the night will hold us close and the stars will lead us home. (ft. richard)

as the hours pass, i will let you know that i need to ask before i'm alone : how it feels to rest on your patient lips ? to eternal bliss, i'm so glad to know. (music) -- ft. @richard j. grayson.

Gotham était ce qu'elle était et si certains endroits pouvaient être associés à des souvenirs négatifs, y en a d'autres qui eux, avaient à tes yeux une certaines valeurs sentimentale. Les locaux du GCPD en faisait partie, peut-être car tu connaissais chaque recoins de cet endroit comme le fond de ta poche. A peine âgée de quelques années, tu vagabondais déjà dans tout les couloirs possibles et inimaginable, faisant d'abord de toi l'éternelle mascotte du commissariat. Puis tu avais grandis, et après la disparition si soudaine de ta mère, tu étais souvent venue avec ton frère pour faire vos devoirs sous l'oeil attentif de ton père et des quelques autres flics qui se préoccupaient de vous. Certains se demandaient ce que des gamins faisaient dans la salle de repos, alors les plus vieux expliquaient simplement. Tu pouvais, Barbara, te vanter d'avoir connue l'ancienne génération de flic de Gotham, et même si c'était pas forcément une bonne chose à l'époque où Loeb était l'homme aux responsabilité, tout s'était à peu prêt calmer lorsque ton père avait eu sa promotion puisqu'il avait lui même fait le ménage nécessaire. Autant dire que savoir qui étaient le genre de policier corrompu était difficile, cependant, ça ne l'avait pas empêcher d'avoir des équipes à peu prêt correcte.
Si tu lui en avais beaucoup voulu après s'être fermement opposé à ta candidature, cet endroit restait pour toi une sorte de safe place. Douce ironie quand on sait les drames qui s'étaient déjà trâmé ici ou que tu prenais parfois ton café à quelques mètres d'une cellule avec un potentiel tueur en série. Mais ça restait un endroit que tu affectionnais tout particulièrement, avec l'odeur de cigarette qui persistait un peu trop mélangé à celle du café et aux taches brunes que ce liquide créaient. Et dans des temps aussi difficile que celui-ci, ça restait peut-être l'endroit où tu te dirigeait quand tu étais à la recherche d'une atomosphère chaleureuse. Parce que t'étais toujours en dehors des divers dramas amoureux qu'il pouvait y avoir en son sein, toi, t'étais juste là parce que ça avait été pendant longtemps ta seconde maison.
Et que tu cherchais à éviter Bruce à tout prix. Donc dans tout les cas, c'est pas au Manoir que tu retrouvais cette atmosphère là.

Ce soir ne faisait pas exception. Quand t'avais appris qu'un des plus vieux flic du commissariat parfait à la retraite, tu avais simplement insisté au prêt de ton père pour que tu puisses venir au fameux pot de départ. Autant dire qu'insister n'avait pas été compliqué, puisque lui même saisissait toujours la moindre opportunité pour te voir. Et que apparemment, ça ferait plaisir à Bullock.
Ecouteurs enfoncés dans les oreilles, tu attendais dans la queue de la boutique de cupcake situé à quelques blocs du commissariat. Le but étant d'évidemment ne pas venir les mains vides, encore moins pour un homme qui t'avais souvent tenue compagnie quand tu étais gamine. Tu en ressors, quelques minutes plus tard et c'est après quinze minutes de marches que les portes du commissariat apparaissent dans ton champs de vision. Sourire aux lèvres, tu retires tes écouteurs que tu viens plonger dans ton sac et enfin, tu passes dans la porte tournantes. Un rapide signe de main à quelques officiers en train de finaliser leurs dossiers – dont un qui semble surpris qui ignore littéralement qui tu peux être. C'est chose vite corrigée par son pote de service qui lui murmure simplement que si y a bien une personne avec qui il faut pas chercher des ennuits ici, c'est toi.
Enfin pas vraiment.
Mais la croyance générale te voit comme la personne qui peut faire renvoyer qui que ça soit d'un signe de mains. Chose qui t'agace d'ailleurs tout particulièrement, parce que si tu restes une personne serviable qui aime les gens de nature générale, tu restes persuadés que beaucoup des nouveaux employés arrondissent les angles avec toi pour que tu ne balances pas de pseudos mauvaises paroles à ton père.

