little red riding hood

Jason P. Todd
doubles comptes : floyd lawton, richard grayson couleur rp : #9c231c faceclaim, crédits : richard harmon (a) twizzle (s) lomakes pseudo, pronom(s) : twizzle (she) batarangs récoltés : 353 date d'inscription : 15/03/2022

jour meilleur ((JAYOZ)) Fd3178f5158dfaa5817ad5132fc79d31b27b6726

nom de code : [RED HOOD]. Il eut autrefois survolé les toits de Gotham sous les couleurs de Robin, le second du nom, puis porté le casque de l'Arkham Knight.
âge du personnage : [26]. Quelques années perdues en cours de route cependant.
occupation : [OUTLAW] Divers mandats d'arrêt issus de différentes agences gouvernementales à son actif, il botte des fesses et travaille sous couverture dans les bas fonds d'un casino.
allégeance : [MY ASS]. Ses actions le rapprochent davantage de la résistance, dont font partie ses plus proches alliés, mais il suit son propre commandement.

liens utiles : FICHE LIENS/RPS PHONE MOODBOARD SPOTIFY PINTEREST

Well. Shit.

jour meilleur ((JAYOZ)) 86519c4fa6f8788085d22ca50e972d246f53c32e

(( my name is jason todd. or better known to the NSA, CIA, homeland security, FBI, KGB, mossad and interpol as the red hood. ))

Dog the emotional support american staff ◈ morning person ◈ ptsd ◈ compulsive smoker ◈ neat freak ◈ former robin ◈ former arkham knight ◈ former crime lord ◈ j scar ◈ white streak ◈ classic literature ◈ claustrophobic ◈ rich bitch ◈ roommate with replacement.

jour meilleur ((JAYOZ)) 01bbc992b04d8a769b1c8db6eefda543e84f7a1b

Keep your head high.
And your middle finger higher.


MessageSujet: Re: jour meilleur ((JAYOZ))   jour meilleur ((JAYOZ)) Empty01.08.22 1:01



Jour meilleur.

Jason & Oscar



It has been said ‘time heals all wounds’. I do not agree. The wounds remain. In time, the mind, protecting its sanity, covers them with scar tissue and the pain lessens. But it is never gone. -- Rose Kennedy.

Tu sens ton cœur qui s’emballe. Tu sens la sueur, froide, sur ta peau. Sur tes tempes coule, à la racine de tes cheveux, redescend dans ton cou. Sensation poisseuse sous ton armure qui semble soudain, impitoyablement, compresser ta cage thoracique. Tu sens la fraicheur de l’air qui lacère ton visage, paré seulement d’un masque sur tes yeux à la place du casque habituel. Dans la ruelle tes pas sont lourds, irréguliers alors que les cliquetis métalliques de tes bottes frottent le goudron sale.
Encore quelques mètres.

Ce soir t’as été piégé. Ce soir les mauvais gars ont mis la main sur le Red Hood. T’as été contraint de t’agenouiller face à eux, dans la saleté, canon pointé contre ton crâne -- comme un chien enragé prêt à se faire abattre. Cela n’a pas suffi à éteindre le feu dans tes yeux, bien au contraire. Ton mental est d’acier forgé. Le masque rouge ne se soumet pas ; tu ne t’avoueras vaincu que quand tu lâcheras ton dernier souffle – cette fois-ci une bonne fois pour toutes.
Mais ils ont deviné que ton casque avait une sécurité pour quiconque tenterait de le retirer de ton visage ; un système haute tension à usage unique pour protéger ton identité. Alors ils ont improvisé. Avec un pied de biche, trouvé dans le bunker d’acier où ils t’on enfermé sur les docks. Tes grondements recouverts par l’écho de leurs rires amusés, ils ont frappé, durement, sans merci contre ton crane. Encore et encore. Sans connaître l’étendue de la souffrance qu’ils t’infligeaient. Comme si t’étais une putain de pinata. Ils ont réduit la protection métallique en miettes, légère commotion lorsque finalement t’es tombé au sol, dépouillé de ton casque. Mis à nu devant tes agresseurs.
Le stresse post-traumatique. Tu ne sais que trop amèrement comment ça fonctionne. Il suffit d’un détail -- une image, un son, pour te ramener dans ton enfer personnel, celui qui est forgé dans ta tête. En un claquement de doigts t’es prisonnier dans les ténèbres, retenu par du fil barbelé qui pénètre ta peau. Un clown tapi dans l’ombre, qui sourit. Qui te sourit.
Ils ne t’ont pas brisé. Tu ne peux pas briser quelque chose qui l’est déjà. Tu t’es libéré de tes chaines à temps pour désarmer celui qui se voulait ton bourreau -- vengeur impitoyable alors que la violence de tes coups s’est abattue comme une punition divine sur ceux qui ont voulu te faire du mal. T’es conditionné à ne plus te penser que comme une arme, insensible et implacable, quand tu es sur le terrain. A faire abstraction du mal qui te bouffe de l’intérieur. T’as oublié ta propre angoisse qui a commencé à se construire, t’as repoussé la panique aussi loin que t’as pu. T’as réussi à les neutraliser, chacun d’entre eux. T’as frappé, avec précision, avec maîtrise. La plupart d’entre eux ne pourront plus jamais marcher. Ils ne pourront s’en prendre qu’à eux même. Qu’ils s’estiment heureux, de pouvoir encore respirer. De ne pas gésir, se noyer lentement, péniblement dans leur propre sang. T’as été clément. Mais tu ne t’es pas attardé dans le piège de métal. Tu t’es enfui. Bien trop conscient des effets de l’après-coup dans ton esprit saccagé.

T’arrives bientôt à l’accès arrière de ton loft. Tes muscles douloureusement son crispés, t’as du sang qui coule le long de ta tempe. Ta respiration est saccadée, essoufflée ; tu sens la panique grimper sous ta peau, s’emparer de ton corps, doucement. Tu ne sais pas si tu vas pouvoir gérer la crise à venir. Tu ne prends aucune précaution quand tu passes par la fenêtre que t’as volontairement laissée déverrouillée, sans prendre la peine de vérifier qu’aucun étranger au foyer ne se trouve dans ton salon. Tu veux juste rentrer chez toi. Oublier.
Une fois à l’intérieur tu jettes grossièrement ta veste sur le canapé, puis défais les sangles de tes holsters contre tes cuisses alors que tu te diriges vers ta chambre. Tu balances d’abord ton masque, tes bottes et les sangles avec tes armes dans le fond du placard, désordonnés sur le plancher. Tu fais maladroitement sauter les fermetures de ton armure qui te comprime, pour te défaire de son poids, et la jeter aussi négligemment avec le reste. Tu rangeras plus tard, pour le moment t’as juste besoin de t’extirper de ta peau. Ton pantalon de combat finalement rejoint le bazar avant que tu fermes la porte. T’attrapes un jogging noir sur ton lit, un long t-shirt ample que tu enfiles rapidement. Tu te sens déjà un peu mieux. Mais ce n’est pas suffisant pour chasser la tourmente déjà bien installée dans ton cœur.

Tu parcours toutes les pièces du loft urgemment, ouvres les portes avec fracas pour découvrir chacune d’entre elles démunie de vie. Tim et Rose ne sont pas là. Ça te rassure, t’as besoin d’être seul. Aussi seul qu’un animal blessé pour panser ses plaies. Ou peut-être que t’es déçu de ne pas les trouver. Sinon ton instinct t’aurait conduit à l’une de tes planques, plus près de ta position, où t’aurais forcément trouvé la solitude. Peut-être que t’as besoin d’une présence à laquelle te raccrocher finalement. T’as pas fait de crise depuis plus d’un an, mais ils t’ont déjà vu bien mal en point, t’as pas besoin de te cacher d’eux. Tu les aimes, et tu leur fais confiance. Mais là, sur le moment, tu ne sais pas. T’as la tête en vrac, tu ne peux pas penser correctement. Ton souffle est court, encore.

T’as besoin de calmer ton esprit. T’attrapes un bouquin pour te distraire, continues jusqu’à la cuisine et décapsules une bière fraiche, pour brouiller l’intérieur de ton crâne en ébullition. Pour faire partir les images de ta tête. Tu retournes au salon, poses le livre sur la table et t’appuies à côté, sur ton bras, légèrement penché en avant. La semaine prochaine, ça fera dix ans. Dix ans que t’es mort. Tu ris faiblement, sans humour, à ta propre misère. Ta main tremble. Avant que t’aies le temps de prendre une gorgée, la bouteille de verre glisse entre tes doigts, éclate contre le sol impeccable du salon. Tu sursautes au fracas. Tes mains glissent à tes oreilles, tu cries, frustration, désespoir.
C’en est trop.
Tes doigts cherchent frénétiquement pour ton portable, tremblants, moites ; tu trouves sur l’écran le numéro pré-enregistré de Rose. T’as cette boule dans la poitrine, qui grandit. Tu suffoques. Tu manques d’air. Incapable de savoir ce dont t’as besoin ; la sécurité de l’intimité, ou une personne pour te serrer dans ses bras. Il est beau, le Red Hood, l’homme qui fait trembler les criminels. Avant de pouvoir appuyer sur le bouton d’appel tu perds ton emprise sur la réalité. Tes jambes flanchent, tu glisses contre le mur. Ton portable tombe plus loin. Tu te recroquevilles sur toi-même, ramènes les genoux contre ta poitrine et fermes les bras autour. Tu sens les murs qui te compriment, tu fermes les yeux.

Le bruit de la porte. C’est dans ta tête, c’est dans ta tête. T’ouvres les paupières et aperçois sa silhouette sombre, dans l’obscurité ; tu vois cette forme encapuchée mais t’es incapable de t’en éloigner, de te défendre. Pétrifié à la place dans ta position vulnérable. C’est dans ta tête, tu continues de te répéter, comme pour t’en convaincre. Il s’approche, tu le regardes, éloigné. Il revient chercher sa proie, sa victime. Son jouet. Il revient te chercher. C’est dans ta tête. T’es pas dans le sous-sol obscur, t’es chez toi, en sécurité.
T’es en sécurité.

Tu ne le reconnais pas immédiatement quand il retire sa capuche, te montre son visage. Tu te crispes davantage quand il lève les mains, t’as peur qu’il s’approche encore plus, qu’il te touche, et pour l’instant le contact ne t’évoque que plus de douleur. Mais les mains s’arrêtent à mi-hauteur et tu lui en es reconnaissant. T’entends ses paroles dans un brouhaha lointain, étouffées par ton esprit qui refuse de coopérer. Mais tu reconnais vaguement le sens de ses mots, et surtout, cette voix.

- ‘scar, tu murmures les lèvres tremblantes.

La reconnaissance agit comme un électrochoc qui te ramène vers cette réalité dans laquelle t’essayes lamentablement de sauver les apparences, brise les barrières de ta santé mentale défaillante.

- I’m ok !

T’essayes de te redresser précipitamment, mets une main sur le mur dans ton dos pour t’aider à te soutenir. Tu pousses sur tes jambes, le second bras protecteur autour de ta taille.

