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 don't fear the reaper (krane)

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MessageSujet: don't fear the reaper (krane)   don't fear the reaper (krane) Empty15.02.22 19:46


all our times have come. here but now they're gone. seasons don't fear the reaper, nor do the wind, the sun or the rain. we can be like they are. ( music ) -- @kam anders

Et tu la regardes ; et tu la détailles.

Les traits de son visage impassible, l'étrangère de ta conscience, son souffle court. Les rides tirent les extrémités de ses paupières closes, les poils de ses sourcils hérissés, elle te semble seule lumière de beauté dans un océan d'horreurs ; loin de te douter de la dangerosité de l'individu que tu invites dans ton intimité. La réalité ne se reflète jamais tel un miroir, l'extérieur est trompeur, mensonges, et sa  nature est déjà preuve suffisante, de quoi te conforter davantage dans l'éternel idéal que tu embrasses à l'image d'une vocation. Tu l'attends ; lorsque tes yeux curieux dévoreront les siens, lorsqu'elle inhalera la vérité que tu proposes, tu sauras, avec certitude, si tu vas la craindre. Tu connaîtrais l'essence de son âme, la manipulation tombera, l'évidence éclatera. Elle te sera familière, dans tes monstrueux rangs ou une adversaire de plus que tu feras tomber. Oh, au point où tu en es, tu pourrais déjà lui arracher son dernier souffle de vie, lui ôter son cœur de tes doigts crochus, la déraciner sa piètre existence ; mais venue d'ailleurs, ton esprit torturé se bouscule dans tous les sens, et obsession compulsive, besoin à assouvir, ton indiscrétion te tiraille.

Tu l'as disposée telle une extraterrestre, l'inconnue fraîchement extirpée de l'OVNI qui a foulé la terre de cette planète, presque sûr de sa provenance inexplorée, chatouillant tes instincts scientifiques ; tu pourrais en faire n'importe quoi, mais tu attends. Tu l'attends. L'air s'évade encore de ses narines, et parfois de ses lèvres, alors tu l'attends. Elle doit te le dire, de vive voix, de sa propre affirmation, et là seulement, à cet instant précis, tu y croiras. Et là, à cet instant précis, tu seras délivré de ces songes qui tabassent ta caboche. Les heures s'écoulent ; tu restes quasi imperturbable. La nuit bat son plein, tu te sais en sécurité, l'épouvante n'est pas en mouvement ce soir ; ce soir, non, ce n'est pas ta nuit. Tes plans ont été bouleversé par l'objet qui s'est écrasé sur ton terrain, par la présence de ce brin de femme dont tu immortalises la face ; tes yeux ne la quittent pas, pas une seule seconde. Un peu d'appréhension, peut-être ? L'étrange effraie, tu te sais encore humain ; trop humain encore à ton goût, pourtant si immoral parmi les immoraux, toi aussi tes peurs se trifouillent au fond de tes entrailles, sensation que tu ne connais trop bien. L'épouvante horrifiée, parfois.

Une frêle agitation, le souffle rauque, sérénité brisée ; tu te redresses, soudain, interloqué, le dos droit. Attentif, tes yeux scrutent encore, tes yeux détaillent encore. Ses gestes, étudiés. Ses expressions, observées.
Tu la regardes, tu la détailles.
Toujours.
Les traits de ton visage impassible, l'étrangère de ta conscience, son souffle agité. Ses pupilles se révèlent enfin au monde entier, à ce nouveau monde et à ce nouveau peuple, à ta propre connaissance, à ta propre personne ; à toi, Maître de la Peur, Maître de l'Épouvante, frêle créature au premier abord, tronche à découvert, masque à plusieurs mètres. Toi, maigre jusqu'aux os, le corps creusé par la minceur et les joues rentrées, ton regard avide et vitreux, tes mains cicatrisées et la crasse digne du squat que tu occupes. Les égoûts ont toujours été source sûre, rares ont été les fois où on était venu te chercher jusqu'ici ; et puis, de toute manière, on ne te cherche pas, on ne te cherche plus. Il n'y a que la chauve-souris qui a su se réveiller, qui te traque parmi tant d'autres, que tu crains croiser ; que tu crains, que tu appréhendes. Tu n'as jamais été friand des chauve-souris, éternel cauchemar du gamin déglingué que tu fus.