Tu finis par ouvrir la porte de la salle de repos, et à peine ta tignasse rousse passe celle-ci que t'es presque directement prise d'assaut. – Babs ! You came ! Tu te retournes vers la star de la soirée, et tu poses rapidement ton ensemble de cupcake à côté de toi pour finalement répondre à l'étreinte qu'il t'offre. – Of course I came. Like I would have missed your last moments over there. Il enroule son bras autour de toi tout en parlant à deux employés que de toute évidence tu ne connais pas. – See guys, whenever this girl is coming over you can be sure you'll end up being in a good mood. She always brings good food and has a lot of funny stories to tell about this place. But also need to keep an eye on her because she's really good at sneaking up where she's not supposed to. Tu te pinces les lèvres avec un immense sourire qui est apparu sur tes lèvres. La demoiselle te fixe de manière un peu hautaine pendant que son voisin lui te fixe de manière intense. Tu lui offres un petit sourire et il baisse la tête en rougissant, c'que tu trouves assez mignon. Sourire en coin tu redresses le regard vers le lieutenant. Et débute une rapide discussion qui te permet de déterminée qu'il s'est peut-être autorisé à boire un peu trop de champagne. Et alors que tu t'apprêtes à récupérer une coupe à ton tours, tu es coupée dans ton élan par quelque chose qui s'accroche à ton jean. Baissant la tête, tu vois les deux prunelles bleutées qui t'observent avec intensité et ce qui s'approche le plus d'un sourire sur ce petit visage beaucoup trop mignon à ton goût. – Oh my god, baby ! Tu clâmes en te laissant littéralement tomber à terre. Sans grande surprise, Haley monte sur tes jambes et appuie sa pate inférieure sur ton épaule pour venir tenter de lêcher ton nez. Si tu tournes le visage en riant, tu laisses ta main venir gratter le ventre de celle-ci.
Oui. Inutile de dire que maintenant toute ton attention était rivé vers elle et que t'avais probablement l'air ridicule, littéralement assise à même le sol à lui parler comme un véritable humain et à jouer avec elle. – Wait, I need to go say hi to daddy. You guide me to him ? Elle a pas l'air de vouloir bouger, ce qui te fait doucement rire. Tu enroules tes bras autour de la boule de poils pour lui faire un bisous sur la truffe et enfin, tu la porte de manière à pouvoir enfin te redresser. Ta tignasse rousse se mélange de nouveau à la foule et si beaucoup t'interrompent dans ton périple, peut-être car la présence d'Haley les fait tous craquer. Normal, c'est la plus belle et la plus douce qu'il soit. Tu peux pas t'empêcher de demander si quelqu'un à vu Dick et outre des « Il était là y a cinq minutes » rien de spécial. Cette pièce n'est pas si grande mais y a tellement de monde que c'est difficile de réussir à circuler entre les gens. Pourtant, sans grande surprise, c'est proche du buffet que tu reconnais la silhouette du brun. Tu te tiens droite, silencieuse avant d'attraper la patte du chiot et de venir tapoter avec sur l'épaule de Grayson. Tu t'empresses de la soulever pour venir la mettre devant ton visage, te cachant alors derrière le petit corps du chiot à trois pattes. – Hi daddy. Tu dis d'une petite voix particulièrement aïgue. – I think mommy wants to say hi so she sends me to do so. Tu secoues la patte d'Haley dans l'air dans un signe de coucou avant de légèrement redresser le visage et ramener le chiot contre toi. – Hi. Tu dis avec ta véritable voix cette fois, ce petit sourire qui témoignait d'une bonne humeur évidente. De toute évidence, la présence du chiot de Dick avait rendue cet instant encore plus chaleureux. De toute manière t'étais toujours heureuse avec Haley. Et tu étais la première à devenir violente si quelqu'un touchait ne serait-ce qu'un seul de ses poils.