- I… I’m ok…

Tu ne sais pas qui t’essayes de convaincre de vous deux. Oscar te voit comme quelqu’un de fort, tu le sais et tu ne veux pas que ça change. Il ne t’a jamais vu comme ça, faible et abattu. Pitoyable. T’es effrayé, tu te sens exposé. Ta vulnérabilité mise à nue. Pourtant c’est ton ami, il ne va pas te faire de mal. Tu voudrais fusionner avec les murs, te cacher.

- I… I…..

Une nouvelle fois tes jambes flanchent, tu retombes laborieusement sur le sol, dans les bris de verre et pas loin de la bière. T’aurais presque l’air d’un ivrogne complètement la tête en dedans. Ta respiration accélère. Tu lèves doucement le menton, ouvres la bouche mais les mots se perdent. Tes yeux croisent les siens, tu sens l’humidité qui se forme sous tes paupières.

- I’m… not…

Tu admets finalement, incapable de terminer ta phrase. Tu fermes les yeux, tu sens une larme finalement couler sur ta joue, sur le J brûlé dans ta peau et qui a grandi avec toi. Instinctivement tu te rapproches d’Oscar, cherches inconsciemment une proximité, un contact humain plutôt que celui des ombres ; mais encore trop têtu pour répondre positivement à sa question. Mais t’as besoin de le sentir près de toi. Parce que c’est toujours mieux que retourner dans les sous-sols d’Arkham. Avec lui.

- He’s here. Please… make it stop.

Tu souffles faiblement.
T’es pas certain que ta voix fragile lui parvienne.
T’es même pas certain qu’il soit vraiment là.

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MessageSujet: Re: jour meilleur ((JAYOZ))   jour meilleur ((JAYOZ)) Empty02.08.22 21:54

Earth below us, drifting falling
Floating weightless, calling calling home


Tu te sens impuissant. Sans force ni soutien à apporter. Autour de vous, quelques reliefs d'un chaos qui doit chambouler cet être que l'ordre habite, habituellement. Lui qui insiste à chaque fois pour que vous posiez des dessous de verres pour ne pas tâcher la table basse et pour que vos chaussures soient laissées dans l'entrée. Une bière a éclaté au sol en formant une auréole aux effluves de houblon. Un livre trône, sur la table basse, abandonné dans le désir de lecture - combien de temps auparavant ? Depuis combien de temps Jason est-il ainsi, renfermé sur lui-même, spectateur et acteur de sa propre souffrance ? Ca te déchire le coeur de le voir ainsi. Tu te retiens de le serrer contre toi. Tu ne sais rien de ce qui a déclenché cet état ; tu ne veux pas faire pire que mieux. Et tu te sens aussi inutile qu'un téton sur un taureau - tu n'es pas sûr qu'il désire même ta présence. Au moins te reconnait-il, prononçant ton prénom d'une voix atone, le timbre vacillant. Il riposte, bravement - tu n'en crois pas un mot, immobile, en essayant de ne pas être trop empathique. Trop tard. Tu te mets à sa place, dans sa perdition et sa souffrance et tu avales ta salive pour ne pas avoir les larmes aux yeux. Tu as toujours fais cela - pris sur tes épaules les malheurs du monde. Certains y verraient une forme d'égoïsme, d'égocentrisme. Tu voudrais juste, toi, avaler les peurs et les doutes pour les faire disparaître. Mais tu n'es pas magicien. Et tu ne fais que l'observer, le coeur battant.

Il se redresse et tu suis le mouvement, plus lentement, comme si c'était toi qui était en verre. Pourtant, c'est sa fragilité apparente qui te heurte comme un camion-benne. C'est aussi violent que triste. S'il savait. S'il savait qu'accepter ses faiblesses, qu'admettre avoir besoin d'aide ou souffrir, ce n'est pas être faible ou pathétique, mais bien le contraire. Tu sais qu'il est humain, tu n'es pas idiot. Tu ne le juges pas négativement en le voyant ainsi. Au contraire. Tu te sens plus proche de lui que jamais, de le voir fêlé et perdu, tentant de garder la face. Cela raye d'un grain d'humanité, de douceur, sa carapace presque parfaite. Tu ne connais rien de son passé ou de ce qu'il te cache ; pourtant, tu es là, prêt à le réconforter. Parce qu'il est ton ami, que tu l'aimes et qu'il souffre. Il retombe, tu tends les mains vers lui, le visage pétris d'une empathie gigantesque. Quelques bris de verre crissent ; tu espères qu'il ne s'est pas blessé. Et, comme si l'échec de son mouvement avait formé un mouvement interne, il révèle la vérité. Tu sens un tremblement dans ta gorge, tes yeux s'humidifiant de voir les siens se remplir de larmes.

« It's okay. We are humans. You are human. We are not always good or perfect or at the top of our lives. You are not fine, and it's absolutely okay, i am here, Jason, i don't leave you and i will be there for you. » Tu te retiens de trembler, tu continues de le regarder, pour lui montrer que tu ne mens pas, tu n'iras nulle part. Il ferme les yeux, comme si trop de violence, trop de douleur le submergeaient. Et elle coule, cette larme, qui te prend au corps. D'un geste, il comble l'espace vide, sans te toucher ; tu hésites puis, avec une douceur infinie, tu attrapes son bras comme pour le maintenir droit. Pourtant, dans ce geste, il y a tout le soutien que tu voudrais lui donner, tout l'amour, toute la chaleur qui émanent de toi comme des ondes. Il est plus grand, plus fort - tu sens sa musculature sous tes doigts. Et il reprend la parole. Tu es perdu. Qui est là ? Tu baisses les yeux, les fermes puis tu délaisses toute raison, toute logique. Jason craint que quelqu'un ne soit là - et tant pis si c'est dans sa tête, ses souvenirs. Jason a peur, et il veut que ce personnage arrête. Alors tout en continuant de le soutenir, d'une voix plus forte et plus rageuse que jamais, tu entonnes :

« Stop! Stop picking on my friend ! You are nothing, leave, go away, or you will have to deal with me ! You don't know how good a person he is, so if you keep going you'll have to deal with me and I'll kick your ass hard enough to send you to Metropolis ! Go away !!! » Tu as hurlé les derniers mots, comme s'il y avait réellement un intrus, comme si les seuls adversaires n'étaient pas des fantômes. Parce que, pour Jason, c'est réel, assez pour le mettre dans cet état. Tu inspires, le souffle court d'avoir émis assez de fureur pour flamber toute émotion en toi. Tu ne l'as pas lâché. « I'm here Jason. You have nothing more to fear. I don't know what happened, but it happened. And now here I am. You're hurt  ? The glass - aren't you hurt ? Can you breathe ? Do you know where you are ? » Tu ravales tes autres questions qui affluent avec ton angoisse et toujours en tenant son bras, tu regardes - non, il ne semble pas blessé par les bris de verre. Tu l'éloignes de là, pour le faire s'éloigner du danger. Mais tu crains que le danger ne soit ailleurs - dans sa tête, d'une quelconque manière que ce soit. Et ce qui te fait peur, ce n'est pas lui, mais qu'il souffre, encore et encore. « I'll get you a glass of water. It's better ? Sit down. » Tu t'occupes de lui servir ledit verre, rapidement, pour ne pas le laisser seul trop longtemps - tu as dis que tu ne l'abandonnerais pas. Tu t'agenouilles face à lui et tu observes enfin les contusions. Tout à sa santé mentale, tu n'avais pas été alerté par les marques. Tu sens ton sang ses glacer.

« Can i touch you ? » Tu as levé la main et l'as approché de son visage, mais tu t'es arrêté. Encore une fois, tu ne le toucheras pas sans son autorisation. T'es content d'avoir retrouvé la vue de ton second oeil. Même si tu ressembles à un patchwork dégeu, niveaux bleus. Bon, et ta main gauche a deux doigts plâtrés, mais ça ne te gênera pas. Tu sens la panique refluer doucement - il est là, vivant, et tu es là, pour lui. Tu poses enfin ta main aux doigts blessés sur la sienne et tu souris, vaillamment, sans voir que tu t'es mis à pleurer toi aussi, de soulagement. Comme un gosse dont le monstre de la nuit vient de partir en fumée. T'es un gamin, Oz, parce que tu sens ton coeur gonflé d'émotions face à cet ami dont tu n'aurais jamais deviné l'abysse. Tu renifles, honteux et tu essuies tes yeux comme si tu avais une poussière dans l'oeil. « Not in a weird way, i mean » rajoutes-tu enfin, en rougissant. « I can heal if you are injured » tu dis doucement. Tu es perdu, mais d'une certaine manière, t'occuper de Jason te permet de t'éloigner de la tienne, des tiennes au pluriel, de celles physiques et de celle, la pire de toute, le trou béant en ton coeur qui se serre encore et encore sur la musique d'un rire juvénile.

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nom de code : [RED HOOD]. Il eut autrefois survolé les toits de Gotham sous les couleurs de Robin, le second du nom, puis porté le casque de l'Arkham Knight.
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Dog the emotional support american staff ◈ morning person ◈ ptsd ◈ compulsive smoker ◈ neat freak ◈ former robin ◈ former arkham knight ◈ former crime lord ◈ j scar ◈ white streak ◈ classic literature ◈ claustrophobic ◈ rich bitch ◈ roommate with replacement.

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MessageSujet: Re: jour meilleur ((JAYOZ))   jour meilleur ((JAYOZ)) Empty05.08.22 12:07

Jour meilleur.

Jason & Oscar



It has been said ‘time heals all wounds’. I do not agree. The wounds remain. In time, the mind, protecting its sanity, covers them with scar tissue and the pain lessens. But it is never gone. -- Rose Kennedy.

Le passé te submerge, présent oublié alors que tu te retrouves, encore, bloqué dans cette boucle temporelle. Dans cette mémoire qui te hante, qui te suit à chaque fois que t’as l’outrecuidance de fermer les yeux, de tenter de rêver ; prisonnier à la place d’un cauchemar éternel.
Tu n'es pas là, tu n’es plus là.
T’es dans cette pièce bien trop sombre ; tout n’est qu’obscurité et ténèbres, à l’exception de cette petite ampoule qui grésille au-dessus de ta tête -- menace elle-aussi de s’éteindre tandis que l’odeur de la chaleur de son filament surplombe légèrement le renfermé, le sang et l’urine. Sans émanation de lumière naturelle, t’as perdu la notion du temps, tu ne sais plus depuis quand t’es là, prisonnier, effrayé. Seul. Brisé. Des jours, des semaines. Des mois. Ton corps bien trop maigre est gelé jusqu’aux os, la maladie peu à peu s’immisce sous ta peau, de l’eau qui est régulièrement forcée dans tes poumons à la froideur du sous-sol -- dont les murs renferment maintenant les échos fantomatiques de tes cris. Mais ton corps, tu ne le sens plus de toute manière. Tu baisses la tête, et tout ce que tu vois, c’est le carmin qui recouvre ces fils barbelés sur ton torse, ton bas ventre ; sur tes bras comme des serpents constricteurs qui te maintiennent en place, assurent une douleur perpétuelle.
Mais surtout il y a cette figure qui sort de l’ombre, ces mains gantées ; le bruit de l’acier qui traîne sur le sol. Les rires. Tu ne distingues que vaguement sa silhouette à la lumière vacillante, yeux bien trop secs d’avoir pleuré, et de déshydratation. Les jeux de lumière artificielle mettent en avant ses globes oculaires, défaits de toute humanité, son sourire, carnassier ; et ses dents prêtes à arracher ta carotide. « Please » tu supplies le souffle coupé et les poumons enflammés, alors qu’il lève le pied de biche devant toi, « pleasepleaseplease… ».