Ta voix se terre au fond de ta gorge, les mots ne se prononcent pas ; tu n'as rien à lui dire, rien pour l'instant. Mais tes yeux, oh tes yeux, eux ne peuvent s'empêcher de tracer les lignes de son visage, les lignes de son corps lorsqu'elle se redresse, lorsqu'elle se rassoit, lorsque tu la vois te toiser méchamment du regard, benêt tu restes là, les bras ballants, à l'attendre. Toujours.

(c) mars.
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MessageSujet: Re: don't fear the reaper (krane)   don't fear the reaper (krane) Empty16.02.22 10:07


all our times have come. here but now they're gone. seasons don't fear the reaper, nor do the wind, the sun or the rain. we can be like they are. ( music ) -- @jonathan crane

la chute avait été rapide mais surtout violente. ce vaisseau, brisant l’atmosphère pour finalement s’écraser en chute libre dans un endroit que tu ne connaissais absolument pas, résultant en un nombre incalculable de blessures à vifs et d’une tête se heurtant violemment en avant. t’avais même été éjectée, la force de l’impact ayant été si violente. heureusement, dans l’fond, que t’étais passée à travers ce pare-brise, sinon, probablement que tu aurais été broyée par le poids du vaisseau victime de la force des mouvements.
ton corps, victime de la gravité, finissait sa course quelques mètres plus loin. le coup sur la tête t’avait assommée, te permettant d’être parfaitement souple dans tes mouvements et expliquant pourquoi, outre des coupures plus ou moins profondes et du verre enfoncé à quelques endroits dans ta peau, tu semblais aller plutôt bien. y avait pourtant, ce filet de sang qui coulait de cette plaie superficielle au niveau de ton front. t’avais l’air un minimum amochée, mais qu’on s’le dise : ça aurait pu être bien pire.

ainsi tu étais là. tes petits yeux fermés tandis que tu étais dans les méandres de ton subconscient; ce qui pourrait s’apparenter à une sieste était en fait la perte de connaissance en vue de l’impact du choc. c’est la pluie, vivifiante, frappante qui tombait qui commence à te faire revenir à toi, sentant le froid enrouler ton corps tandis que ces gouttes venaient mourir sur toi. celles tombant sur les parties habillées de ton corps glissaient sur la matière extra-terrestre tandis que ce qui tombait sur ta peau piquait là où les plaies saignaient. c’est alors que tu reviens doucement parmi le monde des conscients, bougeant légèrement et fronçant les sourcils tandis qu’un petit gémissement de douleur s’échappe d’entre tes lèvres. enfin, tes cils papillonnent, laissant alors tes prunelles découvrir le paysage autour de toi. rien de bien fou, juste le néant, le ciel couvert de nuage et ces gouttes qui s’accentuent un peu plus. tu t’redresses enfin, laissant ton visage découvrir un peu plus l’endroit où tu avais atterrit. tes mains s’enfoncent dans ce mélange d’herbe et de terre tandis que tu es là, assise, découvrant les alentours; la faune et la flore prenant vie sous tes prunelles brunes.
et enfin, tu remarques cette silhouette qui se dessine dans le paysage. tes yeux se redressent enfin vers cet individu qui est là, et vous vous regardez dans l’blanc des yeux pendant un nombre incalculable de seconde. t’es encore sonnée komand’r, c’est difficile de savoir exactement ce qui se passe ni même de réussir à vraiment mettre des mots sur ce que tu ressens. sur ce que tu veux faire. ta tête tambourine; peut-être encore plus fort que ton palpitant dans ta cage thoracique. la plaie pique; et tu y amènes tes doigts pour finalement remarquer que cette sensation désagréable qui coule le long de ton visage n’est que ce liquide rouge qui s’échappe de ton corps.
tu détournes de nouveau ton attention vers cet individu et tu t’apprêtes à parler, mais tu sais qu’il comprendra pas. alors c’est peine perdue, tu restes silencieuse. cependant, tu en profites pour te redresser, plantant tes deux pieds dans la terre ferme. tu titubes un peu, parce que ta tête tourne en vue du choc qui ne semble pas passer et tu t’avances vers cet individu, de toute ta prestance. les quelques pièces d’armure tamaranniennes brillent sous l’éclat effacé d’la lune tandis que l’eau tombant d’ce ciel continue de glisser sur ce tissu aux fibres sans doute inconnues. puis tu t’arrêtes devant lui. mais tu dis rien.