(c) mars.

the night will hold us close and the stars will lead us home. .

Dick & Barbara

The most authentic thing about us is our capacity to create, to overcome, to endure, to transform, to love, and to be greater than our suffering. ― Ben Okri.

Gotham n’est plus ce qu’elle fut. Changée, complètement métamorphosée – tu ne reconnais plus cette ville dans laquelle t’as grandi, cette cité qui gamin t’a tout pris, mais pour laquelle t’as tant donné, chaque jour te saigner sur ses pavés au nom des valeurs que tu prônes. Nobles causes dont tu te voudrais un symbole. Justice, espoir. Humanité. Des valeurs qui te semblent si lointaines aujourd’hui, comme des échos funèbres partis en fumée ; criminalité troquée au nom de la peur. Est-ce pour le mieux ? Bruce, en semble persuadé.
Toi aussi t’as changé, tu n’es plus le même enfant qui apporte le cirque où qu’il aille ; ni même ce jeune homme plein de rêves et d’espoir, inspiration pour les plus jeunes. Dans cette nouvelle Gotham t’as fait des choix qui s’opposent à tout ce que t’as toujours connu, à tes convictions et tes croyances, loin de ton filet de sécurité ; forcé de faire des choses qui te tourmentent, t’éloignent des personnes que tu aimes. Tu te sens sali parfois ; sali de l’intérieur à devoir mentir constamment. Sur le terrain tu sais mettre tes sentiments de côté, garder la tête froide pour affronter n’importe quelle menace la tête haute ; tu sais encaisser, bien plus que les gens imaginent. Mais maintenant t’as l’impression de constamment être sur le terrain, sans aucune forme de répit ; tiraillé entre ce que te dictent ton cœur et ta conscience tandis que tu joues ce double jeu éprouvant sans vraiment pouvoir te confier. T’idolâtres toujours autant Batman, t’as été conditionné pour lui être fidèle après tout, quand c’était seulement vous deux contre le monde. Pourtant aujourd’hui tu n’es plus certain de te battre pour le bon camp, sous réserve qu’il y ait réellement un bon camp. Alors t’essayes de faire au mieux, pour les citoyens gothamites, pour tes frères et sœurs. Tu fais ce que t’as toujours fait : t’encaisses, tu vas de l’avant et tu souris l’air de rien. Parce que ça te rassure, parce que ça rassure les autres ; tu te conformes au rôle dont tu portes l’étiquette, celui de l’ainé raisonnable, celui du bienheureux sur qui compter – profonde mélancolie dissimulée derrière un si beau sourire. Et parce que si toi tu craques, alors qui reste-t-il pour soutenir le poids de cette famille morcelée ?

Ton essence néanmoins reste inchangée. Tu portes toujours cette lumière en toi, lueur de positivité indéfectible de laquelle tu puises ton énergie, alimentée par l’amour et la reconnaissance des personnes qui t’entourent. Il y a un endroit où t’as l’impression d’être un peu plus toi-même, outre l’intimité de l’appartement du rouquin dont tu squattes le canapé. T’adores ton boulot de flic, et même s’il est difficilement cumulable avec tes activités plus nocturnes, que t’as du mal à concilier les deux bouts, il te donne l’impression d’être utile, d’aider les gens. Parce que t’as ça dans le sang, t’es né pour servir et protecteur dans l’âme. T’as refusé de quitter ton poste quand le maire vous a coupé les fonds pour vous inciter à rejoindre la milice. Nightwing bosse avec les chauve-souris, mais Dick Grayson est un officier du GCPD et il n’en sera pas autrement.