Pourtant quelque chose sonne faux, ces cris, qui ne sont pas les tiens, s’opposent au monstre. Non. Tu étais seul à l’époque, seul face à la laideur du monde, seul à souffrir, à subir les humiliations. Jamais personne n’est venu pour toi, pour te sauver. Pour te protéger. Tu te souviens t’être demandé s’ils avaient fini par t’oublier, Bruce, Dick. Alfred. Les personnes auxquelles tu tenais le plus au monde. Mais la voix est distincte à présent, se place entre ton tortionnaire et toi. Protectrice, salvatrice. Tu n’es plus seul, quelqu’un se soucie, chasse le clown assassin et t’aide à prendre conscience que ce n’est pas ton présent.
Ca fonctionne.
Les formes se troublent, se dissipent doucement ; tu trouves la force de le combattre. T’as conscience du parquet sous tes doigts – il n’y avait pas de parquet à Arkham ; tu sens l’odeur du café de Tim qui flotte dans l’air. T’as conscience de la pression sur ton bras, mais qui ne vise pas à te blesser, à la place diffuse une chaleur réconfortante qui irradie ton corps. Tu te raccroches à ces sensations pour finalement trouver le courage d’ouvrir les paupières, laisser la lumière ambiante du loft t’aveugler.

Tu baisses instinctivement les yeux sur ses lèvres quand il parle, pour te concentrer sur le son de sa voix, encore secoué et haletant pour l’oxygène qui enfin pénètre tes poumons même si pas pleinement. Tu secoues fébrilement la tête de gauche à droite quand il te demande si tu es blessé, puis vient la question du lieu. « I… » Tu regardes rapidement autour de toi, l’environnement qui t’embrasse. L’ordre, la propreté. La large bibliothèque remplie de livres anciens. « Home... Safe. ». C’est tout ce que tu peux gérer. Les mots sont à peine murmurés, tu fronces les sourcils signe que la réalisation petit à petit fait son chemin jusqu’à ton esprit. En sécurité, t’es en sécurité, tu continues de te répéter mentalement, parce que c’est ce qui compte. Tu poses une main sur ta poitrine, ton rythme cardiaque est rapide, mais t’es là, vivant. Et le barbelé constricteur a disparu.

Tu laisses Oscar te guider loin des débris de verre, sous la grande fenêtre au travers de laquelle brille la lune, ta tête encore trop embrumée pour penser autrement de toute manière, mais reconnaissant de ne plus baigner dans le désordre et l’humidité. Tu regrettes néanmoins la brève perte de contact, cette présence qui s’éloigne même si tu ne le montres pas. D’un coup tu te sens vidé de nouveau. T’as besoin de chaleur, d’une présence.

Quand Oscar finalement revient près de toi, t’es bien plus lucide, tes yeux répondent, pleinement conscient du monde qui t’entoure. « Thank you » tu souffles d’une voix bien plus docile que la tienne, quand tu saisis le verre d’eau qu’il te tend pour en prendre quelques gorgées.
Tu te sens faible encore, pathétique. Tes mains tremblent, choc, fatigue ; fragilité – tu déteste détestes la sensation de vulnérabilité qui suit habituellement une crise, comme si tu pouvais te casser au moindre coup de vent, une porte qui claque un peu trop brusquement. Ta peau est toujours mortellement pâle. Absent tu regardes le mouvement de ton poignet qui se répercute à la surface de l’eau.

- Saying this makes it weirder anyway.

Tu hausses les épaules, piètre tentative de plaisanterie cynique -- le sarcasme comme zone de confort, qui te rassure et te laisse une infime illusion de contrôle sur la situation. Tu hoches la tête pour acquiescer de toute manière, tourne légèrement le menton comme pour marquer ton consentement bien qu’inaudible et laisses le garçon gentiment inspecter les contusions sur ton visage.

- Sorry for… Tu poses le verre sur le sol à côté de toi, passes furtivement une main lasse sur ton visage, gêné. Un soupire glisse entre tes dents serrées et tu renifles. …what you just saw.

Tu finis rapidement comme pour te débarrasser du poids de ces mots, sourire crispé et sans humour fugace sur ton visage plus juvénile que d’ordinaire – ressemble à s’y méprendre à une sorte de grimace douloureuse. Tu sais que tu lui devrais des explications, après ce à quoi il a assisté. Tu voudrais sauver les apparences, conserver tes dernières miettes de dignité possibles dans ce contexte, mais t’es trop épuisé pour ça, ton cerveau commotionné ne parvient pas à réfléchir correctement. T’as pas envie de chercher comment rendre la réalité moins laide, comment dissimuler ce poison qui te ronge. Inconsciemment tes doigts trouvent la cicatrice sur ta joue, se crispent. Comme si tu hésitais un instant, à enfoncer tes ongles dans la chair, pour l’arracher de ton visage. Pour arrêter de penser à lui, constamment. Mais tes cicatrices, plus nombreuses encore qu’il est imaginable de pouvoir porter sur son corps humain, te rappellent qui tu es, ce que t’as traversé. Et comment tu t’es construit, sur un empire en cendres. Comment tel un phénix tu as pu revenir à la vie, pour devenir plus fort. Elles sont tiennes, signes de ta mythologie personnelle et symboles de ta vie passée et à venir.

- I’m ok I… A son regard désapprobateur tu grimaces, hoches les épaules et détourne le regard. I’m physically ok.  Had much worse.

Ce n’est pas tout à fait juste, tu peux sentir le sang coagulé sur ton arcade, qui te colle le sourcil, t’as la tête qui tourne et cette nausée qui menace de te retourner l’estomac. Mais cette douleur-là tu peux la gérer. Elle est physique, concrète. Familière. Presque… Apaisante. Il doit être habitué, à te voir contusionné la plupart du temps, vu ton tempérament sur le terrain -- éternel garçon des rues à la tête dure. Ta volonté constante de trouver l’action pour te stimuler, flirter tête baissée avec le danger, constamment sur le fil parce que c’est ce qui te fait vibrer, ce qui te fait oublier.
Même si la plupart du temps ton visage reste intact.

T’essayes de pas noter les larmes dans ses yeux, d’empathie, de soulagement t’es pas franchement certain à ce niveau, mais t’es conscient qu’elles coulent pour toi. A cause de toi. Tu es déstabilisé par une telle attention, de la part d’un ami qui ne te connaît pas vraiment et auquel tu ne fais pas toujours de cadeau. Tu sens tes oreilles qui chauffent, comme tes joues d’ailleurs, légèrement teintées de rouge alors que ton cœur se gonfle de remords. Mais t’es content de ne pas être seul, et tu sais que tu peux lui faire confiance.
Ta main libre se pose sur celle qui recouvre la tienne, calleuse sur sa peau ; deux doigts qui glissent contre le dos de sa main, remontent le long de son atèle que tu effleures à peine de peur de le blesser. Tu le vois à présent, ce mal qui le ronge, le bagage qu’il a apporté et lui courbe le dos de son poids sur ses épaules. Tu sais reconnaître quelqu’un qui souffre.

- But you’re not… You look like crap.

Parfois tu détestes cette bouche qui refuse de coopérer, incapable de retenir le sel qui ponctue tes dires. Mais quand t’es blessé, aussi intimement, profondément, le naturel revient au galop, c’est plus fort que toi. L’amertume, le sarcasme ; ils font partie de ta personne, t’aident à gérer les situation stressantes. Pour te donner une image plus imposante peut-être, ou pour éloigner les gens, de peur qu’ils te blessent, de peur que tu les blesses. Derrière ton venin, tu ne fais que te protéger.
Ou peut-être dans cette situation ce n’est qu’une façade, ta manière indirecte de communiquer ton affection en tentant de désamorcer cette tension qui vous étouffe. De toute manière, t’as conscience de ne pas être plus agréable à regarder.

Doucement, avec précaution, tu lèves ta main tremblotante sur son menton, tournes doucement son visage sur le côté pour avoir un meilleur aperçu à la lueur nocturne.

- Oz… What happened ? Who did this to you ?

La question est sincère, crève au travers de tes iris d’émeraude.
Cette fois, c’est toi qui cherche son regard.

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MessageSujet: Re: jour meilleur ((JAYOZ))   jour meilleur ((JAYOZ)) Empty07.08.22 20:05

Earth below us, drifting falling
Floating weightless, calling calling home


Jason est dans un ailleurs où tu peines à l'atteindre, mais pourtant, tu ne choisiras pas la facilité. Tu t'accroches à lui, de mille et une façons, afin de l'ancrer dans la réalité. Celle où tu es présent, où il ne craint rien et où il est en sécurité. Qu'il est difficile pour toi de voir sa souffrance, sa tristesse, sa détresse. Comme il doit être difficile, pour lui, de ressentir tout cela. Tu n'auras jamais la possibilité de le comprendre entièrement, et si tu savais les lourds secrets derrière ses stigmates, ton coeur se briserait. Mais tu ne peux lui tourner le dos. Tu ne peux voir, de sous ses cils, les souvenirs qui imprègnent sa vision et son esprit. Ses supplications sont celles d'un enfant, d'un être blessé, brisé, une lamentation que tu n'aurais cru entendre, chez lui. Tu ne comprends pas. Tu ne peux pas, tu n'as pas toutes les clés en mains, et les serrures devant toi sont rouillées, confinant leurs secrets dans le sang et les larmes.

Mais tu chasses les fantômes, de ta voix furieuse, tu leur ordonnes de fuir, prêt à combattre les spectres d'un passé ou d'une folie comme Don Quichotte et ses moulins. Tes piètres tentatives de faire fuir les hallucinations de Jason sont soldées par quelques réponses de sa part, et tu l'encourages, d'un regard, d'un contact. Tout, plutôt que le laisser dans sa douleur et sa détresse. Tu te fais chien, non d'infirme mais d'incompris, et tu le mènes là où sa sécurité sera réelle. Les bris de verre aux effluves de bière te semblent trop tranchants, comme des monceaux de vérité aux allures ironiques. Son remerciement, quand tu lui offres le verre d'eau, est une voix venue d'outre-tombe, une autre tonalité, un autre Jason, et tu voudrais le secouer pour retrouver celui, sarcastique et vif, que tu connais. Il te fait peur - non parce qu'il a l'air si pâle, non à cause de sa blessure à la tête, non parce qu'il aurait pu paraître fou, mais parce que tu ne sais pas quoi faire. Tu te sens toujours impuissant, inutile et vide. En voyant sa main trembler autour du verre, tu ne peux t'empêcher de délicatement entourer ses doigts des tiens. Comme pour soutenir le poids du monde. Tu inspires doucement pour repousser les émotions qui te submergent, à le voir aussi faible, aussi étranger à lui-même.  