tu t’contentes de l’observer, plongeant ton regard dans ses yeux clairs. l’humanité, voici donc à quoi ressemble l’espèce ayant ouvert leur bras à ta chère soeur. l’humanité, qui semble si faible. où en tout cas, il semble, faible. si fin; si fragile. tu pourrais lui briser le coup d’un simple mouvement de main, ça serait si facile. mais tu ne connais pas cette terre d’adoption de koriand’r, donc tu peux pas d’avance faire parler de toi. tu peux pas débarquer et espérer que le monde te comprenne toi komand’r. alors à la place, tu fais ce que ferait n’importe qui de ton espèce. ce que ta cadette fit il y a des années et que toi-même tu as fait lors de quelques voyages spatiaux. tes deux mains, encore salies par la terre, se posent sur ce visage qui semble si fin. tu penses encore, qu’une simple pression permettrait de pouvoir lui faire expulser la cervelle, tel un point noir sur lequel on insisterait un peu trop. un simple bouchon, c’est tout ce que c’était pour toi. mais à la place, tu fait un geste qui sur cette planète veux dire beaucoup mais qui sur tamaran est presque anodin.

d’une douceur et délicatesse qui t’es presque inconnue, tu viens déposer tes lèvres contre les siennes. c’est doux, presque trop. et dans cette délicatesse unique, le savoir se transmet à toi. cette langue, dans toute sa complexité. ce simple contact te permet de savoir exactement tout ce qu’il y a à savoir. et tu restes comme ça, de longues secondes pour finalement libérer son visage.
et là, tu reprends ton assurance komand’r. là tu retrouves ta prestance, cette prestance dont toi seule à le secret. poitrine bombée, tête redressée, tu es digne, tu imposes le respect de par cet aura malsain qui s’échappe de toi. visage fermé, sévère, preuve que tu n’es pas ici pour devenir l’ami des kryptoniens ou collaborer avec eux. toi, c’que tu veux c’est le chaos et briser ta soeur au passage. – i am queen komand’r of tamaran. i came here to find my sister, your beloved starfire and to bring her to our kingdom so she can be treated as the criminal she is. autrement dit, tu comptais la livrer à la citadelle pour te racheter une conduite et leur prouver ta loyauté. de là ils pourraient t’aider à reprendre ton trône, simplement. du moins, tu l’espérais. – collaborate and if i’m in a good mood, maybe i’ll spare your pity life. tu as cet air des plus hautain, sans te douter une seule seconde que rien n’était aussi facile que ça en avait l’air. que starfire ne se livrerait jamais à toi - encore moins quand on savait qu’elle était bien plus forte physiquement que toi en vue de cette maladie qui t’avait touchée gamine. en soit, tu cherchais aussi à faire bonne impression et ne pas avoir l’air totalement perdue.
alors qu’on s’le dise, tu avais l’air de savoir ce que tu faisais et voulait quand tu savais même pas le nom d’cette ville. en fait, tu ne connaissais de cette planète que le nom. – now kneel before the queen, or i’ll make you. ça avait le mérite d’être clair. tu avais juste ce complexe malsain de supériorité qui faisait que tu te pensais supérieur à n’importe qui. les tamaranniens compris. de toute manière c’était véridique, tu valais mieux que n’importe lesquels des individus peuplant cette galaxie. et pourtant, tu avais beau prétendre, tu n'étais plus vraiment reine puisque tu avais été victime d'un coup d'état et que ta couronne était tombée. t'étais une reine déchue, plutôt.

ironique, quand on savait c’qu’il adviendrait de toi. de vous. que cette rencontre, aussi normale soit-elle pour toi aurait un impact massif sur vos deux vies.


(c) mars.
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MessageSujet: Re: don't fear the reaper (krane)   don't fear the reaper (krane) Empty27.02.22 14:53


all our times have come. here but now they're gone. seasons don't fear the reaper, nor do the wind, the sun or the rain. we can be like they are. ( music ) -- @kam anders