Distraitement tu navigues dans la foule, marée humaine de corps qui se bousculent en riant aux éclats ; serres des mains au passage et ignores quelques regards mauvais que tu surprends, dont tu ne fais plus vraiment attention. Tu te dandines joyeusement dans la foule, bien trop hyperactif pour te concentrer plus de deux minutes sur une seule conversation ; t’as appris à courir avant même de savoir marcher et ça se voit. Pourtant, un objectif en tête : le buffet, petits toasts et gâteaux aux extases. Arrivé à destination tu te jettes honteusement sur la nourriture, comme l’aurait fait ton fidèle frère siamois Wally. Mais voilà t’as rien avalé depuis hier soir, t’en as pas vraiment eu le temps – et ce n’est pas comme si tes talents culinaires te permettaient d’avaler autre chose qu’un bol de céréales quand tu rentres de patrouille tard dans la nuit, quand t'es pas au manoir. T’es un désastre ambulant quand il s’agit d’alimentation, toute personne qui te fréquente un tant soit peu en est conscient.
Pris en flagrant délit de consommation de donut, lorsque tu sens une faible pression sur ton épaule, la pâtisserie déjà les trois quarts engloutis dans ta bouche ; tu te retournes pour tomber nez à truffe avec Haley. Finissant rapidement d'avaler ta bouchée, t'abaisses la pâtisserie prise dans une serviette. La jeune pitbull a le don de mettre tout le monde d’accord, très clairement plus appréciée que toi où que tu l’amènes, véritable petite mascotte du GCPD depuis le premier jour où tu l’as apportée au bureau.
Mais, à part le papa gaga que tu es, personne ne l’aime autant que Barbara.
- Hi, mommy, tu accentues le mot, rictus aguicheur et taquin à la fois alors que tu salues la rouquine cachée derrière le petit être à trois pattes.
Ton expression s’adoucit rapidement pour une mine plus légère, douceur sincère de la présence des deux filles de ta vie - lèvres toujours arquées vers le haut dans un sourire franc alors que tu prends Barbara dans tes bras.
- It’s good to see you here, Babs.
Les interactions t’ont toujours semblées plus naturelles avec Barbara, vous êtes suffisamment familiers pour que tu ne brides tes excès d’affection comme tu le fais avec tes frères. T’as toujours été tactile avec les gens, même si dans ta famille c’est un sujet hautement tabou. Toi, t'as besoin de contact humain, et tu en manques cruellement.
Tu recules, passes une main – fort heureusement celle qui n’a jamais été en contact avec le donut - sur le museau du chiot, entre ses deux yeux.
- Unless your presence is just a subterfuge to puppynap Haley. She’s kind of everyone’s favorite, you know, tu fais claquer ta langue sarcastique contre ton palais, légère grimace un peu burlesque.

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Le sourire qui est visible sur tes lèvres ne semble pas disparaître, et ça, tu ne le dois qu'à Dick qui en est la cause évidente. Il avait cet effet sur toi, de te mettre instantanément de bonne humeur – quand il ne te faisait pas rouler des yeux et t'énervait de tout son être, chose qui pouvait arriver malgré toi de temps à autre. Mais la plupart du temps, dans les moments les plus simplistes de votre relation comme ceux-ci, sa présence était suffisante pour te faire sourire et te mettre instantanément de bonne humeur. Il avait ce don d'avoir une éternelle jovialité communicative et tu ne pouvais qu'en faire les frais. C'est peut-être ça, une des choses qui t'avait immédiatement attirée chez lui : il avait une manière d'être qui était d'un naturel communicatif. Et ce, depuis que tu avais eu l'opportunité de vraiment le connaître, que ça soit en tant que Dick Grayson ou que Robin. En fait, tu avais eu une vision des choses biaisées à l'époque, pensant que Bruce Wayne ne se démenait pas pour sauver cette ville malgré sa fortune et que Richard n'était que le Golden Boy par excellence. Une pensée alimenté vivement par ton père qui ignorait la double identité du multi-milliardaire et surtout, qui voulait impérativement évité que toi, tu te retrouves prises dans les filets de son premier fils adoptif qui, d'après ses dires, ne vaudrait probablement pas mieux que son mentor – chose que tu avais toujours trouvé légèrement hypocrite venant de l'homme qui avait été inspecteur à l'époque de l'assassinat du meurtre des parents de Grayson et qui avait été aux premières loges de l'enquête.
Tout ça pour dire qu'il t'avait prouvé le contraire et tu étais bien heureuse d'avoir eu tord le concernant. Non seulement il était loin de l'éternel cliché qu'on pouvait lui atribué, en plus c'était quelqu'un d'excessivement généreux. Une bonté qui ne venait que confirmer l'évidence : tu craquais toujours un peu plus pour lui lorsqu'il pensait avant tout aux autres plutôt qu'à lui – mais tu t'inquiétais un peu, aussi. Plus parce que tu avais peur du surmenage que d'autres choses.