« I was trying to flirt - no, bad joke, sorry » tu rétorques en secouant la tête et en grimaçant. T'as essayé de détendre l'atmosphère, mais pas certain que ça fonctionne. Le petit mensonge a éclaté comme une grenade à épines contre tes côtes, parce que ce n'est pas à lui que tu voudrais couler des oeillades et faire du pied. Mais ce n'est pas parce que tu n'es pas amoureux de Jason que tu ne l'aimes pas. Ta tendresse se voit, douce et enfantine, dans ton attention au plus âgé. Tu fronces les sourcils, perdant de ton innocence pour devenir plus sérieux et plus grave. « Don't. Apologize, i mean. You don't have to apologize for what I saw. Because I saw nothing to excuse. I know we're not ... close, like you and Rose or Tim but ... it doesn't change a thing. About how much I like you or how I see you. OK ? » Et tu n'as pas de pitié. Envers lui, envers toi. Ce n'est pas de ça qu'il s'agit. Juste d'acceptation, pleine et entière. Tu vois ses gestes, ses doigts qui frôlent ce J sur sa joue qui t'as toujours questionné. Ton regard lui hurle, et alors ? Tu ne sais pas les souvenirs et les histoires, derrière tout cela - mais ce que tu sais, c'est qu'il s'agit de cela, d'ancienneté, d'antiquités. Tu soupires avec un sourire, cependant. « Okay, I'm not insisting, but... I know I don't understand everything but... I'm here, you see, ok ? » prononces-tu avec maladresse d'enfant, qui tente de consoler son parent.

Et, parce que tu as l'impression peut-être erronnée que c'est le bon moment, tu l'attrapes pour le serrer contre toi. C'est un peu étrange, tu étreins surtout son torse, avec ta tête sous la sienne, et tu te sens plus enfantin encore, mais qu'importe. Tu offres ta chaleur, ta douceur gauche, ta présence. Tu ignores la douleur de tout ton corps qui émet un tremblement quand, en le lâchant, tes côtes grincent contre ta chair. T'as le visage encore tout mouillé de tes larmes, le reniflement dans le nez, et tu te sens aussi bizarre qu'étrangement vidé. Ta main, toujours contre la sienne, frissonne quand il touche la peau sensibilisée par les coups reçus. Tu retiens un geste de retrait sec. La douleur n'est pas totalement là. Tu la contiens, figé, et tu détournes enfin les yeux, conscient qu'à présent qu'il est là, avec toi, il peut te voir. Toi, tes blessures, ton minois cassé, ton allure de gosse brisé. La peur effleure la carne egratignée - tu es là, en sécurité, mais après, et après, et tous les après du monde ? Auras-tu peur de la nuit, à jamais ? Tu as pourtant ton héros personnel - tu retiens tes doigts douloureux d'aller chercher le biper de Damian. Tu le portes, caché dans une poche que tu as cousue dans ton blouson. Tu ne t'en sépares pas, précieux sésame de ton rouge-gorge bien-aimé.

Sa franchise te fait sursauter mais tu ne dis rien. Il a raison. Et il n'a pas été provoquant ou méchant. Tu sens l'espère de douceur, d'inquiétude sous le ton. Tu sens le rougissement qui prend tes joues, grandit jusqu'à tes oreilles, gonfle dans ta gorge et empêchant tes mots de se mêler à ta bouche. Tu te râcles la gorge, les dents serrées. Mais Jason n'abdique pas. Doucement, il te fais rencontrer son regard et tu sens une légère panique te gagner. Non de le voir, lui, mais parce que tu crains qu'il ne voit tout, en toi.
Tes peurs, tes doutes, ta douleur.
Ton amour à sens unique.
Ta tristesse infinie.
Ta couardise implacable.

Tu baisses les yeux avant de baisser le nez, ton visage exprimant malgré toi la panique qui te gagne, le trouble, l'angoisse profonde.

« It was an accident » et t'as l'impression d'être l'une de ces femmes battues par leurs maris, et tu fermes les yeux. Nouvelles larmes qui brûlent les paupières. Ils ne sont pas là, ils ne sont plus là - le fils de la chauve-souris les a dévoré. Et, malgré tout le sang, et la peur, et la douleur, un élan de gratitude, une once d'amour fait poindre un début de sourire, comme le soleil après l'averse. « I wanted to show off, run my detective boat ... And it turned against me. But...they died. » C'est si abrupt de le dire ainsi. T'en a un frisson, un sursaut de tout ton corps, écoeuré par la brutalité de cette vérité. « Not me, never I ... But he ... He saved me ... They were going to kill me and he ... They hurt him and he ... It's ... » Tu bégayes et tu inspires pour afficher un faux sourire et passer ta main sur ton oeil blessé, comme pour en effacer la douleur, la présence, comme pour en gommer la détresse. « Why do we have to learn everything the hard way? Humility. The experience. Love. »

Le dernier mot est murmuré, presque comme s'il était plus douloureux que chaque atome de ton corps. Tu fermes encore les yeux. L'avouer ou en parler ne fera pas disparaître les doutes ou les ombres au tableau. Mais Jason le connaît. Ils se connaissent. Pourtant, tu scelles encore un peu, comme un secret à garder, ce que tu voudrais hurler et tempêter pour lui donner une existence. « Robin took care of me. I will survive. » Et t'essayes d'avoir l'air brave, courageux, alors que t'es juste un gamin aussi effrayé que celui que t'as en face de toi.
Qui soutient qui, voilà la question.

AVENGEDINCHAINS
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Jason P. Todd
little red riding hood

Jason P. Todd
doubles comptes : floyd lawton, richard grayson couleur rp : #9c231c faceclaim, crédits : richard harmon (a) twizzle (s) lomakes pseudo, pronom(s) : twizzle (she) batarangs récoltés : 353 date d'inscription : 15/03/2022

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nom de code : [RED HOOD]. Il eut autrefois survolé les toits de Gotham sous les couleurs de Robin, le second du nom, puis porté le casque de l'Arkham Knight.
âge du personnage : [26]. Quelques années perdues en cours de route cependant.
occupation : [OUTLAW] Divers mandats d'arrêt issus de différentes agences gouvernementales à son actif, il botte des fesses et travaille sous couverture dans les bas fonds d'un casino.
allégeance : [MY ASS]. Ses actions le rapprochent davantage de la résistance, dont font partie ses plus proches alliés, mais il suit son propre commandement.

liens utiles : FICHE LIENS/RPS PHONE MOODBOARD SPOTIFY PINTEREST

Well. Shit.

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(( my name is jason todd. or better known to the NSA, CIA, homeland security, FBI, KGB, mossad and interpol as the red hood. ))

Dog the emotional support american staff ◈ morning person ◈ ptsd ◈ compulsive smoker ◈ neat freak ◈ former robin ◈ former arkham knight ◈ former crime lord ◈ j scar ◈ white streak ◈ classic literature ◈ claustrophobic ◈ rich bitch ◈ roommate with replacement.

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Keep your head high.
And your middle finger higher.


MessageSujet: Re: jour meilleur ((JAYOZ))   jour meilleur ((JAYOZ)) Empty17.08.22 21:22

Jour meilleur.

Jason & Oscar



It has been said ‘time heals all wounds’. I do not agree. The wounds remain. In time, the mind, protecting its sanity, covers them with scar tissue and the pain lessens. But it is never gone. -- Rose Kennedy.

T’as jamais été doué avec l’expression des sentiments, et particulièrement du côté receveur. Parce que gosse, tu n’as toujours connu que la froideur, la sensation oppressante de ne jamais en faire suffisamment pour être aimé ; pas suffisamment solide pour aider ta mère, pour t’en sortir. Pour remplir le vide laissé par le départ d’un enfant, d’un acolyte. D’un héros que tu ne serais jamais. T’as toujours eu l’impression de décevoir les gens, image de mouton noir qui te colle à la peau et dans laquelle tu te complais finalement, loin des attentes exigeantes.
Alors quand Oscar exprime tout naturellement son affection, crue et sincère, sans mauvaise curiosité ; quand il prétend être là pour toi comme tu aurais aimé l’entendre plus souvent dans ta vie, tu ne sais plus vraiment sur quel pied danser – assailli encore par les affres de tes souvenirs. Plus incommodé encore par le silence qui suit alors que les secondes s’éternisent. Tu paniques.

- Soooooo… Hm. Are we gonna kiss or -- t’es coupé par deux bras qui t’encerclent en traître, te tirent spontanément dans une enlace forcée ; et cette forme candide qui vient se blottir contre ton torse luttant encore pour chaque inspiration. --something…

Détroussé de son ironie maladroite et sa fausse assurance initiales, le dernier mot se perd dans un souffle sans conviction, tes épaules d’habitude si solides et fièrement portées s’affaissent. Instinctivement t’es tenté de te dégager de cette proximité inattendue alors que tu te sens si vulnérable, avachi aussi pitoyablement sur ton propre sol. Les avant-bras écartés sur ses côtés, bouche entrouverte et sourcils froncés de confusion, t’es sur le point de le repousser ; mais quelque chose te retient quand tu vois ses traits juvéniles et inquiets cachés dans ton ample t-shirt, quand tu sens la chaleur de son corps t’envelopper doucement. Quand tu sens son cœur battre contre le tiens, bien plus rapide. Alors, t’arrêtes de penser, rien qu’une seconde, tu déconnectes ton cerveau et ravales ta mauvaise fierté. Tu fermes les yeux, t’inspires profondément, puis expires. Finalement tes bras se referment timidement sur ses épaules, tu le serres en retour -- fonds dans l’étreinte dont tu ne pensais pas avoir besoin mais qui maintenant te semble stupidement vitale. Inconscient encore du fait qu’Oscar en a tout autant besoin que toi. Plongé dans la sensation réconfortante de toute l’affection qu’il te partage, respirer pour la première fois de la soirée ne te semble plus aussi difficile, aussi douloureux.

Vous restez ainsi enlacés quelques longues minutes, en silence pour ne pas briser la pureté de cet instant curatif innocemment partagé, avant que tu ne bouges maladroitement pour te détacher du contact. Tu te sens toujours aussi faible, aussi pitoyable, tremblements incessants malgré le calme nouvellement retrouvé. Tu détestes cette sensation, qu’il suffise d’un son, un mot – une odeur pour te briser, pour te ramener là-bas, et cette fois t’es pas même sûr que l’on puisse te ramener. T’as peur, peur de le revoir, peur de replonger dans l’obscurité.
Peur de mourir.
Et pourtant t’es assez lucide pour reconnaître l’état d’Oscar et le questionner à ce sujet, inquiétude inévitable qui au moins a le mérite de te distraire de ta propre misère, tout autant que cela puisse paraître égoïste de ta part.