Fasciné ; tu es interloqué.
La carcasse se redresse, et tu remarques aisément que malgré les blessures béantes, elle s'y prend sans trop de difficulté. N'importe qui fuirait face à l'inconnu ; c'est l'un des défauts même de l'humanité ; la peur de l'inconnu. Venue d'ailleurs, cet être particulier n'attisait que ta curiosité infinie, avide de savoir. Tu te serais bien imaginé à la disséquer sous toutes ses formes, mais ta décision a été autre ; différente, comme elle. Tes pupilles rencontrent les siennes, et comme deux abrutis vous vous observez, comme deux étrangers vous vous jugez ; vous vous jaugez. Tu as le vague sentiment qu'elle pénètre dans ton âme, qu'elle te toise intensément, et elle ne lâche toujours pas un mot ; toi non plus. Seul le bruit de vent, à l'allure paniquée, fouette ton ouïe, et tu es incertain de la suite. Tu ne sais pas qui elle est, elle ne sait pas qui tu es ; est-elle une menace ? Que pense-t-elle, à cet instant précis ? Se pose-t-elle autant de questions que toi ?
Tu restes sur tes gardes, et enfin tu la vois se rapprocher. Elle ne semble pas te vouloir de mal, mais tu es méfiant ; les apparences sont trompeuses, Jonathan, tu ne le sais que trop bien. Peut-être même mieux que personne, mais la douceur de ses paumes caressent tes joues creuses le temps d'un instant, et tu ne la quittes pas du regard, tandis que ton cerveau analyse chacun des mouvements qu'elle entreprend. Bientôt, c'est une nouvelle sensation douce qui caresse, cette fois-ci, tes lippes ; le temps d'un instant, encore, quelques secondes perdues dans le temps, et tu comprends si peu ses agissements.

Enfin, elle se détache de toi, recule, et tes sourcils se froncent. Ta voix se coince encore au creux de ta gorge, tu n'oses prononcer le moindre mot, tiraillé entre la fascination et la confusion, surpris par cet acte particulier que l'étrangère a pu avoir à ton égard ; et voilà si peu de fois qu'on te l'a fait, à toi l'épouvante, à toi le repoussant, à toi le gamin qu'on préférait pousser par terre plutôt que de protéger, à toi que l'on préfère détester plutôt qu'aimer.

Puis l'inconnue redresse son visage, tu observes ses traits, tu décèles la lueur déterminée dans ses yeux, cette flamme particulière qui ronge ses entrailles et qui ronge les tiennes, cette pointe ardente qui se traduit par les mots qu'elle prononce enfin, brise le silence qui vous enveloppe, vous emporte enfin dans un premier dialogue auquel tu ne peux plus échapper, mis face, peut-être, à une erreur ; mis face à cette figure venue d'ailleurs, à l'alien, à l'extra-terrestre que tu n'attendais plus, à cette figure de science-fiction qui te faisait tant rêver gamin, et tu en serais presque à te donner des claques pour t'assurer que la réalité n'est pas fictive, mais son geste d'il y a quelques minutes te revient vite en mémoire, te fouette l'esprit et te fait réaliser qu'elle est bien là, devant toi, et qu'elle t'annonce déjà ses intentions. Starfire ? Tes sourcils se froncent davantage, et tu comprends qu'elle n'est pas ici par hasard ; elle cherche quelqu'un, une autre qu'elle, une même qu'elle, une sœur à laquelle son cœur n'accroche pas, et si balancer des informations à ce sujet t'aurait été nonchalant, là, tu n'as rien à lui donner. Elle reprend ensuite la parole, et tu comprends bien vite que tu t'es mis dans une sale affaire. Elle te menace ; si tu collabores, elle t'épargnera ; et c'est bien un détail qui te braque, un détail qui ne te plaît absolument pas. Oser menacer le Maître de la Peur ? Elle a bien de la chance de venir ailleurs, autrement tu aurais sûrement attrapé ta faux, posée un peu plus loin, pour lui couper sa tête de prétentieuse, mais tu n'en fais rien ; pas pour le moment. Elle ne sait pas, alors tu vas le lui faire comprendre. Tu vas lui faire comprendre qu'il ne vaut mieux pas jouer à ça avec toi. - I don't know any Starfire. Tu lui avoues quand même, parce-que tu vas pas faire semblant ; tu restes fidèle à toi-même, et les mensonges ne font pas partie de ta personnalité. Tu es un révélateur, tu permets à autrui de se détacher de leurs fardeaux cachés, et tu décides bien vite qu'elle est la suivante sur ta liste. Ses mots résonnent dans ta caboche, et tu as un sourire en coin ; un sourire mystérieux mais vil, un sourire qui va vite lui faire comprendre que tu n'es pas là pour coopérer et suivre ses propres règles, alors qu'elle joue sur ton propre terrain. - Queen... ? Tu murmures de ta voix rauque. Pour qui elle se prenait ? Elle débarque sur une autre planète, se prétend reine, et tu devrais la suivre aveuglément ? - I'm sorry, pretty face, but it doesn't work like that in here. Tu as un mouvement brusque mais vif. Ta main s'accroche à sa mâchoire d'une certaine force – que, sans même que tu ne le saches, elle ne ressentira même pas ; elle n'est pas humaine, remember ? Et tu approches son visage dangereusement du tien. Ton regard poignarde le sien, et c'est ta main qui vient se plaquer sur son nez et sa bouche. Avide, de nouveau ; curieux, fasciné, tu es interloqué ; ton dispositif se déclenche, la toxine verdâtre se diffuse, et tu la relâches pour reculer de quelques pas. - Now, breathe in. We will see what you really are. Prove me you're the queen you claim to be.