Tes deux bras sous la patte inférieure d'Haley, la tenant bien fermemant contre toi, tu peux pas t'empêcher de sourire lorsqu'il avoue que te voir ici est un plaisir. Tu hausses légèrement les épaules, acquiesçant d'un petit signe de tête. – One of the oldest cop of this place is retiring, I couldn't miss this. Tu dis, cette éternelle jovialité qui vient illuminer tes traits. – But if I'm being a hundred percent honest, I was hoping you'd be there. Tu avais peut-être pas prononcé cette phrase avec autant d'assurance que la précédente, parce que premièrement, tu voulais pas attirer toute les oreilles indiscrète – même si votre relation n'était pas vraiment un secret pour qui que ça soit, au grand désespoir de ton père – et deuxièmement, car tu savais jamais comment il réagirait. Parce que c'était Dick. Et que si y a bien une chose que tu craignais toujours quand tu daignais enfin ouvrir ton cœur, c'était qu'il prenne la fuite. Tu lui fait un rapide clin d'oeil avant de déposer tes lèvres sur le crâne du chiot qui redresse rapidement sa tête et tend celle-ci de manière à te déposer des léchouilles sur la mâchoire. Cette action te fait rire tandis que tu baisses tes prunelles émeraudes sur la petite créature fragile qui te faisait plus que fondre et tu haussais très simplement les épaules. – Oh, I can puppynap her for a night, I'm sure she won't complain. Right baby ? Tu demandes en l'attrapant avec tes mains et en venant coller ton nez contre sa truffe alors qu'elle continue de venir t'offrir quelques léchouilles qui te font rire.
Avec elle, tu te comportais clairement comme ces genres de maman totalement timbré qui montraient des photos de leurs enfants à qui voulait bien les voir. Et tu pouvais plus les critiquer, tu étais pareil. Ton téléphone était plein de photos d'elle sous toute ces formes, qu'elle dorme les trois pattes en l'air ou qu'elle soit simplement allongé ne demandant rien à personne. En fait, sa simple existence était suffisante à te rendre joviale. Un coup de moue ? Tu regardais les photos d'elle et tu étais instantanément de bonne humeur. C'était difficile de savoir comment un tel petit être pouvait t'apporter autant de bonheur mais de toute évidence, le premier qui toucherait à un seul de ses poils subirait ta colère – et pourtant, il en fallait énormément pour t'énerver. Quoi que. Le simple fait de s'appeler Bruce Wayne aujourd'hui était suffisant pour te faire hérisser le poil.