- It doesn’t sound like an accident at all.

T’aurais presque ce ton paternaliste avec lui, inquisiteur mais juste, pour rétablir une vérité à tort minimisée - mettre l’accent sur le déni pour le révéler au grand jour, comme un putain de lapin blanc sorti du chapeau. Un lapin blanc dont on se serait bien passé. Parce que ton jeune ami n’est très certainement pas celui qui doit se flageller pour ce qui s’est passé, il n’a pas besoin de porter la culpabilité d’un autre - d’une société - sur ses épaules frêles.

- I’m glad they’re dead, tu renifles après quelques secondes de flottement, aussi simplement que ça, aussi froid, aussi insensible. C’est ta pensée crue et honnête, que tu n’as pas l’énergie de travestir. Tu hausses les épaules, dédaigneux. Murdering them would have gotten me in trouble. How hurt is Robin ?

La question te brûle les lèvres depuis qu’il a prononcé son nom de code, tu ne peux t’empêcher de t’inquiéter pour ton cadet lorsque tu vois l’état physique et émotionnel d’Oscar, malgré la distance que t’essayes de prendre vis-à-vis des Wayne, vis-à-vis des bats. Tu sais que l’héritier au costume du rouge-gorge est capable de se débrouiller seul, qu’il peut encaisser ; mais tu sais aussi qu’il reste humain, comme toi. Et qu’il peut aussi être brisé. Comme toi. Tu n’es que bien trop conscient d’à quel point il te ressemble au même âge, la colère, l’arrogance - l’orgueil. La sensation constante de devoir faire ses preuves, quitte à se saigner pour la reconnaissance d’un homme incapable d’en offrir. C’est ce qui t’a conduit à ta chute spectaculaire, à peine plus âgé que Damian. Et quoi que tu dises, quoi que tu fasses, la perspective de voir l’histoire se répéter t’est complètement insupportable. Alors t’essayes de paraître neutre, mais tu demandes -- et quand le jeune flic te répond tu fais un signe du menton, songes à prendre des nouvelles dans un futur proche.

- I’m not the judging one y’know. Especially when I’m currently lying my ass on the floor, ta respiration encore un peu peinée complique la parole. Mistakes happen, et t’es bien placé pour le savoir, ce soir en particulier, but when you do, you have to ask yourself for what reasons you made them. And yours are absolutely nothing to be ashamed of. They’re fuckin’ good ones. You did what felt right in your heart, because it's who you are. You’re kind. A good person, and a good cop.

T’as l’air de retrouver un peu d’assurance, poudre aux yeux pour quiconque connaît le timbre habituel de ta voix, forte, sûre -- comme si tu voulais toujours dominer ton auditoire. Loin de cette fragilité, de ces émotions qui ne te siéent guère. Et si ton esprit est réactif désormais, que tes idées sont bien plus claires, t’es pas dans ton état normal, t’as juste envie de te faire tout petit pour disparaître, de te rouler en boule sous une couette et trouver ton évasion entre les pages de l’un de ces bouquins que t’aimes tant. T’as pas envie de faire marcher ton cerveau bien trop abusé pour aujourd’hui, partir dans de grands discours réconfortants alors que t’es clairement pas doué pour ça, quand toi-même tu te sens frêle et vulnérable.

Mais t’as encore moins envie de le regarder souffrir, tu ne peux tout simplement pas le voir comme ça, tourmenté par ses songes le plus sombres, par des souvenirs qui le traumatisent. Tu le sais, tu le vois malgré le peu qu’il te donne, ses quelques mots emmêlés – c’est quelque chose qu’il ne peut te cacher, tout ça, ce mélange de honte, de culpabilité et douleur, cruellement familier. Ce n’est qu’un gamin à tes yeux - même s’il est majeur à présent, un gamin qui a désespérément besoin d’aide, probablement bien plus que toi pour qui rien n’est nouveau. T’as toujours été habitué à ravaler tes propres émotions, parce que t’es pas suffisamment important, parce que t’en vaux pas la peine. Et parce que si tu commences à ouvrir les vannes, tu vas te noyer. C’est un sujet que tu connais sur le bout des doigts de toute manière ; t’es loin d’être le meilleur sur bien des sujets de la vie, mais lorsque cela concerne les traumas et les recoins sombres et sinueux de la conscience peu peuvent prétendre rivaliser. De toutes les personnes hantées dans cette putain de ville, t’es probablement le plus apte à comprendre Oscar, et pas seulement pour ta séquestration ou encore ta mort. L’aide qu’il est de toute évidence venu chercher, tu peux la lui apporter, plus encore que ce qu’il peut imaginer. C’est plus fort que toi, tu veux qu’il se sente compris, épaulé.
Et pour ça, t’as besoin de te dévoiler un peu.

- Some… kind of monster hurt me pretty bad when I was young. He. This one wasn’t killed. Tu réprimes une grimace de dégoût, soupires ; lèves les yeux pour scruter tristement le visage de ton ami. Anyway, point is, it will never totally disappear and maybe some.... triggers will bring the memory back sometimes. But you'll learn how to live with it. And if today everything seems insurmountable to you, if you feel shitty and broken, so let it the fuck be, it's ok. Give you some fucking time. You'll be happy again I promise. Contrairement à toi, qui n’a jamais reçu l’aide adaptée. Tu connais les pièges, t’as déjà fait toutes les erreurs. Just remember that you're not alone, when you're ready you need to talk to people. Don't try to override what happened by burying it deep in your mind, denying it will only bring more pain. Who knows, someday a friend might even crash into you having a uncured PTSD shit.

Tu ne sais pas si c'est ton état ou le sien qui te pousse à t'ouvrir un peu plus que d'ordinaire, toi le roc incassable, le bloc de marbre froid et distant qui ne décroche en général pas un mot sur son passé quitte à ce que ça se retourne contre toi. Peut-être aussi que t'as besoin de cette proximité maintenant que t’as goûté au réconfort que Oscar a su t’apporter plus tôt, quelqu'un qui n'est pas de ton monde, quelqu’un… normal. Dans le bon sens du terme. Quelqu’un avec qui ce n’est pas compliqué, pour oublier un instant les capes, les masques et… la violence.

- Look uh... Tu frottes maladroitement l’arrière de ta tête. I'm not good at talking about the way I feel. Being a complete jerk is easier for me ‘cause I never really learnt otherwise and this way people don’t expect anything from me. But... I want you to know that I care. And I'm worried about you, even if you’re not, y’know, Tim, or Rose.

T'as encore froid, tu passes les mains sur tes épaules opposées, recherche inconsciente de réconfort, de chaleur et de sécurité ; tu lèves la tête, poses l'arrière de ton crâne contre le mur et fermes tes yeux un instant. Mais tout ce que tu vois c'est son sourire. Tu frissonnes.

- God were so pathetic, tu ris nerveusement, sans humour.

T'essayes de te redresser une nouvelle fois, t’espères ne pas retomber aussi lamentablement sur tes fesses que plus tôt – cette fois tes efforts portent leurs fruits alors que tu te stabilises une seconde, la main contre le mur, le temps que la pièce finisse de tourner et que tes jambes trouvent finalement leurs appuis.
Sur le canapé tu trouves les deux plaids soigneusement pliés, celui de ta copine et le tiens ; t’enroules celui de Rose autour de tes épaules, parce qu’il porte son odeur, parce que t’as besoin, inconsciemment, de te sentir proche d’elle, de sentir sa présence t’envelopper. Comme si ses bras se pendaient à tes épaules, de la manière dont elle le fait parfois lorsqu’elle t’embrasse, seule personne invitée à rejoindre ton espace personnel à sa convenance. Peut-être bien par possessivité, t’as envie de garder ça pour toi, t’as pas envie que Oscar trouve son réconfort dans son parfum à elle, quand tu peux le garder pour toi seul. Alors c’est ta propre couverture que tu lui tends, pour se blottir, pour le confort. Tes yeux cependant dérivent vers ton portable, l’écran brisé, toujours ouvert sur son numéro - et le désordre autour.

- I should clean.... tu hoches les épaules mais n'engages aucun mouvement pour le faire.

- Do you want some tea or anything ?

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MessageSujet: Re: jour meilleur ((JAYOZ))   jour meilleur ((JAYOZ)) Empty17.08.22 22:40

Earth below us, drifting falling
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Tu es presque rassuré d'entendre cette plaisanterie. Cela signifie qu'il revient, doucement, même s'il semble encore flou, comme une vitre teintée de buée. C'est la première fois que tu le vois ainsi et ça te déchire le coeur. Tu n'as nul besoin de comprendre l'origine du mal pour en ressentir la teneur bouleversante. Véritable petite éponge émotionnelle, ou peut-être que la forme de sa peur, de son chagrin empiètent-ils sur tes propres sentiments. C'est presque un soulagement de t'occuper de lui, de l'étreindre, ça te rassure de le savoir en vie, contre toi, et tu te fonds dans ce câlin. Tu n'as jamais eu de grand frère, mais en cet instant, ça te fait cet effet. Des bras puissants, protecteurs - tu aimerais pouvoir lui offrir ce qu'il te donne à cet instant, de sa présence, cette tranquillité même illusoire. Cela n'effacera pas les cauchemars ni les ombres dans la nuit, mais le temps de quelques battements de coeur échappés de vos poitrails, tu te sens plus serein. Jason te stabilise, et une légère culpabilité te vient ; tu devrais être celui qui l'ancre à la réalité, pas l'inverse.  