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MessageSujet: Re: don't fear the reaper (krane)   don't fear the reaper (krane) Empty27.02.22 17:16


all our times have come. here but now they're gone. seasons don't fear the reaper, nor do the wind, the sun or the rain. we can be like they are. ( music ) -- @jonathan crane

tu es tout sauf habituée à ce qu’on te tienne tête komand’r. en fait, tu es celle qui tiens tête et ce, depuis toujours. tu en as fait exécuté moins que ça sur tamaran, et c’est pour cette exacte raison que tu es légèrement déstabilisée. parce que tu n’as aucun moyen de faire pression. en fait c’est simple : tu n’as plus rien. alors à la place, tu fronces les sourcils, tentant d’imposer ton autorité. tu continues avec ta tête haute et ta poitrine redressé, désireuse de ne surtout pas montrer une potentielle ouverture sur cette triste réalité : celle qui démontre que tu n’as plus rien du tout.
et c’est peut-être pour ça que tu n’as rien vu v’nir, que lorsque sa main saisit violemment ta mâchoire, ton seul réflexe est d'attraper son poignet. probablement que tu pourrais lui briser, et c’est ce que tu t’apprêtes à faire mais t’as pas l’temps. il t’as prise au dépourvu tandis que sa main se plaque sur ton visage et ton nez, et que sans avoir conscience, quelque chose s'immisce dans tes voies respiratoires. un gaz, vert dont tu ne vois que les effluves voler légèrement autour de toi sans avoir conscience de c’que tu viens de respirer.

ça commence par ta tête qui tourne légèrement, par une réalité qui se déforme. tu t’sens tanguer, légèrement, tu t’sens surtout destabilisée, tu sens que tu perds légèrement tes moyens.  – what have you…? tu t’apprêtes à demander mais t’as pas l’temps de finir ta phrase que les hallucinations commencent. du coin d’l’oeil tu repères une silhouette, simple arbre dressé ici mais qui prend une tournure bien plus effrayante. épais, d’un noir bleuté aux traits vulgaire et presque terrifiant. t’as pas peur de lui d’ordinaire, komand’r, mais là, t’es comme paralyser par cette peur. t’oses même pas te retourner. tu fermes les yeux, sentant ton poil se hérisser, ton rythme cardiaque s’accélérer rapidement, ta respiration se saccader. – you’re dead. tu murmures, sentant chaque fibre de ton corps réagir, sans avoir conscience que tes défenses se dressent pour que tu puisses simplement te sortir rapidement de cette euphorie bien étrange. – am i? tu t’tournes, pour faire face à cet arbre, et pourtant, dans ton esprit, c’est tout autre. c’est quelqu’un d’autre. damyn, dont tu avais toi même porté la tête pour la jeter aux pieds des citadeliens. – or you are ? maybe you just joined me in this purgatory ? ta respiration s’accélère d’autant plus tandis que tu te sens de plus en plus perdre tes moyens. plus les secondes passent, plus les sensations dans ton corps sont étranges. et l’apparence similaire à celle d’un gorille se transforme, plus distordue, plus effrayante, une voix qui te glace le sang d’une manière dont toi même tu n’avais pas connue. parce que t’as jamais agis par peur komand’r, t’as agis par instinct de survis, et pourtant, là, t’es incapable de bouger, paralysé par cette sensation dont tu n’avais jamais goûté l’existence auparavant, outre quand t’étais gamine et que tu faisais des cauchemars sans doute. – what is this place ? tu demandes, toujours persuadé d’avoir un interlocuteur alors que c’est toi, toi et tes démons intérieurs qui refont surface. t’as l’impression d’le voir tourner autour de toi, et toi, tu t’sens comme une proie. le chasseur chassé, prise à son propre piège. tu l’vois venir se pencher derrière toi, venant murmurer alors au creux d’ton oreille. – what goes around always comes around blackfire. tu serres ton poing, d’une telle force que tes ongles se plantent dans la paume de ta main, écorchant légèrement à vif la peau qui se met forcément à laisser quelques gouttes de sang s’échapper de cette zone. – this is what you deserve. to be in hell, alone. because everything you touch turns to dust. even your sister, that loves you more than anything couldn’t save you from yourself. look at you. quelques larmes coulent sur tes joues. la solitude était peut-être la pire des sensations, parce que tu détestais ça, depuis tellement longtemps. et dans l’fond, c’était peut-être ça, ton éternelle peur. d’être seule, toujours, constamment. t’avais jamais été seule, parce que tu avais toujours eu des gens pour t’entourer, et même quand plus personne voulait de toi, tu avais toujours trouvé un moyen d’être entouré. tu mettais qui tu voulais dans l’creux de ta main, car tu avais beau être détesté par ton peuple, tu restais une princesse, une reine, l’aînée de la famille royale et celle qui avais acquis le trône par force. ils te craignaient. et même si ils n’étaient pas ravis d’être avec toi, au moins, toi, tu n’étais pas seule. certains disaient qu’il fallait mieux être seul que mal accompagnée. toi, tu voulais d’la compagnie. qu’importe qu’elle soit sincère ou non. – you’re a failure. you can’t even fly. and you’re coming here pretending to be a queen. a queen would have never done what you’ve done. she would have never killed her parents, her family, enslaved her sister. you’re pretending blackfire. but you’re nothing. just anger. and this is what cost you your precious little throne that you loved so much. you deserve every single things that happened to you. your birth was a mistake.
tu craques, et tandis que tes joues sont désormais inondées de larmes, tu te retournes. cet aura violet apparaît au creux de ta main que tu envoies d’une telle puissance et dans un tel hurlement que l’arbre ne résiste évidemment pas au coup. et alors qu’il s’effondre au sol, la réalité te frappe enfin. sauf que t’es tellement mal, tellement perturbé par ces démons qui se sont amusés à faire remonter tes plus grands échecs, que tu trembles encore au point que tes propres jambes se dérobent. tu t’écroules au sol, tombant à genoux tandis que tu tentes de reprendre tes esprits. tu observes tes mains, remarquant alors ces traces d'hémoglobines visibles au creux de tes mains.
et enfin tu remets tes idées en place.
tu réalises, comprends qu’il y est probablement pour quelque chose.