Tandis qu'elle commence à remuer un peu trop dans tes bras, tu finis par venir le reposer délicatement au sol et sans grande surprise, elle vous regarde avec ses éternelles prunelles bleutées qui te font toujours aussi fondre. – I'm kinda surprised no one tried … T'es coupé dans ton élan par quelqu'un d'inconnus, qui sans même vous parler se penche et commence à faire des carresses au chiot. Quelque chose qui avait le don de t'agacer, parce que si tout le monde ici la connaissait déjà, cette femme était de toute évidence inconnue au bataillon. Tu supposais qu'il s'agissait de la femme d'un sergent en vue de la manière dont l'un d'eux l'observe comme pour s'assurer qu'elle est toujours là. Mais tu dis rien. Tu peux rien dire. Si t'aimais Haley comme si c'était ta propre princesse, elle restait avant tout le chien de Dick et ça n'était absolument pas ta responsabilité. Tu laisses celle-ci repartir presque aussi rapidement quand enfin, son mari l'interpelle et tu redresses ton regard vers le brun, te pinçant les lèvres et haussant les épaules. – Do you wanna get more privacy ? Tu demandes en pointant l'extérieur de la salle du doigt. – If we're leaving now, I'm pretty sure no one will even realize we're gone. Tu observes un peu partout autour de toi, les voyant tous bien trop occupés à discuter, à échanger, à grignotter. Tu te penches en avant, juste assez pour venir murmurer dans l'oreille du brun. Vu de l'extérieur, ça pouvait sans doute paraître déplacer mais la vérité était bien loin. – And I'm sure we can even steal some of those donuts as there are probably too many of them. So rather than let them go to waste, we should bring them with us. Tu te recules enfin, haussant les épaules avec un petit air joueur attendant l'éternelle réponse de cet homme qui t'faisait constamment ressentir des choses uniques. – What do you say ? Tu hausses deux fois les sourcils, comme pour accentuer ta proposition avant de laisser un petit rire s'échapper d'entre tes lèvres. C'est impressionnant comme il a cette manière d'alléger tes propres humeurs et de te rendre si … joviale – et peut-être un peu niaise, parfois, aussi.

(c) mars.

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Dick & Barbara

The most authentic thing about us is our capacity to create, to overcome, to endure, to transform, to love, and to be greater than our suffering. ― Ben Okri.

La voir sourire, c’est la plus belle chose que t’aies vue depuis des jours, des semaines ; vision de paix que t’aimerais conserver tout le temps. Un visage vers lequel tu te diriges instinctivement quand t’as besoin de te déconnecter de la réalité, de trouver un espace mental sécurisant. Au rythme de la petite queue de Haley contre ses côtes, t’as le palpitant qui tambourine dans ta poitrine, pupilles dilatées tandis que tu regardes distinctement ses lèvres. C’est le pouvoir que la fille du commissaire exerce sur toi, sur ton humeur. Sur tes envies. Tu passes distraitement une mèche rebelle derrière ton oreille. « Well, you know what they say : find the donuts, find the guy ! » Véritable petit oiseau chanteur, tu déchantes néanmoins au son de ta propre voix ; alors tu lèves les mains en reddition. « Yeah… No, not really. Nobody say that, this is stupid », ça aussi, c’est ce que la jolie rousse provoque chez toi. Sourire désolé quand bien même un peu amusé, tu passes maladroitement une main dans tes cheveux, bien trop conscient de ta propre idiotie adolescente. Et pour éviter d’en dire davantage, étant donné que ton cerveau et ta bouche ont vraisemblablement décidé de se faire la tronche, t’attrapes le dernier morceau de pâtisserie abandonnée un peu plus tôt et le fourres dans ta bouche.