Tu hausses les épaules. Etait-ce réellement un accident, quand tu t'es toi-même jeté dans la gueule du loup ? Etait-ce de l'inconscience, un besoin maladif de prouver quelque chose ? Tu ne saisis pas encore toutes les implications de ton acte, mais tu sais que tu ne recommenceras plus, comme un enfant blessé par sa chute et qui aurait été grondé. Tu ne veux plus de sang sur les mains, au littéral comme un figuré. Et surtout pas le sien. Les propos de l'aîné te font relever la tête, surpris, presque inquiet devant les paroles aussi implacables que vengeresses. Tu ne réponds rien, un peu choqué ; tu ne sais rien de ce dont Jay est capable, mais les secrets bien gardés sont à demi-mots dans les ombres. Tu n'as jamais cherché quoi que ce soit sur lui, par respect, mais tu sais qu'il n'existe pas dans les fichiers de la police et que quelque chose cloche. Ton instinct te titille mais tu ne veux pas empiéter sur son intimité. Quels que soient les mystères qu'il garde, tu ne les apprendra que s'il les dévoile. Tu frissonnes encore aux mots assassins, avant de répondre doucement. « Nothing broken, it seems. He took quite a beating, but he was pretty much unscathed. Enough for ... take care of me. »

Tu as de nouveau les yeux perdus, pensivement. Impossible de ne pas revenir à cette nuit noire, à ces instants perdus dans ces toilettes crasseux, aux paroles échangées, aux soins apportés. Et le temps remonte un peu plus loin dans cette allée. Cauchemar en dimensions de noir et de blanc, où la douleur se fige en éclairs éblouissants. Mais si tu avais cru mourir, tu n'avais crains que pour sa vie à lui. Damian est important. Il est quelqu'un - non pas uniquement Robin, ou le rejeton Wayne, mais ton ami. Et il n'avait pas à subir le contrecoup de ta stupidité. Il l'avait payée, en un sens, avait dévoilé une rage monstrueuse, et le carnage ensuivi t'avait sauvé. Jason te sort de tes pensées et tu clignes des yeux doucement, sensible à l'effort qu'il fait pour te réconforter, d'autant plus qu'il semble reprendre doucement du poil de la bête. Tu remarques les glissements de son être qui s'accroche, qui se bat contre l'adversaire intérieur. « I'm just tired of failing. I have the impression of not succeeding in any of my goals. I lose myself, trying to cling to the values ​​that are dear to me. I ... I'm evolving, not knowing if this is the right direction. I ... Do you really think I'm a good person ? Robin had to kill to save me. He ... slaughtered them. And I couldn't do anything to help him. I was just lying on my side, a dead weight, as he took the hits because of my stupidity. I'm not a good person, whatever the reasons that led me to try to dismantle this cartel. » La dureté de ton ton envers toi-même est sans commune mesure. Tu te détestes encore, de l'avoir vu sur le sol, roué de coups, alors qu'on se servait de toi comme d'un appât pour l'empêcher de rendre la brutalité qu'on lui servait. Et quand il les avait tué, tu avais eu peur, oui. Très peur. Peur de cette violence qu'il avait démontré, peur qu'il ne se retourne contre toi. Peur qu'il t'en veuille. Qu'il te déteste, lui aussi - il devait avoir mal, il devait souffrir, par ta faute.

Tu secoues doucement la tête. Damian n'est pas là. Tu es avec Jason, et rien ne changera plus le passé. Tes doigts t'élancent, dans leur plâtre idiot, et tes côtes te font mal, stupidement mal. Pourtant, le pire, ce sont les émotions qui bouillonnent à fleur de peau. Tu n'as jamais été bon pour dissimuler quoi que ce soit. Pourquoi avait-il fallu que tu parles de tout cela ? Jason n'avait pas besoin d'un nouveau fardeau. Aussi, tu es surpris quand il se révèle et se dévoile. Concentré, le regard porté vers lui, tu écoutes avec une attention particulière. L'émotion dans ses yeux à lui, tu la saisis avec respect et douceur. Une compassion sincère te vient, visible, exprimée, non pas de la pitié, mais une émotion amicale, une douleur que tu partages sans comprendre.T'as un petit sourire à sa plaisanterie qui n'en est pas réellement une. « I'm sorry I came, with all... all that. I know I tend to be too emotional, to talk too much. So I'm here too. PTSD or not. When you are bad or not. I know ... sometimes monsters don't die. But you don't have to fight them alone. As I am not forced to fight my emotions and my doubts alone. » Ton sourire s'aggrandit un peu, courageux, solaire, avant de se figer quand la peau de ta tempe tire. Tu grimaces, mais la sévérité de la situation s'estompe légèrement. Tu espères qu'il comprend. Et tu ne veux pas le forcer à s'ouvrir plus qu'il ne l'a fait. Tu as vu certaines cicatrices, celle sur sa joue, et certaines réactions. Tu devines de sombres contes derrière tout cela, mais ce pas en avant qu'il a fait équivaut à tant que tu n'oses pas ouvrir la boîte de Pandore. Tu chériras déjà ce qu'il t'offre, ces morceaux de sa vérité, de lui-même, cette compréhension.

Tu rougis presque une fois qu'il s'impose en tant qu'ami. Si vous aviez partagé bien des soirées et bien des moments ensemble, parfois même seuls, c'est sûrement l'une des premières fois où vous pouvez parler à coeur ouvert ainsi. « I understood. You can go back to being a complete jerk if you prefer that. I don't expect anything from you, except that you are ... you ? Well, no pressure, that kind of stuff ... But ... Thank you. For that. » T'as la voix qui chevrote et tu te râcles la gorge pour en chasser la sensibilité. Tu t'éloignes pour aller ramasser les bouts de verre pendant que Jason s'occupe d'aller près des canapés. Une fois les débris placés dans la poubelle, tu ignores la tâche de bière et, mains lavées - Jason l'a trop souvent ordonné pour que ça ne soit pas devenu une habitude - tu acceptes volontiers la couverture que tu drapes autour de toi. « I'll help you. » Mais tu ne bouges pas non plus, la couverture glissée sur ta tête et tes épaules comme une nonne - ou un padawan de jedi.

« Maybe a coffee ? » Tu hausses les épaules, ta main aux doigts plâtrés tenue contre ton flanc, l'autre tenant la couverture. Et, parce que tu as besoin de demander, que ça te hante : « The last time ... When you and Damian ... were locked up in jail ... You know each other. What kind of relationship do you have ? I mean, you seemed close in a way. And you inquired about his health earlier. » Evoquer cet épisode est aussi gênant pour toi que pour lui. Mais tes questions en cachent tant d'autres. Tu as les yeux baissés, les joues qui prennent une teinte cramoisie. Tu te détournes pour cacher l'embarras qui te prend. Investiguer de la sorte, quelle perte de temps. Mais tu n'ajoutes rien, là où habituellement tu aurais exprimé qu'il n'était pas obligé de répondre. Parce que Damian te hante comme un fantôme.
« Can I ask you a question ? Do you think if Rose were in danger, you could explode with rage ? I mean ... Can only duty drive us to save someone ? It's ... Sorry, I don't know ... Forget it. » Tu soupires. Tu voudrais déterminer si ton sauvetage n'a été poussé que par le devoir - ce que tu crois. Ce que tu voudrais croire, en revanche ...

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Jason P. Todd
little red riding hood

Jason P. Todd
doubles comptes : floyd lawton, richard grayson couleur rp : #9c231c faceclaim, crédits : richard harmon (a) twizzle (s) lomakes pseudo, pronom(s) : twizzle (she) batarangs récoltés : 353 date d'inscription : 15/03/2022

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nom de code : [RED HOOD]. Il eut autrefois survolé les toits de Gotham sous les couleurs de Robin, le second du nom, puis porté le casque de l'Arkham Knight.
âge du personnage : [26]. Quelques années perdues en cours de route cependant.
occupation : [OUTLAW] Divers mandats d'arrêt issus de différentes agences gouvernementales à son actif, il botte des fesses et travaille sous couverture dans les bas fonds d'un casino.
allégeance : [MY ASS]. Ses actions le rapprochent davantage de la résistance, dont font partie ses plus proches alliés, mais il suit son propre commandement.

liens utiles : FICHE LIENS/RPS PHONE MOODBOARD SPOTIFY PINTEREST

Well. Shit.

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(( my name is jason todd. or better known to the NSA, CIA, homeland security, FBI, KGB, mossad and interpol as the red hood. ))

Dog the emotional support american staff ◈ morning person ◈ ptsd ◈ compulsive smoker ◈ neat freak ◈ former robin ◈ former arkham knight ◈ former crime lord ◈ j scar ◈ white streak ◈ classic literature ◈ claustrophobic ◈ rich bitch ◈ roommate with replacement.

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Keep your head high.
And your middle finger higher.


MessageSujet: Re: jour meilleur ((JAYOZ))   jour meilleur ((JAYOZ)) Empty18.09.22 17:49

Jour meilleur.

Jason & Oscar



It has been said ‘time heals all wounds’. I do not agree. The wounds remain. In time, the mind, protecting its sanity, covers them with scar tissue and the pain lessens. But it is never gone. -- Rose Kennedy.

And I couldn't do anything to help him. Tu frissonnes aux mots parfaitement posés sur une situation amèrement, cruellement, familière, et pendant un instant t’es effrayé de retourner dans les affres tortueux de ton encéphale. « Yeah », tu grimaces, crispé, détournes les yeux sur un point invisible. « I know exactly the feeling ». Le fantôme de tes mains remonte inconsciemment sur tes épaules tremblotantes. Pendant une seconde t’as seize ans de nouveau, témoin impuissant du meurtre de celle qui t’a donné la vie, être aimé malgré sa trahison. T’aurais aimé la sauver. T’aurais aimé vous sauver. Mais parfois le destin surpasse la volonté, tu le sais à présent, et tu ne connais aucun mot capable d’adoucir ce fardeau bien trop lourd à porter pour un jeune homme. Tu hoches les épaules, distrait, lointain ; fermes les yeux. « You’re talking to the master of not succeeding in case you don’t know ». Cynisme acéré, fidèle à toi-même et qui te permet de garder le contrôle sur la personne que tu es, sur le présent -- rejet de ce petit garçon effrayé du passé qui voudrait refaire surface. « Cut the crap Oz. The way you act now is exactly why I know you’re a good person ». And why I’m not, murmure intérieur qui te pousse à baisser une fois de plus les yeux. « There was no fucking way you were guessing that shit. »

Tu ne montres pas vraiment de réaction aux mots d’Oscar ; écoute silencieuse et apparemment apathique alors que tu restes de marbre, froid et immobile, quelques haussements légers d’épaules ou infimes signes de tête reconnaissants qui viennent néanmoins parsemer sa ponctuation. Tu ne sais pas comment accueillir les mots attentionnés, préoccupés de ton ami, t’es clairement pas habitué à ce que tes pensées, tes sentiments puissent compter quelque part.
Tu ne le crois pas vraiment de toute manière. T’es seul, Jason, seul face à tes démons. Face à ce monstre, qui d’ailleurs se fiche tout autant de toi que les autres, Bruce s’est assuré de te le rappeler dernièrement : ça n’a jamais été à propos de toi. Tu n’es qu’un dommage collatéral dans une histoire où l’on peut aisément se passer de toi, simple figurant que l’on peut blesser pour les besoins scénaristiques, tu ne comptes pas. Et maintenant ta famille te déteste presque autant que tu crois les détester ; et ceux que tu aimes plus que tout, travaillent précisément pour ce monstre, source d’une douleur agonisante au fond de ton cœur -- énième trahison dont tu minimises l’ampleur pour les protéger, mais qui te déchire autant chaque jour qui passe. T’es seul, pour lutter contre ton cauchemar, contre le virus qu’il a implanté dans ton cerveau. Contre toutes ces choses qui découlent directement de ta captivité et ta mort, ta résurrection, que tu gardes pour toi.
Mais tu ne peux pas le dire à Oscar.
Et tu es sensible à ses tentatives de toute manière, alors tu ne dis rien, tu ravales ta négativité et ton mauvais sarcasme, qui ne sortent pas de ta tête embrumée.