alors tu te redresses sur tes deux jambes, ne prenant même pas la peine d’essuyer tes larmes. – you. tu dis, sentant cet élan de haine s’emparer de ton âme. ce voile sombre apparaît d’ailleurs dans ton regard, le même que tu avais envers les tiens. tu avances vers lui, rapidement, le saisissant par la gorge pour venir le plaquer contre la première surface disponible. tu plantes tes ongles dans sa chair tandis que d’un simple mouvement de bras tu le soulèves à quelques centimètres du sol. et dans cette main libre, cette même lueur violette naît, preuve que tu serais prête à le carboniser sur place. – what have you done to me ?! tu vas jusqu’à resserrer ta pression autour de sa gorge, prête à mettre un terme à sa misérable existence.

et c’est là que ça te frappe. c’est là que tu réalises qu’il n’est absolument pas lourd, que sa carrure n’a rien d’imposante. et que pourtant, il a réussi à te déstabiliser d’une manière inexplicable. d'une manière dont personne n'a jamais réussi. alors que t'en as affronté des individus puissant, fort, parfois bien plus imposant physiquement que toi.
alors tu le relâches, le laissant de nouveau victime de la gravité. – now talk. tu ordonnes, toujours aussi sèchement.


(c) mars.
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MessageSujet: Re: don't fear the reaper (krane)   don't fear the reaper (krane) Empty23.03.22 19:22


all our times have come. here but now they're gone. seasons don't fear the reaper, nor do the wind, the sun or the rain. we can be like they are. ( music ) -- @kam anders

Le processus a commencé.
Tu la pousses en arrière, tu lui donnes tout l'espace nécessaire. Tu n'es pas certain de ce que tu viens de faire, tu n'es pas certain que ta toxine fonctionnera sur quelqu'un comme elle, mais tu comprends bien vite que les hallucinations se dessinent déjà sous ses yeux confus, et sous tes yeux, invisibles. Confrontée à ses pires craintes ; tu pourrais très bien filer de là, partir loin et assurer ta potentielle sécurité, mais tu n'en fais rien.
Tu la regardes, tu l'observes.
Elle délire.