Barbara est bien trop occupée avec le chiot pour en tenir compte cependant et l’affection entre les demoiselles est flagrant. Haley a toujours particulièrement adoré la jeune femme, dès le premier jour - même alors qu’elle était encore craintive de son temps dans la rue. Les animaux ont certains sens plus développés que les humains, ils peuvent sentir les changements de comportements, d’énergie chez les gens, t’as grandi dans un cirque et tu sais à quel point c’est vrai ; alors tu soupçonnes le chiot de s’être laissé influencer par ton attachement à Barbara, et la confiance évidente que tu lui portes. « Hey ! » tu protestes, fronces les sourcils en reposant la serviette en papier sur laquelle tu viens d’essuyer tes doigts. « I would complain ! » Faussement accusateur tes mains descendent sur tes hanches et tu dévisages les deux têtes qui se tournent vers toi dans une synchronisation comique. « She watch over me you know, and even alert me when there’s a sound I already heard. Wouldn’t feel safe without her since she’s the one keeping the bad guys away from me » Evidemment, une petite créature de pas même sept kilos n’est pas franchement ce qui existe de plus dissuasif – quoi que Damian est littéralement la preuve que ce n’est pas la taille qui compte dans ce cas – surtout quand vous dormez tous les deux les pattes en l’air et la gueule béante, que tu serais probablement le premier réveillé en cas d’intrusion. Evidemment, le flic et héros que t’es saurait définitivement se défendre comme un grand garçon. Mais le fond de tes paroles n’est pas forcément entièrement une blague : ces petites bêtes là, tu t’attaches vite, et en quelques mois passés avec elle tu ne pourrais assurément plus t’en passer. Il n’y a qu’à voir la montagne de jouets que tu lui achètes quand t’as le temps, tous plus exotiques les uns que les autres, pour se rendre compte de la place qu’elle a pris dans ta vie. Ton expression change au profit d’un sourire taquin. « At least, you should puppynap me too. That, would be asterous », et pour illustrer ce point, tes yeux azur lui partagent ton meilleur regard de chiot.

T’es sur le point de lui demander sarcastiquement si elle parle de toi ou bien de la chienne, quand une femme la coupe dans son élan et s’approche pour caresser la petite mascotte. Si effectivement personne n’a encore tenté d’enlever Haley, toi c’est une autre histoire, véritable Boy Hostage tant sous ton identité civile que de justicier.
Pour tout avouer, t’es pas franchement heureux de ce genre de libertés prises par les gens à l’égard des animaux, surtout quand tu sais pourquoi le canidé se montrait si craintive envers les étrangers il n’y a pas si longtemps. Tu sais néanoins que la plupart du temps ils ne pensent pas à mal, quand ils partent naïvement du principe que tous les chiens aiment être caressés, sans même se présenter à eux ou attendre leur accord. T’as plus l’habitude de sensibiliser que réprimander ; mais ici n’est pas forcément le lieu. Alors tu la laisses faire tant que la petite tripode n’est pas dérangée. Il faut dire que désormais Bitewing est comme toi, elle adore les gens, peut-être un peu trop – quand bien même tu ne te laisserais pas caresser les oreilles par des inconnus (quoi que). Et elle adore recevoir de l’attention.

T’as les poils de la nuque qui se dressent quand Babs murmure dans ton oreille, elle pourrait tout autant te réciter la fable du corbeau et du renard, t’apprécierais tout autant le timbre de sa voix. Tu retiens un léger rire quand elle s’écarte et lui rends son sourire espiègle. T’entres dans son jeu. T’entres TOUJOURS dans son jeu. Et elle dans le tien. C’est votre dynamique, ce qui fait que vous êtes aussi complices quel que soit le chemin que vous empruntez. « I say it would definitely be a charitable move, thinking of all the waste to come… », t’as le sourire de celui qui sait, celui qui se jette à pieds joins dans un guet-apens et en redemande, malgré le visage sérieux que tu feins, charmeur. « Now… how many petits fours do you think we can hijack without getting caught ? » Faussement penseur, tu te tournes vers le buffet le plus proche pour regarder la forme alléchante des pâtisseries et avec un brin d’arrogance tu murmures : « I bet I can get more out of there than you. »
Sans attendre le feu vert, tu profites de ton avance et t’actives à la tâche ; t’empiles les donuts, insères dans les espacements disponibles des apéritifs que tu recouvres avec des serviettes. Dans les poches, dans les mains et même quelques-uns dans tes manches, heureusement que t’avais troqué ton uniforme de service avant de rejoindre le pot. T’es certain de gagner à ce petit jeu idiot, parce que t’es affamé et que la faim est un très bon moteur, mais surtout parce que… Well… T’es probablement le plus idiot de vous deux.

» Honey, I'm home ! Oh I forgot, I'm not married.