T’as l’estomac noué, le ventre crampé. Assailli par les nausées alors que tu tentes vainement de te distraire de la bile qui remonte dans ton œsophage. Tu te fais violence pour te lever de nouveau, retournes vers l’ilot de cuisine pour mettre en marche la cafetière, et faire chauffer un peu d’eau à côté. Laps de temps pendant lequel tu nettoies ton bazard, un peu maladroitement, le portable à l’écran brisé, l’auréole alcoolisée sur le parquet avec une brosse, manques même de vomir à un moment, mais ton estomac est vide de toute manière, t’as été négligent avec toi-même dernièrement, c’est évident sur ton visage fatigué. Tu ramasses tout ce que tu as laissé en désordre durant la crise, tout ce qui ne te ressemble pas. T’aimes l’ordre, peut-être un peu trop, c’est ce qu’il te faut pour te sentir serein, en sécurité. Chez toi. Tu te sens déjà mieux, un peu, plus confortable de voir l’ordre se rétablir quelque peu autour de toi.  
Tu retournes vers la cafetière, attrapes le petit récipient de verre désormais rempli du breuvage – nectar divin de ton frangin, commences à remplir un mug lorsque t’entends la première question de Oscar. Tu t’immobilises une seconde, crispé, ta main se resserre machinalement autour de la hanse entre tes doigts froids. Tu lèves le menton dans la direction du gamin. « Did we ? Hell, you almost literally pulled his freaking teeth out of my neck. » Tu hausses un sourcil sceptique, puis reprend machinalement ton entreprise de mettre le café dans le mug et te servir un thé. « I have an history with Timbo’s family. The little gremlin piss me off most of the time. But… I don’t know, it’s complicated. I guess I… Kind of understand him. » Tu lèves innocemment les épaules.

T’es pris au dépourvu, cependant, à l’interrogation qui suit. Alors tu ne peux plus te contenir, toutes tes défenses anéanties sur le coup. Tu ris, à gorge déployée, rire nerveux, incontrôlable de toutes ces émotions qui te submergent. Tu deviens fou, complètement ravagé alors que résonnent tes éclats sans humour. Forcé de prendre appui sur le comptoir pour te retenir de tomber. Est-ce que toi, le Red Hood de Gotham, fléau de la pègre, est susceptible de laisser éclater ta rage ? Es-tu habituellement en proie à la colère ? Une bonne douzaine de têtes coupées dans un sac pourraient en témoigner. C’est précisément ton problème, passé outre la dépression dont tu souffres ; cette rage qui depuis ta tendre enfance te pousse à agir avec impulsivité, prendre les pires décisions possibles. Alimentée aujourd’hui par le puit de Lazare qui coule encore dans tes veines, brouille ta vision de vert certaines fois, te conduit à la folie pure. C’est ce qui t’a tué pour commencer, cette colère qui te consume, contre le monde, contre les autres. Contre toi-même. Seulement endiguée par l’amour redécouvert de tes proches, et la méditation qui t’a été enseignée à l’All Caste. De la troupe d’acolytes en culotte émeraude, t’es le Robin brutal, celui qui fonce tête baissée. Celui qui ne commence à réfléchir qu’une fois avoir cogné, avoir récolté des os brisés dans le processus et bien trop apprécié ça. T’es celui qui a le plus de cicatrices, pas seulement pour les horreurs que tu as subies, mais aussi pour ta volonté constante de te mettre en danger, de te laisser blesser, parce que tu aimes ça, parce que tu veux ressentir des choses.

Quand tu parviens finalement à te calmer tu chasse l’humidité de tes yeux avec le revers de ta manche. Tu te racles la gorge avant de parler, redressé désormais au-dessus du petit comptoir. Expression qui change du tac au tac, interrupteur enclenché ; le jour et la nuit comme dans ta tête. « If Rose was in danger, I would burn this hell of a city and every single people within to find her. » Il y a quelque chose de dangereux, dans ton regard, une menace sérieuse et silencieuse, comme si vos ennemis pouvaient t’entendre ; comme si tu voulais défier le monde entier de s’en prendre à la femme à laquelle tu ne cesses de penser, parce que l’idée même que l’on s’en prenne à elle te rend malade. « I would for sure turn back into my old self and that would definitely be a fucking mess. »
Tu fermes les yeux, une seconde. Ton expression, finalement, s’adoucit, tes poings se relâchent. Tu expires un souffle de ton nez, sourire sincère et léger naissant à la commissure de tes lèvres alors que se relâchent tes épaules. « Between you and me, she’s a total badass, honestly, I’d more likely be the one to save. Don’t tell her I said it out loud. »

Tu attrapes les deux tasses de boissons chaudes fraichement servies, glisses un sucre et un nuage de lait dans le café d’Oscar en connaissance de ses habitudes, et après avoir replacé le plaid sur tes épaules retournes vers le garçon toujours assis à même le sol.

« Duty drive us to save someone, emotions drive us to play dumb. And loose control. Dude, listen. I don't see where the fuck you are coming from. » Tu lui tends doucement le mug de café, détestant profondément cette faiblesse que tu ressens toujours, bien trop évidente au tremblement de ta main que tu ne parviens toujours pas à réprimer ; puis te rassois à côté de lui. « But if Robin disobeyed one of his precious fucking asshole of a daddy’s orders, it’s because he cares, in a way. What I quite don’t understand is, shit, what’s your relationship with the weirdo ? »

Inconscient du terrain sur lequel tu t’embarques, ou des dangers dont il regorge, tu prends distraitement une gorgée de thé oriental, les deux mains protectrices autour de la tasse pour en détourner un peu de chaleur en attendant sa réponse.

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MessageSujet: Re: jour meilleur ((JAYOZ))   jour meilleur ((JAYOZ)) Empty11.11.22 17:58

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Il y a un pont jeté entre vous, une connexion que tu sens dans sa grimace. Tu ne doutes pas une seconde quand il dit connaître cette sensation. Tu te sens partagé. Mais tout le monde a dû ressentir cela, un jour. Cette émotion de devoir laisser le monde continuer de couler, parce que vos moindres efforts n'y changeront rien. Autant essayer de boire la mer avec une fourchette. Tu ne peux que deviner ce que cache la caboche de Jason. Mais qu'il puisse te comprendre te réconforte un peu, égoïstement. Tu secoues la tête devant la raillerie acerbe, léger sourire aux lippes, entre amusement et désespoir. Mais sa façon de te remettre dans un bain de confiance efface le désespoir, le gomme pour ne laisser qu'une vague douceur. « I know that, but I couldn't help but feel guilty. But life goes on, and we try to do the best. Cheer up, all that, right » prononces-tu avec une voix qui se veut positive.

Peut-être que c'est pour ça aussi que tu essayes de lui remonter le moral. Tu ne peux pas imaginer la tempête sous son crâne. Le mal que peut faire Bruce Wayne, avec ses mots acérés comme des couperets, bien décidé à faire des vies de nombre de gens un enfer. Jason ou Damian, victimes de son mépris, de son caractère dur et impitoyable, enfants tous deux, aux coeurs d'hommes, aux âmes éperdues. Tu ne connaissais pas bien le maire, mais tu devinais son aura pernicieuse ; à la manière d'un Midas sombre, ce qu'il touchait ne se transformait pas en or mais se délitait, sombrait dans la folie ou le sang, et son ombre de chauve-souris était d'autant plus brutale qu'elle était devenue sa cape et son masque de tous les jours. Non, il ne faisait pas bon vivre dans l'entourage de cet homme.

Tu aides, un peu maladroitement, aux gestes ménagers de Jason, copiant ses mécanismes. Si l'ordre t'indiffères, toi qui vit dans un bazar de geek bon enfant, tu comprends qu'à entourage rangé, tête rangée. Mais tu ne voudrais pas non plus interférer, alors tu restes en retrait, presque passivement. Bientôt, le café est servi et tu songes aux soirées durant lesquelles Tim te servait également ce café, que vous buviez ensemble avant de retourner jouer ou parler votre jargon d'informaticien. Etrangement, même si la coloc est un endroit familier, ce soir, c'est comme redécouvrir un territoire conquis. Il te semble découvrir des coins et des méplats sur les murs, comme une seconde vision, une seconde lecture. Tu souris au surnom de Gremlin. Cela convient bien au jeune adolescent. Tu ne vois, cependant, pas Damian comme un gamin. Pas après tout ça. Tu sens encore la douleur dans tout ton corps, dans toute ton âme, et aucun enfant n'aurait pu agir comme il l'a fait. Tu ne songes pas uniquement à sa manière de combattre, précise, furtive, implacable. Tu songes à tout le reste. Damian est presque un homme, dans bien des domaines, plus mature que toi - et pourtant, certaines de ses façons d'être sont encore si enfantines, si naïves ou impulsives ...

« You understand him. Do you like to sink your teeth into people's necks too ? It's pretty damn intimate, isn't it ? » tu plaisantes, pince sans rire, avant de secouer la tête. Tu comprends qu'il y a des histoires, derrière tout cela, mais Jason ne t'en dira sûrement pas plus et tu essayais de creuser pour la forme. Même si tu désirerais ardemment savoir ce que cache tout cela. Il y avait une familiarité entre eux. Tout comme il y en avait une entre Damian et toi, tu ne peux le nier. Et les mots, encore, sortent de ta gorge. Et la réaction de Jason te crispe un peu. Son hilarité n'est pas partagée et tu hausses un sourcil, sans comprendre. Tu fronces et plisses les yeux, l'air un peu surpris, quand il dissipe le rire. Et la menace dans sa voix forme un frisson dans le creux de ton dos, qui remonte jusqu'à ta nuque ; et cette menace, oh, oui, tu la comprends, tu la ressens, tu la partages. Parcee que tu avais rêvé, alors que tu étais aux mains de ces monstres, de les brûler tous jusqu'au dernier. Ta vertu de chevalier jetée aux orties, tu étais prêt à les rouer de coups pour qu'ils cessent de faire du mal à Damian. Mais, au-delà de la compréhension de tes propres émotions, tu veux savoir pourquoi il a fait ça. Pourquoi Robin a explosé ainsi. Tu as envie, profondément, désespérément, de sentir que tu comptes pour lui. Comme il compte pour toi. Pourtant, tu tiques une seconde, murmures : « The old you ? » incertain de vouloir lancer Jason là-dessus, incertain de vouloir connaître cette facette de lui. La violence sous-jacente s'efface de son corps, semblant chasser de vieux démons. Gotham camoufle bien sous sa carne humaine les pires monstruosités, et tu ne sais si tu es prêt pour découvrir chaque chimère en l'âme humaine, même chez tes amis. Puis, l'affection est manifeste et tu ne peux t'empêcher de sourire un peu stupidement devant l'amour qui lie Rose et Jason. « It's true that she is amazing. The princess to the help of the prince, then ? I promise, I'll keep this to myself. » Ton sourire s'élargit doucement, presque envieux.

Tu acceptes la tasse avec un hochement de tête de remerciement. Tu bois un peu du breuvage amer, un peu sucré et avec du lait - Jason connait tes goûts, tu es touché - qui t'inondes la bouche, non sans te brûler la langue. Peut-être est-ce un signe que tu parles trop, que tu devrais mieux te taire, mais tu n'as jamais su. Malgré tout, certains mots refusent encore de franchir tes lèvres, trop inconsistants. Si tu les prononces, ils prendront une tangibilité qui t'effraie. Tu écoutes les paroles qui arrivent, qui essayent de faire sens pour toi. Tu as noté le tremblement, léger, mais tu ne t'attarderas pas là-dessus. Tu ne veux pas lui montrer que tu as vu sa faiblesse. Et la question tranche, presque trop dure. Tu bois une dernière gorgée, mais elle ouvre une digue et les mots qui s'épanchent de toi inondent l'air, brûlants comme ton breuvage.