Ton gaz touche exactement là où ça fait mal, comme à chaque fois. Mais ce qui se produit sous tes yeux est intéressant ; tu n'as jamais eu l'occasion de le tester sur d'autres individus que des êtres humains, ou, au mieux, surhumains. Tu sais que celui-ci fait effet sur son espèce, mais pendant combien de temps ? Jusqu'à quel point ? Pourrait-elle t'être utile pour tes projets ? Réussiras-tu à la convaincre ? Ou perdras-tu la vie pour avoir été trop gourmand ? Beaucoup de questions qui ne tarderont pas à avoir leurs réponses. Tu restes là, les bras balants, et tes yeux ne la quittent pas. Elle tourne sur elle-même, elle s'adresse à ses propres fantômes ; les effluves de la toxine est toujours présente dans les airs, et la suivent comme un insecte attiré par la lumière. Son visage se tord d'émotions que tu ne reconnais que trop bien, d'émotions que tu ne connais que trop bien. Intérieurement, tu jubiles ; tu n'es peut-être, au fond, qu'un sadique qui aime voir les gens souffrir, et tu as aussi une pointe de fierté, cette pointe d'égo regonflé lorsque tu sais que tu es capable de faire perdre tous ses moyens à une extra-terreste ; ça te conforte un peu, au final, et ça ne te permet que de profiter davantage de la situation.
Son visage se tord.
D'émotions ; de colère, de frustration ; de douleur.
C'est un nouveau phénomène qui attrape ton œil curieux, cette étrange lumière qui illumine la paume de sa main, son hurlement de terreur ; confrontée à ce qui angoisse son esprit ; et cette lueur vient déchirer un arbre un peu plus loin. Et t'es presque content que vous ne soyez pas en pleine ville, presque content que vous soyez loin des regards bien trop curieux ; le tien suffit, non ? Elle te montre un aperçu de ses capacités sans le vouloir, un aperçu que tu enregistres dans ta tête et que tu jauges, et émotionnellement, tu sais que c'est beaucoup trop pour elle.
Facile à briser. Pas vrai ?
Facile à briser.

Elle tombe à genoux, démunie ; c'était donc ça, la Reine ? Tu comprends vite que le masque tombe, et que la vérité éclate. C'était exactement ce que tu avais cherché à faire, et ça avait marché. Tu n'es pas dupe. Tu n'es jamais dupe. Et on ne peut rien te cacher.
Et cette vulnérabilité à laquelle elle fait face maintenant, tu sais qu'elle va retomber sur toi. Parce-que en quelques minutes seulement, tu as su éclater son esprit, sa confiance en elle, son égo que tu as avalé, l'épouvante avide de dévorer son être que tu ne considères que faible. Et pourtant, elle se redresse, elle réalise que c'est, toi, la cause de tous ses malheurs et tourments, la cause du cauchemar réveillé qu'elle vient de subir, et si tu sais son esprit faible, tu sais sa force toute autre, alors qu'elle t'attrape par le cou pour te soulever un peu du sol, et que tu ne te débats pas. Tu ne te débats pas, parce-que tu sais que ce sera inutile. Tu n'es physiquement pas de taille contre elle ; elle a les muscles, tu as la grande tête. – You don't scare me. You're less scarier now than ever. Ouais, elle peut te briser la colonne vertébrale en un mouvement bref et futile, mais quoique tu dises, tu avais étrangement l'impression que rien n'allait la satisfaire, de toute façon. – I just showed you the truth. Who you really are. And it is pathetic. I am disappointed. Tu as un sourire en coin, un sourire narquois et vilain ; tu continues sur cette même lancée. – You're not a queen. You're nothing. Tu titilles ses nerfs, très clairement. Ce que tu viens de lui faire subir est un véritable cauchemar qui la suivra encore un bon moment, mais néanmoins... – But maybe I can help you to be what you're supposed to be. What you're supposed to become.

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MessageSujet: Re: don't fear the reaper (krane)   don't fear the reaper (krane) Empty23.03.22 23:32


all our times have come. here but now they're gone. seasons don't fear the reaper, nor do the wind, the sun or the rain. we can be like they are. ( music ) -- @jonathan crane

il y avait peu de gens qui pouvaient se vanter de gagner ton respect komand’r, et pourtant, ce type, qu’importe soit-il l’avait fait. tu étais incapable de dire comment un homme d’une telle carrure pouvait avoir réussi à t’en faire voir de toute les couleurs ne serait-ce que quelques minutes mais il avait réussi. et oui, tu pouvais désormais parler de respect. il n’a de toute évidence, pas peur de la mort ou des conséquences de ses actes. en fait, il ne semble avoir peur de rien, et c’est ça, qui est fascinant. pourtant ses mots ne font que ressortir le pire de toi même. tu penses qu’il joue volontairement avec tes nerfs, cherchant à piquer là où ça fait mal, cherchant à te provoquer délibérément. tu as l’habitude de te contrôler komand’r, parce que c’est ce qu’il faut faire de toute manière. en tant que souveraine et en tant que tous. mais surtout, le contrôle avait été un grand résumé de ta vie, au point que quand ton plan était finalement arrivé à exécution beaucoup pensaient que tu perdais les pédales alors que tu n’avais fait que réaliser des années de travail et de contrôle.

– careful sweetheart. if i were you i wouldn’t fly too close to the sun. tu déclares face à ses propos. te comparer toi au soleil était peut-être ironique, car tu étais bien loin d’en être un : en fait, t’étais un trou noir contrairement à ta soeur qui elle était véritablement solaire. tu tentes de pas rentrer dans son jeu mais ses dernières paroles te font hausser un sourcil. au point que tu l’observes, cherchant à déceler le moindre sous-entendu ou trait d’humour. mais rien. rien du tout.
et toi, ça t’fait rire komand’r. mais pas seulement, tu exploses de rire, aux éclats, au point que tu en aurais presque les larmes au coin des yeux. – you ? helping me ? with what ? your little tricks ? tu demandes en l’observant. tu balaie la tête de gauche à droite, permettant à tes mèches de cheveux de venir dégager ton visage. – oh darling, you weren’t joking, were you ? parce que tu vois qu’il semble pas en rire, mais toi, tu ne peux pas t’empêcher de laisser un petit pouffement s’échapper d’entre tes lèvres tandis que tu l’observes, croisant alors les bras sous ta poitrine.
tu te calmes enfin, et tu t’approches de nouveau, t’arrêtant à quelques centimètres de lui. votre différence de taille est à peine perceptible mais dans tous les cas tu plonges tes yeux bruns dans ses prunelles claires et tu l’observes, ce petit sourire en coin, éternel air mesquin et mauvais. il pouvait voir dans tes yeux, cette flamme sombre briller, cette chose qui faisait de toi ce que tu étais. le néant de l’univers qui se déroulait là, dans tes prunelles. et tu restes comme ça, comme prête à offrir la confrontation mais il ne bronche pas, et ça, tu trouves ça d’autant plus admirable. qui que soit cet homme, il mérite tout le respect du monde. – you’ve been through a lot, didn’t you ? tu demandes alors, en haussant un sourcil. – i can see it in your eyes. you got this … thing. this flame. it’s good. you definitely are the kind of person i would have want in my team, because you’ve got the look of someone who doesn’t have anything to lose. and nothing in this entire galaxy is more dangerous than someone who already lost everything. tu continues d’l’observer, de chercher le moindre tic, la moindre réaction. quelque chose. rien. une énigme, vraiment. – i’m honestly impress. you’ve got potential. a lot of potential. and you got a pretty face to, too bad your smell and your face doesn’t fit. tu penches la tête sur le côté, l’observant alors de la tête aux pieds. – but i don’t need your help. i’ve overthrown a king, burned to the ground armies. you don’t have to believe me, i’m not asking for it. i actually don’t need your approval darling. but you better watch that pretty mouth of yours. tu rigoles. encore, vraiment, toujours sur ce ton légèrement moqueur.

– anyway. thanks beautiful, but i’ll find my way from here. tu déclares, papillonnant des cils d’une manière innocente. pourtant, avant de partir tu approches de nouveau ton visage du sien, ton nez frolant le sien, son souffle venant mourir sur tes lèvres. tu souris, cet éternel sourire malsain au coin des lèvres. tu viens jusqu’à coller ton petit corps au sien, juste pour la provocation. et alors que tes lèvres effleurent encore les siennes, ta main saisit violemment son entrejambe. ce même sourire sadique au coin des lèvres tes prunelles se plongent de nouveau dans les siennes tandis que ton air est bien loin d’être aussi angélique que ton visage, cet éternel aura néfaste qui émane de toi. tu ressers ta prise tandis que tu murmures, contre ses lèvres. – now run, arrogant boy, run. petite voix presque angélique qui contraste avec la situation. – before i change my mind and take your balls off for being so ungrateful towards your future queen. et là, forcément, ta voix était bien plus menaçante. tu finis par enfin libérer ta prise, comme persuadé que ton avertissement a été entendu. t’espère au moins, que ce petit arrogant ne s’amusera pas plus avec ses jouets pour tenter de te la mettre à l’envers. tu es d’humeur généreuse komand’r, mais il suffit qu’il franchisse la limite pour que tu fasses un massacre et qu’il en soit la cible.


(c) mars.
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