« He saved me from their clutches, and while duty surely dictated that he save the innocent fool that I am, his way of doing things was ... so violent ... Duty compels us to do what is right. better, but does emotion dictate our actions ? Did he... care about me ? I don't know how to look at it, and it torments me, because beyond my guilt for the beatings he took, I realized ... I've known him for ... some time ... We ... We saw each other, several times, and we were talking ... it's a ... a long story, and I already didn't know what to think about it, when I stood up to him and he was threatening, stupidly, but he never hurt me, he was always there for me in a way and it was just yesterday when I almost died and he walked in, he been both a hero and an executioner, that he exploded in anger ... because I was in danger ? » Tu te perds toi-même, dans tes propos, le regard fixé devant toi, à revivre la scène comme un mauvais film, à voir le sang sourdre des blessures, à observer à travers ta vision floue Damian arracher le cou de cet homme comme une bête ... Tu secoues la tête, les secondes sont comme des éternités, avant que tu ne souffles, bêtement, une réponse à la question de Jason. « What is the nature of our relationship ? I do not know. I guess he tolerates me. Perhaps as an interesting animal, insect, or friend. I do not know, really. But I ... I realized it yesterday but ... Jason, I'm in love with him. » C'est dis, avec une sincérité effrayée. Tu te lèves soudain, nerveusement. Tu ne te l'étais pas avoué à voix haute et, les joues soudainement rouges, tu bégayes, te brûlant les doigts sur ta tasse, sans la lâcher. « I'm sorry, I'm stupid, I know that ... That people see him as ... Like the Prince of Gotham, the mayor's son, a stubborn, violent kid, the sarcastic and brutal Robin but ... When he is with me it's ... Different. I know that many see only what they want to see in him. This gremlins have many facets. And I'm stupidly happy to have had the honor of seeing some of them. » Tu lèves le nez, affronte un instant le regard de Jason. Tu ne sais pas que Damian a eu un comportement étrange durant ton absence, lors de l'épisode de la prison. Jason n'y a peut-être vu que du feu. Mais il est grand temps d'arrêter de te mentir à toi-même. Et si Damian possède cette obscurité en lui, de celle qu'il a démontré hier soir, de celle qu'il a utilisée pour te sauver, tu l'accepteras. Parce que tu as vu le bon, en lui, quand il s'est occupé de l'un de tes chats perdus, quand il a dévoilé cette facette plus douce et moins sarcastique avec toi, quand il t'a sauvé la vie et s'est occupé de toi.

Tu hausses les épaules et te détournes pour observer le mur, rougissant et borné, comme si la peinture était devenue aussi intéressante que des lignes de code. Et, pour te donner contenance devant les futures plaisanteries de Jason - car tu es persuadé qu'il va se moquer de toi, ou ne pas comprendre - tu bois une autre gorgée de café, comme si ça pouvait faire passer l'amertume de ton aveu. Parce que tu es également persuadé que Damian ne te voit que comme un divertissement passager. Tout en désirant, du plus profond de toi-même, compter à ses yeux.

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MessageSujet: Re: jour meilleur ((JAYOZ))   jour meilleur ((JAYOZ)) Empty07.02.23 2:33

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Jason & Oscar



It has been said ‘time heals all wounds’. I do not agree. The wounds remain. In time, the mind, protecting its sanity, covers them with scar tissue and the pain lessens. But it is never gone. -- Rose Kennedy.

Dans le reflet, sur la surface du thé, ton visage, déformé, défiguré par les mouvements du liquide que tu fais tournoyer ; mais clairement visible. Misérable. Tu fermes les yeux, te concentres sur la chaleur entre tes mains, sur la douceur du plaid sur tes épaules et le parfum de Rose qui s’en dégage. Intérieurement t’es mal en point, encore, brisé en milliers de petits morceaux et pourtant une partie de toi encore continue de lutter, puise dans l’énergie que tu n'as pas, que tu n’as plus. Tu ne veux pas retourner là-bas, mais t’as l’impression qu’un simple battement de paupières un peu trop prononcé, un éternuement pourrait te replonger dans les affres de ton passé. T’essayes de te concentrer sur les paroles d’Oscar, bien un peu égoïstement pour te distraire. Tu t’appuies sur des choses concrètes, sur la texture du sol, sur l’ordre retrouvé… Sur cette connexion qui s’est ouverte entre vous, tu ne sais pas vraiment comment, mais elle est là, implicite et réconfortante.

Il est évident que le gamin, plus encore que par l’expérience de l’agression, est traumatisé par la violence à laquelle il a été contraint d’assister, témoin impuissant aux horreurs des bas-fonds de Gotham ; et t’es extrêmement conscient de combien Damian peut se montrer brutal. Même dans ses meilleurs jours. Un point sur lequel tu te reconnais un peu en lui et c’est justement ce qui te fait peur. Quand Oscar tente de mettre des mots sur ses souvenirs sa gorge se noue et sa voix tremble, plus paniqué encore que d’ordinaire. Tu détournes le regard. S’il savait que t’as massacré, assassiné bien plus de personnes encore que la plupart des pires ordures de Gotham. Et que si ce n’était pour Tim, tu recommencerais. S’il connaissait la rage permanente qui brûle comme un feu ardent en toi, menace de tout détruire autour de toi malgré ce que tu permets aux autres de voir, malgré la méditation pour tenter de la contenir. Il ne te regarderait pas de la même manière, il ne se confierait certainement pas à toi. Il se tirerait, le plus vite et le plus loin possible. Probablement serait-il effrayé, ou dégoûté ? Les deux à la fois ? Tu n’en mériterais pas moins après tout. Plus tôt il t’a demandé qui était ton ancien toi et tu n’as pas répondu. Parce que t’as peur de connaître la réponse. Il doit bien se douter que quelque chose cloche chez toi cependant, pour ta manière d’être, pour toutes ces zones d’ombre sur lesquelles tu restes évasif ou encore les pincettes que prend parfois Timbo avec toi ; pour toutes ces marques que tu n’essayes même plus de camoufler partout sur ton corps, et les plus fraiches avec lesquelles tu rentres bien trop souvent. Il y a aussi ces aptitudes qu’il t’a récemment découvertes au combat, suffisantes pour survivre à Robin – ironiquement. C’est un flic après tout, tu ne l’oublies pas.

La vérité enfin, après ces chemins détournés, éclate purement et simplement. Une vérité, qui souffle tout l’air de tes poumons, fait passer la boisson chaude par ton nez et tu t’étouffes dans le restant de thé qui descend dans ton œsophage. Tu tousses, deux fois, trois fois avant de pouvoir faire fonctionner ta gorge à nouveau.

« Wait wait wait. You sure we’re talking ‘bout the same Damian Wayne ? Small, angry, with a forked tongue and… well, did I said angry already ? Not to mention the cannibalism kink apparently… » Et quand le garçon n’en dément pas, t’ajoutes un « Oh. Shit. » qui vient droit du fond du cœur.

T’es clairement pas objectif, toi tu vois Damian comme ton casse-pieds de frangin, celui que t’as initialement connu à Nanda Parbat, puis dans la batcave ; l’idée de le voir enrôlé dans une quelconque relation ne te vient pas le plus naturellement du monde, voire te semble risible vu l’animosité qui la plupart du temps vous confronte. Peut-être parce que tu le voies encore comme un gamin, quand il est en réalité adolescent ; ou peut-être aussi de par ta manie à te foutre le plus royalement du monde des histoires de cœur en règle générale. Que toi-même, t’as jamais réellement cherché à te caser particulièrement et que tu ne vois absolument pas ces choses-là, même lorsqu’elles sont aussi évidentes que le nez au milieu de la figure.
Alors Oz se lève et embraye sur une frénétique tirade qui fait gloire à la face cachée de Damian Wayne. « He’s not the - » tu t’indignes spontanément quand il définit ton cadet comme le Robin brutal et sarcastique ; brutal peut-être t’a-t-il détrôné, mais tu restes le roi dans l’art du sarcasme, puis finalement lèves les yeux au ciel. T’es pas même sensé connaître ces histoires. « - fuck, whatever. » Tu balayes l’air d’un mouvement vague de la main lorsque tu te ravises pour le laisser continuer. Après tout, toi t’es seulement le Robin qui a donné sa vie pour un emblème dont tu ne peux pas même clamer l’héritage.

Toutes ces choses à propos de Damian, évidemment tu les connais déjà. Pas de la même manière bien-sûr, mais t’es conscient que le gremlin est bien plus complexe qu’il ne laisse paraître. Tu connais les corridors secrets du cerveau humain, suffisamment pour savoir que la colère bien souvent sert d’échappatoire à d’autres émotions, d’autres sentiments refoulés, souvent douloureux ou difficiles à porter. T’as bien sûr pas la même vision qu’Oscar de ton cadet, naturellement, mais t’as été témoin de cette fragilité, non, cette sensibilité, lorsque tu lui as recousu l’épaule il y a quelques semaines. Tu sais à quel point il est attaché à ses animaux, témoignage implicite d’une grande douceur.

Il y a une seconde de flottement, puis tu renifles machinalement. « Oh you’re definitely stupid, yeah. Stupid enough to bring a middle finger cake to your buddy’s roomie. » Tu tournes la tête pour attraper son regard, fantôme d’un sourire arrogant aux lippes. « But absolutely not stupid for that. Don’t be sorry for loving someone. » Cette fois ton visage n’a plus rien d’arrogant, simplement une mine grave et sérieuse. Peut-être que t’as trop lu Pride and Prejudice, peut-être que c’est la vulnérabilité de l’instant ; ou encore la commotion qui commence à faire des ravages. Peut-être un mix de toutes ces choses à la fois, à en juger par la tension qui tambourine contre tes tempes.

« Ya didn't choose the easiest one though. » Le rire grave qui s’échappe de ta gorge encore serrée après ça, serait presque nerveux. « Oh ’m sorry you're sooo screwed bro. »

Rattrapé par la fatigue de ces dernières nuits sans trouver le sommeil, et l’énergie drainée de cet épisode anxiogène, tu fermes les yeux sans vraiment t’en rendre compte, poses l’arrière de ton crâne contre le mur dans ton dos et te laisses flotter. Et puis, tu te souviens, de ce que le monde des rêves te réserve, alors que tu prends conscience de ta somnolence soudaine tu sursautes et rouvres les paupières.

« Anyway, y’know how I sucks for these things » tu marmones de ta bouche pâteuse, laisses rouler tes yeux dans leurs orbites et soupires ; t’as même mis le petit ami de Timothy à la porte dans ton ignorance. « But clearly he cares about you. Duty isn’t usually what drives him crazy. » Tu hausses les épaules. « And he hit the asshole that insulted you back when we were in custody. »

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